[new fic] FMA - Winry/Scieszka - PG | Une paire d'années plus tard
Titre : La fin de quelque chose (8/?) - Une paire d'années plus tard
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, premier anime + film The Conqueror of Shambala
Personnages/Couple : Winry Rockbell/Scieszka
Genre : nostalgique
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, Studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #07, " superstar" pour 30_baisers
Continuité/Spoil éventuel : post-première série animée, setting du film The Conqueror of Shambala
Nombre de mots : 700 et des poussières
chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7a
chapitre 7b
**
Résolument, Winry frappa à la porte. Elle n’eut pas à attendre longtemps pour qu’elle s’ouvre.
« …Salut. »
Visiteuse et résidente firent toutes deux de leur mieux pour réprimer leur émotion et sourire naturellement.
« Winry. Bonjour.
- Ça faisait longtemps, hein ?
- Très.
(Trop.)
- Ne reste pas à la porte, entre donc. »
S'effacer pour la laisser entrer posa forcément le problème auquel elles auraient dû s'attendre : les livres, les piles de livres prenant tant et tant de place jusque dans l'entrée.
« Je ne reste pas longtemps, tu sais, s'excusa d'avance Winry.
- Mais assez pour prendre une tasse de thé. »
Winry ne nierait sûrement pas ça. Quand Scieszka avait-elle pris tant d'assurance ? se demanda-t-elle tout de même intérieurement. Sans avoir loisir de poser la question, de toute façon peut-être trop indiscrète alors qu'elles se revoyaient à peine ;
« Et justement, qu’est-ce que tu viens enfin faire par ici, après tout ce temps ? »
Winry désigna la mallette qu’elle portait, d’un mouvement d’épaule :
« Les affaires, comme toujours.
- Ah. C’est vrai que tu es devenue une star du milieu des automails. Un génie de province connu jusqu’à Central dès l’âge de…
- Arrête, tu sais bien que ce n’est pas vrai ! »
Oui, Scieszka plaisantait et Winry le savait. C'était dit sans méchanceté, sans ironie aucune. Mais toutes deux savaient ce que cette plaisanterie cachait tout de même d’amertume passée, aussi.
« J’exagère à peine, » fit-elle avec sourire un peu forcé. Winry rétorqua plus joyeusement,
« C’est plutôt toi la star, Miss Je-Travaille-au-Parlement.
- Oh, non : je ne suis qu’une secrétaire qui note les interventions et ressort les informations utiles en temps voulu.
- Ah, donc personne ne reconnaît ton travail à sa juste valeur mais tu tires les ficelles de ce pays dans l’ombre ? Marcherais-tu sur les traces de notre chère extraterrestre ? »
Cette fois, au lieu de rire, Scieszka soupira : les souvenirs évoqués là remontaient trop loin et remuaient trop de regrets.
« Tu y penses encore ?
- Bien sûr. Comment pourrais-je oublier tout ça ? »
Winry dit cela avec quelque chose qui ressemble à de la nostalgie, mais sans reproche. Pourtant, c’est bien Scieszka qui était partie, autrefois, qui l’avait laissée à Riesenburg, faisant semblant d’oublier leur histoire… mais elle n’osait plus l’en accuser sans se rappeler qu’elle-même était coupable de l’avoir laissée partir sans trouver les mots pour la retenir.
« Tu es quelqu’un de tellement sérieux, Winry. Tu pourrais vouloir ne vivre que dans le présent bien tangible, dans une réalité scientifique, et ne plus penser aux idées folles de la jeunesse… »
Piquée au vif, Winry la fit taire, lui fermant les lèvres du bout du doigt, pressante : chut, puis caressante : s’il te plaît… D’elle-même, sa main glissa sur sa joue, retrouvant si facilement les gestes d’autrefois. Elle se reprit alors qu’elle s’inclinait déjà vers elle, retrouvant le désir d’autrefois de l’embrasser sans se poser de question sur la justesse de leurs choix.
« Ça ne veut rien dire, d’abord, ce que tu racontes là. Et ça n’avait rien de fou, murmura-t-elle. D'ailleurs, toi-même te voilà devenue bien sérieuse... »
La main qui quittait son visage à regret, Scieszka la saisit dans la sienne et la pressa doucement.
« Alors, mécanicienne modèle, reine des automails, restes-tu tout de même assez longtemps à Central pour rendre visite à ta vieille amie fantasque ? qui non, n'est pas si sérieuse que tu le croies ? malgré ton emploi du temps de folie ?
- Toujours, ô rat de bibliothèque exemplaire, déesse du Parlement. Je ne peux pas passer par cette ville sans venir te voir. »
C’était sincère. Restait la question de « seulement passer ? » et « passer, rester combien de temps ? ». Se voir brièvement de loin en loin, ça ne leur suffisait pas vraiment.
« Tu vas t’y installer, un jour ? fonder un atelier et devenir le n°1 national de la prothèse ?
- Quand tu seras devenue Présidente, sans doute… »
Laquelle des deux, au moment de se dire au-revoir, osera oublier la distance mise entre elles autrefois, décidera de croire fort en ce qui pourra encore arriver, et embrassera l'autre comme si jamais, jamais elles ne s'étaient séparées et comme si demain, tous les obstacles entre elles auront disparu ?
Toutes deux en avaient envie désormais. Même si elles devenaient des adultes responsables, même si elles savaient très bien tout ce qui les séparait, avoir ce coin de rêve auquel se raccrocher, cette douce folie de jeunesse à revivre... ça leur était essentiel.
