Titre : Opposés
Défi et Tag : CISR
Défi original:
La Mission de Noyel Impossible de Sevy Auteures :
taraxacumoff et
sharelll
(notez que le début orphelin est en italique)
Rating : PG pour l’instant, mais watch out ! (NC-17 promis!)
Pairing : SS/Pomfresh
Nombre total de mots: 11861 (5 chapitres)
Nombre de mots: 3054
Disclaimer : comme d’hab’
Note de taxa: Lors de ce défi il fallait réclamer des pairings...j'avais commencé à me creuser un peu sur celui-là, d'où le début de fic, avant d'avoir une idée pour Marge et donc, c'est resté en plan!
CHAPITRE 1
Rien n’avait été anticipé. Si vous aviez prédit au professeur Snape qu’il passerait le réveillon de Noël en tête à tête dans un restaurant romantique avec l’infirmière de Poudlard pour tenter de la séduire, il vous aurait conseillé l’internement en termes si choisis que vous seriez allés récupérer votre ego au fond de la poubelle, probablement avant d’aller vous pendre à la poutre la plus proche.
La vie de Severus connaissait une période plutôt étale après l’agitation de la guerre et ce n’était pas pour lui déplaire.
Potions, colles, tentatives dumbledoriennes d’ingérence dans sa vie sentimentale (franchement, il n’était pas un peu âgé pour jouer les marieuses ?), potions, colles, des points en moins pour Gryffondor, potions, colles, faire pleurer des Serdaigles, potions, colles, des points en moins pour Poufsouffle, potions, colles, faire pleurer Hagrid…Le train-train, quoi…
Et puis un jour…
Brammmm !!
« LONGDUBAT, ENCORE VOUS !! Savez-vous que vous représentez en réparations pour cette école le budget d’un pays en développement ? Granger, emmenez-le à l’infirmerie !
-Hemmm, Monsieur…
- Un commentaire intelligent à faire, Monsieur Potter ?
- Hermione est à l’infirmerie, Monsieur, rappelez-vous mardi, quand Neville a fait fondre leur établi et qu’elle a reçu des projections.
- Le préfet masculin, alors…où est Weasley…
- À l’infirmerie, Monsieur, souvenez-vous le jour où Neville…
- Taisez-vous Potter, je vois le tableau…fichez tous le camp, je vais emmener cette menace à l’infirmerie moi-même. »
En règles générales, Severus ne pénétrait à l’infirmerie qu’à l’occasion de confrontations avec Lord Voldemort…Autant vous dire qu’il n’était pas en état de faire attention à la vision de Pomfresh dans son élément naturel.
Ce jour-là, il en fut tout autrement.
Il prit peut-être la décision à la légère, mais quand toute l’expérience sentimentale d’un homme se résume à un peu de flirt avec une rouquine vingt ans plus tôt...Bref, Severus se donna jusqu’à Noël pour conquérir la dame de ses pensées, sinon il renoncerait et retournerait à sa vie solitaire…
SS - PP - SS - PP - SS - PP
Assis à son bureau, Severus avait de la difficulté à se concentrer sur ses copies d’examen. Ses pensées folâtraient, contrairement à ses habitudes. Il se remémorait son entrée fracassante à l’infirmerie, un Longdubat pantelant suspendu à bout de bras.
- Encore vous Longdubat ? Ma parole, vous êtes une vraie calamité ! Je vais finir par manquer de lit dans l’infirmerie par votre faute. Quand je pense que vos parents étaient si… talentueux, ils en feraient des cauchemars s’ils savaient. Non mais, a-t-on idée d’être aussi stupide ! Vous devriez être interdit de cours de potion… et de sortilège aussi tant qu’à y être ! Et je parlerai au Professeur McGonagall concernant la métamorphose !
