[new fic] FMA - Winry/Rose - PG | La vie continue, dit-on
Titre : La vie continue, dit-on
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : Winry Rockbell//Rose Thomas, Pinako Rockbell
Genre : drama
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : A#6, « au revoir » pour 7_liens
Continuité/Spoil éventuel : post-1ère série animée
Nombre de mots : 900+
chapitre 1
chapitre 2
alternative
chapitre 3
interlude
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
***
C'est comme ça, rien ne dure.
Papa et Maman sont partis faire leur devoir et ne sont jamais revenus. Ed et Al sont partis... Al est revenu changé et Ed a disparu de ce monde. Scieszka a dû repartir ; au moins Scieszka écrit régulièrement.
Winry a accueilli avec bonheur Rose et son bébé dans sa vie. Elle avait tant besoin de veiller sur quelqu'un, d'avoir quelqu'un avec qui partager sa vie. C'était une famille qui lui tombait du ciel.
Ce qu'elle n'a plus eu depuis la mort de ses parents et l'accident alchimique d'Ed et Al. Ce qu'elle ne cherchait même pas au village parce que, avec sa formation de mécanicienne et sa fixation sur les frères Elric absents, elle n'avait simplement pas le temps d'y penser.
Elle a cru que c'était là la compensation du destin pour lui avoir pris sa première famille. Que cette fois ça serait pour de bon.
Sauf que. Rose, remise d'aplomb parle... parle de rentrer chez elle.
Chez elle ça aurait pu être ici désormais ! proteste Winry. Elle peut rester.
Mais non, Rose veut regagner sa ville natale où elle a été pourtant si malheureuse, où elle a tellement souffert en tout cas. Elle dit qu'elle peut y retourner en ayant foi en l'avenir, en faisant fi du passé, pour participer à sa reconstruction. Et pour y élever son fils dans sa contrée à elle.
(Winry essaie de ne pas se sentir rejetée ni associée aux soldats qui ont mis Rose à mal, mais ça blesse quand même. De voir une telle séparation, sur les régions d'origine et les couleurs de peau ! Elle croyait vraiment que ça ne devrait faire aucune différence.)
Catastrophée, Winry n'a même pas le courage de demander à Rose si elle reviendra de temps en temps. Ou si au moins elle lui donnera de ses nouvelles. Elle a trop peur de la réponse : trop souvent les au-revoir se transforment en adieu définitif.
Rose qui s'en va, c'est sa dernière consolation qui s'effondre. Que fera-t-elle de sa vie, désormais ? Elle va continuer à dessiner et usiner et entretenir des automails, pour ses clients, bien sûr, mais le coeur n'est plus vraiment. Elle non plus n'a plus envie de rester dans cette ville dont tout le monde part.
Après le départ de Rose, Winry tourne en rond sans fin dans cette maison qui il y a si peu était remplie de rire et de chaleur familiale retrouvée, et semble désormais trop grande et trop vide.
« He bien va à Rush Valley, » conseille Grand-Mère.
L'idée est tentante ; trop tentante peut-être :
« Je serai tentée d'y rester, oppose Winry.
- Vraiment ?
- J'en ai peur.
- Pourquoi peur ? »
Winry ne veut pas abandonner qui que ce soit, à son tour. Laisser Mamie toute seule ! Pinako balaie ses craintes.
« Écoute-moi bien jeune fille. Tu vas y aller. Tu vas te perfectionner, apprendre plus de choses que je ne sais. Que tu y restes ou que tu en reviennes, ce sera ton choix. Je ne me sentirai jamais abandonnée.
- Den...
- Et toi. Tu es une brave fille, avec le sens de la famille. Le téléphone existe maintenant et ça n'est pas pour rien.
- Oui. J'appellerai souvent.
- J'aime mieux ça : que tu penses positivement, et au futur, pas au conditionnel. Et si tu n'oses pas le dire moi je le ferai : je te rappelle que je me sens bâtie pour vivre centenaire et que je compte bien te voir faire ta vie avant de quitter ce monde. Alors ne crains rien, pars sereine, et reviens-moi contente. C'est compris ?
- Oui Grand-Mère. »
Mamie Pinako trouve toujours les mots pour remonter le moral. Pourquoi Winry n'y arrive-t-elle pas encore elle-même...