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, premier anime + film The Conqueror of Shambala
Personnages/Couple : Winry Rockbell/Scieszka
Genre : nostalgique
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, Studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #07, " superstar" pour 30_baisers
Continuité/Spoil éventuel : post-première série animée, setting du film The Conqueror of Shambala
Nombre de mots : 700 et des poussières
chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7a
chapitre 7b
**
Résolument, Winry frappa à la porte. Elle n’eut pas à attendre longtemps pour qu’elle s’ouvre.
« …Salut. »
Visiteuse et résidente firent toutes deux de leur mieux pour réprimer leur émotion et sourire naturellement.
« Winry. Bonjour.
- Ça faisait longtemps, hein ?
- Très.
(Trop.)
- Ne reste pas à la porte, entre donc. »
S'effacer pour la laisser entrer posa forcément le problème auquel elles auraient dû s'attendre : les livres, les piles de livres prenant tant et tant de place jusque dans l'entrée.
« Je ne reste pas longtemps, tu sais, s'excusa d'avance Winry.
- Mais assez pour prendre une tasse de thé. »
Winry ne nierait sûrement pas ça. Quand Scieszka avait-elle pris tant d'assurance ? se demanda-t-elle tout de même intérieurement. Sans avoir loisir de poser la question, de toute façon peut-être trop indiscrète alors qu'elles se revoyaient à peine ;
« Et justement, qu’est-ce que tu viens enfin faire par ici, après tout ce temps ? »
Winry désigna la mallette qu’elle portait, d’un mouvement d’épaule :
« Les affaires, comme toujours.
- Ah. C’est vrai que tu es devenue une star du milieu des automails. Un génie de province connu jusqu’à Central dès l’âge de…
- Arrête, tu sais bien que ce n’est pas vrai ! »
Oui, Scieszka plaisantait et Winry le savait. C'était dit sans méchanceté, sans ironie aucune. Mais toutes deux savaient ce que cette plaisanterie cachait tout de même d’amertume passée, aussi.
« J’exagère à peine, » fit-elle avec sourire un peu forcé. Winry rétorqua plus joyeusement,
« C’est plutôt toi la star, Miss Je-Travaille-au-Parlement.
- Oh, non : je ne suis qu’une secrétaire qui note les interventions et ressort les informations utiles en temps voulu.
- Ah, donc personne ne reconnaît ton travail à sa juste valeur mais tu tires les ficelles de ce pays dans l’ombre ? Marcherais-tu sur les traces de notre chère extraterrestre ? »
Cette fois, au lieu de rire, Scieszka soupira : les souvenirs évoqués là remontaient trop loin et remuaient trop de regrets.
« Tu y penses encore ?
- Bien sûr. Comment pourrais-je oublier tout ça ? »
Winry dit cela avec quelque chose qui ressemble à de la nostalgie, mais sans reproche. Pourtant, c’est bien Scieszka qui était partie, autrefois, qui l’avait laissée à Riesenburg, faisant semblant d’oublier leur histoire… mais elle n’osait plus l’en accuser sans se rappeler qu’elle-même était coupable de l’avoir laissée partir sans trouver les mots pour la retenir.
« Tu es quelqu’un de tellement sérieux, Winry. Tu pourrais vouloir ne vivre que dans le présent bien tangible, dans une réalité scientifique, et ne plus penser aux idées folles de la jeunesse… »
Piquée au vif, Winry la fit taire, lui fermant les lèvres du bout du doigt, pressante : chut, puis caressante : s’il te plaît… D’elle-même, sa main glissa sur sa joue, retrouvant si facilement les gestes d’autrefois. Elle se reprit alors qu’elle s’inclinait déjà vers elle, retrouvant le désir d’autrefois de l’embrasser sans se poser de question sur la justesse de leurs choix.
« Ça ne veut rien dire, d’abord, ce que tu racontes là. Et ça n’avait rien de fou, murmura-t-elle. D'ailleurs, toi-même te voilà devenue bien sérieuse... »
La main qui quittait son visage à regret, Scieszka la saisit dans la sienne et la pressa doucement.
« Alors, mécanicienne modèle, reine des automails, restes-tu tout de même assez longtemps à Central pour rendre visite à ta vieille amie fantasque ? qui non, n'est pas si sérieuse que tu le croies ? malgré ton emploi du temps de folie ?
- Toujours, ô rat de bibliothèque exemplaire, déesse du Parlement. Je ne peux pas passer par cette ville sans venir te voir. »
C’était sincère. Restait la question de « seulement passer ? » et « passer, rester combien de temps ? ». Se voir brièvement de loin en loin, ça ne leur suffisait pas vraiment.
« Tu vas t’y installer, un jour ? fonder un atelier et devenir le n°1 national de la prothèse ?
- Quand tu seras devenue Présidente, sans doute… »
Laquelle des deux, au moment de se dire au-revoir, osera oublier la distance mise entre elles autrefois, décidera de croire fort en ce qui pourra encore arriver, et embrassera l'autre comme si jamais, jamais elles ne s'étaient séparées et comme si demain, tous les obstacles entre elles auront disparu ?
Toutes deux en avaient envie désormais. Même si elles devenaient des adultes responsables, même si elles savaient très bien tout ce qui les séparait, avoir ce coin de rêve auquel se raccrocher, cette douce folie de jeunesse à revivre... ça leur était essentiel.