Ficclet - DC Universe : Principes
Fandom : DC Universe
Personnage(s)/Pairing(s) : Jason Todd/un parfait inconnu, mention de Bruce Wayne
Rating : R
Titre : Principes
Disclaimer : Là comme ça je dirais à DC, au hasard, je sais pas.
Note : Ecrit sur le prompt de oximore : "Lay back for me. You are just exactly what I need in this cold town." [the alternative - IAMX]
Jason errait sans véritable but dans les rues de Gotham. Il venait de se disputer avec Bruce et cette fois, ça avait mal tourné. Bruce et ses principes à la con. C’était parti de rien : au cours d’une opération, un criminel avait failli loger une balle dans la tête de Jason. Fort heureusement la catastrophe avait été évitée de justesse mais il s’en était fallu de peu. Sous la colère, Jason avait failli tabasser le fuyard à mort, chaque coup de poing qu’il lui avait mis ayant brisé quelque chose ou créé une plaie sanguinolente. Bruce s’était interposé. Encore une fois.
Parce qu’il ne fallait pas tuer. Parce qu’il fallait être au-dessus de ça. Parce qu’il y en avait de bien pires, des pourris dans cette ville, et que les tuer ne rimerait à rien. Parce qu’ils « valaient mieux que ça ». Jason cracha de dédain et frappa du pied dans une bouteille de verre en y repensant. Bruce pouvait vraiment être chiant avec ses grands principes de noble justicier. Si quelqu’un qui attentait à la vie d’un équipier de Bruce n’était pas puni correctement, quand le serait-il ? N’avait-il pas eu peur pour sa vie ? N’avait-il pas eu peur que la balle vienne vraiment se loger entre ses deux yeux et qu’il meure comme ça, dans cet entrepôt abandonné ?
C’était ridicule. Jason ne se l’admettrait pas, mais il était vexé profondément par le sang-froid de son mentor dans ce genre de situation. A se demander si vraiment il attachait une quelconque importance à son second. Alors il avait insisté. Il s’était énervé, sans toutefois dévoiler la vraie raison de sa soudaine explosion de colère. Fidèle à lui-même, le patron de la firme Wayne avait gardé son calme. Du moins au début.
Et puis Jason l’avait traité de lâche. Il lui avait dit que de toute façon sa manière de rendre justice n’était que temporaire. Qu’elle ne résolvait aucun problème de fond, qu’une fois la peine purgée le criminel serait de nouveau dehors et pourrait recommencer à loisir s’il ne s’évadait pas avant. Qu’au final Bruce ne servait à rien et que tant qu’il était là, la ville aurait un sursis, mais que quand viendrait le jour fatidique où il ne serait plus capable de combattre le crime, tout redeviendrait chaos.
Bruce était sorti de ses gonds en entendant son protégé l’admonester de la sorte. Ce n’était pas fréquent qu’il en vienne aux mains mais il lui avait collé un direct du droit plutôt joli il fallait en convenir. Jason avait la mâchoire douloureuse, la commissure des lèvres fendue et tuméfiée, la bouche enflée. Il sentait un mal de crâne poindre et il avait les nerfs à fleur de peau. Après cette dispute il avait quitté la cave et était sorti, dans cette ville qu’il aimait autant qu’il détestait. Gotham continuait de vomir des malfrats, des dérangés qui faisaient de ses rues sombres une sorte de no-man’s land où personne de sensé n’irait s’aventurer.
Mais lui était né des entrailles mêmes de Gotham. Il avait grandi dans les vomissures et les bagarres de rue. Cette ambiance nauséabonde faisait quelque part partie de lui et y revenir dans ce genre de moment le rassurait. Au bout de quelques minutes de marche il avait fini par trouver ce qu’il cherchait. Un type dont il oublierait le visage sitôt qu’il aurait fini de le prendre, dont il ne demanderait ni le nom ni le numéro. Il renifla et fit signe du menton à l’homme pour qu’il le suive dans une ruelle à l’écart.
Il le plaqua contre le mur, une main agrippée aux cheveux de son vis-à-vis.
« J’ai pas envie de voir ta tête, m’en veux pas. » lui dit-il sans fioritures
Un parfait inconnu. Un anonyme qui ne le saoulerait pas avec des grands principes et des valeurs. Un mec qui lui vendrait son cul et se barrerait une fois que Jason serait satisfait. C’était tout ce qu’il voulait, dans cette ville froide et impitoyable.
