Lettres à... (3)

Oct 07, 2015 22:30

... June Tierney (JTD), de la part d'Elie Babeth.

Règles du jeu à ce post! N'hésitez pas si vous avez des idées!
Lettres à Sean Hataway (JTD), Roger Davies (Chaton), la maman de June (JTD), Olivier Dubois (JTD)

Je précise au passage que ces lettres n'ont rien de prophétique. Elles sont écrites dans le cadre d'un défi, sur un thème proposé, donc ça ne veut pas dire que ça va se passer comme ça (ou que ça s'est passé comme ça) dans les histoires d'où proviennent les personnages. Même si on aimerait bien parfois!

Je reste dans le JTD, mais version "D'un point de vue à l'autre"
Qui : Olivier écrit à June
Contexte : c'est l'été post 7eme année, Olivier vient d'apprendre qu'il a été sélectionné à ... Flaquemare. Reste à l'annoncer à June (sans perdre la face).

*

[Tierney,]

Tierney,

Cette lettre s’annonce exceptionnelle.
Pour plein de raisons.

Déjà, le moment est unique. La Coupe est terminée (et, je le rappelle, remportée !), les ASPICs sont passés (là par contre, c’est loin d’être gagné). Le compte-à-rebours est bien lancé. Je sais que tu ne veux pas l’entendre, que tu refuses d’en parler, mais ce n’est plus qu’une question de jours, d’heures avant que nous quittions Poudlard pour de bon.
Et ça suffit à donner une saveur particulière à tout ce qui est en train de nous arriver.

Ensuite, je t’écris alors que tu es assise juste en face de moi.
J’ai prétexté un besoin urgent de donner quelques nouvelles à Charlie. Il aura fait son possible, mais Percy a finalement vendu la mèche et laissé échapper qu’il rentre pour quelques semaines au pays. Tu es plutôt bien placée pour connaître l’admiration et le respect que je voue à Charlie Weasley et à son Grand Œuvre (malgré le mal qu’il a causé par son absence au Quidditch anglais), mais quand même…
Je ne l’aime pas à ce point là.
June, tu y as cru sans hésiter, presque sans te moquer. Limite, je me vexerais.
Toi, tu es en train de rire et de discuter. Sortilèges, entretiens d’embauche et examens avec ces petits de je ne sais plus quelle année (je n’ai jamais compris comment tu parvenais à t’y retrouver).
Je sais que cette simple idée te donne envie de pleurer, mais la valse des adieux a commencé. Je ne suis pas beaucoup plus valeureux en vérité, je m’en rends compte, donc je ne vais pas m’y attarder.

Enfin, et surtout, j’ai quelque chose d’important à t’annoncer.
Mais je ne peux pas.
Littéralement.
Physiquement.
C’est hors de ma portée, au-delà de mes capacités. C’est pour ça que je t’écris au lieu de te parler.

Je vais quand même essayer.
Je viens juste de te demander si tu avais un instant à m’accorder une fois ta conversation terminée.
Bon, je ne sais pas ce que tu t’es imaginée mais tu n’avais pas l’air rassurée. Mais tu as accepté.

Je jubile rien qu’à l’idée de te dire que j’ai signé.

Un contrat pro. Moi, Olivier Dubois. J’ai du mal même à le réaliser. Je viens tout juste de l’apprendre, c’est pour ça que MacGonagall m’a convoqué (enfin, pas que pour ça, tu dois t’en douter…). C’est fait !

Je sais exactement comment ça va se passer.
Tu vas crier, tu vas jurer, tu vas sûrement faire ces petits bruits bizarres et te mettre à sautiller comme parfois tu le fais.
Peut-être même que tu vas pleurer. Ceci dit, je mériterais que quelques larmes soient versées (penses-y si ça n’a pas été fait…).
Tu vas me féliciter, même si ce n’est que l’équipe de réserve. Tu vas me dire que c’est le début de tout : l’équipe première, la Coupe d’Europe, l’étranger, la sélection nationale. La prochaine Coupe du Monde, tant qu’à rêver.
Tu seras intimement convaincue que tout est à ma portée. Et tu me rappelleras que pour ça, j’ai quatre années. Autant dire une éternité.
Je protesterai, sûrement pour la forme, mais je te croirai.
Et bien sûr, tu finiras par me demander pour qui j’ai signé.
Moi, je te mentirai, prétextant qu’il est encore trop tôt pour le révéler.