Severus en resta bouche bée ! Longdubat, qui tremblait toujours en sa présence, s’était littéralement liquéfié sous le regard courroucé de la magicomage ! Il avait encore plus peur d’elle que de lui, comme si c’était possible. Il n’aurait jamais cru qu’une autre personne pouvait avoir cet effet sur les élèves en dehors de lui-même. Levant le regard sur la femme en face de lui, il se surprit à admirer son regard sévère, ses lèvres pincées et son port altier. Il ne l’avait jamais réellement regardée, évitant au maximum cet endroit de Poudlard, généralement remplit d’adolescent souffreteux et gémissant dépourvus de la moindre dignité dans les affres de la douleur. Il croyait que Mme Pomfresh était un genre d’infirmière maternelle et compatissante qui les bordait le soir en les embrassant sur le front. Quelle surprise de découvrir un dragon au regard flamboyant, aux gestes sûrs et à l’évidente intelligence scientifique. Elle soigna Longdubat en deux temps, trois mouvements, lui administrant ensuite une potion de sommeil sans rêve qu’elle commandait toujours en quantité industrielle au Maître de potions.
- Voilà ! Comme ça, je ne vous entendrai pas vous plaindre comme le caniche larmoyant que vous êtes !
Severus eu un coup au cœur. Le souffle coupé, il la regardait terroriser l’infirmerie comme un alter ego de lui-même. S’il était devenu magicomage (et Merlin savait qu’il y avait songé pendant ses études scientifiques), il aurait probablement ressemblé à ÇA ! C’était les relations interpersonnelles obligatoires avec des patients impatients qui l’avaient orienté vers la carrière bien plus solitaire de Maître des potions. L’enseignement était, disons, un accident de parcours que la protection de Dumbledore avait provoqué.
Planté au milieu de l’infirmerie, Severus observait les allers et venues de Mme Pomfresh. Elle lui semblait plus jeune qu’il ne l’avait toujours cru, ses cheveux sévèrement attachés la vieillissant sans doute. En fait, elle devait avoir environ son âge, quelques années supplémentaires tout au plus. Ses cheveux d’un brun sombre semblaient doux et soyeux, ses yeux noirs lançaient des flammes et ses formes généreuses faisaient gambader l’imagination du professeur.
- Vous êtes encore là ? Est-ce que je peux faire autre chose pour vous Professeur Snape ?
- Heuu… Auriez-vous une autre commande de potion, puisque je suis là ? improvisa-t-il.
- Hum ! Sûrement, accompagnez-moi jusqu’à mon bureau que je vérifie mes registres.
Il la suivit, le regard attiré malgré lui par le balancement de sa croupe invitante. Que lui arrivait-il ? Le caractère acariâtre de l’infirmière avait attisé ses sens qui, désormais, étaient à l’affût. Pendant que Mme Pomfresh était penchée sur son registre, les yeux de Severus s’attardèrent sur son décolleté généreux. Lorsqu’elle lui remit la liste de potions nécessaires, c’est sa bouche légèrement humide qui attira son regard. Il n’avait absolument rien retenu des instructions qu’elle lui avait fournies, son esprit complètement subjugué par ses sens en alerte.
Et ce soir-là, pendant qu’il était penché sur ces copies d’examens abondantes en stupidités de toutes sortes, il laissait encore une fois son imagination vagabonder. Oui, c’était le genre de femme qu’il lui fallait pour briser sa vie solitaire. Elle avait le caractère fort et saurait le comprendre. Il pourrait partager avec elle tous les commentaires fielleux qui lui passaient par la tête sur les inepties que lui rédigeaient ces imbéciles de Gryffondors ou ces non moins stupides Poufsoufles. Oui, il lui fallait une femme de caractère pour réchauffer son lit et titiller son intellect et cette femme, il l’avait trouvé ! Nous n’étions qu’en octobre ; il se donna jusqu’à noël pour séduire Mme Pomfresh. S’il échouait, et jamais il n’avait échoué dans ce qu’il entreprenait, il finirait sa vie en solitaire telle qu’elle avait commencé.
SS - PP - SS - PP - SS - PP
Depuis ce jour fatidique où Severus s’était entiché de Mme Pomfresh, il travaillait avec acharnement à un plan pour obtenir un rendez-vous avec elle. Comme tout le monde à Poudlard, la jeune quadragénaire croyait que le professeur Snape était un horrible misogyne antisocial et elle risquait de voir d’un drôle d’œil un changement subit de comportement à son endroit. Il fallait procéder avec tact et discrétion.
