Fandom : Claymore
Victimes : Hélène et Denève (again)
Rating : PG
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Hélène attrapa le poignet de Denève et la tira à sa suite. Son amie secoua la tête avec un léger sourire et se laissa guider vers la petite église du village. C’était un bâtiment à l’aspect massif, de modestes dimensions, entièrement en pierre, avec un clocher où était accrochée une horloge murale. Les fenêtres étaient rares et étroites sur les bas-côtés et le chœur et étaient principalement teintées de rouge et de bleu. Hélène poussa doucement la lourde porte de bois et la referma tout aussi silencieusement derrière elle. A part le prêtre qui venait vers elles, il n’y avait personne dans l’église.
« Bonjour, prêtre, fit Hélène. Nous voudrions plusieurs cierges pour prier.
- Vous pouvez vous servir, ils sont là-bas, » leur indiqua le vieil homme en tendant le bras vers un coin de l’église.
Hélène hocha la tête et fouilla dans le petit sac accroché à sa taille. Elle en sortit plusieurs barres d’argent qu’elle déposa gentiment dans la main du prêtre.
« Je ne peux pas accepter, fit l’homme en tentant de rendre l’argent, c’est beaucoup trop.
- Je n’ai pas besoin de cet argent, l’informa Hélène d’un ton désinvolte. Utilisez-le pour restaurer votre église ou pour nourrir vos fidèles les plus pauvres, je m’en fiche. »
Sur un dernier salut, elle attrapa le poignet de Denève et l’emmena vers la petite armoire où étaient entreposés les cierges. Elle lui en donna plusieurs puis elle se dirigea vers le fond de la petite église.
« Mets les cierges sur les candélabres, indiqua-t-elle à Denève.
- Comment ?
- Enlève les anciens cierges entièrement consumés et mets ceux que tu tiens. Et ne les serre pas trop fort si tu veux éviter de les plier. »
Hélène attrapa délicatement un vieux cierge qui brulait encore pour allumer ceux que Denève venait d’installer. Les petites flammes vacillaient dans les courants d’air et les lumières tremblotantes dansaient sur les murs. Hélène posa doucement sa main sur le poignet de Denève puis entrelaça leurs doigts. Sa main irradiait de chaleur. Puis elle se mit à entonner une vieille prière et Denève la regarda. Les flammèches mouvantes se reflétaient dans ses cheveux et ses yeux et leurs faibles lueurs éclairaient à peine le reste de son visage. Elle était belle.
Denève leva les yeux et croisa le regard de la statue de la déesse de la bonté qui se trouvait en face d’elle. Le visage de pierre était baissé vers les fidèles et un léger sourire animait les lèvres à jamais figées. La déesse avait un air presque maternel. D’ordinaire, ce genre de niaiseries donnait envie à Denève de gerber mais, là, portée par les flammes tremblantes des cierges et par le chant d’Hélène à son côté, elle se surprenait à éprouver quelque chose de différent, de chaud et d’agréable. Ça ressemblait à ce qu’elle avait ressenti lorsqu’Hélène l’avait embrassé, la semaine dernière, dans la neige. A la sensation agréable lorsqu’elle avait croisé le visage d’Hélène ce matin en se levant. Elle avait toujours cru qu’en tant que claymore, elle n’aimerait plus jamais, elle s’était trompée. S’était-elle aussi trompée sur sa capacité à croire encore ? Elle serra un peu plus fort la main d’Hélène.
Si je dois prier un jour pour quelque chose, Hélène, ce sera pour toi. Pour nous deux.
Elle lâcha la main d’Hélène et enlaça son amie par derrière en posant son menton sur son épaule. Ses mains reposaient sur le ventre plat d’Hélène qui entrelaça leurs doigts.
Je n’ai besoin d’aucun dieu ou d’aucune déesse puisque je t’ai.
Je t’aime.
Note :
Suite des prompts
Ébriété et
Chaleur.