Auteur: Sunny
Disclaimer: Non, DW & Torchwood ne sont pas ma propriété.
Spoilers saison 1 (“The Unquiet death”, “Aliens of London” & “Parting of the ways”), saison 2 (“Love & Monsters”, “Army of ghosts” et “Doomsday”) et “Torchwood” (“Cyberwoman”)
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X Chapitre XI : Conséquences
Il y avait des jours comme çà où il aurait mieux valu ne pas se lever. Juste rester aux pays des rêves… Là où elle était toujours aux côtés du Docteur, riant devant le moindre danger, faisant tomber des dictateurs aux quatre coins de la galaxie, flirtant avec Jack… et pensant de temps en temps à Mickey… Mickey son petit ami qu’elle avait laissé sur Terre avec un baiser sur la joue et l’impression qu’il ne valait rien….
En somme, la situation misérable dans laquelle elle se trouvait, elle l’avait bien cherchée…
Elle avait profité, elle avait vécu à sa façon, elle avait bien rit, elle avait été plus qu’heureuse, elle avait connu des mondes, des sensations dont elle n’aurait même pas pu imaginé l’existence…. Et maintenant, elle payait la note…
Assumer les conséquences…
L’une des rares choses dans laquelle le Docteur n’était pas passé maître….
Il fuyait les conséquences comme la domesticité….
Peut-être pensait-il qu’en quelques sortes ces deux choses étaient liées…
Devoir subir la fureur de Jackie après l’affaire Jimmy Stone, c’était les conséquences…
Devoir vivre dans ce monde sans Docteur, c’était les conséquences…
Mickey et Jake, s’embrassant dans ce maudit van, c’était les conséquences…
Si elle avait eu un vaisseau spatial et s’était mise à voyager, elle n’aurait pas été là pour les affronter.
Mais cela aurait été lâche…
L’empereur des Daleks n’avait-il pas appelé ainsi le Docteur ?
« Etes-vous lâche ou meurtrier ? »
« Lâche… de temps en temps »
Et il l’était lâche… C’était pour cela qu’il n’était pas revenu plus tôt pour Sarah Jane… et qu’il n’avait jamais parlé à Rose de ses anciens compagnons…
A présent, elle était comme la journaliste… Une ombre, un fantôme du Tardis dont le nom sera désormais tabou…
Très chère remplaçante, qui que tu sois, je te souhaite bien du plaisir… Souviens toi juste du monde réel… Avant qu’il ne soit trop tard… Que les autres aient avancé sans toi... Et que tu sois coincée pour de bon au pays de Nulle Part…
En prenant son petit déjeuner, Rose trouva plusieurs post-it, collé sur le frigo, la table et la porte de la salle de bain.
« Debout la dedans »
« Interdiction formelle de manger tout le chocolat… »
« … et même l’excuse de coeur brisé ne sera pas valable cette fois… »
« …ou je te préviens, tu es de corvée de courses ! »
Oulà ! Du calme ! Mais qui m’a donc trouvé une colocataire aussi insupportablement obsédée par les messages !
Pourtant, Rose devait bien l’admettre. Depuis son arrivée dans cet univers, Annie avait été pour elle ce qui se rapprochait le plus d’une meilleure amie.
Mais elle n’était pas Shareen Evans…
Ah Shareen… encore une autre conséquences !
A force de mensonges et d’absence inexpliquées, elle avait perdu aussi son amitié.
Pendant un an, elle l’avait cru morte… puis elle réapparaît, du jour au lendemain… sans aucune explication si ce n’est « Je suis désolée… Non, pas moyen de téléphoner, nous étions en pleine brousse ! Euhhh, oui, pendant plus d’un an ».
En quelques sortes, il y avait du vrai dans cette histoire de brousse… de brousse intergalactique seulement…
Se lever, prendre une douche rapide, s’habiller, manger la même chose tout les matins… allez, non, varions un peu… aujourd’hui une pomme au lieu d’une orange… waw, quelle aventure !… prendre le métro, sortir en essayant de ne pas se faire trop bousculer par les autres navetteurs à l’arrêt « Canary warf » et surtout, surtout ne pas penser à l’autre Canary Warf dans un autre Londres dans un autre monde….
Par contre la délicieuse odeur du café de Ianto Jones… le meilleur de cet univers selon la rumeur… aurait pu faire revenir du monde des morts n’importe quel zombie… Bah, tant que ce n’était pas un cyberman…
Rose vit arriver Vicky Sumner, la secrétaire de Pete Tyler, le cœur en joie, presque bondissant en chaque pas.
Moui… de trop bonne humeur pour que cela ne cache pas quel qu’apocalypse…
Hum… Yahoo….
Vicky : Tu ne devineras jamais !!!!
Rose soupira et esquissa un sourire. Puisque le monde voulait qu’elle soit de bonne humeur, eh bien, elle allait être de bonne humeur…
Rose : Dis toujours…
Vicky : Elton Pope !!!
La jeune femme dressa l’oreille à ce nom.
Elton Pope ?? N’était-ce pas l’un des membres du LINDA ? Ces gens totalement obsédés par le Docteur dans son monde… et qui s’étaient tous, à l’exception d’Elton, fait dévorer par l’abersaloff ?
Vicky : Tu te rends compte !!! Le chanteur de LINDA, ici !!!! N’est-ce pas fantastique !!!
Rose: chanteur ???
La secrétaire dévisagea la fille de son patron.
Vicky : Attends voir, tu veux dire que tu ne connais LINDA ???? Enfin, comment peut-on ne pas connaître LINDA !!! Viens voir !
Victoria entraîna Rose dans son bureau et celle-ci crut pendant un instant être entrée dans un endroit sacré… Le temple de LINDA…
Fan… en effet…. Charles Dickens aurait adoré…
« Eh bien dites donc… Si ce n’est pas de l’amour… »
Rose sourit devant la réaction de James Foreman, totalement ahuri devant ce bureau dont les murs étaient couverts d’affiches du groupe.
Rose : Il paraît que le nouveau roi de la pop anglaise nous rend visite… Quel honneur !
Vicky : Ne vous moquez pas ! Ils sont vraiment géniaux !
James : Votre père est en réunion avec Mr Pope en ce moment…
Rose : Ne me dites pas… Leur musique est hantée par un Wire ? Ou elle a été ensorcelée ?
James rit de bon cœur aux proposition de sa collègue mais inclina la tête négativement.
James : Non, mais il y a de fortes suspicions concernant le manager de LINDA…
Vicky : Quoi ? Ce serait un alien ?
Rose se rappela soudain son monde et l’identité qu’avait pris l’abersaloff… Mais pourquoi ce monstre s’intéresserait-il à ces gens dans un monde dépourvu de Docteur ?
Quoique… à voir l’adoration de Vicky pour LINDA, peut-être ces apprentis musiciens lui seraient-il d’une certaine utilité…
Rose trembla à l’idée de ce « mange-amour » au milieu d’une foule en délire…
Quel festin pour lui en effet…
Et quel massacre !
Rose : Leur manager… Ne serait-ce pas un dénommé Victor Kennedy ?
James : Oh non… Il s’agit d’une jeune femme, londonienne… Elle doit avoir quelques années de plus que vous, Rose…
James sortit une photo de son dossier et la tendit à la fille de son patron.
James : Elle s’appelle Shareen Evans.
A suivre.