La vérité est là, dans cette lettre, qui t’attendra, quelques jours plus tard, chez toi.

Juni, tu sais.
Au fond de toi, tu le sais.
Tu l’as toujours su.
Je crois que même les dieux du Quidditch l'avaient prévu.
Et au fond de moi, ça ne m’a même pas étonné.
J’ai eu le choix, tu sais. Même si je n’ai pas eu beaucoup à hésiter.

Et c’est drôle (enfin, pas pour toi), parce que même dans cette lettre, je n’arrive pas à l’écrire.

Quand ça se saura, tout le monde se foutra de moi. Et tu auras raison de donner le « la ».
Ce n’est pas ça qui me gêne. Ca ne me fera pas forcément plaisir, mais je l'aurai mérité.
Le vrai problème, c’est que quand ça se saura, une page de nos vies se tournera. Je ne serai plus Capitaine, je ne serai plus Gardien de Gryffondor.
Le dire, l’écrire, même si ce n’est qu’à toi, c’est un peu mettre le point final à sept années de vie à Poudlard. Sept années que j'ai adoré.
On aura un métier, une vie chacun de notre côté.
Tu vois, j’ai d’autres excuses pour ne pas oser t’en parler.
Alors, moque-toi, n’hésite pas ! Mais pour ce petit mensonge, ne m’en veux pas.

Remarque, à défaut de te le dire, je peux peut-être te le faire deviner ! Je vais me couvrir de ridicule si tu ne te souviens pas de ça, mais tant pis…
Allez, on cherche un club de la Ligue, 9 lettres, avide de victoire…

Petit indice : tu as toujours été très mauvaise pour compter.

Et là, tout de suite, tu arrives à m’adorer et me détester.

Tu vois, c’était écrit.
Toi, tu appelles ça l’ironie de l’Univers. Pour moi, c’est plus le destin, ou une vacherie comme ça.

Je meurs d’envie de te dire que j’y suis arrivé. Ca a été tellement dur de garder le secret depuis les essais, pendant que les négociations tardaient.
J’ai tellement hâte de voir ta tête. Je te jure, je prends sur moi pour ne pas bâcler cette lettre. Mais il y a encore des choses plus faciles à écrire qu’à dire. Je te connais, tu vas pleurer. Et si tu pleures, je n’y arriverai jamais.

Juni, merci.
D’avoir été là, d’y avoir toujours cru, parfois même plus que moi. Tu vas m’assurer le contraire, me dire que tu n’as rien fait, que je ne le dois qu’à moi, mais c’est faux. Fais-moi confiance, au moins cette fois.

Je ne te l’ai pas toujours dit, sûrement pas assez montré, et parfois, sans remuer le couteau dans la plaie, j’ai franchement merdé (devine qui redouble alors que j’ai signé !), mais c’était vraiment important pour moi de simplement te savoir à mes côtés. De mon côté. Je te jure, ça a compté. Je sais que je n’en serai sûrement pas là sans June Tierney.

Quand je recevrai des prix, et soulèverai des trophées, je ne l’oublierai pas, crois-moi. De toute façon, tu seras dans la salle ou le stade pour t’en assurer (parce que si tu pensais que c’était l’occasion de te débarrasser de moi, sache-le, c’est raté !).

Allez, avoue, tu as écrasé une petite larme, pas vrai ?

J’ai encore des milliers de choses à t’écrire, mais je crois que finalement, je te les dirai. Tu viens de m'annoncer que tu étais prête.
Alors, j’y vais.

Olivier

(et que ce soit clair, je ne poserai jamais dans cet immonde calendrier !)

*

jtd, mem

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