Auteur: Sunny
Disclaimer: Non, DW & Torchwood ne sont pas ma propriété.
Spoilers : Saison 1, Saison 2 « Le règne des cybermen » & "Adieu Rose" et saison 3.
Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII Chapitre IX Chapitre X : Les jeux sont faits
La réception devait logiquement être donnée en l’honneur du « jour des Lyndsay ». Chaque famille anglaise dont le patrimoine était évalué à plus de 8oo millions de livres et qui avait un de ses membres au parlement (ou encore mieux à la chambre des lords) avait droit à choisir une date dans le calendrier et à se l’ « approprier » en quelques sortes.
Bienvenue dans la république libérale d’Angleterre où l’argent est roi…
Comme aurait dit Mickey, « C’est mieux que Dallas ! ». Et lorsqu’on est la fille du J.R. local, il ne faut s’étonner si l’on reçoit des invitations du suspect numéro 1 dans l’enlèvement de sa mère…
C’était un bal costumé… un bon sang de bal costumé ! Pourquoi diable un bal costumé !
Depuis sa mésaventure sur Orlandery, où, à cause de son choix de costume, elle avait failli être brûlée vivante (en compagnie du Docteur et de Jack Harkness), Rose les avaient en horreur.
Son cavalier avait bel air, elle devait bien l’admettre. James Foreman avait une élégance typiquement britannique, qui donnait vie à son déguisement de gentleman victorien.
Longtemps Rose avait hésité… le grand méchant loup ou la dame du Lac ?
Si elle en croyait les rumeurs, elle était le premier et deviendrait l’autre… Alors qu’elle intérêt ?
La jeune femme revêtit donc une robe en accord avec le déguisement de James. Elle était très loin de la robe outrageusement décolletée qu’elle avait portée à Cardiff avec son premier Docteur… Elle était plus simple, plus authentique… un peu comparable à celles qu’elle avait admirée dans la garde robe de Lady Isobel MacLeish au manoir Torchwood.
James : Vous êtes magnifique !
Rose sourit à son compliment, se rappelant d’un autre docteur, à une autre époque, dans un autre monde…
Rose : Pour une humaine ?
James fronça les sourcils, ne comprenant pas l’allusion.
James : Pardon ?
Rose : Laissez, c’était juste… sans importance… Venez, il est temps de nous jeter dans la gueule du loup.
James : C’est ainsi que l’on nomme la bonne société londonienne de nos jours ?
Rose : Exactement !
Laura : Ma chère Rose ! Quel plaisir de vous voir ! Et vous avez changé de chevalier servant… Celui-ci me semble tout à fait charmant… Un autre de vos collègues peut-être ?
Rose : Non, monsieur Foreman est de mes amis…
Laura : Ah un ami… Voilà qui est mieux…
Voyant l’hôtesse dévorant des yeux son cavalier, Rose s’accrocha au bras de James avant de s’éloigner. Ca n’était pas de la jalousie, non, mais pour qui se prenait cette vieille mégère ? Atia ou Messaline ?
Huh !
James : Une femme tout à fait charmante, n’est-ce pas ?
Rose se retourna d’un bond mais ne put que sourire lorsqu’elle vit l’œil vif et pétillant de son collègue. Depuis qu’ils se connaissaient, il avait toujours aimé la taquiner… et parler de ces mondes extraterrestres qu’il semblait connaître aussi bien qu’elle… Comment ? Elle devrait un jour aborder le sujet avec lui.
Mais le moment n’était pas encore venu. Soudain, l’une des serveuses trébucha, renversant son plateau sur la robe de Rose.
Annie : Oh miss, je suis désolée !
Laura : Petite idiote ! Regarde ce que tu as fait !
Rose : Ca ne fait rien, Laura… J’aurais juste besoin d’un peu d’eau… Où sont les toilettes ?
Laura : La deuxième à droite, au fond du couloir…
Annie : Je vais l’y accompagner, madame.
Laura : C’est mon rôle d’hôtesse de…
James : Et priver cette élégante assemblée de son unique étoile ? Non, madame, ce serait trop cruel… Je suis sure que cette jeune dame s’occupera très bien de Rose…
Alors qu’elle se dépêchait vers les toilettes avec Annie, Rose jeta un dernier regard complice vers James. Décidément, cet homme ne cesserait jamais de l’étonner.
Mickey était mal à l’aise… très mal à l’aise…
Seul, dans une camionnette, avec Jake. Oh, ca n’était pas comme si c’était la première fois. Ils étaient allés à Paris, tous les deux, dans ce même véhicule.
Paris… la ville des amoureux…
Oh la ferme !
