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FMA - Militaires - 2.10, Tu fermes ton esprit...
Thème #10. Tu fermes ton esprit / À leurs délicates questions / Que savent ces gens de l'amour ? (liste 2)
Personnages/Couple : Jean Havoc/Cain Fury (militaires)
Série : FullMetal Alchemist, plutôt anime
Rating : PG
Spoilers : non
Note : À situer dans l'univers de mon petit fanon personnel, après la (première) série animée (et dans une version sans film ensuite) où je mets Havoc et Fury ensemble.
(Sinon, j'étais plutôt partie pour traiter ces thèmes sous forme courte, mais celui-ci a débordé...)
(le coup de la lettre des parents et de ses suites dont il est question là-dedans est disponible sur 30_baisers pour les thèmes « nouvelles/lettre » + « j'ai quelque chose à te dire »)
***
Commence la lune de miel. Cette période où tout va bien, où c’est merveilleux de s’aimer. Où l’on s’apprend l’un l’autre, où l’on s’explore. Où c’est presque amusant de se cacher des autres, ça pimente les choses ; ils n’ont pas vraiment conscience du danger, et se croient au-dessus.
Et puis il y a le relâchement après le conflit, aussi, la paix retrouvée que l’on savoure. Ils nagent dans le bonheur.
Ils se découvrent. Ils discutent. Ils hésitent encore à parler d’eux-mêmes, pas pudeur. Mais peu à peu, les barrières cèdent.
Avec la fameuse lettre et le coup de fil, Jean se rend compte qu'au final il sait bien peu de choses sur Fury. Il sait ? que ses parents sont en vie tous les deux, combien il a de frères et sœurs, de quelle ville il vient. Mais pas vraiment plus.
Depuis que Cain a appelé sa mère et lui a expliqué sa situation - leur situation à tous les deux, ensemble - les relations avec sa famille ont l'air d'être plutôt tendues, pour ce dont Jean peut juger. Avant, quand il recevait une lettre ou un coup de fil de ses parents (ça a dû arriver un grand total de trois ou quatre fois), Cain se comportait comme un enfant, tout joyeux. Maintenant, quand il reçoit de leurs nouvelles, son visage se ferme, il ne les commente plus à haute voix à Jean comme il l'a fait les quelques fois précédentes, heureux de faire partager son bonheur - pas que Havoc s'en souciait beaucoup, mais il trouvait ça plus mignon qu'énervant à l'époque, alors...
Avant, il s'en fichait pas mal mais ça le faisait rire, il contemplait ça d'un œil paternaliste, son Cain choupinou redevenir fifils à sa maman. Maintenant, qu'ils aient l'air de se brouiller, ça l'ennuie. Il voudrait pouvoir le protéger de ces tracas, mais comment faire ? Ça n'est pas à lui de se mettre entre eux. Et qu'est-ce qu'il pourrait dire de toute façon ?
Jean avait l’impression de connaître Fury. À force de le côtoyer, tous les jours ou presque. Il le connaissait… en surface. Il l’avait vu agir dans des situations d’urgence, aussi. Il l’avait vu dévoiler quelque chose de plus profond. Mais, ce qu’il est vraiment, à côté, en parallèle de tout ça, en-dessous ?
Sa jeunesse avant de rejoindre l’armée, comment, dans quelles conditions a-t-il grandi ? Que fait-il de sa vie à côté des heures de présence à la caserne ?
Ça serait relativement facile de se renseigner, de jeter un œil à son dossier, mais ça ne lui apprendrait rien de vraiment utile. Encore des informations superficielles. Ça pourrait peut-être contenir quelque chose d’important, mais présenté de manière tellement biaisée… non, mieux vaut pas.
En fait, pense-t-il en le voyant froncer les sourcils sur la dernière lettre de ses parents ou lever les yeux au ciel en leur répondant au téléphone, je ne sais presque rien de toi... et je ne t'ai rien dit non plus. De... personnel. Physuquement, on est aussi intimes que possible. Mais nos petits secrets ?
C'est à ces moments-là qu'il pense le plus à lui, curieusement. Ou en tout cas, il pense à lui différemment de d'habitude. Quand il est loin de lui, il pense à lui à la troisième personne. Quand ils font l'amour, les moments où il est encore capable de penseées cohérentes, aussi. Quand il est près de lui, mais ne peut pas lui accorder son attention... là, mentalement, il s'addrese directement à lui.
Il s'interroge sur lui. Il échaffaude des hypothèses.
À quoi ressemblait ta vie avant moi ? À quoi ressemble ta vie quand tu n'es pas dans mes bras ?
Ta famille...
Ce n'est pas avec la sienne que Jean aurait ces ennuis. D'abord, il n'irait pas leur dire ça, en premier lieu, à ses propres parents. Pas envie. Les parents de Fury au contraire, ce qu'ils peuvent en penser ça l'inquiète.
J'aime pas quand tu es comme ça, pense-t-il. Quand tu deviens froid avec les gens que tu aimes et qui sont censés t'aimer : et moi dans tout ça, où est ma place ?