Fin
*****
Personnage(s)/Pairing(s) : Jason Todd/un parfait inconnu, mention de Bruce Wayne
Rating : R
Titre : Principes
Disclaimer : Là comme ça je dirais à DC, au hasard, je sais pas.
Note : Ecrit sur le prompt de oximore : "Lay back for me. You are just exactly what I need in this cold town." [the alternative - IAMX]
Jason errait sans véritable but dans les rues de Gotham. Il venait de se disputer avec Bruce et cette fois, ça avait mal tourné. Bruce et ses principes à la con. C’était parti de rien : au cours d’une opération, un criminel avait failli loger une balle dans la tête de Jason. Fort heureusement la catastrophe avait été évitée de justesse mais il s’en était fallu de peu. Sous la colère, Jason avait failli tabasser le fuyard à mort, chaque coup de poing qu’il lui avait mis ayant brisé quelque chose ou créé une plaie sanguinolente. Bruce s’était interposé. Encore une fois.
Parce qu’il ne fallait pas tuer. Parce qu’il fallait être au-dessus de ça. Parce qu’il y en avait de bien pires, des pourris dans cette ville, et que les tuer ne rimerait à rien. Parce qu’ils « valaient mieux que ça ». Jason cracha de dédain et frappa du pied dans une bouteille de verre en y repensant. Bruce pouvait vraiment être chiant avec ses grands principes de noble justicier. Si quelqu’un qui attentait à la vie d’un équipier de Bruce n’était pas puni correctement, quand le serait-il ? N’avait-il pas eu peur pour sa vie ? N’avait-il pas eu peur que la balle vienne vraiment se loger entre ses deux yeux et qu’il meure comme ça, dans cet entrepôt abandonné ?
C’était ridicule. Jason ne se l’admettrait pas, mais il était vexé profondément par le sang-froid de son mentor dans ce genre de situation. A se demander si vraiment il attachait une quelconque importance à son second. Alors il avait insisté. Il s’était énervé, sans toutefois dévoiler la vraie raison de sa soudaine explosion de colère. Fidèle à lui-même, le patron de la firme Wayne avait gardé son calme. Du moins au début.
Et puis Jason l’avait traité de lâche. Il lui avait dit que de toute façon sa manière de rendre justice n’était que temporaire. Qu’elle ne résolvait aucun problème de fond, qu’une fois la peine purgée le criminel serait de nouveau dehors et pourrait recommencer à loisir s’il ne s’évadait pas avant. Qu’au final Bruce ne servait à rien et que tant qu’il était là, la ville aurait un sursis, mais que quand viendrait le jour fatidique où il ne serait plus capable de combattre le crime, tout redeviendrait chaos.
Bruce était sorti de ses gonds en entendant son protégé l’admonester de la sorte. Ce n’était pas fréquent qu’il en vienne aux mains mais il lui avait collé un direct du droit plutôt joli il fallait en convenir. Jason avait la mâchoire douloureuse, la commissure des lèvres fendue et tuméfiée, la bouche enflée. Il sentait un mal de crâne poindre et il avait les nerfs à fleur de peau. Après cette dispute il avait quitté la cave et était sorti, dans cette ville qu’il aimait autant qu’il détestait. Gotham continuait de vomir des malfrats, des dérangés qui faisaient de ses rues sombres une sorte de no-man’s land où personne de sensé n’irait s’aventurer.
Mais lui était né des entrailles mêmes de Gotham. Il avait grandi dans les vomissures et les bagarres de rue. Cette ambiance nauséabonde faisait quelque part partie de lui et y revenir dans ce genre de moment le rassurait. Au bout de quelques minutes de marche il avait fini par trouver ce qu’il cherchait. Un type dont il oublierait le visage sitôt qu’il aurait fini de le prendre, dont il ne demanderait ni le nom ni le numéro. Il renifla et fit signe du menton à l’homme pour qu’il le suive dans une ruelle à l’écart.
Il le plaqua contre le mur, une main agrippée aux cheveux de son vis-à-vis.
« J’ai pas envie de voir ta tête, m’en veux pas. » lui dit-il sans fioritures
Un parfait inconnu. Un anonyme qui ne le saoulerait pas avec des grands principes et des valeurs. Un mec qui lui vendrait son cul et se barrerait une fois que Jason serait satisfait. C’était tout ce qu’il voulait, dans cette ville froide et impitoyable.
Fin
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