40k

Nov 29, 2016 19:38

J'ai connu un énorme coup de mou entre les 30 et 40k, au point j'avoue d'avoir renoncé l'espace de quelques jours. Mais finalement, un bon bouquin et Les animaux fanstatiques au ciné, et j'ai réussi à me relancer.

Dans les chapitres à venir du JTD, il y avait toute une trame concernant le cours de Soins aux créatures magiques. Déjà parce que c'est un cours que j'aime bien, où il se passe toujours des catastrophes choses, où les élèves (mine de rien) peuvent papoter tranquille (pratique pour moi!), et que mine de rien, dans La Chambre des Secrets, Hagrid et la Forêt Interdite ont aussi leur rôle à jouer.
J'avais une idée très précise de ce que je voulais, mais la flemme de le faire. Ca a été l'occasion. Ce qui explique l'extrait qui va suivre.

Contexte:

[Contexte]Une créature gravement blessée a été trouvée par Hagrid dans la Forêt Interdite. Les élèves d'ASPIC, à chaque fois un de chaque maison (le petit plaisir de Brûlopot), sont en charge de ses soins depuis que le garde-chasse, suspecté d'avoir libéré le monstre de la Chambre des Secrets, a été congédié. La charmante bête a été rebaptisée Poppy.

Le morceau qui suit est un petit bout d'Avril (en tous cas, pour l'instant). Premier jet, pas relu, ne faites pas attention à... à tout en fait. ^^"

Extrait:

[Extrait]*
Cela dit, nous n’avions pas à nous plaindre. Inspecter ses blessures, lui remettre de l’eau, préparer sa nourriture. Le tout était réglé en presque dix minutes, cinq si nous étions vraiment efficaces. Le reste du cours serait passé à papoter assis sur la barrière pendant que les autres, eux, travailleraient. Les corvées avaient parfois aussi de bon côté.

- Elle a l’air mieux, ai-je soupiré en entrant avec prudence dans l'enclos.

Poppy s'était étalée de tout son long sur son lit de paille, ce qui laissait présager un changement de litière compliqué. Dans les premiers temps, nous pouvions (en nous y mettant à plusieurs) envisager de la déplacer. Désormais... Disons que l’alimentation riche en graisses et protéines lui réussissait, toute écoeurante qu’elle puisse être. Nous avions d’ailleurs tiré au sort et Walken devait s’en charger. Mais plutôt que d’avouer que ça l’emmerdait (que ce soit clair, rien que l’odeur dérangeait tout le monde), elle prétexta que c’était exactement ce qu’elle voulait, ne souhaitant pas plus que ça approcher la bête.

Si dans les premiers jours, cela s'était avéré dangereux (et Brûlopot avait mis du temps avant de nous autoriser à l’approcher), désormais, nous ne craignions plus rien. Et Poppy s’était habituée à nous. Elle leva à peine une paupière lorsque Patch et moi sommes entrés (Faye étant chargée, elle, d'aller chercher l’eau… et nous n’avions pas eu besoin pour ça de tirer au sort, l’état de la Serdaigle ne lui permettant pas de faire quoi que ce soit d’autre) et battait de temps à autre de la queue, histoire de nous rappeler que nous étions sur son territoire.

- Elle dort, m’affirma Patch, alors que nous abordions la phase la plus cruciale de notre mission.

L’enclos nettoyé, nous devions désormais vérifier que ses blessures cicatrisaient et que rien ne s’infectait. Et cela signifiait silence absolu et calme parfait.

A cet instant, Poppy fit de nouveau claquer sa queue avant de soupirer.

- Elle le fait exprès, rajouta Patch, avec un sourire (qui ne masqua pas le fait qu’il essayait avant tout de se rassurer).

Ce n’était pas la première fois que nous avions à la veiller ou à nous en occuper. Mais comme à chaque fois, la prudence devait être de mise. Dans les premiers temps, Pop's était défiante, agressive et aux abois. Désormais, elle regagnait force et puissance. Et si elle nous tolérait, comprenant bien qui la soignait et la nourrissait, elle avait aussi parfois envie de s’amuser.

C’était du moins ma théorie personnelle que personne n’eut envie de partager.

Surtout pas Walken qui, revenant avec un seau rempli d'entrailles sanguinolentes, me suggéra de la fermer.

Enjambant ses liens, je passai dans le dos de Poppy pour jeter un oeil à ses pansements. Patch s’occupa lui de sa patte brisée.

- Du calme, Pop’s, chuchota le préfet alors qu’elle l'avait nerveusement retirée lorsqu’il s’était approché.

Brûlopot n'avait pas su (ou pas voulu) nous dire ce qui avait pu causé des blessures de cette ampleur. Leur guérison, malgré tous nos efforts, était étonnamment lente, contraignant Poppy à rester la plupart du temps couchée (sa patte ne pouvant de toute façon pas supporter son poids).

- June, aide-moi, ajouta Patch en me jetant un coup d’œil.

