ylg in glyfic

[archive] FMA - Havoc/Fury - PG-13 | Une histoire à suivre (20-a/33)

Jan 28, 2010 17:28

Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #20, Un grand jour pour eux (1/2)
Personnages/Couple : Jean Havoc/Cain Fury

Thème #30, " baiser" (30_baisers)
Genre : amoureux/début de lime
Gradation : PG-13 / T
Nombre de mots : 1100 et des brouettes

[ prologue]
[ liste des chapitres]

[ chapitre précédent]

***
Toute l’équipe, au grand complet, profite d’un jour de repos, le premier depuis longtemps. Tous le savent. Fury sait aussi que le sous-lieutenant Havoc l’attend. Et il sait où le trouver : il a toutes les cartes en main. Le choix lui appartient. S’il se décide…
Il tourne et retourne la question toute la journée. Plusieurs fois, il se sent sur le point de céder, n’ose en définitive pas. Ou il se raisonne. Il s’occupe à toutes les tâches domestiques qu’il peut trouver pour différer le problème, pour tenter de ne pas y penser. En pure perte. Plus il repousse ce choix, plus cette idée occupe son esprit. Ça tourne à l’obsession.

Dans l’après-midi, il craque. À plusieurs reprises en chemin, il se dit encore qu’il fait une erreur, qu’il ne devrait pas. Qu’il se fait déjà tard. Havoc sera sans doute sorti, à cette heure. Ou il ne voudra pas de lui s’il vient si tard. Est-ce qu’il veut seulement y aller ? Impossible de répondre à ça, mais ses pieds refusent de s’arrêter. Il va chez Havoc, de lui-même. Il faut qu’il y aille.

Au moment de frapper à sa porte, l’angoisse déferle, mais il est déjà trop tard pour ça. Le temps que Havoc lui ouvre, il cherche désespérément quoi dire. Quand il se retrouve nez à nez avec lui, il ne trouve pas ses mots. Rien.
Le visage de Havoc s’éclaire et son sourire lui donne un coup de chaud au c?ur. Il sait qu’il a fait le bon choix. Reste à ne pas le gâcher bêtement ; impossible de dire quoi que ce soit, pourtant. ‘Salut, bonjour Sous-lieutenant, voilà, je vous aime’ ? Ça non. Les mots refusent de sortir. Ni l’un ni l’autre n’arrivent à formuler quoi que ce soit.

Alors, tout ce que Cain trouve à faire, c’est exprimer directement ce qu’il ressent, de bouche à bouche. Comme Havoc voulait l’encourager à faire pas si longtemps auparavant.
Une main timide sur son épaule, pour le faire se pencher vers lui ; leurs lèvres s’effleurent. À peine. Havoc se redresse aussitôt, le repousse un peu, mais en le retenant auprès de lui tout de même.

« Salut Fury. Tu as pu te dégager ? »
Sa phrase sonne faux, mais fait illusion. Il l’entraîne à l’intérieur. La porte à peine refermée sur eux, ils sont pendus l’un au cou de l’autre.
« J’ai essayé… de ne pas… je n’ai pas pu… je voulais être près de vous… »

Malgré le baiser, il a les lèvres sèches. Cette fois, les mots se bousculent au lieu de le fuir, mais le résultat est le même : trop à dire à la fois, ils peinent à sortir.
« Qu’est-ce que je dois faire… j’ai besoin d’être avec vous…
- Pas « vous », s’il te plaît, Fury, pas une telle distance.
- …mais je ne peux pas… Sous-lieutenant…
- Non.
- …Havoc ? »

Havoc, donc, hoche la tête, et le serre fort pour le calmer. Et pour profiter du contact. Bon sang comme il en avait besoin, comme il est heureux de l’avoir enfin entre les bras !
« Fury… Cain ?
- Hm ? »
Mais non, lui non plus ne trouve rien à dire. Tout ce qu’il peut faire c’est juste le tenir, le serrer contre lui, l’embrasser encore et encore.

