Vous avez remarqué, la nature sort doucement de son long sommeil hivernal... quelques timides fleurs pointent le bout de leur nez entre un coup de gel et une bourrasque. Quant à nous, pauvres bipèdes, on peine à sortir la tête de l'eau après les fêtes et à réveiller notre créativité engourdie par le froid
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« Votre Altesse ?
- … Oui ? »
Tiré de sa contemplation, le Dauphin cligna des yeux et rougit devant le sourire amusé du diplomate :
« Dois-je informer l’Impératrice que votre promise est à votre goût ?
- Oh. Oui ! Bien sûr ! »
Et Louis de rebaisser les yeux vers le portrait. Tout de même : n’était-elle pas un peu trop belle pour lui ?
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Rocio était bourrée. Les paupières lourdes et la voix pâteuse, avachie sur la table, elle fixait son verre de vin sans regarder Angelo qui se retenait de rire.
« Moi, quoi ? Demanda-t-il, l’air faussement sérieux.
- Toi, il aurait été prêt à… »
Ses yeux roulèrent vers le haut et lorsqu’elle entreprit de se redresser, il crut qu’elle allait tomber de sa chaise. Mais non. Elle pointa sur lui un index étonnamment ferme :
« Toi. C’est tout. »
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Shura n'avait pas cillé. C'est qu'il y croyait, l'animal ! Abasourdi, Angelo dodelina :
« Tu te rends compte de ce que tu déblatères ? Bordel, mais ce cosmos, on a en tous besoin, même toi, gros malin ! Qu'est-ce que tu crois qu'il va arriver ? Que ce soit dans un mois, dans un an, toi aussi, tu...
- Ce sera toujours mieux - Shura s'était rapproché, son corps contre celui d'Angelo qui maudit une nouvelle fois leur deux centimètres d'écart - que de te savoir mort. »
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Geist et son compagnon débarquèrent précipitamment, leurs bagages balancés sur le quai par un Spartan d’humeur massacrante -comme chaque jour depuis treize ans.
« Aucune idée, répondit Nicol.
-C’est le rôle du chef de connaître l’état de ses troupes.
-Je n’étais pas leur chef, soupira l’Autel, juste un fugitif qui cherchait à sauver sa peau. Geist saura comment contacter les retardataires, continua-t-il, mais qu’ils rentrent au bercail ou non, ce n’est plus mon problème : j’ai un Sanctuaire à remettre sur pieds et je le ferai avec ou sans eux. »
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Milo tressaillit. Un hoquet lui échappa, suivi d’un rire ; le Verseau se renfrogna.
« Oh, Camus… Connaître ces mots ne suffit pas, tu sais ? »
Le Scorpion termina sa bière, s’en ouvrit une autre. La lumière blafarde d’un croissant de lune traversa les nuages.
« Tu ne peux pas en vouloir à Shion de t’avoir à l’oeil. Surtout avec ta sale tendance à faire cavalier seul.
-Tant de méfiance pour si peu.
-Reconnais quand même que…
-Mon allégeance se porte très bien, Milo. »
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- Pourquoi ce serait à moi de prendre le large ? »
La réponse du Scorpion était brutale. Ses cernes creusés par les insomnies et les os saillants de sa mâchoire crispée dissuadèrent néanmoins le Pope de s'en agacer.
« Ce n'est pas ce que j'ai dit, reprit Saga calmement. Je t'offre cette possibilité, c'est tout.
- Et ? C'est censé résoudre quelque chose ? »
Milo était si désemparé que même un être aussi dépourvu d'empathie que Saga se surprit à s'en émouvoir.
« Non. Mais ce sera moins pire. »
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Les regards des autres hommes dans son dos étaient pesants eux aussi. Combien savaient que le sorcier qui leur servait de chef s'envoyait en l'air avec leur jeune et bel officier ? Tous, évidemment. Pourtant, il les entendit se relever, leurs lames sortir de leurs fourreaux, leurs pas emboîter le sien.
Et s'ils ne se battraient pas pour lui, alors ce serait pour le garçon. Et ça aussi, c'était bien.
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- Et si tu perds, adieu Victor. Et tu reviens à la case départ, renchérit Yûko
- Merci pour votre soutien les amis. C’est sûr que je n’étais pas encore assez stressé à l’idée d’affronter Yurio. Comment vais-je bien pouvoir interpréter ce morceau?
Assis les coudes sur les genoux et la tête basse, Yûri semblait désemparé. Il fallait à tout prix lui redonner confiance en lui.
- Ne t’inquiète pas. Si Victor te l’a donné, c’est qu’il sait que tu en es capable.
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Hassan l'avait ensuite plantée là avec le premier vrai dossier de sa carrière à gérer toute seule. Comment était-elle censée réagir ? D'habitude, c'était les autres qui doutaient d'elle, et elle qui devait se battre pour qu'on lui laisse sa chance. Pour une fois qu'elle s'avouait vaincue, elle pensait que son nouveau chef sauterait sur cette occasion pour lui rappeler quelle était sa place... Il était vraiment bizarre, ce type.
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D'un premier abord, il semblait sain d'esprit. Mais à peine la bouche ouverte, un malaise s'installait. Il valait mieux ne pas le froisser.