Comprenant ce qu’il voulait, je posai avec précaution et lenteur mes paumes sur le haut de son flanc. Le contact la fit tressaillir et Poppy renacla, relevant soudainement la tête. Hagrid nous avait appris ce massage secret. La simple pression à cet endroit suffisait habituellement à la calmer.

- Salut Poppy, ai-je murmuré alors qu’elle faisait claquer les mâchoires dans notre direction.

Il n’y avait pas grand-chose à craindre: nous ne faisions pas partie de son régime alimentaire. Elle pouvait toutefois nous pincer. La mésaventure était arrivée à certains d’entre nous. De jolis bleus. De belles blessures de guerre. Le métier qui rentrait, selon un Brûlopot amusé.

C’était d’ailleurs pour ça qu’Olivier refusait de l’approcher. Malgré son envie d’aider, Dubois refusait de compromettre d'une quelconque façon sa saison et sa future carrière.

Avec lenteur, Patch s'attaqua aux bandages, pendant que les mains toujours posées, j’observais les autres plaies. Les traces de dents étaient encore visibles et certaines morsures continuaient à suinter. Le venin de ce machin était une véritable saleté.

- J’ai l’impression que ça s’arrange, fit Patch, risquant un regard dans ma direction, puis en s’écartant pour que Walken et Faye puissent voir elles aussi. D’ici peu, elle devrait pouvoir se remettre à mar…

Les hurlements de nos camarades restés là-bas l’empêchèrent de continuer.

*


Pour La fée barbue, l'extrait se situe après ceux des 10k, des 20k et des 30k. Rash et Nina ont bien compris qu'ils ont des problèmes de sincérité à doser (surtout une certaine fée), mais Nina a peut-être une solution.
Là encore, c'est du premier jet pas relu, donc excusez les fautes et les maladresses.

Extrait:

[Extrait]*

Je m’interrompis un instant pour lui jeter un coup d’œil. J’étais moins douée que lui pour m’exprimer et je me sentais quelque part un peu ridicule.

- Mais ? fit Rash, pressentant que ce simple mot était en suspens.

- Mais si je dois faire les choses à votre façon, je veux être sûre que par moment, je n’aurais que la vérité. Sans méchanceté, sans qu’elle ne soit utilisée parce que ça vous amuse, parce que je vous énerve ou juste pour voir ce que ça peut donner. Par moment, je veux simplement de la sincérité.

Il cligna des yeux, visiblement surpris. L’espace d’un instant, je me suis dit qu’il y avait sûrement une raison à ça et qu’aucun de ses clients précédents n’avait dû accepter de faire les choses à sa façon. Avant que mon instinct ne me hurle de revenir sur ce que je venais de dire, il posa les coudes sur la table et appuya son menton sur ses mains croisées.

- Je vois. Et vous pensez à...

Je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse aussi bien (son « je vois » n’était rien d’autre qu’un « ok » déguisé). Ni qu’il s’intéresse vraiment à ce que je proposais. Un peu prise de court, je me suis malgré tout lancée.

- Je ne sais pas… On pourrait envisager un code pour ces moments là. Un mot ou un geste.

Penchant légèrement la tête, il parut considérer l’idée.

- Et vous pensez à quoi ?

A pas grand-chose en vérité. Je n’y avais pas réellement songé.

Un mot code n’était peut-être pas le plus indiqué. Il fallait choisir quelque chose de suffisamment incongru pour qu’il ne puisse pas être mal interprété mais en même temps de suffisamment subtil pour ne pas attirer l’intention. Et si possible, il faudrait un code dont je puisse me rappeler.

Le geste présentait moins d’inconvénient. Se toucher l’oreille, se gratter le nez… Il existait une infinité de petits mouvements que nous pouvions utiliser. Mais finalement, les mêmes problèmes se posaient. S’il était trop discret, ça ne fonctionnerait pas. Ou pourrait nous attirer des ennuis. L’espace d’un instant, j’ai imaginé Rash se faisant un plaisir de déballer mes secrets les plus intimes devant une assemblée médusée parce que j’avais fait l’erreur de me gratter le nez en retenant un éternuement.

Non, tant pis. Le geste serait voyant et suffisamment particulier pour éviter ce genre de problème. Après tout, nous étions supposés être amis d'enfance. Ca pouvait être un truc venu de cette période, une private joke que nous n’aurons pas besoin d’expliquer.

Sortant de mes pensées, je vis que Rash attendait presque patiemment le fruit de ma réflexion.

- Un geste, ai-je tranché. Ce sera peut-être un peu bizarre, mais comme ça, on sera certain de l’intention de l’autre. On pourra faire… euh... Par exemple, comme ça.

Je repliai le majeur et l’annulaire de ma main, laissant les autres doigts tendus pour le lui montrer. Ce n’était pas le plus discret, mais ça pouvait fonctionner.

Pour une étrange raison, je vis Rash écarquiller les yeux avant de lutter pour retenir un pouffement. Croisant les bras, il se fendit d’un sourire en coin, légèrement narquois.