Il leur faut plusieurs minutes pour apaiser l’urgence du désir, à se débattre uniquement avec le besoin physique, pour se calmer un peu et se rappeler que peut-être, il faudrait qu’ils fassent le point sur là où ils en sont ? Se tenir un peu, en tout cas. Introduire Fury plus loin que juste le vestibule, lui faire visiter son appartement ?
Il n’y pas grand’ chose à voir, bien sûr, et pas question non plus de passer directement au lit. Entre les deux, Jean choisit la solution la plus banale : ce qui lui tient lieu de salle de séjour. Au moins, il a confiance dans son canapé et il a de quoi offrir à boire.

*
L’appartement est petit. L’entrée donne directement sur une salle de séjour, où trône un vieux canapé qui ne paie pas de mine, mais assurément confortable. À la fenêtre, des rideaux rudimentaires sont tirés, malgré l’heure de la journée ; les voisins doivent habiter trop près. Ils cachent la vue sans arrêter la lumière. Ça sent le tabac froid. Tant pis.

Havoc est à peine revenu avec les boissons qu’ils sont déjà de nouveau l’un sur l’autre.
Un genou sur les coussins du canapé, une main qui s’appuie au dossier. Havoc surplombe Fury. Il l’embrasse de nouveau. C’est trop beau pour être vrai… il recommence encore et encore pour se persuader de leur réalité.
Oubliées, les boissons. Leurs bouches s’accrochent à l’autre ; impossible de se lâcher.

Les mains aussi courent ; sous la chemise, pas de rondeurs, un torse plat. Les paumes effleurent les mamelons au lieu de se refermer sur un volume. Si ça surprend au premier abord ça n’est finalement pas dérangeant.
Les grandes mains de Havoc se posent délicatement sur le visage de Fury. Caresses, exploration des doigts, des lèvres. Chemise ouverte, lunettes envolées, posées quelque part pas loin, là où il pouvait, sans y regarder.

Il l’allonge sous lui et s’arrête, mains tremblantes prises dans les pans, le souffle court.
« Bon dieu, c’que t’es beau… »
Des hommes avant lui, il en a croisé souvent, mais n’y a jamais fait vraiment attention ; on lui a toujours appris à regarder les femmes et ignorer les autres hommes. Et lui, il ne l’avait jamais vu nu avant, maintenant qu’il y pense. C’est la première fois qu’il a un homme entre les bras, comme il prenait des femmes autrefois. Il a sa réponse : ce garçon lui plaît. Et bon sang, il est venu le trouver chez lui, il lui a dit…

« Je t’aime. Je t’aime.
- Sous-lieut- Hav- Havoc. »
Son nom dans sa bouche sonne presque comme une plainte. Un manque, un appel. Quelque chose à combler. Il lui prend les mains, les serre. L’embrasse, gauchement mais avec passion. Il en veut plus…

Mais comment en sont-ils arrivés là, se demande Fury ? Tout ce qu’il voulait, c’était s’expliquer avec Havoc. Mettre des mots sur ce qu’ils ressentaient, l’un et l’autre. En fin de compte, aucun des deux n’a trouvé quoi dire. Mais les gestes ont pris le relais.
Et il ne s’en plaindra pas, bien au contraire.

Ça n’a rien à voir avec ses rêves et c’est infiniment mieux, parce qu’à chaque mouvement du corps de Havoc contre le sien, il se sent exister. Le plaisir qu’ils se donnent est réel au possible. Pas la perfection fantasmée… et c’est bon jusque dans cette imperfection. Parce que malgré ce qui dérape, ils s’obstinent à s’aimer.

***
chapitre avec lemon
passer directement à la suite tout-publics

perso: fma - fury, type: chapitre, rating: pg-13, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - havoc, type: fanfic, pairing: m/m

Previous post Next post
Up