Titre: Opposés (Chapitre 2)

Jul 24, 2008 16:46

Titre : Opposés

Défi et Tag : CISR
Défi original: La Mission de Noyel Impossible de Sevy

Auteures : taraxacumoff et sharelll

Rating : PG pour l’instant, mais watch out ! (NC-17 promis!)

Pairing : SS/Pomfresh

Nombre de mots: 1551
Disclaimer : comme d’hab’

CHAPITRE 2

Le mois de novembre fut long et pluvieux. Severus Snape fut très occupé par les missions de l’Ordre du Phénix, entrecoupées de cours, d’heures de colle et de points en moins pour les Gryffondors. Malgré tout, il se rendait désormais au moins une fois par semaine à l’infirmerie pour s’enquérir auprès de la dame de ses pensées de ses besoins en potions de toute sorte. Il se faisait ensuite un devoir de les préparer rapidement et avec soin pour les livrer lui-même sous le fallacieux prétexte que les élèves n’étaient que des imbéciles maladroits et qu’il refusait de leur confier ses précieuses bouteilles. Évidemment, il profitait de chacune de ces visites pour discuter longuement de choses et d’autres avec Mme Pomfresh. Oh ! Leurs sujets de conversations étaient généralement bien légers et tournaient autour de la stupidité des élèves, mais le rire clair de la médicomage mettait un peu de baume dans sa vie solitaire.

Par ailleurs, le jeune Longdubat avait réintégré les cours de potion, au plus grand plaisir cette fois du professeur. Il s’amusait donc beaucoup à subtilement échanger les ingrédients sur sa table de travail de manière à provoquer de magnifiques feux d’artifice (en tentant bien sûr de ne mettre la vie de personne en danger. Quoique… Granger… ). Severus devait donc régulièrement se rendre à l’infirmerie, en maugréant pour la forme, afin d’accompagner un élève blessé, brûlé ou assommé par un chaudron rebondissant.

Décembre arriva et Severus voyait arriver l’échéance qu’il s’était fixé avec angoisse. Il devait faire un pas vers elle, mais il ignorait comment s’y prendre. Il se sentait comme un stupide adolescent, ignorant des choses de la vie. Il continua donc à se rendre à l’infirmerie au moins deux fois par semaine, très occupé par la préparation de pimentine, les rhumes étant de plus en plus fréquents avec le temps froid et humide. Longdubat était de nouveau à l’infirmerie pour une durée indéterminé et plus personne ne se blessait dans ses cours, à son grand dam.

Un beau samedi, Severus prit son courage à deux mains et fit dévier la conversation sur un sujet bien plus personnel. Sous prétexte de rire des jeunes couples de Poudlard, il se mit à questionner habilement l’infirmière sur ses expériences personnelles avec la gent masculine.

-         Oh ! rougit-elle, vous savez, je suis à Poudlard depuis 20 ans maintenant. Sept d’abord comme étudiante, puis une dizaine comme médicomage. Je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de rencontrer des hommes.

-         Mais vous êtes allée à l’université… Tout le monde sait ce qui se passe pendant ces joyeuses années.

-         Oh ! Mme Pomfresh prit une teinte pivoine, c’est sûr que l’université… Vous-même y êtes allé…

-         Oui, murmura-t-il, et certaines soirées mémorables sont encore inscrites dans les annales de la faculté.

-         Dans les annales ?

-         Heu, s’étouffa-t-il, pas ces annales-là… (quoique…)

-         Racontez-moi.

-         Si je vous raconte, vous laisserez-vous convaincre de me raconter à votre tour quelques détails croustillants ?

-         Oh non, jamais je n’oserais !

-         Alors vous ne sauriez rien.

Et Severus s’éclipsa avec un sourire ne coin. La graine était semée, il suffisait de lui donner suffisamment d’eau et de soleil pour la voir germer d’ici peu.  S’il avait su comment faire, il en aurait ri !

SS - PP - SS - PP - SS - PP

-         Severus? Vous voilà enfin!

-         Oui Albus, vous m’avez fait demander? Que puis-je pour vous ?

-         En fait, c’est moi qui peux pour vous aujourd’hui.

-         Plaît-il ?

-         Vous n’êtes pas sans savoir que je sais toujours tout ce qui se passe à Poudlard ?

-         Moui …

-         Et que j’ai bien remarqué votre petit manège.

-         Plaît-il ?

-         Oui, oui, je vous ai vu au bal de l’halloween avec notre délicieuse médicomage. Ne niez pas ! Et je sais que depuis ce temps, vous vous rendez quatre à cinq fois par semaine à l’infirmerie.

-         Quatre à cinq fois ! Certainement pas ! Une fois tout au plus pour aller porter des potions.

-         Et combien d’élèves blessé en novembre ?

-         Ce n’est pas de ma faute, maugréa-t-il, c’est cet imbécile de Longdubat.

-         Oui, oui, il semblerait…

Le regard d’Albus pétillait encore davantage qu’à l’accoutumée.

-         Severus, je n’irai pas par quatre chemins. Il y a longtemps, vous le savez, que je souhaite vous voir partager un peu de bonheur avec quelqu’un. Je suis vraiment très heureux que vous ayez jeté votre dévolu sur une aussi charmante personne que notre Pompom. Mais je trouve que, vraiment, vous devriez passer en deuxième vitesse avant qu’elle ne se lasse…

-         Albus, grogna l’homme en noir entre ses dents, ne vous mêlez pas de ça !

