[archive] X - Fūma, Kamui - G | Cet été/La bébête
Série : La plage, cet été-là
Titre : La bébête
Auteur : ylg
Base : X
Personnages/Couple : Monō Fūma, Shirō Kamui, et le reste de leurs familles
Genre : general/amitié
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété des CLAMP, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : pré-série, foreshadowing sur le tome 7
Thème : les personnages à la plage
Prompt : dragon de la mer
Nombre de mots : 800 et des brouettes
au soleil
coup de soleil
sable
***
À cet endroit du littoral, les vagues se cassent sur les rochers. Quelques flaques au creux de la roche clapotent doucement.
Les garçonnets, armés de leurs épuisettes, sont près à pêcher toutes les crevettes de l’océan. Si seulement elles pouvaient se montrer…
Pour l’instant, ils n’ont vu que des tas d’algues qui sentent fort, toutes gluantes et qui menacent de les faire glisser de leurs rochers. Tōru s’inquiète de les voir tomber et se faire mal ; eux, tout ce qui leur fait modérer leurs ardeurs à sauter de pierre en pierre, c’est la crainte du ridicule de se retrouver cul par-dessus tête dans une flaque d’eau.
Ils croisent quelques crabes, qui s’esquivent trop vite pour leurs coups de filet malhabiles. Un seul se laisse attraper -et pour cause, il ne risquait pas de s’enfuir, il doit être échoué là depuis bien longtemps.
Et ces mères qui refusent qu’on garde la carcasse en souvenir ! le seau reste désespérément vide…
La mer, à côté, continue ses splatch-splatch moqueurs contre la grève. Les crustacés se planquent.
Dépité, Kamui touille un trou d’eau du bout de son épuisette. Il remue de la vase. Ça dessine de jolis nuages brun sombre dans l’eau.
Si c’est comme ça, ils auraient mieux fait d’aider Kotori à chercher des escargots sous les cailloux de la plage… m’man a beau répéter que ce ne sont pas des escargots mais des… enfin, un truc avec nom compliqué qui n’est pas un escargot…
« Hé ! »
La voix de Fūma le tire de ses rêveries.
« Quoi ?
- Regarde !
- Quoi ?
- Là.
- Oh. C’est quoi ?
- Je sais pas. »
La chose file se cacher dans un coin d’ombre du trou d’eau. Mais elle est piégée… coincée là, elle ne peut plus retourner à l’océan, à moins que la marée ne remonte… et pour ça, ils ont encore tous leur temps.
Armé de son épuisette, Kamui s’escrime à traquer la bestiole. Laquelle, trop vive, ne se laisse pas faire. Sa piscine a beau être très limitée… elle nage à toute vitesse et feinte chaque coup de filet. Il s’énerve, vise de plus en plus mal. La seule qu’ils aient trouvée, et elle ne veut pas se laisser attraper ! où est donc la joie d’aller pêcher les crevettes si elles n’y mettent pas du leur, hein ?
Furieux, il jette son épuisette au loin et tape du pied. Sale bête !
Fūma se demande si avec un peu plus de patience, ils auraient été plus chanceux. A son tour, il se penche vers l’eau, le seau à la main. Il se penche, se penche, le nez au ras de la surface miroitante, cherchant à apercevoir juste une fois encore la drôle de bête…
Et plouf !
Il refait surface, tousse et recrache un peu de cette eau affreusement salée. Tōru, paniquée, s’est précitée pour le tirer de là. Pourquoi faut-il qu’elle s’affole, il est juste mouillé ; d’accord, son orgueil vient d’en prendre un coup, mais c’est tout - il n’a même pas perdu son seau. D’ailleurs, négligeant les bras tendus de Tōru, il commence par tendre ledit seau à Kamui. Au moins, il aura les mains libres, ça sera plus facile pour remonter.
Pendant que Tōru exorcise sa frayeur en râlant sur le thème ‘mais enfin, faites un peu attention, tous les deux !’ Fūma essore sa casquette. L’air pitoyable qu’il arbore calme Tōru. Qu’il n’ait pas conscience du danger encouru mais soit en fait désolé de s’être ridiculisé, elle ne peut bien sûr pas le deviner.
