Titre : Ma vie de privé
Défi : CISR
Disclaimer : JKR est l’heureuse propriétaire de Severus et de tout l’univers auquel il appartient
Défi original :
Pas de rmi pour SevyPairing: SS/Remus
Rating :PG
Edit: Vous avez désormais droit à une version plus respectueuse de l'orthographe, merci Elwan!!
Auteur du pauvre petit début orphelin:
benebu dont le texte est en vert
C'est par hasard que j'ai atterri dans ce business. Par hasard, et par nécessité - pensez ce que vous voudrez de moi, mais je suis plutôt attaché à mes trois repas par jour. Alors une fois que j'ai mis fin à mon contrat à l'asile - enfin, à Poudlard, mais c'est comme ça que j'avais fini par le surnommer, je vous ferai pas de dessin - il a bien fallu que je cherche un autre moyen de me payer le beurre et les épinards… J'vais pas vous la jouer glamour, j'ai pas croulé sous les propositions - allez savoir pourquoi, les vieux se méfient, et les jeunes m'aiment pas. J'ai ouvert la Gazette, j'ai fait les annonces. Et croyez-le ou non, la seule qui ait retenu mon attention
Rech pers discrète mission conf. Bon salaire. Cont. : par la Gazette.
Dès que j’ai zieuté la drôlesse qu’allait me servir de patronne, je me suis dit que les soucis n’étaient pas loin ! Carrossée comme pas permis, une tignasse blonde qui fait crever les Vélanes elles-mêmes de jalousie, la princesse des Glaces et la plus belle garce du monde magique, Narcissa Malefoy herself !
Parlez d’une guigne….
Il semblerait que le père Lucius ne sache pas se contenter de ce qu’il a dans le plumard conjugal et papillonne de droite et de gauche, au grand déplaisir de sa légitime.
C’est pas pour dire, mais si j’avais une poupée pareille dans mon lit, j’irais pas voir dans celui des autres s’il y fait plus chaud. Sans parler de la colère du petit lot, pas Serpentarde et Black pour rien, et qui promettait des temps pas bath à Malefoy.
Cependant un Gallion est un Gallion et contre rétribution, parce que mon proprio’ commençait à me chanter le grand air à chaque fois que je croisais sa vilaine bobine, je promis de fournir une filature appropriée du godelureau et une liste des créatures de perdition qu’il fréquentait.
On comprenait aisément la fureur de la blonde. Non seulement il soulevait les jupons et les pantalons à droite et à gauche, mais il avait le culot de ne pas se faire prendre. La pension alimentaire qu’il verserait à Narcissa si le divorce était prononcé en la faveur de l’épouse délaissée suffirait à remettre un pays du Tiers-Monde à flot. Rien de pire qu’une gonzesse bafouée, et faute de le ramener au plumard légitime, je compris bien qu’il allait devoir cracher le fric.
Des histoires d’épouses trompées, croyez-moi, j’en ai vu une flopée depuis, à croire qu’il n’y a pas un seul sorcier, ou une seule sorcière, qui n’ait pas les hormones en folie dans ce pays. Même si cette histoire ne se révéla pas aussi sordide que celle de l’endeuillé de Gloucestershire ou de la Pythie de Glasgow, c’était ma première affaire et je ne risque pas de l’oublier.
Vingt-quatre heures plus tard, j’avais remboursé avec l’avance mes créanciers les plus tordus, ceux qui pensent que vous pendre par les pouces au-dessus d’un nid de Doxys vous fait cracher les Noises plutôt que pisser dans votre froc, m’étais enfilé un sérieux gueuleton pour écluser les jours de disette précédentes et je me mettais en chasse du père Malefoy.
Vêtu de ma plus belle robe, la seule sans raccord en fait, je fis le tour des bars les plus classes qu’on pouvait trouver sur l’Allée des Embrumes. Pas de risques qu’il court la gourgandine dans des endroits fréquentés par le tout-venant.
Il avait ses standards et je me doutais bien que le rade où j’éclusai mon tord-boyaux quotidien n’entrait pas dans la catégorie.
A moi donc les bordels chics de l’Allée des Embrumes. Discrétion maximum et services garantis. Je ne dis pas que l’ostrogoth ne fricote pas avec les matrones et les pupilles des autres lignées du même tonneau, mais trouver des preuves sera plus difficile.