Leur amitié était géniale, vraiment parfaite. Ils formaient un duo invincible, comme Batman et Robin, Emma Peel et Jon Steed, Rose et le Docteur…
Ca suffit !!! Ca SUFFIIITTTTTTT !!!!!
Jake : Ca ne va pas Mickey ???
Et il le regardait avec ses deux yeux bleus, clairs, purs… de la même manière dont il l’avait regardé avant de l’embrasser il y avait exactement deux semaines 3 jours 4 heures 36 minutes et … allez vous faire voir avec les secondes, je ne suis pas un seigneur du temps, moi !
Et Rose qui n’appelait pas… Ni Rose, ni James, ni Annie… Personne
Juste lui et Jake… et ce fichu baiser !
J’aime les filles, les filles, les filles…
Charlieze Theron
Jessica Simpsons
Jessica Biel
Kristen Bell
Nicole Kidman
Emilie de Ravin
Melissa Georges
Sarah Michelle Gellar (Ahhh, Buffy!)
Et.... Jake...
Jake: Tu es sûr que ca va ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette…
Mickey : Non, je vais bien, je … J’aime les filles !
Jake le regarda, désorienté.
Jake : Ok… J’ai pas dit le contraire.
Mickey : Moi non plus
Jake : Bon
Mickey : Bien
Jake : Génial
Mickey : Super…
Mickey soupira avant de s’enfoncer dans son siège…
Mais que diable fichait Rose ?
Annie avait guidé Rose dans le sous-sol de la maison. Tout d’abord, il fallait éviter les gardes et les caméras…
Pour les caméras, de toutes manières, Rose avait laissé Jake et Mickey s’en charger… Avec un peu de piratage et beaucoup de technologie alien, on pouvait passé sous le nez et la barbe des agents de sécurité les plus zélés.
Quant aux gardes… Annie était née avec l’âme d’une guerrière. Hé ! Ne l’appelait-on pas Xéna au lycée ?
EN un tour demain, elle pouvait assommer un gorille (elle comprendre garde) de 120 kg. Rose, elle, n’était pas très friande de ce genre de violence… Elle avait été à bonne école avec le Docteur… Même si le goût des gadgets et autres armes d’Annie (et de Mickey et Jake) lui rappelait (avec un petit pincement au cœur) le capitaine Jack Harkness…
Ah, Jack… Existait-il seulement dans cet univers ? Faisait-il partie de l’agence du Temps ou s’était-il rebellé ici aussi ?
Annie : Hep, princesse, la voie est libre !
La conférence avec la présidente Jones ne dura pas plus de deux heures… en somme, excepté l’enlèvement de sa femme, les îles britanniques étaient assez calmes ces derniers temps… Et les disciples du mal Ultime semblaient vouloir se faire oublier… A moins bien sûr qu’ils ne préparent quelque chose…
Pete Tyler se rendit donc à Fellows Manor où il s’avait que Rose et Foreman enquêtaient. Il allait se passer quelque chose, ce soir… Il le sentait.
A son entrée, le fantomatique Harry Lyndsay, mari de cette chère Laura, vint l’accueillir.
C’était un homme petit, discret, qui se faisait souvent oublié… surtout par sa femme.
Harry : Pete.
Pete : Harry.
Les deux hommes étaient connus pour leur « grand désir de converser »… et c’était peut-être pour cela qu’ils se comprenaient si bien.
Pete Tyler observa l’assemblée, tentant de repérer sa fille, mais il n’aperçu que James Foreman, en compagnie de l’intarissable Mrs Lyndsay.
Laura : Oh mon cher, cher, cher Peter ! J’ai appris pour Jacqueline ! Quelle tragédie, j’en parlais justement à Mr Foreman… Vous vous connaissez ?
James : Pas encore…
D’un ton complice, Laura ne pu s’empêcher de compléter les présentations.
Laura : James est un ami de votre fille, Peter… Vous les auriez vu entrer tous les deux tout à l’heure, un vrai petit couple ! Plus charmant que Darcy et Liza Bennett ! Mais en somme, en quoi êtes-vous donc déguisé, Peter ?
Peter : En… Pete Tyler ?
Laura le regarda un instant, les yeux écarquillés, alors que son époux toussotait pour cacher un éclat de rire imminent.
Laura : Huh, eh bien au moins, c’est original….
« Mesdames, messieurs, très chers invités, j’ai l’honneur cette année de présider cette journée consacrée à ma famille… Ou plutôt à ma belle famille, les Lyndsay ».
Pete, James et les autres invités se tournèrent vers Mark Quincy, le frère de Laura. Cette dernière était plus pâle qu’une morte.
