Titre : Tempête en soi
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist
Personnages/Couples : Winry Rockbell/Rose Thomas ; présence de Pinako et de ‘Kain’ ; mention de Dante/Rose
Genre : UST
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Note : le titre est emprunté à un thème de
6variations, que je ne compte pas réclamer moi-même, donc j’espère ne pas avoir de regret dessus plus tard ?
Continuité/Spoil éventuel : post-1ère série animée
Avertissement : référence toujours l’histoire de Rose selon le 1er anime...
chapitre 1 chapitre 2 alternative chapitre 3 interlude chapitre 4 Thème : A#3, «
tempête » pour
7_liensNombre de mots : 750
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Avec l’automne les feuilles tombent et s’en vient le temps de la furie des éléments. Les gros orages d’été sont passés, place maintenant au vent froid et au crachin continu.
Une nuit, une tempête secoue les murs de la maison, et les cœurs qu’ils abritent.
Bébé Kain terrifié, hurle tout ce qu’il peut et Rose n’arrive pas à le calmer.
À quoi bon bercer quand toute la maison tremble ? Les chansonnettes berceuses deviennent inutiles, perdues dans le mugissement du vent, le martèlement de la pluie, les cris même du petit qui n’entend plus… et sa propre voix qui se brise.
Bébé Kain hurle, inconsolable et bientôt pour la première fois depuis des mois Rose en fait autant. Elle n’arrive plus à être forte, elle pleure tout ce qu’elle a gardé pour elle depuis plus d’un an.
Ces adjurations - tout va bien, n’aie pas peur, ne pleure plus - ce n’est pas seulement à son fils mais elle-même qu’elle tente de les adresser. En pure perte.
Et n’aggrave-t-elle pas la détresse de l’enfant par la sienne ? se désespère-t-elle encore plus…
À bouts de nerfs, elle doit laisser juste pour cette fois Pinako le bercer à sa place.
Ne t’inquiète pas, la rassure cette dernière : j’ai l’habitude. Je sais ce que c’est, pour la mère et pour l’enfant. Que parfois, pour un temps, on ne peut juste plus et on a besoin de répit.
C’est la grand-mère qui prononce les paroles apaisantes que devrait entendre l’enfant, c’est elle qui marche l’emporte loin de la chambre et le promène de long en large, aussi longtemps qu’il faudra. Elle sait que les mères ne sont pas toujours toutes-puissantes et que parfois, elles ne sont pas tout ce dont ont besoin leurs petits.
Toi non plus ne t’inquiète. Ta maman t’aime toujours autant, elle est seulement très fatiguée.
Winry qui sait faire face à la détresse des amputés face à la perte d’un membre et de leur vie première et la douleur qui s’installe, n’est pas certaine de la conduite à adopter face à celle qui se sen amputée de son cœur, mais fait de son mieux pour se tenir juste à la bonne distance. Rose a besoin d’espace à elle pour l’instant, pour décharger sa douleur, mais sans être complètement abandonnée : qu’elle sache bien qu’on sera encore là pour elle après, et justement dès qu’il le faudra le sentir et venir l’entourer d’aussi près qu’il le faudra.
Ça ne sera pas évident. Mais c’est au tour de Winry de se montrer forte. Elle-même aura le droit de souffler plus tard.
Pour l’instant, Rose a besoin d’aide.
Rose a le droit de ne pas être forte tout le temps. De prendre un peu de temps pour elle. D’avoir besoin de quelqu’un d’autre.
Sans culpabilité sur le fait d’être une bonne ou une mauvaise mère ou de s’être retrouvée mère contre son gré ou quoi que ce soit.
Sans formuler ces pensées, elle essaie d’en rassembler l’essentiel. Juste laisser crever les émotions trop longtemps rentrées…
Rose laisse Winry la tenir dans ses bras. Comme si c’était encore elle l’enfant. Mais pas comme Dante l’a fait, non plus.
Et pas comme une amoureuse.
Même si
Oh
Comme le voudrait en ce moment !
Oui, elle voudrait tant être maîtresse de son corps et en faire ce qu’elle veut ; au diable la morale et les remords.
Winry ne la laissera pas faire, pas cette nuit, pas dans un tel état de détresse.
Mais elle comprend ces sentiments et partage ces désirs.
Et elle aussi doit faire avec une tempête de sentiments violents et contradictoires cette nuit.
Cette nuit de furie, il leur est impossible d’agir, même si la frustration ajoutée ne fait qu’augmenter la douleur. Elles devront attendre de se calmer autrement, en se contentant de gestes insignifiants et de paroles dont elles n’arrivent plus à écouter les mots, seulement le ton de la voix qui les prononce.
Cette nuit la tempête aura lieu dehors et dans le creux des têtes et des cœurs, mais pas entre les draps.
Mais demain quand le ciel lavé par toute cette pluie sera redevenu bleu, et son esprit plus calme, alors…
Demain, elle pourra simplement le dire et demander.
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chapitre 6 chapitre 7