[archive] FMA - Havoc/Fury - R | Une histoire à suivre (20-b/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #20, Un grand jour pour eux (2/2)
Couple : Jean Havoc x Cain Fury
Thème : " jour" (30_interdits, liste 1 #01)
Genre : lemon
Gradation : R / M
Nombre de mots : près de 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Ça n’a rien à voir avec ses rêves, se dit Cain. Ce canapé est trop étroit, il entend des ressorts qui grincent sous eux. La chaleur qui se dégage des mains qui le caressent et le plaisir qui en découle ressemblent à ses fantasmes, pour sûr. Mais là, il ne suffit pas de s’allonger l’un sur l’autre pour se pénétrer et s’envoler au septième ciel. La réalité anatomique prend tous ses droits.
Un battement d’appréhension les arrête dans cette position, débarrassés de leurs chemises, pantalons ouverts, défaits, ôtés.
« Je n’ai jamais…
- Shh… moi non plus… mais c’est pas grave. »
Havoc monopolise l’action. Il le caresse et l’admire et lui répète combien il l’aime et le trouve beau. Sans lui laisser en placer une. C’est… agréable, au début. Puis vient la frustration. Tous les hommes sont-ils censés se comporter ainsi, à vouloir absolument tout dominer, à foncer sans s'arrêter quand ils veulent quelque chose ? se demande confusément Cain. Est-ce ce qu'il est censé faire, lui aussi ?
Ça l’excite, c’est certain. Il est heureux d’être là. Mais il en veut plus, encore plus. Il se tend comme un arc. Entre ce qu’il veut et ce de quoi Havoc a l’air de se contenter…
Il halète. Il n’en peut plus, il faut qu’il fasse quelque chose de… tout ça.
« Je vous en prie, je vous prie… »
Havoc s’interrompt, inquiet. Aurait-il changé d’avis, n’est-ce pas ce qu’il voulait ?
Si, il veut. Justement. Encore… plus.
Seulement, il ne sait pas comment s’y prendre. Et il a trop peur de découvrir à l’aveuglette. Quant à prendre lui-même les choses en main…
Il tente de prendre l’initiative, de montrer ce qu’il veut. Et là encore, après un instant d'hésitation, Havoc récupère ses gestes. Au moins, il comprend !
Leur position couchée n’est pas propice à ce qu’il initie. Havoc se redresse, entraînant Fury. Ils se retrouvent assis l’un en face de l’autre, jambes enchevêtrées.
Il n'est peut-être pas encore sûr de quoi faire et comment avec un autre homme, mais après tout, s'il sait déjà quoi faire tout seul, pourquoi pas à deux ? Ça devrait être simple ! Au diable les hésitations, les "on m'a dit que ça se fait comme ci ou comme ça", il laisse parler son envie et pour ce faire, se réfugie dans ce qu'il connaît.
De sa grande main, Havoc peut saisir leurs deux membres. Fury l’accompagne. Sa main se glisse sous celle de son compagnon.
Havoc l’enveloppe de partout, sa main sur sa chair qui réclame, le bras qu’il passe autour de ses épaules, l’odeur de sa peau contre laquelle il se presse, les baisers qui pleuvent, encore et encore. Il veut tout de lui à la fois.
Tout se précipite pour Cain. Son souffle s’étrangle. Ça se rapproche. Comment lui dire ? Il le sent de toute façon. C’est tellement visible…
« Viens pour moi, » murmure Jean. Et il se noie dans la lumière et dans cette voix.
« Je t’aime, » gémit Fury quand il retrouve ses esprits, suffisamment pour parler, peut-être pas encore assez pour réfléchir à ce qu’il dit. Tant qu’il flotte sur ce nuage, tout est possible. Je t’aime… sans plus y mettre de distance.
*
Ça retombe doucement, ensuite. La chaleur partagée se dissipe. Cain frissonne. Dehors, le soir descend, il se fait tard, plus tard qu’il n’aurait cru. Combien de temps a-t-il passé là, simplement lové contre Havoc ?
« Tu vas rester ? »
Juste un murmure, de peur de faire fuir la magie du moment en brisant le silence. C’est difficile de répondre que non, il ne peut pas. La réponse vient d’elle-même, bien sûr, mais ça fait mal de devoir se l’entendre énoncer. Fury a un couvre-feu à respecter, à la caserne.
Ils n’ont aucune envie, ni l’un ni l’autre, de se séparer là, pressentant que cela risque de peut-être casser quelque chose entre eux. Mais enfin, il faut bien faire ce qu’il faut. Ils le savaient, dès le départ.
Jean regarde Fury se rhabiller, émerveillé. En uniforme, en civil ou nu, il reste la même personne. Et pourtant, suivant ce qu’il porte ou non, la métamorphose est saisissante. Il le préfère sans uniforme, et de loin. Mais il sait qu’il l’aime toujours autant, quelles que soient les circonstances.
Il réalise qu’il ne sait encore rien de sa vie, quand il ôte cet uniforme, l’aperçu qu’il vient d’avoir lui ouvre un monde de possibilités. Il repousse cette pensée et la garde pour plus tard, se contentant du présent. Et du futur proche.
Heureusement, ils savent aussi que la séparation sera courte :
« On se voit demain ? »
La question est ambiguë, si on y fait attention : ils se verront forcément, à la caserne. Là où il faudra dissimuler… mais cela, ils ne veulent pas encore y penser. Quant à se revoir après leur garde ? Ça, ils verront bien, le moment venu.
Havoc n’a pas mis consciemment cette nuance dans sa question. Fury ne la voit pas non plus, à cet instant.
« Évidemment. »
Un baiser pour la route et il file.
**
Un voyage d’accompli. Un autre commence ?