Il allait le faire… il allait tout révéler… Devant Pete Tyler, lui-même !
Ne pouvait-il pas le faire chanter… en coulisses ? Et non pas sur scène, avec comme public (et juges) le tout-Londres?
Oh seigneur !
Et où diable étaient passées la serveuse et Rose Tyler ?
Et si… Oh non… non !!! Elles n’auraient pas osé !
Mark : Encore une année de plus, ce qui n’est pas pour nous rajeunir ! Une année de plus passée dans la paix, après que ces monstres d’acier nous aient enlevé notre âge d’or… et nos personnes les plus chères. Nos épouses, nos maris, nos amis, nos neveux, nièces, cousins, nos enfants ! Mais certains ont eu plus de chance que d’autre, n’est-ce pas ?
L’orateur se tourna vers le chef de Torchwood, un sourire moqueur au coin des lèvres.
Mark : Certains ont mis la main sur des technologies aliens qui leur ont permis de récupérer leurs êtres chers ! Je dis que cela doit cesser ! Assez d’égoïsme, assez de privilèges, assez d’excuses, Tyler ! Le peuple d’Angleterre a le droit de récupérer ce qui lui a été volé, arraché ! Torchwood est censé aider, protéger les intérêts de la Grande Bretagne et non pas ceux d’une seule famille ! Qui vous a donné le monopole de ces technologies ? Un droit divin sans doute ?
Pete : Je me suis déjà expliqué sur cette affaire, Quincy. Quant à ce droit divin, il n’existe pas. Torchwood est censé protéger l’Angleterre contre des fous dans votre genre !
« Et vous pensez que vous, vous avez la capacité, la sagesse d’utiliser de telles technologies ? »
Pete Tyler reconnut tout de suite le grand rival d’Harriet Jones, Mr Saxon.
Pete : Je n’ai jamais prétendu cela, mais j’en ai la responsabilité.
Saxon : Ah, vous êtes l’homme des grandes décisions…
Mark Quincy sourit à la réflexion de son protecteur et s’avança, défiant du regard le chef de Torchwood.
Mark : Dans votre cas, ce serra soit Torchwood soit votre femme.
Pete : Rose avait donc raison… Vous êtes derrière l’enlèvement.
Mark : Qui d’autre ? Il fallait un argument de poids pour vous faire entendre raison.
« Et dans votre cas, j’ai bien peur que vous l’ayez définitivement perdue… »
Les invités se retournèrent et virent Rose, Annie et une Jackie Tyler très affaiblie, mais souriant tout autant que ses deux compagnes.
Pete courut à la rencontre de sa femme et la prit dans ses bras, tentant de la réconforter et de calmer ses dernières angoisses.
Saxon : Ah, et voici donc la mystérieuse miss Tyler. Brillante apparition, aux origines inconnue… provenant du Néant peut-être… Mais qui êtes-vous donc en somme ? Le grand méchant loup ?
Rose eut un sursaut en entendant ce nom… et les allusions du politicien… Saxon sourit… Il savait quelque chose apparemment…
Rose : Je suis une fille heureuse de retrouver sa mère… Si j’étais vous, je n’essaierais pas de fuir. Nous avons prévenu la police… la police, pas Torchwood… et nous avons ici, un membre de la presse… qui se ferra un plaisir de reporter tout ce qu’elle a vu, entendu et découvert lors de son petit séjour à Fellows Manor … n’est-ce pas Annie ?
Annie, souriante : Et pas qu’un peu…
Rose : Les jeux sont faits, messieurs… Rien ne va plus !
Sur le seuil de Fellows manor, Rose dit au revoir à ses parents, avant de rejoindre James et Annie.
Annie : Vous savez quoi ? Si le journalisme n’était pas ma vocation, je crois que votre vie me tenterait…
James : Oho, je crois que nous avons une nouvelle recrue !
Annie : Je suis sérieuse !
Rose : Tu en as l’air… Les gens tendent à mourir dans notre monde, Annie…
Annie : Dans le mien, ils tendent à se faire enlever… Surtout l’an passé, tu as compté le nombre de reporters kidnappés ?
James : Mais pas vous !
Annie : Jamais moi !
Rose : Il n’y a pas intérêt ! Qui paierait ta part du loyer ?
Annie : Au fait, on a pas eu besoin de Jake et Mickey !
Rose : Non, c’est vrai ! Ils doivent s’embêter tous les deux dans leur van !
La jeune femme se précipita vers la camionnette de son petit ami et ouvrit la porte…
Elle resta muette un instant à la vue de Jake et Mickey, s’embrassant langoureusement…
A suivre…