Il le laisse finir sans intervenir. Après seulement, il ose commenter :
« Ta mère te prend le chou ?
- Un peu. J'ai honte de l'avouer, mais oui... elle me fatigue.
- Elle te dit des horreurs ?
- Quoi ? Oh, non ! Au contraire. Elle s'inquiète. Au point que ça en devient pesant. »
Et ton avenir et ta carrière et la famille que tu n'auras pas et tes amis qu'est-ce qu'ils en disent et pense un peu à ton pauvre papa !
(Sauf qu'en fait, à ce qu'il apparaît, Papa Fury n'a pas mal pris la chose. Plutôt laconiquement, en fait :
« Écoute moi bien, garçon. J'ai jamais donné là-dedans, même pendant la guerre. À cette époque, j'étais déjà avec ta mère et rien de ce qui a pu arriver là-bas ne m'a détourné d'elle. Ce bonhomme avec lequel...
- Ça n'est rien de tel. Je t'assure. C'est pas pour compenser quoi que ce soit, pas pour s'amuser. C'est sérieux.
- Alors ça va être encore pire et faudra t'accrocher dur si vraiment c'est ce que tu veux.
- Je sais. »)
« Alors, en fait, toutes ces questions... tu te les as déjà posées ?
- Et comment... »
C'est là qu'il réalise : les questions de maman Fury n'ont rien de méchant, bien au contraire. Mais à force de prendre des gants, à trop vouloir ne pas blesser, elles le mettent quand même sur la défensive.
Alors c'est ça ? Si tu te braques, c'est bien qu'elle doit se faire de fausses idées sur notre histoire à tous les deux, sur...notre amour et tout. Et qu'elle est trop gentille, limite gaga, quand elle t'en parles ?
Et il doit admettre qu'elle n'était pas la seule, là-dessus.
J'ai encore tellement de choses à apprendre de toi !
Et s'il veut être tout à fait honnète, il doit reconnaître que lui aussi a tendance à traiter son p'tit Fury avec un peu trop de délicatesse, et qu'il ferait mieux de se comporter un peu moins en protecteur et un peu plus d'égal à égal.
« Au fait.
- Oui ?
- Elle était déjà comme ça quand t'étais petit ?
- Comment ça cmment ?
- Mère poule ? »
Cain manque de protester : mais elle n'est pas une mère-poule ! avant de reconnaître que si, par moments, elle l'est. Assez souvent, même. Et puis, il commence à raconter... un portrait général, une anecdote, puis deux, que Havoc peut commenter, et comparer à sa propre famille.
Personnages/Couple : Jean Havoc/Cain Fury (militaires)
Série : FullMetal Alchemist, plutôt anime
Rating : PG
Spoilers : non
Note : À situer dans l'univers de mon petit fanon personnel, après la (première) série animée (et dans une version sans film ensuite) où je mets Havoc et Fury ensemble.
(Sinon, j'étais plutôt partie pour traiter ces thèmes sous forme courte, mais celui-ci a débordé...)
(le coup de la lettre des parents et de ses suites dont il est question là-dedans est disponible sur 30_baisers pour les thèmes « nouvelles/lettre » + « j'ai quelque chose à te dire »)
***
Commence la lune de miel. Cette période où tout va bien, où c’est merveilleux de s’aimer. Où l’on s’apprend l’un l’autre, où l’on s’explore. Où c’est presque amusant de se cacher des autres, ça pimente les choses ; ils n’ont pas vraiment conscience du danger, et se croient au-dessus.
Et puis il y a le relâchement après le conflit, aussi, la paix retrouvée que l’on savoure. Ils nagent dans le bonheur.
Ils se découvrent. Ils discutent. Ils hésitent encore à parler d’eux-mêmes, pas pudeur. Mais peu à peu, les barrières cèdent.
Avec la fameuse lettre et le coup de fil, Jean se rend compte qu'au final il sait bien peu de choses sur Fury. Il sait ? que ses parents sont en vie tous les deux, combien il a de frères et sœurs, de quelle ville il vient. Mais pas vraiment plus.
Depuis que Cain a appelé sa mère et lui a expliqué sa situation - leur situation à tous les deux, ensemble - les relations avec sa famille ont l'air d'être plutôt tendues, pour ce dont Jean peut juger. Avant, quand il recevait une lettre ou un coup de fil de ses parents (ça a dû arriver un grand total de trois ou quatre fois), Cain se comportait comme un enfant, tout joyeux. Maintenant, quand il reçoit de leurs nouvelles, son visage se ferme, il ne les commente plus à haute voix à Jean comme il l'a fait les quelques fois précédentes, heureux de faire partager son bonheur - pas que Havoc s'en souciait beaucoup, mais il trouvait ça plus mignon qu'énervant à l'époque, alors...