« Parce qu'il te reste encore deux ou trois trucs à apprendre de la vie. Mais tu es déjà sur la bonne voie et tu verras, tu y arriveras. »
Pinako sourit maintenant avec autant d'espièglerie - à son âge ! - que de bienveillance, en tirant sur sa pipe :
« Et dis-toi aussi que rien ne presse, pour faire cette vie. Je ne vais pas exiger que tu te maries vite et me fasse des arrière-petits-enfants. Attends d'être prête et de trouver la bonne personne. Rien ne t'oblige à prendre la première personne que tu croiseras. »
Winry soupire. Pour elle, Rose n'était pourtant pas la première personne venue. Du moins, à ce qu'elle croyait jusqu'ici...
« Les petits Elric sont de bons garçons mais je ne pense pas qu'il soit bien d'épouser un ami d'enfance. Et ces filles étrangères n'étaient pas pour toi ; he bien, c'est triste que ça se soit mal fini mais ça n'est pas la fin de tout non plus. Ça sera peut-être la prochaine ou tu en verras défiler une ribambelle.
- Mais enfin, Grand-Mère ! »
Winry rougit jusqu'à la racine de ses cheveux. Les larmes qu'elle refoulait il y a encore bien peu sont très loin, maintenant. Les choses de la vie, les plus naturelles, dont on ne devrait pourtant pas avoir honte de parler, elle n'a aucune envie de les entendre aborder par sa grand-mère !
« Une dernière chose : pars à Rush Valley pour y apprendre, pas pour y chercher un partenaire.
- Sûrement pas !
- On ne sait jamais. Si tu dois l'y trouver, ça se fera. Mais ne te tracasse pas pour ça.
- Non, non. »
Alors... alors ça se décide. Winry continuera à écrire à Al chez Mme Izumi, à Scieszka et à Mme Gracia et petite-Elysia à Central, à Mamie restée à la maison, et même à Rose repartie s'enterrer à Lior. Parce que c'est comme ça encore : elle fera de son mieux pour ne pas laisser la distance la séparer complètement de gens dont elle se sent proche, tant pis si ça n'est pas toujours réciproque. En concluant : en espérant les revoir. Bientôt.
Elle peut partir contente.
***
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : Winry Rockbell//Rose Thomas, Pinako Rockbell
Genre : drama
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : A#6, « au revoir » pour 7_liens
Continuité/Spoil éventuel : post-1ère série animée
Nombre de mots : 900+
chapitre 1
chapitre 2
alternative
chapitre 3
interlude
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
***
C'est comme ça, rien ne dure.
Papa et Maman sont partis faire leur devoir et ne sont jamais revenus. Ed et Al sont partis... Al est revenu changé et Ed a disparu de ce monde. Scieszka a dû repartir ; au moins Scieszka écrit régulièrement.
Winry a accueilli avec bonheur Rose et son bébé dans sa vie. Elle avait tant besoin de veiller sur quelqu'un, d'avoir quelqu'un avec qui partager sa vie. C'était une famille qui lui tombait du ciel.
Ce qu'elle n'a plus eu depuis la mort de ses parents et l'accident alchimique d'Ed et Al. Ce qu'elle ne cherchait même pas au village parce que, avec sa formation de mécanicienne et sa fixation sur les frères Elric absents, elle n'avait simplement pas le temps d'y penser.
Elle a cru que c'était là la compensation du destin pour lui avoir pris sa première famille. Que cette fois ça serait pour de bon.
Sauf que. Rose, remise d'aplomb parle... parle de rentrer chez elle.
Chez elle ça aurait pu être ici désormais ! proteste Winry. Elle peut rester.
Mais non, Rose veut regagner sa ville natale où elle a été pourtant si malheureuse, où elle a tellement souffert en tout cas. Elle dit qu'elle peut y retourner en ayant foi en l'avenir, en faisant fi du passé, pour participer à sa reconstruction. Et pour y élever son fils dans sa contrée à elle.
(Winry essaie de ne pas se sentir rejetée ni associée aux soldats qui ont mis Rose à mal, mais ça blesse quand même. De voir une telle séparation, sur les régions d'origine et les couleurs de peau ! Elle croyait vraiment que ça ne devrait faire aucune différence.)