Et Kamui jette un œil circonspect au seau, lourd, lourd de toute cette eau qu’il a bien failli renverser…
« C’est quoi ?
- Quoi, c’est quoi ?
- La bébête, là…
- Quelle… ?
- T’as réussi ! on l’a attrapée !
- C’est quoi ? »
Dans le seau en plastique, pris au piège par hasard, nage un petit hippocampe.
« C’est un dragon ?
- Presque. Ça s’appelle un hippocampe.
- Un hico quoi ?
- Un « petit dragon »
- C’est cool ! »
Ils se penchèrent sur le seau pour mieux observer leur « dragon ». L’animal nage gracieusement dans sa petite prison, en cercles réguliers. Du bout du museau à la pointe de la queue, il a effectivement toute l’élégance d’un vrai dragon.
« On peut le garder ?
- Ou ‘faudra le remettre à l’eau ?
- Dis, on peut ?
- … Il faudra voir… »
Les deux enfants en parlent en chuchotant. Un dragon rien qu’à eux ! ça mérite de devenir leur grand secret. En parleront-ils ou non à Kotori ?
« Tu te rends compte ! on a capturé le Dragon de la Mer !
- Tu crois qu’on peut trouver d’autres dragons, ailleurs ?
- Pourquoi pas ?
- Ça serait bien si on pouvait en avoir d’autres…
- Tu sais quoi ? j’ai déjà entendu mon père parler de Dragons du Ciel et de Dragon de la Terre, comme si c’était un grand secret terrible…
- Ils existent bien, donc ! ‘faut absolument qu’on en trouve, alors !
- Oui ! »
Ils échangent un regard. Non, mieux vaut ne pas mettre Kotori au courant. Réunir des tas de Dragons, ce n’est pas un jeu pour une petite fille. Ça sera vraiment, vraiment, leur secret à tous les deux.
***
La plage, cet été là
soleil couchant
marée montante
fin de vacances
feu de plage
La plage, un jour comme ça
la mer des rêves
cerf-volant
va et reviens
algues
ailleurs
Tokyo-plage
Titre : La bébête
Auteur : ylg
Base : X
Personnages/Couple : Monō Fūma, Shirō Kamui, et le reste de leurs familles
Genre : general/amitié
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété des CLAMP, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : pré-série, foreshadowing sur le tome 7
Thème : les personnages à la plage
Prompt : dragon de la mer
Nombre de mots : 800 et des brouettes
au soleil
coup de soleil
sable
***
À cet endroit du littoral, les vagues se cassent sur les rochers. Quelques flaques au creux de la roche clapotent doucement.
Les garçonnets, armés de leurs épuisettes, sont près à pêcher toutes les crevettes de l’océan. Si seulement elles pouvaient se montrer…
Pour l’instant, ils n’ont vu que des tas d’algues qui sentent fort, toutes gluantes et qui menacent de les faire glisser de leurs rochers. Tōru s’inquiète de les voir tomber et se faire mal ; eux, tout ce qui leur fait modérer leurs ardeurs à sauter de pierre en pierre, c’est la crainte du ridicule de se retrouver cul par-dessus tête dans une flaque d’eau.
Ils croisent quelques crabes, qui s’esquivent trop vite pour leurs coups de filet malhabiles. Un seul se laisse attraper -et pour cause, il ne risquait pas de s’enfuir, il doit être échoué là depuis bien longtemps.
Et ces mères qui refusent qu’on garde la carcasse en souvenir ! le seau reste désespérément vide…
La mer, à côté, continue ses splatch-splatch moqueurs contre la grève. Les crustacés se planquent.
Dépité, Kamui touille un trou d’eau du bout de son épuisette. Il remue de la vase. Ça dessine de jolis nuages brun sombre dans l’eau.
Si c’est comme ça, ils auraient mieux fait d’aider Kotori à chercher des escargots sous les cailloux de la plage… m’man a beau répéter que ce ne sont pas des escargots mais des… enfin, un truc avec nom compliqué qui n’est pas un escargot…
« Hé ! »
La voix de Fūma le tire de ses rêveries.
