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[archive] X - Saya/Tōru et leurs enfants - PG | Cet été-là/Au soleil

Mar 17, 2009 17:24

Série : La plage, cet été-là
Titre : Au soleil
Auteur : ylg
Base : X
Personnages/Couple : Monō Saya/Magami Tōru, Fūma, Kotori, Kamui
Genre : vacances
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété des CLAMP, je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Continuité : pré-série, zéro spoil.
Thème : les personnages à la plage
Prompt : au soleil/crème solaire
Nombre de mots : 1250 et des brouettes

***
« Ce fichu sable ! il s’insinue partout, ça gratte…
- Moi je l’aime bien : il a la couleur de tes cheveux. »

Pour illustrer son propos, Tōru caresse une longue mèche qui s’échappe de la sage queue-de-cheval et vient se lover autour de l’épaule, du haut du bras.

« Tōru, arrête ! les enfants !
- Ils jouent, ils ne voient rien.
- Il faut les surveiller, ils sont dans l’eau…
- Non, juste à côté. Kotori construit le plus beau des châteaux de sable. Kamui et Fūma l’aident et ils savent qu’il ne faut pas se baigner maintenant. Et ils ont tous leurs brassards.
- Ça veut dire que dans deux minutes ils vont demander ‘et maintenant on peut ?’ »

Comme de bien entendu, la voix pointue de Kamui résonne.

« M’maaan ? ça fait assez longtemps maintenant ?
- Là, tu vois ? murmure Saya, grimaçant.
- Non mon chéri. Mais il est temps de remettre de la crème. »

Les corps de jeunes chiots de leurs petits remuants se prêtent au rituel de la crème froide qui sent fort les produits de beauté. Dodus, blancs et roses commençant à se parer de brun, pleins de vie. Les mères veillent bien à ce qu’ils ne virent pas au rouge, une main assujettit un chapeau. L’interdiction de baignade si tôt après le goûter est répétée encore une fois ‘mais oui on vous dira quand vous pourrez, en attendant jouez sur la plage et ne vous éloignez pas.’

Cela fait, Tōru décide que la peau claire de Saya réclame elle aussi une nouvelle couche de crème. À plat ventre sur sa serviette, Saya supporte le sable sans plus rien dire. Tōru écarte les cheveux de sa nuque puis fait glisser les bretelles. Elle dégage tout le dos jusqu’au creux des reins. Elle prend tout son temps pour étaler la crème. Elle profite autant qu’elle peut de ce moment.

Bénies soient les vacances, les obligations retenant le mari au temple, les plages et les crèmes solaires !

Jusqu’aux radiations UV dont il faut protéger la peau délicate de Saya. La même peau dont Kotori a hérité et que sa mère surveille de près. La fillette voulait ‘le même maillot tout pareil comme maman’ mais s’est vue interdire de s’exposer sans tee-shirt. Boudeuse, elle avait alors renoncé au mignon bikini rose qu’elle convoitait (et que sa mère comme Tante Tōru trouvaient un peu vulgaire pour une enfant de son âge).

Bien sûr, elle sait sans doute mieux que quiconque ce que signifient ces radiations, mais pour le moment, toute la part d’ombre qu’elles représentent est éclipsée par ce soleil qui rend leurs enfants si radieux. Et lui donne l’excuse parfaite pour toucher la peau de Saya. Juste pour aujourd’hui, elle refusera très égoïstement de penser aux menaces du futur et vivra pleinement sa vie.

Tout ce qu’elle voit, c’est le dos de Saya qui s’offre sous ses mains. Elle commence à apprécier l’odeur un peu trop forte de la crème solaire. Le parfum frais et sucré n’efface pas le fond lourd et gras, ni la sensation poisseuse qui reste sur ses doigts. Qu’importe, c’est l’odeur des vacances à la plage, liée au sel, au vent, à la chanson des vagues, à la peau de Saya.

Elle masse consciencieusement pour bien faire pénétrer la crème. Sous elle, Saya fredonne, et les mains qui décrivent lentement sa nuque, son dos, modulent la mélodie. Quand elles descendent sur le creux de reins, glissent le long des flans, elle se met presque à ronronner.