Catastrophée, Winry n'a même pas le courage de demander à Rose si elle reviendra de temps en temps. Ou si au moins elle lui donnera de ses nouvelles. Elle a trop peur de la réponse : trop souvent les au-revoir se transforment en adieu définitif.
Rose qui s'en va, c'est sa dernière consolation qui s'effondre. Que fera-t-elle de sa vie, désormais ? Elle va continuer à dessiner et usiner et entretenir des automails, pour ses clients, bien sûr, mais le coeur n'est plus vraiment. Elle non plus n'a plus envie de rester dans cette ville dont tout le monde part.
Après le départ de Rose, Winry tourne en rond sans fin dans cette maison qui il y a si peu était remplie de rire et de chaleur familiale retrouvée, et semble désormais trop grande et trop vide.
« He bien va à Rush Valley, » conseille Grand-Mère.
L'idée est tentante ; trop tentante peut-être :
« Je serai tentée d'y rester, oppose Winry.
- Vraiment ?
- J'en ai peur.
- Pourquoi peur ? »
Winry ne veut pas abandonner qui que ce soit, à son tour. Laisser Mamie toute seule ! Pinako balaie ses craintes.
« Écoute-moi bien jeune fille. Tu vas y aller. Tu vas te perfectionner, apprendre plus de choses que je ne sais. Que tu y restes ou que tu en reviennes, ce sera ton choix. Je ne me sentirai jamais abandonnée.
- Den...
- Et toi. Tu es une brave fille, avec le sens de la famille. Le téléphone existe maintenant et ça n'est pas pour rien.
- Oui. J'appellerai souvent.
- J'aime mieux ça : que tu penses positivement, et au futur, pas au conditionnel. Et si tu n'oses pas le dire moi je le ferai : je te rappelle que je me sens bâtie pour vivre centenaire et que je compte bien te voir faire ta vie avant de quitter ce monde. Alors ne crains rien, pars sereine, et reviens-moi contente. C'est compris ?
- Oui Grand-Mère. »
Mamie Pinako trouve toujours les mots pour remonter le moral. Pourquoi Winry n'y arrive-t-elle pas encore elle-même...
« Parce qu'il te reste encore deux ou trois trucs à apprendre de la vie. Mais tu es déjà sur la bonne voie et tu verras, tu y arriveras. »
Pinako sourit maintenant avec autant d'espièglerie - à son âge ! - que de bienveillance, en tirant sur sa pipe :
« Et dis-toi aussi que rien ne presse, pour faire cette vie. Je ne vais pas exiger que tu te maries vite et me fasse des arrière-petits-enfants. Attends d'être prête et de trouver la bonne personne. Rien ne t'oblige à prendre la première personne que tu croiseras. »
Winry soupire. Pour elle, Rose n'était pourtant pas la première personne venue. Du moins, à ce qu'elle croyait jusqu'ici...
« Les petits Elric sont de bons garçons mais je ne pense pas qu'il soit bien d'épouser un ami d'enfance. Et ces filles étrangères n'étaient pas pour toi ; he bien, c'est triste que ça se soit mal fini mais ça n'est pas la fin de tout non plus. Ça sera peut-être la prochaine ou tu en verras défiler une ribambelle.
- Mais enfin, Grand-Mère ! »
Winry rougit jusqu'à la racine de ses cheveux. Les larmes qu'elle refoulait il y a encore bien peu sont très loin, maintenant. Les choses de la vie, les plus naturelles, dont on ne devrait pourtant pas avoir honte de parler, elle n'a aucune envie de les entendre aborder par sa grand-mère !
« Une dernière chose : pars à Rush Valley pour y apprendre, pas pour y chercher un partenaire.
- Sûrement pas !
- On ne sait jamais. Si tu dois l'y trouver, ça se fera. Mais ne te tracasse pas pour ça.
- Non, non. »
Alors... alors ça se décide. Winry continuera à écrire à Al chez Mme Izumi, à Scieszka et à Mme Gracia et petite-Elysia à Central, à Mamie restée à la maison, et même à Rose repartie s'enterrer à Lior. Parce que c'est comme ça encore : elle fera de son mieux pour ne pas laisser la distance la séparer complètement de gens dont elle se sent proche, tant pis si ça n'est pas toujours réciproque. En concluant : en espérant les revoir. Bientôt.
Elle peut partir contente.
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