« Quoi ?
- Regarde !
- Quoi ?
- Là.
- Oh. C’est quoi ?
- Je sais pas. »
La chose file se cacher dans un coin d’ombre du trou d’eau. Mais elle est piégée… coincée là, elle ne peut plus retourner à l’océan, à moins que la marée ne remonte… et pour ça, ils ont encore tous leur temps.
Armé de son épuisette, Kamui s’escrime à traquer la bestiole. Laquelle, trop vive, ne se laisse pas faire. Sa piscine a beau être très limitée… elle nage à toute vitesse et feinte chaque coup de filet. Il s’énerve, vise de plus en plus mal. La seule qu’ils aient trouvée, et elle ne veut pas se laisser attraper ! où est donc la joie d’aller pêcher les crevettes si elles n’y mettent pas du leur, hein ?
Furieux, il jette son épuisette au loin et tape du pied. Sale bête !
Fūma se demande si avec un peu plus de patience, ils auraient été plus chanceux. A son tour, il se penche vers l’eau, le seau à la main. Il se penche, se penche, le nez au ras de la surface miroitante, cherchant à apercevoir juste une fois encore la drôle de bête…
Et plouf !
Il refait surface, tousse et recrache un peu de cette eau affreusement salée. Tōru, paniquée, s’est précitée pour le tirer de là. Pourquoi faut-il qu’elle s’affole, il est juste mouillé ; d’accord, son orgueil vient d’en prendre un coup, mais c’est tout - il n’a même pas perdu son seau. D’ailleurs, négligeant les bras tendus de Tōru, il commence par tendre ledit seau à Kamui. Au moins, il aura les mains libres, ça sera plus facile pour remonter.
Pendant que Tōru exorcise sa frayeur en râlant sur le thème ‘mais enfin, faites un peu attention, tous les deux !’ Fūma essore sa casquette. L’air pitoyable qu’il arbore calme Tōru. Qu’il n’ait pas conscience du danger encouru mais soit en fait désolé de s’être ridiculisé, elle ne peut bien sûr pas le deviner.
Et Kamui jette un œil circonspect au seau, lourd, lourd de toute cette eau qu’il a bien failli renverser…
« C’est quoi ?
- Quoi, c’est quoi ?
- La bébête, là…
- Quelle… ?
- T’as réussi ! on l’a attrapée !
- C’est quoi ? »
Dans le seau en plastique, pris au piège par hasard, nage un petit hippocampe.
« C’est un dragon ?
- Presque. Ça s’appelle un hippocampe.
- Un hico quoi ?
- Un « petit dragon »
- C’est cool ! »
Ils se penchèrent sur le seau pour mieux observer leur « dragon ». L’animal nage gracieusement dans sa petite prison, en cercles réguliers. Du bout du museau à la pointe de la queue, il a effectivement toute l’élégance d’un vrai dragon.
« On peut le garder ?
- Ou ‘faudra le remettre à l’eau ?
- Dis, on peut ?
- … Il faudra voir… »
Les deux enfants en parlent en chuchotant. Un dragon rien qu’à eux ! ça mérite de devenir leur grand secret. En parleront-ils ou non à Kotori ?
« Tu te rends compte ! on a capturé le Dragon de la Mer !
- Tu crois qu’on peut trouver d’autres dragons, ailleurs ?
- Pourquoi pas ?
- Ça serait bien si on pouvait en avoir d’autres…
- Tu sais quoi ? j’ai déjà entendu mon père parler de Dragons du Ciel et de Dragon de la Terre, comme si c’était un grand secret terrible…
- Ils existent bien, donc ! ‘faut absolument qu’on en trouve, alors !
- Oui ! »
Ils échangent un regard. Non, mieux vaut ne pas mettre Kotori au courant. Réunir des tas de Dragons, ce n’est pas un jeu pour une petite fille. Ça sera vraiment, vraiment, leur secret à tous les deux.
***
La plage, cet été là
soleil couchant
marée montante
fin de vacances
feu de plage
La plage, un jour comme ça
la mer des rêves
cerf-volant
va et reviens
algues
ailleurs
Tokyo-plage