-         Ah ! Ha ! J’avais donc raison ! Elle vous est tombée dans l’œil, petit veinard !

-         Albus, n’abusez pas de ma patience.

-         Non, non, je veux simplement vous aider. Vous savez, je connais Pompom depuis plus longtemps que vous et je pourrais…

-         Ne - vous - mêlez - pas - de - ça !

-         Mais Severus…

-         Albus, je crois que j’ai été très clair. Si je vous soupçonne, ne serait-ce qu’un instant, d’avoir mis le nez dans cette histoire, je vous remets illico ma démission. Et de Poudlard ! Et de l’ordre du Phénix ! Est-ce que c'est assez clair ?

-         Toujours aussi susceptible, mon cher Severus, soupira le directeur. Si vous saviez tout ce que je sais…

-         Plaît-il ?

-         Oui, sur les goûts et la vie privée de notre dévouée Pompom…

-         Comme ?

-         Mais ça ne vous intéresse pas…

-         Albus, vous abusez…

-         Mais non, mais non, bonsoir Severus.

-         Albus, dites-moi ce que vous avez à me dire.

-         Oh ! C’est trois fois rien. Vous saviez que Pompom restait ici pendant les vacances de noël ? Ah oui, vous le saviez. Et saviez-vous qu’elle n’avait personne avec qui passer le réveillon ? Et que ses friandises préférées étaient les chocogrenouilles ? Et qu’elle adorait les soupers romantiques ?

-         Les soupers romantiques ?

-         Oui et tout ce qui s’ensuit…

-         S’ensuit ?

-         Allons Severus, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ? Il me semble évident qu’elle attend que vous vous décidiez.

-         Vraiment ?

-         Vraiment.

Severus était un peu déconcerté par la teneur de la conversation. Étonné à la fois du don d’Albus pour tout savoir, comme de découvrir une Pompom romantique.

-         Merci Albus, je vais réfléchir à ce que vous venez de m’apprendre. Mais je vous en conjure, mêlez-vous de vos affaires !

-         Si vous y tenez Severus.

Si Severus avait été plus à l’affût, il aurait sans nul doute remarqué la lueur de joie pétillant dans les yeux de Dumbledore.

SS - PP - SS - PP - SS - PP

Les vacances arrivaient à grands pas et Severus devait se décider. Il n’y aurait pas de bal de noël cette année, pour une fois que le professeur aurait souhaité profiter de l’occasion. Il fallait faire quelque chose. L’école se vidait progressivement de ses élèves qui rentraient chez eux pour les fêtes. Il ne restait plus que quelques orphelins comme ce Potter à la noix. Severus n’avait aucune potion à préparer, aucun élève de blessé, aucun prétexte pour se rendre à l’infirmerie. C’est donc avec beaucoup de surprise qu’il entendit toquer derrière la porte de chêne de son bureau où il tentait de se changer les idées en marbrant de rouge les copies de ces idiots de Gryffondors.

-         Entrez !

-         Professeur ?

Severus aurait rougi de surprise !

-         Mme Pomfresh, entrez je vous en pris. Que me vaut l’honneur ?

-         Heu, eh bien… Vous allez certainement me trouver bien effrontée…

-         Certes non, quelle idée…

-         Oh oui, rougit-elle jusqu’à la pointe des oreilles, vous allez certainement me trouver bien effrontée, répéta-t-elle, mais je me demandais…

-         Oui ?

-         Si vous restiez à Poudlard pour les fêtes ?

-         Comme d’habitude, oui.

-         Heu, he bien… Je reste aussi, comme d’habitude… Et je me demandais si, au lieu de l’habituel banquet ennuyeux où on se retrouve en tête à tête avec la dizaine d’élèves encore présents, Hagrid et Sybill… heu….

-         Oui ? l’encouragea-t-il.

-         …si vous n’auriez pas plutôt envie de vous joindre à moi pour un petit souper sans prétention, ajouta-t-elle d’un seul souffle.

Un souper romantique ? Était-ce donc vrai ce qu’Albus lui avait raconté ? Severus pédalait mentalement pour trouver une réponse. Accepter, refuser ? Et si c’était atrocement romantique, plein de guimauve et de miel ? Le cœur lui levait à cette seule idée. Mais le délai expirait et il devait faire vite. En outre, Pompom avait fait un effort de beauté pour venir le visiter dans son antre. Elle avait libéré ses cheveux qui cascadaient dans son dos et elle avait retiré son éternel sarrau en échange d’une très seyante et, ma foi, fort sexy robe noire toute simple.

-         Eh bien, ça me semble une idée fort… alléchante. Dîner avec vous et vos adorables réparties fielleuses ou avec Sybill et Hagrid…

-         C’est un oui ?

-         D’accord, oui, c'est un oui.

Et Pompom s’enfuit presque avec sa réponse, laissant un Severus médusé à ses corrections. Curieusement, les Serdaigles qu’il corrigea ensuite eurent de bien meilleurs résultats que les Gryffondors.

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ss/pomfresh, auteur : taraxacumoff, auteur : sharelll, fanfic

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