Premier arrêt, première surprise : le videur, vêtements miteux et carrure à l’avenant, mais la force du loup-garou sous le paquet cadeau…Il allait devenir l’un des mes informateurs privilégiés mais la seule réflexion que je me fis à ce moment-là fut que je croisais trop de vieilles connaissances pour un changement de vie radicale.
« Lupin, encore tombé plus bas dans les couches sociales ? J’ai entendu dire qu’il envisageait une nouvelle catégorie rien que pour toi !
- J’ai entendu dire que tu avais été jeté dehors de l’école, tu ne crois pas que tu ferais mieux de te taire ?
-Uniquement si tu me laisses entrer.
-Hors de question, tu n’es pas membre du club !
- Tu veux dire que tu as accès à la liste ?
-Bien sûr, comment saurais-je qui rejeter, sinon ?
-Toi et moi, nous allons avoir une longue discussion. A quelle heure tu finis ? »
Au début, je ne voulais que l’accès au registre. Le nom de Lucius en noir sur blanc aurait permis à un bon avocat de lui ficher un peu les jetons. Promis, un petit coup d’œil, c’est tout ce que je voulais mais le problème des discussions avec Lupin, c’est que cela dégénère toujours en partie de jambes en l’air. Je crois qu’à l’époque où nous enseignons tous deux dans cette maison de dingues, nous avions dû visiter tous les placards à balais. On peut en faire des choses avec de la cire à meubles, croyez-moi. J’ai perdu trois heures dans la piaule miteuse du loup mais, outre qu’on ne va pas cracher sur un petit coup dans les chaussettes et que Lupin se débrouille au plumard, les confidences sur l’oreiller se sont révélées fructueuses.
Revenons à nos Malefoy. Il y a quelque chose d’étrange dans ce qui m’a été confié. Oui, Lucius est bien un visiteur habituel du bordel mais il ne monte avec aucune des pensionnaires. Non, il amène avec lui une femme dissimulant ses traits et sa silhouette sous un lourd domino de velours smaragdin. Peut-être qu’il a une maîtresse attitrée dans la bonne société, finalement ?
« Tu ne sais vraiment pas qui c’est ?
-Non, mais si ils sont encore là tout à l’heure, tu pourrais peut-être les suivre ?
-Tu veux dire qu’ils sont là en ce moment ? Sombre âne bâté, pourquoi n’as-tu rien dit plutôt ?
- Sev, non, celui-là c’est mon pantalon ».
Trop tard, je suis déjà dans l’escalier. Je remonte l’Allée des Embrumes à toute allure et j’arrive juste à temps pour voir Lucius et le domino se séparer. Lucius repart vers le chemin de Traverse et la silhouette mystérieuse vers une ruelle. Refusant de voir la drôlesse me filer entre les doigts par transplanage, je lui saute sur le râble dans un mouvement que n’aurait pas désavoué un Gryffondor.
« Je te tiens, espèce de…NARCISSA !! »
De nombreuses explications plus tard, la vérité éclatait. Dans le but de pimenter un peu leur temps passé au plumard, Lucius avait proposé à sa douce ces rendez-vous clandestins dans une maison de passe. La garce avait sauté sur l’occasion, depuis le temps qu’elle en avait marre de son époux, mais pas de sa fortune. Si on avait fourni la preuve qu’il fréquentait un tel endroit, le fric était à elle, et nul n’aurait jamais cru le père Malefoy disant que le domino était sa légitime ! Seulement je ne m’étais pas contenté de jeter un œil au registre !
Faut dire qu’elle se montra belle joueuse. C’est elle qui me fournit la mise de départ pour les locaux de mon agence d’investigation, et si vous me dites que c’était du chantage de ma part, laissez-moi vous dire qu’il n’y aucune espèce de preuves !
C’est elle aussi qui m’envoya mes premiers clients, quoique je me serais passé de la masse d’ennuis de l’affaire du mort disparu du Manoir Bulstrode, et c’est elle qui m’écoute grommeler et me soûler au rythme des entrées et sorties de ce loup miteux dans ma vie.
C’est même elle qui m’a sorti de taule quand je fus accusé de dissimulation de preuves dans l’affaire du jade enchanté des Black, mais c’est une autre histoire…
****Fin.
Edit: Cet OS a désormais un petit frère:
La disparition de Victoria Frobisher!