Fandom : Claymore
Victimes : Hélène et Denève
Rating : PG
Nombre de mots : 700
Dans son sommeil, Denève remua sous les lourdes fourrures et se rapprocha d’Hélène. Cette dernière fut réveillée par le mouvement de son amie et l’enlaça doucement, appréciant la sensation d’un corps contre le sien. Cette sensation était encore toute nouvelle et elle la savourait à chaque fois. Avant Denève, ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas eu quelqu’un à serrer dans ses bras. Après sa transformation, plus personne ne l’avait regardé comme un être humain. Les Claymores étaient faites pour se battre. Avoir des sentiments ? Quelle chose ridicule. Hélène avait toujours eu envie de la chaleur d’une étreinte, de la douceur d’un sourire. Et maintenant qu’elle avait Denève, elle avait tout.
Hélène sourit doucement et se leva en s’enroulant dans une des fourrures. Elle arrangea les autres autour du corps de Denève et s’avança jusqu’à la cheminée remettre une bûche dans l’âtre. Les flammes léchèrent joyeusement le bois et elle avança ses mains pour sentir la chaleur qui s’en dégageait. Hélène voulait toujours plus de chaleur. Elle l’associait à toutes les émotions positives, à l’amour, à la joie, au bonheur. A son passé, à sa mère et ses sœurs, à son petit village et à la grande cheminée de son ancienne maison. Si ce passé était mort en même temps que l’attaque des démons sur son village, elle voulait vraiment se construire un futur heureux avec Denève. Et peut-être avec Claire et Miria si elles ne mourraient pas avant. Elle avait bien envie d’avoir deux nouvelles sœurs.
Elle retourna vers le lit et s’assit sur le bord pour regarder Denève dormir. Dans son sommeil, son amie se laissait aller et ses traits d’ordinaire sévères s’adoucissaient. Elle était belle ainsi. Hélène se pencha pour embrasser doucement son front.
Si tu savais comme je t’aime.
Denève bougea et finit par ouvrir les yeux. Hélène sentit son sourire s’agrandir.
« Hé, toi, murmura-t-elle, la gorge un peu serrée.
- Bonjour aussi, répondit Denève en chuchotant. Tu es réveillée depuis longtemps ?
- Non, juste quelques minutes. Je n’avais plus sommeil. Tu peux te rendormir, si tu veux. Je reste là. L’aube va se lever dans à peu près deux heures. »
Denève se renfonça dans les fourrures et les couvertures et se rendormit. Hélène resta un moment assise à la regarder dormir avant de se poster devant la fenêtre. Il neigeait encore dehors mais à l’intérieur, il faisait bien chaud.
Hélène réveilla Denève dès que les premiers rayons de lumière percèrent le ciel. Elle lui tendit ses habits.
« D’habitude tu es la dernière à vouloir te lever, lui fit remarquer son amie. Qu’est-ce qui te prend à être aussi… matinale ?
- Je vais t’apprendre à prier. Viens, on doit aller à l’église. »
Denève eut un petit sourire en agrafant sa cape. Hélène avait toujours eu de la suite dans ses idées. Et elle était curieuse d’entrer dans une église pour faire autre chose que tuer un démon qui s’y cachait. Lorsqu’elle tendit la main vers son épée, Hélène l’en arrêta. Denève haussa un sourcil interrogatif et son amie secoua la tête.
« Nous n’aurons pas besoin d’épées dans l’église. Et ça ne se fait pas d’entrer avec une arme dans un lieu saint.
- C’est contraire aux ordres.
- S’il y avait un démon dans la région, nous l’aurions senti, Denève. Il n’y a rien à craindre à laisser nos épées dans la chambre. Personne ne va les toucher, ils ont trop peur de nous. »
Hélène attrapa la main de sa compagne et la tira à sa suite. Elles s’aventurèrent dans le couloir encore vide, descendirent le petit escalier de bois et traversèrent la taverne au rez-de-chaussée. L’aubergiste les regarda avec soulagement (elles allaient enfin partir) mais Hélène l’informa gentiment qu’elles repasseraient récupérer leurs affaires laissées dans leur chambre et le sourire de l’homme disparut. Une fois dans la rue, Hélène gloussa de rire.
« Tu ne pouvais vraiment pas t’en empêcher ? la réprimanda Denève.
- Allez, sois gentille et reconnais que c’était trop tentant. »
L’air de dehors était glacial et le vent faisait voler leurs capes derrière elles. Denève regretta un instant le feu qui brûlait dans la cheminée de l’auberge. Mais la main d’Hélène dans la sienne était bien plus chaude que tous les brasiers du monde.
Note :
Suite du prompt
ébriété. Et toujours aussi guimauvesque.