- Et que pense Abelle de la situation ? demanda innocemment Mahiru.
Mikuni le regarda comme si l'adolescent était fou.
-Mais enfin, Abelle n'est qu'une poupée !
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Heian regardait l’Elfe de la Nuit s’éloigner, dubitatif. C’était leur soirée “off”, et chacun en profitait pour se détendre comme il l’entendait. Il avait tendance à considérer que certains de ses camarades avaient des moyens étranges de passer le temps. À côté de lui, Fyrin haussa les épaules, plus préoccupée par le tavernier qui devait leur apporter leurs boissons que par un elfe maladivement discret.
Le demi-diable eut un ricanement graveleux : “Combien tu paries qu’il retourne au Maître de la Main Subtile et qu’on va pas le revoir avant de partir demain ?”
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Cheminant à son côté, Toras secoua la tête, à la fois amusé et désabusé. Entre le rapport à faire à Varden, le Dortoir à prévenir de leur retour et où déposer leurs maigres affaires, et surtout l’épuisement qui leur collait à la peau et aux bottes comme une gangue de boue, la pinte risquait fort de rester à moitié pleine, et la pute serait sans doute bien déçue.
Qu’à cela ne tienne ; Toras adressa un sourire indulgent à son ami et, comme d’habitude, répondit :
- Je te suis.
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Sous l'effet des flambeaux, la silhouette frêle de Fenril projetait une ombre de plusieurs mètres de haut sur les murs. Il poursuivit d'une voix calme malgré la solennité de l'instant :
« Ce qui nous tue constitue notre âme. En voulant nous ''sauver'', c'est toi qui nous tueras. Or, ce n'est pas ainsi que j'ai envie de mourir.
- Je croyais que tu chérissais la vie par-dessus tout, Fenril.
- Pas la vie ; le choix. Les Asgardiens ont choisi cette existence et - il coupa Hilda - ce n'est pas à toi de les juger. »
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De jour en jour, sa colère et sa rage enflaient dans sa poitrine maigre. Comme pour s'accorder avec sa haine, la rumeur des murmures se transformaient en cris discordants.
Ils t'ont tout pris
Ton père, ta mère.
Ta dignité, ton avenir.
Ils te détestent, ils te méprisent.
ILS TE DÉTESTENT, ILS TE MÉPRISENT.
TU N'AS QUE DES ENNEMIS !
MÊMES LES DIEUX SONT CONTRE TOI.
VENGE-TOI ! VENGE-TOI ! VENGE-TOI !
Écouter les voix fut jouissif. Un plaisir furieux l'emplit quand elle leur cracha à la figure en reniant ses vœux.
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Le jeune prêtre rougit violemment, et manqua de s’étouffer dans sa bière. Il balbutia.
“Euh… Non, c’est-à-dire que… Ce n’est pas…”
Son voisin de table hurla de rire devant son embarras. L’humain était complètement soûl et n’imaginait pas qu’on soit plus sobre que lui. L’héléo commençait à regretter de ne pas avoir pris son repas en privé.
“Eh ben quoi ? Regarde-moi ces filles, là. Elles sont pas belles ?
- Elles sont charmantes, mais je ne crois pas que…”
L’autre lui donna une claque dans le dos.
“Ahahah ! Faut pas être timide ! Elles vont pas te manger !”
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Du moins Sybil comprit-elle ainsi l’ordre bref prononcé en espagnol. Baissant les yeux, elle avisa le contenu de son assiette, généreusement garnie : œufs brouillés, travers de porc, semoule de maïs et salade. Il allait lui falloir au moins la semaine pour ingurgiter tout ça !
Son regard malheureux étouffa l’hilarité d’Angelo qui se tourna vers Adoracion :
« C’est un petit gabarit, vous savez. Elle n’a pas l’habitude de manger autant et…
- Elle est trop mince. Et trop petite, décréta la vieille femme. Tu veux en faire un chevalier ou un cadavre ?
- Vu comme ça… »
Allez, mange. Il paraît que c’est pour ton bien !
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Mais la petite brune gardait obstinément la bouche fermée, empêchant la cuillère de médicament d'entrer dans sa bouche.
"Ellie, mon trésor, tu n'iras pas mieux si tu ne prends pas ton médicament" raisonna Keith avec une voix douce.
Elle secoua la tête, gardant sa bouche fermée. Les deux pères échangèrent un regard. C'était la même chose à chaque fois! Ils allaient devoir employer les grands moyens...
Allura câlina sa filleul 20 minutes plus tard. Elle réussissait toujours avec Ellie. Lance lança un regard fâché à Keith.
"Elle tient de toi, et c'est pas un compliment!"
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Ce n'était pas un compliment, Rachel le savait et l'acerbité du commentaire était superflue. Malgré tout - voire pour cette raison - elle ne put retenir un regard mauvais à destination d'Hilda :
« Ce n'est pas moi qui lui ai mis ces idées en tête.
- Il se trouve que moi non plus. »
Non en effet. Même avec la plus mauvaise foi du monde, Rachel ne pouvait imaginer Hilda en train d'inciter une gamine de six ans à la vengeance et à la haine.
« Elle a voulu me tuer, soupira la Grecque.
- Dans ce cas, il n'y a que toi pour l'empêcher de réessayer. »
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