[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (26/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #26, Nouvelles questions
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury
Thème 2#10, « Tu fermes ton esprit à leurs délicates questions. Que savent ces gens de l'amour ? » pour 52_saveurs - fortement remixé
Genre : quelques difficultés
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 800 et des brouettes
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
De jours en nuits, de matinées en après-midi, en prenant son temps ou rapidement, ils prennent leurs habitudes - ou plus exactement, Fury a pris ses habitudes chez Havoc..
La brosse à dents dans la salle de bain, les sous-vêtements de rechange dans un tiroir... petit à petit, ils s'installent ensemble, aussi bien matériellement que dans le cœur l'un de l'autre.
Jean avait l'impression de connaître Fury. À force de le côtoyer, tous les jours ou presque. Il le connaît en fait… en surface. Il l'a vu agir dans des situations d'urgence, aussi. Il l'a vu dévoiler quelque chose de plus profond. Mais, ce qu'il est vraiment, à côté, en parallèle de tout ça, en-dessous ?
Sa jeunesse avant de rejoindre l'armée, comment, dans quelles conditions a-t-il grandi ? Que fait-il de sa vie à côté des heures de présence à la caserne ?
Ça serait relativement facile de se renseigner, de jeter un œil à son dossier, mais ça ne lui apprendrait rien de vraiment utile. Encore des informations superficielles. Ça pourrait peut-être contenir quelque chose d'important, mais présenté de manière tellement biaisée… non, mieux vaut pas.
En fait, pense-t-il en le voyant froncer les sourcils sur la dernière lettre de ses parents ou lever les yeux au ciel en leur répondant au téléphone (parce que c'est arrivé qu'il le fasse en sa présence, oui, pendant des heures de pause à la caserne),
je ne sais presque rien de toi... et je ne t'ai rien dit non plus. De... personnel. Physiquement, on est aussi intimes que possible. Mais nos petits secrets ? On a commencé à les partager. Mais, tous ?
Il doit bien admettre que non. Il reste encore des zones inexplorées.
C'est à ces moments-là qu'il pense le plus à lui, curieusement. Ou en tout cas, il pense à lui différemment de d'habitude. Quand il est loin de lui, il pense à lui à la troisième personne. Quand ils font l'amour, les moments où il est encore capable de pensées cohérentes, aussi. Quand il est près de lui, mais ne peut pas lui accorder son attention... là, mentalement, il s'adresse directement à lui.
Il s'interroge sur lui. Il échafaude des hypothèses.
À quoi ressemblait ta vie avant moi ? À quoi ressemble ta vie quand tu n'es pas dans mes bras ?
Ta famille...
J'ai encore tellement de choses à apprendre de toi !
Il y a des fois où Havoc trouve que Cain le déserte en passant trop de temps à penser à eux, à leur écrire ou à leur parler au téléphone. Avec sa mère surtout, qui dernièrement s'inquiète de savoir son fils toujours célibataire, à ce qu'il dit.
Oh, Fury n'a pas menti en lui disant « Non, personne », c'est juste qu'à sa question « Vois-tu une fille en ce moment ? En as-tu seulement une en vue ? » il a répondu sincèrement que non, pas du tout, et sûrement pas de sitôt. Jean ne l'a jamais rencontrée et sait peu de choses sur elle, mais il parie que ça ne lui plaira pas, à Maman Fury, une telle réponse.
Surtout que quand Cain passe du temps, trop de temps à son goût au téléphone avec sa mère ou à soliloquer au-dessus d'une de ses lettres, au bout d'un moment lui aussi sature, il prend une voix monocorde, il essaie visiblement de s'en débarrasser sans oser le dire clairement.
Havoc grince des dents.
J'aime pas quand tu es comme ça, pense-t-il. Quand tu m'oublies complètement, et qu'en plus tu deviens froid avec les gens que tu aimes et qui sont censés t'aimer : et moi dans tout ça, où est ma place ?
Cain se comporte là comme un fifils à sa maman qui n'arrive pas à s'en libérer, et ça met Jean en rogne.
Ça n'a plus rien de mignon !
S'il veut être tout à fait honnête, il doit reconnaître que lui aussi a tendance à traiter son p'tit Fury avec un peu trop de délicatesse, et qu'il ferait mieux de se comporter un peu moins en protecteur et un peu plus d'égal à égal.
« Au fait.
- Oui ?
- Elle était déjà comme ça quand t'étais petit ?
- Comment ça « comment » ?
- Mère poule ? »
Cain manque de protester : mais elle n'est pas une mère-poule ! avant de reconnaître que si, par moments, elle l'est. Assez souvent, même. Et puis, il commence à raconter... un portrait général, une anecdote, puis deux, que Havoc peut commenter, et comparer à sa propre famille.
À partir de là, même si Jean reste plus pudique là-dessus, ils commencent à partager aussi dans les deux sens, à plus seulement écouter mais parler plus de lui également.
Et à force d'en parler, quand une nouvelle lettre arrivera quelques mois plus tard, cette fois, il sera capable de mettre des anecdotes et des traits particuliers de personnalités sur chaque nom, parfois même des visages quand il aura vu des photos.