- "Etre certain de l’intention de l’autre", répéta-t-il haussant un sourcil. Nina, vous savez ce que ce signe signifie, pas vrai ?

Surprise, je regardai ma main. J’avais déjà vu ce geste, dans des concerts ou à la télé. Mais non, je ne savais pas ce qu'il voulait dire exactement. Sentant mes joues légèrement s’empourprer, je me suis intérieurement promis d’aller vérifier, avant de baisser la main, m’efforçant d’avoir l’air dégagée.

- On peut en trouver un autre, ai-je dit avec un haussement d’épaule, rapportant mon attention sur mes mains. Je sais pas…

Là tout de suite, le majeur levé me paraissait être une grande idée. Mais on risquait d’avoir du mal à être sincère ou à l’écoute de la sincérité de l’autre après ce genre de gestes.

Bougeant mes doigts, à la recherche de la bonne combinaison, je finis cependant par trouver.

Index et majeur collés. Auriculaire et annulaire collés. Pouce écarté. Le salut vulcain était parfait ! Et pour le coup, je savais exactement ce qu’il signifiait.

- C’est quoi, ça ? s’écria Rash lorsque je le lui montrai.

- Le salut vulcain, ai-je repris, baissant la main et me ressaisissant de ma fourchette.

- Ça, je le sais, répliqua-t-il sèchement. Mais pourquoi vous avez choisi ça ?

Portant un morceau de viande à ma bouche, je le mâchonnai en dévisageant la fée. Je ne savais pas ce qui était le plus surprenant. Qu’il connaisse Star Trek ou qu’il ne voit justement pas tout l’intérêt du geste ? Je ne répondis qu’après avoir avalé.

- Parce que ça ne peut pas être mal interprété, ai-je expliqué les sourcils froncés. Peu importe la langue. Et personne ne le fait.

Un ricanement lui échappa.

- Et vous ne vous vous êtes pas dit qu’il y avait une bonne raison pour ça ? demanda-t-il avant de détourer la tête, consterné.

Vexée, je le foudroyai du regard. Il fallait savoir ce qu’il voulait. Ce signe était très bien. Et s’il ne lui convenait pas, tant mieux ! Je me ferai un joie de le forcer à l’utiliser !

Les yeux dans le vague, Rash laissa échapper un reniflement moqueur. Surprise, je le dévisageai. A quoi est-ce qu’il pensait ? En tous cas, ça paraissait presque l’amuser. Sentant mon regard, il se reprit et fronça les sourcils.

- Vous n’allez rien m’épargner, soupira-t-il avant d’ajouter. Ce genre de conneries, avec votre Apollon, vous oubliez !

Sur le coup, je faillis défendre l’importance d’une culture générale étendue à tous les domaines. Mais j’ai finalement renoncé, réalisant que ce n’était donc pas un non. Levant la main, je fis le salut klingon.

- Vous serez sincère alors ? Et sans en rajouter question méchanceté ?

Me foudroyant du regard, il roula les yeux avant de lentement lever la main, de faire à son tour le geste et de hocher la tête à regret.

- A chaque fois ? ai-je ajouté, sentant les coins de mes lèvres se relever.

- Je vous dirai la vérité, lâcha-t-il à contrecœur.

- A chaque fois ?

- A chaque fois ! répéta-t-il de mauvaise grâce.

Un sourire m’échappa cette fois. Il pouvait très bien me mentir, il pouvait très bien à l’avenir se servir de ce geste pour me manipuler. Mais j’avais la sensation qu’il ne le ferait pas. Lui et moi n’avions plus le choix. Nous dépendions l’un de l’autre et il fallait que nous coopérions, que nous trouvions des moyens de nous sortir de tout ça. Ce code secret était peut-être le premier pas pour ça. Une sorte de garde fou en tous cas. A double tranchant toutefois. La répartie de Rash me le confirma.

- Et vous ? Vous êtes vraiment prête pour ça ?

Si lui n’avait aucun problème à manier et énoncer les vérités, c’était déjà plus dur pour moi. Toutefois, je hochai la tête sans hésiter. J’apprendrai.

Que j’accepte aussi facilement parut presque le décevoir. Bougonnant, Rash baissa la main.

- Ca ne concerne pas les questions personnelles, ok ?

Un éclat de rire m’échappa. Dommage, ça aurait été le moyen parfait de lui extorquer des informations. Cela dit, mine de rien, j’avais appris aujourd’hui sans même lui poser la question que, bien qu’il paraisse la mépriser, il possédait des bases de culture question science-fiction et série télé.

J’avais le cœur un peu plus léger en finissant mon repas. Rash avait lui le sourire moins ravageur lorsque la serveuse vint débarrasser et qu’il demanda l’addition.

Il l’avait toutefois parfaitement retrouvé lorsqu’il me tendit la note d’un air presque innocent.

- J’ai dit que je vous emmenais déjeuner, pas que je vous invitais.

*

nano, extrait : jtd, extrait

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