[repost] X - Saya/Tōru - PG | La plage/La mer des rêves
Série : La plage, un jour comme ça
Titre : La mer des rêves
Auteur : ylg
Base : X
Personnage/Couple : Saya/Tōru
Genre : lycéen/amour/zarbi
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété des CLAMP, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : pré-série/tome 7
Thème : des personnages/un couple et la plage
Prompts : "mère", "destin" et "onirique" pour 31_jours (24 juin 07)
Nombre de mots : ~500
(même deal que pour mon autre fic repostée aujourd'hui : pas si vieille mais ajout tardif au même recueil)
**
Il y a de l’eau sous ses pieds, autour la plage semble irréelle, aussi claire qu’en plein jour mais en couleurs étranges, comme éclairées par un puissant projecteur en pleine nuit. Elle marche sur l’eau, l’eau dans laquelle tout le paysage se reflète mais pas elle.
Devant elle, sur cette mer qui ne fait pas de vague, flotte aussi Tōru, uniquement vêtue de ses cheveux. Si Saya était une fille normale, elle irait la rejoindre, elle l’embrasserait et elles profiteraient du rêve pour faire l’amour l’une à l’autre comme cela serait impossible dans la réalité.
Au lieu de cela, elle reste là sur l’eau, à la regarder de loin. Elle ne peut pas bouger, elle reste spectatrice. Entre les mains de Tōru éclôt une perle bleue qui grossit, grandit, devient la Terre qu’elle serre contre son ventre. La Terre se fend, l’eau des océans coule, les continents se brisent et saignent. À la place, reste un petit garçon qui s’appelle Kamui. Elle le lit sur son visage, ou elle le sait, tout simplement : tel est le nom du jeune homme issu de Tōru et de la Terre.
Mais avant de déployer ses ailes et de combattre les dragons menaçant d’anéantir la Terre, il lui manque encore quelque chose. Elle voit le corps blanc de Tōru se désagréger, le rouge teindre l’immensité de l’univers, le sang pleuvoir sur l’eau tranquille, et l’épée étinceler à la main de Kamui.
*
Saya se réveille en larmes. Pour la première fois, elle voudrait refuser de croire ce qu’elle a vu en rêve. Dans sa chambre d’adolescente, ses poupées qu’elle maternait enfant semblent lui jeter un regard accusateur. Son uniforme lui rappelle qu’aujourd’hui, les cours reprennent vraiment. Elle comprend pourquoi la veille, en rencontrant cette fille, elle a eu aussitôt la certitude qu’elle était née et mourrait pour elle.
Elle sait sur Magami Tōru des choses qu’elle ne comprend même pas. Mais elle les sait tout de même. Depuis l’aube des temps, le corps des femmes sait donner la vie. Maintenant que le crépuscule approche, il sera demandé qu’une prêtresse crée l’arme d’un dieu ; et cela n’étant pas vivant, la Shinken prendra la vie de la femme qui la mettra au monde pour qu’elle soit offerte à Kamui. Le corps des femmes n’est pas fait pour qu’on y cache des épées…
Si personne n’intervient, se dit Saya, alors dans quelques années Tōru mourra pour un garçon qui n’est pas encore né.
Mais quelque part, quelque chose lui suggère qu’à ce moment, Tōru aura besoin d’elle. Ça empêche Saya de désespérer. Et qu’importent les images de cette nuit : elle a une journée entière à passer pour de vrai à ses côtés, et le Jour de la Promesse, comme murmurent ses rêves, est encore bien loin. D’ici là, elles peuvent encore se faire toutes les promesses qu’elles voudront, toutes les deux. Et Tōru sera d’accord pour recevoir les siennes, ça ne fait aucun doute dans l’esprit de Saya.
***
La plage, un jour comme ça
ailleurs
cerf-volant
va et reviens
algues
Tokyo-plage
La plage, cet été là
au soleil
sable
feu de plage
Titre : La mer des rêves
Auteur : ylg
Base : X
Personnage/Couple : Saya/Tōru
Genre : lycéen/amour/zarbi
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété des CLAMP, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : pré-série/tome 7
Thème : des personnages/un couple et la plage
Prompts : "mère", "destin" et "onirique" pour 31_jours (24 juin 07)
Nombre de mots : ~500
(même deal que pour mon autre fic repostée aujourd'hui : pas si vieille mais ajout tardif au même recueil)
**
Il y a de l’eau sous ses pieds, autour la plage semble irréelle, aussi claire qu’en plein jour mais en couleurs étranges, comme éclairées par un puissant projecteur en pleine nuit. Elle marche sur l’eau, l’eau dans laquelle tout le paysage se reflète mais pas elle.
Devant elle, sur cette mer qui ne fait pas de vague, flotte aussi Tōru, uniquement vêtue de ses cheveux. Si Saya était une fille normale, elle irait la rejoindre, elle l’embrasserait et elles profiteraient du rêve pour faire l’amour l’une à l’autre comme cela serait impossible dans la réalité.
Au lieu de cela, elle reste là sur l’eau, à la regarder de loin. Elle ne peut pas bouger, elle reste spectatrice. Entre les mains de Tōru éclôt une perle bleue qui grossit, grandit, devient la Terre qu’elle serre contre son ventre. La Terre se fend, l’eau des océans coule, les continents se brisent et saignent. À la place, reste un petit garçon qui s’appelle Kamui. Elle le lit sur son visage, ou elle le sait, tout simplement : tel est le nom du jeune homme issu de Tōru et de la Terre.
Mais avant de déployer ses ailes et de combattre les dragons menaçant d’anéantir la Terre, il lui manque encore quelque chose. Elle voit le corps blanc de Tōru se désagréger, le rouge teindre l’immensité de l’univers, le sang pleuvoir sur l’eau tranquille, et l’épée étinceler à la main de Kamui.
*
Saya se réveille en larmes. Pour la première fois, elle voudrait refuser de croire ce qu’elle a vu en rêve. Dans sa chambre d’adolescente, ses poupées qu’elle maternait enfant semblent lui jeter un regard accusateur. Son uniforme lui rappelle qu’aujourd’hui, les cours reprennent vraiment. Elle comprend pourquoi la veille, en rencontrant cette fille, elle a eu aussitôt la certitude qu’elle était née et mourrait pour elle.
Elle sait sur Magami Tōru des choses qu’elle ne comprend même pas. Mais elle les sait tout de même. Depuis l’aube des temps, le corps des femmes sait donner la vie. Maintenant que le crépuscule approche, il sera demandé qu’une prêtresse crée l’arme d’un dieu ; et cela n’étant pas vivant, la Shinken prendra la vie de la femme qui la mettra au monde pour qu’elle soit offerte à Kamui. Le corps des femmes n’est pas fait pour qu’on y cache des épées…
Si personne n’intervient, se dit Saya, alors dans quelques années Tōru mourra pour un garçon qui n’est pas encore né.
Mais quelque part, quelque chose lui suggère qu’à ce moment, Tōru aura besoin d’elle. Ça empêche Saya de désespérer. Et qu’importent les images de cette nuit : elle a une journée entière à passer pour de vrai à ses côtés, et le Jour de la Promesse, comme murmurent ses rêves, est encore bien loin. D’ici là, elles peuvent encore se faire toutes les promesses qu’elles voudront, toutes les deux. Et Tōru sera d’accord pour recevoir les siennes, ça ne fait aucun doute dans l’esprit de Saya.
***
La plage, un jour comme ça
ailleurs
cerf-volant
va et reviens
algues
Tokyo-plage
La plage, cet été là
au soleil
sable
feu de plage