***
chapitre suivant
Chapitre #26, Nouvelles questions
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury
Thème 2#10, « Tu fermes ton esprit à leurs délicates questions. Que savent ces gens de l'amour ? » pour 52_saveurs - fortement remixé
Genre : quelques difficultés
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 800 et des brouettes
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
De jours en nuits, de matinées en après-midi, en prenant son temps ou rapidement, ils prennent leurs habitudes - ou plus exactement, Fury a pris ses habitudes chez Havoc..
La brosse à dents dans la salle de bain, les sous-vêtements de rechange dans un tiroir... petit à petit, ils s'installent ensemble, aussi bien matériellement que dans le cœur l'un de l'autre.
Jean avait l'impression de connaître Fury. À force de le côtoyer, tous les jours ou presque. Il le connaît en fait… en surface. Il l'a vu agir dans des situations d'urgence, aussi. Il l'a vu dévoiler quelque chose de plus profond. Mais, ce qu'il est vraiment, à côté, en parallèle de tout ça, en-dessous ?
Sa jeunesse avant de rejoindre l'armée, comment, dans quelles conditions a-t-il grandi ? Que fait-il de sa vie à côté des heures de présence à la caserne ?
Ça serait relativement facile de se renseigner, de jeter un œil à son dossier, mais ça ne lui apprendrait rien de vraiment utile. Encore des informations superficielles. Ça pourrait peut-être contenir quelque chose d'important, mais présenté de manière tellement biaisée… non, mieux vaut pas.
En fait, pense-t-il en le voyant froncer les sourcils sur la dernière lettre de ses parents ou lever les yeux au ciel en leur répondant au téléphone (parce que c'est arrivé qu'il le fasse en sa présence, oui, pendant des heures de pause à la caserne),
je ne sais presque rien de toi... et je ne t'ai rien dit non plus. De... personnel. Physiquement, on est aussi intimes que possible. Mais nos petits secrets ? On a commencé à les partager. Mais, tous ?
Il doit bien admettre que non. Il reste encore des zones inexplorées.
C'est à ces moments-là qu'il pense le plus à lui, curieusement. Ou en tout cas, il pense à lui différemment de d'habitude. Quand il est loin de lui, il pense à lui à la troisième personne. Quand ils font l'amour, les moments où il est encore capable de pensées cohérentes, aussi. Quand il est près de lui, mais ne peut pas lui accorder son attention... là, mentalement, il s'adresse directement à lui.
Il s'interroge sur lui. Il échafaude des hypothèses.
À quoi ressemblait ta vie avant moi ? À quoi ressemble ta vie quand tu n'es pas dans mes bras ?
Ta famille...
J'ai encore tellement de choses à apprendre de toi !
Il y a des fois où Havoc trouve que Cain le déserte en passant trop de temps à penser à eux, à leur écrire ou à leur parler au téléphone. Avec sa mère surtout, qui dernièrement s'inquiète de savoir son fils toujours célibataire, à ce qu'il dit.
Oh, Fury n'a pas menti en lui disant « Non, personne », c'est juste qu'à sa question « Vois-tu une fille en ce moment ? En as-tu seulement une en vue ? » il a répondu sincèrement que non, pas du tout, et sûrement pas de sitôt. Jean ne l'a jamais rencontrée et sait peu de choses sur elle, mais il parie que ça ne lui plaira pas, à Maman Fury, une telle réponse.
Surtout que quand Cain passe du temps, trop de temps à son goût au téléphone avec sa mère ou à soliloquer au-dessus d'une de ses lettres, au bout d'un moment lui aussi sature, il prend une voix monocorde, il essaie visiblement de s'en débarrasser sans oser le dire clairement.
Havoc grince des dents.
J'aime pas quand tu es comme ça, pense-t-il. Quand tu m'oublies complètement, et qu'en plus tu deviens froid avec les gens que tu aimes et qui sont censés t'aimer : et moi dans tout ça, où est ma place ?
Cain se comporte là comme un fifils à sa maman qui n'arrive pas à s'en libérer, et ça met Jean en rogne.
Ça n'a plus rien de mignon !
S'il veut être tout à fait honnête, il doit reconnaître que lui aussi a tendance à traiter son p'tit Fury avec un peu trop de délicatesse, et qu'il ferait mieux de se comporter un peu moins en protecteur et un peu plus d'égal à égal.
« Au fait.
- Oui ?
- Elle était déjà comme ça quand t'étais petit ?
- Comment ça « comment » ?
- Mère poule ? »
Cain manque de protester : mais elle n'est pas une mère-poule ! avant de reconnaître que si, par moments, elle l'est. Assez souvent, même. Et puis, il commence à raconter... un portrait général, une anecdote, puis deux, que Havoc peut commenter, et comparer à sa propre famille.
À partir de là, même si Jean reste plus pudique là-dessus, ils commencent à partager aussi dans les deux sens, à plus seulement écouter mais parler plus de lui également.
Et à force d'en parler, quand une nouvelle lettre arrivera quelques mois plus tard, cette fois, il sera capable de mettre des anecdotes et des traits particuliers de personnalités sur chaque nom, parfois même des visages quand il aura vu des photos.
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