Titre : La fin de quelque chose (7a) / Courrier du coeur (côté Sciezska)
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, premier anime
Personnages/Couple : Scieszka -> Winry Rockbell
Genre : reconstruction
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, Studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes #05, "
« J’ai quelque chose à te dire… » et #02, "nouvelle ; lettre" pour
30_baisersContinuité/ Spoil éventuel : encore et toujours après la fin du premier anime, yaddayaddayadda
Nombre de mots : 600
[
prologue ; Rose]
[
chapitre 1]
[
chapitre 2]
[
chapitre 3]
[
chapitre 4]
[
alternative ; Rose]
[
alternative ; Gracia]
[
chp 5 ; Paninya]
[
chapitre 6]
**
Scieszka croyait pouvoir tirer un trait sur l’épisode Riesenburg et reprendre sa vie d’avant. Mais couper les ponts avec Winry ? ça s'était révélé impossible.
À la vérité, elle ne pouvait plus vivre sans elle. Il fallait se rendre à l’évidence : elle ne l’oublierait jamais. Elle ne pouvait pas. Et elle ne voulait pas l’oublier.
Elle l’associait à sa vie, irrémédiablement. Elles étaient heureuses ensemble. C’est elle-même qui avait décidé qu’il fallait qu’elles se séparent. Elle ne pouvait plus revenir sur sa décision si facilement maintenant. Mais qu'est-ce qu'elle le voudrait pourtant !
Dis, j'ai fait une erreur et je le regrette, oublions ça et faisons comme si tout était toujours comme avant...
Winry accepterait-elle d’entendre ce qu’elle avait lui dire, ce qu’elle aurait à lui demander, surtout…
De quoi écrire, du papier, un stylo : elle en avait tant pris l’habitude, maintenant, de tous ces mots dont elle était seule dépositaire qui se bousculaient dans sa tête et à qui il fallait rendre une dimension réelle… il y avait ceux des autres, les livres dont elle était témoin et dont c’était son travail que de les recréer, et les siens propres.
Si tu veux bien, j’ai quelque chose, non, des tas de choses à te dire, ma vie à te raconter, et je voudrais bien que tu me parles de la tienne aussi. Que sais-je de toi, que sais-tu de moi, vraiment ?
Tout était allé trop vite.
C’est vrai, elle ne pouvait pas rester là-bas indéfiniment. Mais peut-être pouvait-elle quand même continuer à partager sa vie, d’une certaine façon. Prendre un nouveau départ, se donner une seconde chance ? Ça ne ferait pas de mal d'y croire un peu. Elle n'avait plus rien à perdre à essayer, après tout.
*
Elles étaient amies, se répéta Scieszka. Ça serait normal qu’elles s’écrivent et se donnent des nouvelles l’une de l’autre, et de leurs amis communs. Winry voudrait certainement savoir comment allaient Madame Gracia et la petite Elysia, et puis ce qui se passait à Central par un autre point de vue que ce qu’elle pourrait lire dans les journaux. De son côté, elle-même s’inquiétait de ce que devenait Alphonse, et de si on n’avait toujours aucune nouvelle d’Edward, et puis comment allait Mademoiselle Rose (qui était une bien gentille fille et puis ça n'était pas sa faute si Winry l'avait prise sous son aile, que cela lui plaise ou non elle faisait partie de la vie de Winry et il ne faudrait pas la négliger…
Scieszka fut ravie d’apprendre quelque temps plus tard par retour de courrier qu’elle avait rapidement regagné sa ville natale et avançait vaillamment dans la vie ; c’était mieux pour elle que de rester à Riesenburg sans doute. Et puis elle restait toujours un peu jalouse, malgré elle, de la savoir auprès de Winry quand elle-même n'y était plus.)
Elle mit dans sa lettre toute la joie et l’optimisme qu’elle put, pesa chaque mot. Il fallait qu’elle arrive à bien tout lui raconter, et lui demander de façon neutre comment tout se passait à Riesenburg. Qu’elle dise à Winry que tout allait bien pour elle, sans pour autant lui faire croire qu’elle était bien plus heureuse loin d’elle. (Elle n'allait pas pleurer sur cette lettre, non, non.) Il fallait vraiment, vraiment, qu’elle se montre comme une vraie amie, si elle voulait que Winry lui réponde.
Elle pensait avoir réussi.
Seulement, au moment de signer, sa plume resta en suspens. Elle ne put tracer « Je t’embrasse » comme elle le voulait tant.
Si Winry lui répondait, alors elle le ferait sur sa prochaine lettre, se promit-elle.
***
à suivre
[
chapitre 7b]
[
épilogue]