La première étape de son plan était de développer des relations amicales avec la dame de ses pensées. Pour ce faire, il se proposait de lui amener en personne, contrairement à ses habitudes, les différentes potions qu’elle avait commandées. De là, il pourrait très certainement engager une conversation scientifique qui amènerait la magicomage à découvrir, non sans surprise, quel homme brillant il pouvait être. En outre, quoiqu’on en pense, le professeur Snape avait la conversation agréable lorsqu’il en appréciait le sujet. Le professeur McGonagall et lui passaient souvent une partie des longues soirées hivernales devant un bon feu à siroter un whisky pur feu en devisant agréablement sur les mérites de leurs maisons respectives. Évidemment, Minerva goûtait la joute verbale à laquelle ils se livraient, qui tenait plus du duel que de la conversation. Est-ce que Mme Pomfresh aimait ce genre de conversation à bâtons rompus? Il l’espérait grandement. Il ne pouvait songer passer le reste de sa vie avec une femme insipide… D’ailleurs, quand il y repensait, il se disait qu’il aurait été bien mal assorti avec la douce et gentille Lily Evans. Elle aurait certainement pris la défense des élèves lorsqu’il se serait désespéré de leur imbécillité notoire! Et que dire des points retirés à Gryffondor? Il se serait adouci pour elle, oublié peut-être… Non, mieux valait pour lui une femme qui partagerait sa… manière de voir les choses! D’autant plus si ses formes généreuses enflammaient son imaginaire.
Quelques jours après cette résolution, Severus se rendit à l’infirmerie qu’il savait presque vide puisque Longdubat y était encore alité. Avant d’entrer, il s’éclaircit la gorge, se reprochant d’avoir passé toutes ces nuits au dessus de fumées infectes qui rendaient sa voix rauque. Les femmes ne devaient guère apprécier ce genre de voix, usées comme par le tabac et la débauche. Il passa également une main dans ses cheveux fraîchement lavés, ayant gardé à l’esprit les leçons de son flirt de jeunesse. Sa robe noire était impeccable et il ne voulait pas non plus paraître trop différent. Pour ne pas éveiller les soupçons, d’abord, et pour se faire apprécier tel qu’il était. À son âge, il y avait une chose dont il était certain, c’était qu’il ne désirait pas changer, même pour une femme, aussi jolie soit-elle!
Enfin, il prit une grande inspiration et frappa. La magicomage ouvrit rapidement et restée bouche béé devant la porte, le commentaire acerbe qu’elle réservait au nouveau maladroit restant coincé au fond de sa gorge. Severus la toisa d’un air condescendant. Il aurait bien voulu prendre un autre air, mais c’était le seul qu’il connaissait.
- Puis-je entrer?
- Bien sûr, bien sûr… hésita Mme Pomfresh, se demandant comment le Maître de potion pouvait être encore dans son infirmerie pour la seconde fois dans la même semaine. Que puis-je pour vous Professeur?
- Eh bien, je me suis permis de vous apporter moi-même les potions que vous m’avez demandées. Les élèves sont si maladroits, je n’aurais pas voulu avoir à recommencer.
- Vous avez bien raison, encore hier il y en a un qui a fait tomber une caisse entière de bandage. Imaginez s’il s’était agi de pimentine, vous en auriez eu pour des jours à refaire tout ça, sans parler du travail que ça aurait donné à Mme Chourave.
- La pimentine est en effet assez fastidieuse à préparer.
- Oh oui, je me souviens que j’avais beaucoup de difficulté à la réussir lorsque j’étais étudiante. Mais pour vous, ce doit être la routine.