Avant, il s'en fichait pas mal mais ça le faisait rire, il contemplait ça d'un œil paternaliste, son Cain choupinou redevenir fifils à sa maman. Maintenant, qu'ils aient l'air de se brouiller, ça l'ennuie. Il voudrait pouvoir le protéger de ces tracas, mais comment faire ? Ça n'est pas à lui de se mettre entre eux. Et qu'est-ce qu'il pourrait dire de toute façon ?
Jean avait l’impression de connaître Fury. À force de le côtoyer, tous les jours ou presque. Il le connaissait… en surface. Il l’avait vu agir dans des situations d’urgence, aussi. Il l’avait vu dévoiler quelque chose de plus profond. Mais, ce qu’il est vraiment, à côté, en parallèle de tout ça, en-dessous ?
Sa jeunesse avant de rejoindre l’armée, comment, dans quelles conditions a-t-il grandi ? Que fait-il de sa vie à côté des heures de présence à la caserne ?
Ça serait relativement facile de se renseigner, de jeter un œil à son dossier, mais ça ne lui apprendrait rien de vraiment utile. Encore des informations superficielles. Ça pourrait peut-être contenir quelque chose d’important, mais présenté de manière tellement biaisée… non, mieux vaut pas.
En fait, pense-t-il en le voyant froncer les sourcils sur la dernière lettre de ses parents ou lever les yeux au ciel en leur répondant au téléphone, je ne sais presque rien de toi... et je ne t'ai rien dit non plus. De... personnel. Physuquement, on est aussi intimes que possible. Mais nos petits secrets ?
C'est à ces moments-là qu'il pense le plus à lui, curieusement. Ou en tout cas, il pense à lui différemment de d'habitude. Quand il est loin de lui, il pense à lui à la troisième personne. Quand ils font l'amour, les moments où il est encore capable de penseées cohérentes, aussi. Quand il est près de lui, mais ne peut pas lui accorder son attention... là, mentalement, il s'addrese directement à lui.
Il s'interroge sur lui. Il échaffaude des hypothèses.
À quoi ressemblait ta vie avant moi ? À quoi ressemble ta vie quand tu n'es pas dans mes bras ?
Ta famille...
Ce n'est pas avec la sienne que Jean aurait ces ennuis. D'abord, il n'irait pas leur dire ça, en premier lieu, à ses propres parents. Pas envie. Les parents de Fury au contraire, ce qu'ils peuvent en penser ça l'inquiète.
J'aime pas quand tu es comme ça, pense-t-il. Quand tu deviens froid avec les gens que tu aimes et qui sont censés t'aimer : et moi dans tout ça, où est ma place ?
Il le laisse finir sans intervenir. Après seulement, il ose commenter :
« Ta mère te prend le chou ?
- Un peu. J'ai honte de l'avouer, mais oui... elle me fatigue.
- Elle te dit des horreurs ?
- Quoi ? Oh, non ! Au contraire. Elle s'inquiète. Au point que ça en devient pesant. »
Et ton avenir et ta carrière et la famille que tu n'auras pas et tes amis qu'est-ce qu'ils en disent et pense un peu à ton pauvre papa !
(Sauf qu'en fait, à ce qu'il apparaît, Papa Fury n'a pas mal pris la chose. Plutôt laconiquement, en fait :
« Écoute moi bien, garçon. J'ai jamais donné là-dedans, même pendant la guerre. À cette époque, j'étais déjà avec ta mère et rien de ce qui a pu arriver là-bas ne m'a détourné d'elle. Ce bonhomme avec lequel...
- Ça n'est rien de tel. Je t'assure. C'est pas pour compenser quoi que ce soit, pas pour s'amuser. C'est sérieux.
- Alors ça va être encore pire et faudra t'accrocher dur si vraiment c'est ce que tu veux.
- Je sais. »)
« Alors, en fait, toutes ces questions... tu te les as déjà posées ?
- Et comment... »
C'est là qu'il réalise : les questions de maman Fury n'ont rien de méchant, bien au contraire. Mais à force de prendre des gants, à trop vouloir ne pas blesser, elles le mettent quand même sur la défensive.
Alors c'est ça ? Si tu te braques, c'est bien qu'elle doit se faire de fausses idées sur notre histoire à tous les deux, sur...notre amour et tout. Et qu'elle est trop gentille, limite gaga, quand elle t'en parles ?
Et il doit admettre qu'elle n'était pas la seule, là-dessus.
J'ai encore tellement de choses à apprendre de toi !
Et s'il veut être tout à fait honnète, il doit reconnaître que lui aussi a tendance à traiter son p'tit Fury avec un peu trop de délicatesse, et qu'il ferait mieux de se comporter un peu moins en protecteur et un peu plus d'égal à égal.
« Au fait.
- Oui ?
- Elle était déjà comme ça quand t'étais petit ?
- Comment ça cmment ?
- Mère poule ? »
Cain manque de protester : mais elle n'est pas une mère-poule ! avant de reconnaître que si, par moments, elle l'est. Assez souvent, même. Et puis, il commence à raconter... un portrait général, une anecdote, puis deux, que Havoc peut commenter, et comparer à sa propre famille.