***
vers la troisième et dernière partie
Chapitre #20, Un grand jour pour eux (2/2)
Couple : Jean Havoc x Cain Fury
Thème : " jour" (30_interdits, liste 1 #01)
Genre : lemon
Gradation : R / M
Nombre de mots : près de 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Ça n’a rien à voir avec ses rêves, se dit Cain. Ce canapé est trop étroit, il entend des ressorts qui grincent sous eux. La chaleur qui se dégage des mains qui le caressent et le plaisir qui en découle ressemblent à ses fantasmes, pour sûr. Mais là, il ne suffit pas de s’allonger l’un sur l’autre pour se pénétrer et s’envoler au septième ciel. La réalité anatomique prend tous ses droits.
Un battement d’appréhension les arrête dans cette position, débarrassés de leurs chemises, pantalons ouverts, défaits, ôtés.
« Je n’ai jamais…
- Shh… moi non plus… mais c’est pas grave. »
Havoc monopolise l’action. Il le caresse et l’admire et lui répète combien il l’aime et le trouve beau. Sans lui laisser en placer une. C’est… agréable, au début. Puis vient la frustration. Tous les hommes sont-ils censés se comporter ainsi, à vouloir absolument tout dominer, à foncer sans s'arrêter quand ils veulent quelque chose ? se demande confusément Cain. Est-ce ce qu'il est censé faire, lui aussi ?
Ça l’excite, c’est certain. Il est heureux d’être là. Mais il en veut plus, encore plus. Il se tend comme un arc. Entre ce qu’il veut et ce de quoi Havoc a l’air de se contenter…
Il halète. Il n’en peut plus, il faut qu’il fasse quelque chose de… tout ça.
« Je vous en prie, je vous prie… »
Havoc s’interrompt, inquiet. Aurait-il changé d’avis, n’est-ce pas ce qu’il voulait ?
Si, il veut. Justement. Encore… plus.
Seulement, il ne sait pas comment s’y prendre. Et il a trop peur de découvrir à l’aveuglette. Quant à prendre lui-même les choses en main…
Il tente de prendre l’initiative, de montrer ce qu’il veut. Et là encore, après un instant d'hésitation, Havoc récupère ses gestes. Au moins, il comprend !
Leur position couchée n’est pas propice à ce qu’il initie. Havoc se redresse, entraînant Fury. Ils se retrouvent assis l’un en face de l’autre, jambes enchevêtrées.
Il n'est peut-être pas encore sûr de quoi faire et comment avec un autre homme, mais après tout, s'il sait déjà quoi faire tout seul, pourquoi pas à deux ? Ça devrait être simple ! Au diable les hésitations, les "on m'a dit que ça se fait comme ci ou comme ça", il laisse parler son envie et pour ce faire, se réfugie dans ce qu'il connaît.
De sa grande main, Havoc peut saisir leurs deux membres. Fury l’accompagne. Sa main se glisse sous celle de son compagnon.
Havoc l’enveloppe de partout, sa main sur sa chair qui réclame, le bras qu’il passe autour de ses épaules, l’odeur de sa peau contre laquelle il se presse, les baisers qui pleuvent, encore et encore. Il veut tout de lui à la fois.
Tout se précipite pour Cain. Son souffle s’étrangle. Ça se rapproche. Comment lui dire ? Il le sent de toute façon. C’est tellement visible…
« Viens pour moi, » murmure Jean. Et il se noie dans la lumière et dans cette voix.
« Je t’aime, » gémit Fury quand il retrouve ses esprits, suffisamment pour parler, peut-être pas encore assez pour réfléchir à ce qu’il dit. Tant qu’il flotte sur ce nuage, tout est possible. Je t’aime… sans plus y mettre de distance.
*
Ça retombe doucement, ensuite. La chaleur partagée se dissipe. Cain frissonne. Dehors, le soir descend, il se fait tard, plus tard qu’il n’aurait cru. Combien de temps a-t-il passé là, simplement lové contre Havoc ?
« Tu vas rester ? »
Juste un murmure, de peur de faire fuir la magie du moment en brisant le silence. C’est difficile de répondre que non, il ne peut pas. La réponse vient d’elle-même, bien sûr, mais ça fait mal de devoir se l’entendre énoncer. Fury a un couvre-feu à respecter, à la caserne.
Ils n’ont aucune envie, ni l’un ni l’autre, de se séparer là, pressentant que cela risque de peut-être casser quelque chose entre eux. Mais enfin, il faut bien faire ce qu’il faut. Ils le savaient, dès le départ.
Jean regarde Fury se rhabiller, émerveillé. En uniforme, en civil ou nu, il reste la même personne. Et pourtant, suivant ce qu’il porte ou non, la métamorphose est saisissante. Il le préfère sans uniforme, et de loin. Mais il sait qu’il l’aime toujours autant, quelles que soient les circonstances.
Il réalise qu’il ne sait encore rien de sa vie, quand il ôte cet uniforme, l’aperçu qu’il vient d’avoir lui ouvre un monde de possibilités. Il repousse cette pensée et la garde pour plus tard, se contentant du présent. Et du futur proche.
Heureusement, ils savent aussi que la séparation sera courte :
« On se voit demain ? »
La question est ambiguë, si on y fait attention : ils se verront forcément, à la caserne. Là où il faudra dissimuler… mais cela, ils ne veulent pas encore y penser. Quant à se revoir après leur garde ? Ça, ils verront bien, le moment venu.
Havoc n’a pas mis consciemment cette nuance dans sa question. Fury ne la voit pas non plus, à cet instant.
« Évidemment. »
Un baiser pour la route et il file.
**
Un voyage d’accompli. Un autre commence ?
***
vers la troisième et dernière partie