Severus aurait rougi sous le compliment si seulement son corps avait connu ce genre de réaction. La conversation avait pris une excellente tournure et il continua sur cette lancée en discutant éprouvette, bécher et ingrédients. Mme Pomfresh, qui avait rarement de la visite personnelle, goûtait cette diversion dans cette morne journée. Elle adorait les sciences et aima beaucoup la passion que le professeur avait dans la voix lorsqu’il en parlait. Et quelle voix! Elle n’avait jamais qu’échangé des monosyllabes avec le professeur Snape et elle se surprit à frissonner en entendant cette voix si chaude et douce. Une voix ténébreuse, comme les cachots de Serpentard.
Après quelques minutes de charmante conversation, le professeur prit congé, ne voulant s’imposer davantage. Tout s’était déroulé tel qu’il l’avait prévu. Il avait bien prit le temps de se concentrer uniquement sur la conversation, détournant le regard des alléchantes courbures féminines. Décidément, cette femme aiguisait ses sens autant que son intellect. Elle était... parfaite!
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Octobre achevait et le bal de l’halloween approchait. Severus Snape détestait généralement devoir faire le chaperon pour tous ces adolescents en rut. Mais cette année serait différente, il le sentait. Il profiterait de l’atmosphère de fête pour mettre en branle la deuxième partie de son plan.
Le soir du bal, Severus choisit son costume avec soin. L’halloween, dans le monde sorcier, était la fête la plus importante et il se devait d’être splendide. Il avait attaché ses cheveux fraîchement lavés en catogan et échangé son éternelle robe noire contre une redingote tout aussi noire et un loup de velours noir. Charme et discrétion, tel était sa devise en toute circonstance.
Pendant la soirée, les jeunes gens dansaient et les enseignants supervisaient discrètement. Severus déambulait, un verre de punch à la main, séparant les couples trop entreprenants, distribuant heures de colles et points en moins à profusion. Il n’avait pas encore vu passer la dame de ses pensées, tentant de deviner en quoi elle serait costumée. Il ne l’avait jamais remarquée les années précédentes, prêtant peu d’attention au corps professoral en général, exception faite du professeur Dumbledore et de Minerva McGonagall avec qui il entretenait de cordiales relations.
Enfin, il la vit ! Le souffle lui manqua. Elle avait libéré sa longue chevelure, ce qui lui donnait un air étonnement juvénile. Elle portait une longue robe blanche à taille empire, une couronne de laurier posée légèrement sur ses cheveux longs. Elle était déguisée en déesse grecque, sobre et de bon goût, comme Severus aimait les gens. Il aurait été déçu de croiser un clown ou une poupée de chiffon.
Severus s’approcha discrètement derrière elle et lui tendit silencieusement un verre de punch qu’elle prit en échange d’un sourire. Elle regardait avec plaisir les enfants danser, un peu jalouse de ne pouvoir faire de même dans l’obligation de garder un semblant d’autorité. Elle était contente donc de croiser le professeur Snape qui s’avérait être de fort bonne compagnie. Elle était surprise de le penser pourtant, mais ces conversations qui se multipliaient ces derniers temps étaient vraiment très agréables. Avec lui, elle pouvait dire tous les commentaires acerbes qui lui passaient par la tête sans se sentir jugée comme avec d’autres. Le professeur McGonagall entre autre la regardait toujours avec condescendance lorsqu’elle se permettait de critiquer l’un ou l’autre de ses précieux Gryffondors. Toute la soirée, Pompom Pomfresh échangea remarques sur commentaires avec le professeur de potion, l’incitant à distribuer toujours plus d’heures de colle ou à retirer des points à tout un chacun. Elle s’amusait beaucoup, ayant toujours rêvé, elle aussi, de retirer des points.