Tōru voudrait bien poser ses lèvres sur la chair qu’elle caresse. Pas forcément l’embrasser, juste la toucher et la goûter suffirait. Mais elle connaît trop la saveur amère que laisse la crème sur la peau. Elle grimace à cette idée. Et puis, les enfants pourraient les voir. Elle doit se contenter des mains. Et du regard. Ce n’est pas souvent qu’elle peut admirer ces coins de peau d’habitude soigneusement cachés.

Quand Saya se redresse et passe elle-même la crème sur ses épaules, ses bras, Tōru se dit que s’il faut se contenter de ce qu’elle a, cette vue lui convient parfaitement. Quand les mains de Saya descendent vers ses chevilles et remontent lentement le long des jambes, elle ne se dit plus rien. Quand elles passent enfin aux cuisses, elle n’existe plus que par son regard.

C’est justement par le regard que se passe la suite. Sans la quitter des yeux, Saya remet en place les bretelles de son maillot et fait glisser celles de Tōru. C’est tout un exercice de garder la bonne distance pour qu’elles puissent continuer à se regarder dans les yeux tandis que Saya passe la crème sur toute la peau exposée par Tōru. Du visage au décolleté du maillot, de l’épaule au bout des doigts… les jambes, l’une après l’autre. Ce n’est que quand, enfin, il faut passer au dos, qu’elles rompent à contrecœur le contact.

Les gestes de Saya sont lents mais précis, n’hésitent jamais. Elle sait ce qu’elle fait, en prenant tout son temps. Elle y met autant de tendresse que pour ses enfants, mais d’une manière très différente. Vraiment différente. Tōru est tellement différente du reste du monde…

C’est à regret qu’elle la fait se tourner, perdant de ce fait les étoiles jumelles de son regard. Elle rassemble la longue chevelure et la glisse de l’autre côté d’une épaule, mettant le dos à nu. Tōru frissonne quand Saya fait passer les cheveux sur sa poitrine presque nue. D’une main, elle retient pudiquement le haut de son maillot. De l’autre, elle triture une mèche de cheveux. A genoux sur sa serviette de bain, elle attend que les mains de son amie se posent sur elles.

Tout le temps que dure le massage, Tōru garde les yeux obstinément fermés. Elle ne veut pas voir le sable autour, la mer, le soleil, les autres vacanciers. Pour ces quelques instants, elle veut n’appartenir qu’aux mains de Saya.

Quand tout son dos a été convenablement enduit de crème et que plus rien ne justifie le contact, Tōru soupire.

Saya se penche sur elle et lui murmure à l’oreille

« Je voudrais pouvoir te dire que je t’aime. »

Mais Tōru n’a pas le temps de répondre. Saya s’éloigne déjà, faisant comme si de rien n’était ; c’est à peine si elle et son mari ont des gestes tendres entre eux, comment justifier qu’elle en ait pour ‘Tante Tōru’ auprès des enfants ?

Elle ne peut se permettre aucune imprudence.

Pour échapper à la tentation, elle se lève et va demander aux petits, qui justifient sa conduite, s’ils veulent se baigner.

« On vient de remettre de la crème solaire, objecte Fūma

- C’est pas grave, elle est ouater-prouf. » rétorque Kamui.

Kotori est enfin autorisée à ôter son tee-shirt, ce qui impose d’enlever et remettre les brassards. Tous les trois sont tout de même censés garder leurs chapeaux. Kotori accepte sans discuter, Kamui proteste qu’il ne veut pas perdre sa casquette en nageant. Saya finit par céder. Le risque d’insolation n’est si grand que ça, décide-t-elle, elle doit pouvoir leur accorder cette liberté.

Restée seule sous le parasol, Tōru se demande si elle va les rejoindre ou ruminer dans son coin. En entendant les piaillements de plaisir, accompagnés de l’inévitable début de dispute due aux éclaboussures intempestives, elle décide qu’elles ne seront pas trop de deux pour surveiller leur marmaille.

Et peut-être que la sensation de l’eau tout autour de sa peau, la danse des vagues sur elle, feront taire le désir qu’elle a d’être touchée encore.

***

La plage, cet été là
coup de soleil
sable
la bébête
soleil couchant
marée montante
fin de vacances
feu de plage

La plage, un jour comme ça
la mer des rêves
cerf-volant
va et reviens
algues
ailleurs
Tokyo-plage

perso: x - kamui, perso: x - kotori, perso: x - fûma, pairing: f/f, fandom: x/1999, perso: x - saya, pairing: traces, type: fanfic, rating: g-pg, perso: x - tôru

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