Un peu plus tard dans la soirée, le professeur Snape lui proposa de faire un tour dans le parc afin de se rafraîchir. À l’intérieur, l’air était en effet un peu lourd étant donné la quantité de monde agglutiné dans la grande salle. Pompom lui jeta un regard en coin, surprise et flattée. Se faisait-elle des idées ? Il faisait chaud, c’était bien vrai, mais le professeur avait-il une idée derrière la tête ? Elle l’espérait et le redoutait tout à la fois, confuse dans ses désirs. Elle ne pouvait s’empêcher de le trouver bien plus agréable qu’elle ne l’avait toujours cru et, Merlin, il n’était pas non plus désagréable à regarder. Mais de là à espérer des avances, il n’y avait qu’un pas qu’elle se refusait à franchir. Mme Pomfresh était à Poudlard depuis ses onze ans, exception faite d’une brève incursion dans une école médicale. Elle n’avait pas l’habitude que des hommes s’intéressent à elle, bien que ses années universitaires aient été tout de même assez mouvementée en ce domaine. Que ferait-elle si Severus Snape s’intéressait à elle ? Était-il le gentleman qu’il semblait être ? Décidément, elle ne savait plus si elle espérait ou si elle redoutait cette promenade. Néanmoins, elle accepta. Après tout, il y avait des adolescents dans tous les coins, elle ne courait pas grand danger.
Dans le parc de Poudlard, l’air était doux et la brise fraîche. Les deux adultes marchaient silencieusement, ne s’interrompant que pour débusquer un jeune couple derrière un buisson dans une position compromettante.
- M. Roprée, vous me ferez deux heures de colle pour m’avoir montré la couleur de vos sous-vêtements. Et 20 points en moins à Serdaigle pour tenue inconvenante. Mlle Dupras, ne laissez pas traîner votre soutien-gorge sur la pelouse, ça fait désordre ! Vous ne voudriez pas que je demande à M. Rusard de faire le ménage du parc ?
Pompom étouffa un fou rire. Elle s’amusait follement. Elle était d’un tempérament plutôt sévère et se surprenait elle-même de prendre autant de plaisir à la soirée. Severus et elle continuèrent leur promenade en devisant amicalement. Le temps fraîchissait et Mme Pomfresh sentit un frisson la parcourir sous sa robe vaporeuse.
- Vous avez froid ? s’enquit le professeur de potion.
- Un peu, mais je n’ai pas vraiment envie de rentrer. La grande salle est étouffante.
Severus retira galamment sa redingote et la posa délicatement sur les épaules de l’infirmière. Elle le gratifia d’un sourire timide, séduite par le romantisme du geste et légèrement troublée par le léger effleurement des mains de l’homme sur ses épaules. Le punch lui était monté à la tête et elle souriait machinalement en respirant le viril parfum qui imprégnait le tissu.
Ils continuèrent leur promenade pendant encore une heure. Pas une fois, le professeur ne se permit un geste ou une remarque équivoque. Pas une fois, il ne laissa sous-entendre qu’il s’intéressait à elle. Oh ! Son regard s’égarait parfois en toute discrétion sur les formes mises en valeur par le prude décolletée de la robe, mais il se raisonnait. Comment réagirait-elle s’il se montrait entreprenant ? Le repousserait-elle, effarouchée ? Il ne supporterait pas un refus. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage…
Bien plus tard dans la nuit, il revinrent dans la grande salle en partie désertée. Severus offrit un autre verre à Pompom. Puis, il prit congé et rentra dans ses appartements. Il se sentait étonnamment bien, mieux qu’il ne s’était senti depuis longtemps. Il avait trouvé cette soirée des plus agréables, davantage encore que la satisfaction de persécuter des Gryffondors. Il se dit que celle-ci avait été somme toute fructueuse, bien qu’il ignorait maintenant comment procéder. Que faire ensuite ? Après l’avancée amicale, que devait-il faire ? L’inviter à sortir ? Trop vite, trop tôt. Severus passa une partie de la nuit à réfléchir à la question et s’endormit sans avoir trouvé de réponse, bercé par les images d’une peau soyeuse et ronde bordée de blanc.
Pompom, quant à elle, rejoint l’infirmerie le cœur léger. Elle était un peu déçue, il est vrai, que le professeur n’ait pas tenté un rapprochement, mais elle était tout à la fois soulagée qu’il ne l’ait pas fait. Comment aurait-elle réagi ? Se serait-elle laissée faire ou l’aurait-elle repoussée ? Elle l’ignorait vraiment, y pensa une partie de la nuit et s’endormit sans avoir trouvé de réponse. Celles qu’elle imaginait par contre la laissèrent dans un état de moiteur troublante.
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