[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (14/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #14, In vino veritas
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang
Thèmes : #23, « la vérité et les pêches » (52_saveurs) puis
bouteille vide » + « amour malheureux » (31_jours, 28 mai 07)
Continuité/Spoil éventuel : post-1ère série animée
Genre : gen/des soupçons de couple
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Les gars étant ce qu’ils sont, la première chose qu’ils proposent quand le retour de Mustang est certain, c’est de fêter ça en allant boire comme des trous. Toute l’équipe, et des copains à eux qu’ils croisent en route, et d'autres qu'ils vont chercher exprès. Soyons tous de bonne humeur, que diable ! la guerre est finie et tout va bien !
La soirée est bien déjà entamée, la plupart des convives sérieusement éméchés, quand pour Havoc, sans prévenir, les choses prennent un tour inattendu :
« Alors, sort Breda d’une voix pâteuse, tu cherches toujours quelqu’un de mignonne et souriante et avec une bonne personnalité ?
- Ouais, répond Havoc, je cherche encore.
- Je crois que je connais quelqu’un qui correspond à cette description, avance Farman.
- Vraiment ? »
Breda le pousse du coude : « Qui ça ? »
Il intercepte le regard de Farman et roule des yeux blasés. Encore cette théorie bizarre ? il a l’air d’y tenir vraiment…
Assis à une table voisine, Fury a l’air complètement ailleurs. Breda ricane : bébé Fury se pâme une fois de plus pour le Colonel. Absolument adorable, mais désespérant. Enfin, concède-t-il, ça veut peut-être dire qu’il y a une part de vrai dans les élucubrations de Farman et Armstrong ; dommage que ça ne soit pas exactement la bonne…
Néanmoins, Farman appelle leur jeune collègue et lui fait signe de s’approcher. Sans avoir l’air d’hésiter une seconde, Fury obéit. Qu’attend-on de lui ?
« Notre pauv’ Havoc est toujours malade d’amour, tu vois, manque cruel de vie amoureuse. T’as pas idée de ce qu’on peut faire pour lui ? »
Fury écarquille les yeux, un instant inquiet, puis offre un sourire éclatant, réconfortant.
« Ne vous en faites pas, Sous-lieutenant, je suis sûr qu’un jour vous trouverez la bonne personne.
- Ouais, un jour, » marmonne Havoc.
Fury laisse là ses collègues, replonge dans sa rêverie, lui-même rasséréné, chantonnant doucement. Oui, un jour, nous trouverons la bonne personne… se répète-il à lui-même.
Havoc, à son tour, semble dans la lune.
« Je vois… dommage qu’il en aime un autre, hein ?
- Quoi ? »
Havoc fixe Farman, incrédule.
« Tous tes coups de cœur préfèrent Mustang… pas de bol.
- Qu’ess’ tu veux dire ? non ! c’est pas…
- Tellement mignon et toujours souriant et quelqu’un de si bien…
- T’es amoureux de -
- Non je n’suis pas -
- Bien sûr que si.
- Bien sûr que non !
- Si.
- Non ! »
Et avec l’aide de l’alcool, de la colère, du refus brutal, les taquineries de Breda lui valent un bon pain dans la face.
Une bonne bagarre, c’est peut-être ce que pas mal de soldats cherchaient ce soir-là.
*
Une fois la bagarre finie, tout le monde dehors, prenant soin de leurs bleus et de leurs bosses, Fury sermonne calmement Havoc :
« Honnêtement, Sir, quel besoin aviez-vous de vous battre avec vos camarades, et pour une petite-amie que vous n'avez même pas encore ? vous n’avez pas besoin de recourir à la violence pour faire valoir vos vues, surtout pas sur de tels sujets. Faites plus attention s’il vous plaît ; on ne peut pas se permettre de vous laisser vous blesser… »
Et en disant ça, le gamin a l’air vraiment inquiet du sort de son supérieur.
Havoc le fixe, sans trop prêter attention à ce qu’il raconte, et s’interroge sur les châtaignes reçues et distribuées et sur ce qu’il y avait de vrai dans ce qui a été dit ce soir…
**
Quand la bouteille est vide, qu’on se retrouve seul et que finalement, l’impression d’ivresse se dissipe, il ne reste plus grand’ chose à quoi se raccrocher. Ce qu’il a osé penser et dire, sous l’emprise de la boisson, alors que plus rien ne semblait n’avoir d’importance, lui revient alors en mémoire. Et maintenant, il refuse d’admettre ce qui s'est passé.
Toute inhibition levée, ça semblait facile d’accepter cette obsession anormale pour ce garçon. Se dire que ce qu’il cherchait tant chez une fille sans le trouver, il l’avait sous les yeux en permanence dans la personne d’un de ses collègues, quel manque de chance ! bon. De là à conclure qu’il lui fallait précisément ce collègue ? pas question !
C’est bien là le problème.
Il faudrait vraiment qu’il arrête de penser à ce type et se concentre sur trouver une fille aussi bien sous tous rapports. Il reconnaît ses qualités, à ce p’tit bonhomme, ça serait un bon modèle pour la fille idéale qu’il cherche. Mais voilà, justement, c’est une fille, qu’il faut qu’il trouve. Un point c’est tout. Et quand il aura trouvé la bonne il le saura. Aucune bouteille d’alcool n’arrivera à le convaincre du contraire.
Enfin bon, pour l’instant, il en est toujours au même point. Il aurait peut-être dû boire encore plus, jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faisait, et voir si ça suffirait à lui faire commettre une bêtise. Et ensuite, il aurait pu tout mettre sur le compte de l’alcool. Mais ça non plus, il ne peut pas : ça serait trop facile. Il refuse de s’adonner à cette lâcheté. La solution à ses problèmes, il la trouvera lui-même, en homme. Non mais !
…Quoique, il ne serait pas entièrement contre un petit coup de pouce, quand même…
En attendant, il se sent terriblement seul, sans la moindre idée d’où et quand il trouvera cette fille, et finalement se retrouve à se sentir aussi vide que sa bouteille.
Chapitre #14, In vino veritas
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang
Thèmes : #23, « la vérité et les pêches » (52_saveurs) puis
bouteille vide » + « amour malheureux » (31_jours, 28 mai 07)
Continuité/Spoil éventuel : post-1ère série animée
Genre : gen/des soupçons de couple
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Les gars étant ce qu’ils sont, la première chose qu’ils proposent quand le retour de Mustang est certain, c’est de fêter ça en allant boire comme des trous. Toute l’équipe, et des copains à eux qu’ils croisent en route, et d'autres qu'ils vont chercher exprès. Soyons tous de bonne humeur, que diable ! la guerre est finie et tout va bien !
La soirée est bien déjà entamée, la plupart des convives sérieusement éméchés, quand pour Havoc, sans prévenir, les choses prennent un tour inattendu :
« Alors, sort Breda d’une voix pâteuse, tu cherches toujours quelqu’un de mignonne et souriante et avec une bonne personnalité ?
- Ouais, répond Havoc, je cherche encore.
- Je crois que je connais quelqu’un qui correspond à cette description, avance Farman.
- Vraiment ? »
Breda le pousse du coude : « Qui ça ? »
Il intercepte le regard de Farman et roule des yeux blasés. Encore cette théorie bizarre ? il a l’air d’y tenir vraiment…
Assis à une table voisine, Fury a l’air complètement ailleurs. Breda ricane : bébé Fury se pâme une fois de plus pour le Colonel. Absolument adorable, mais désespérant. Enfin, concède-t-il, ça veut peut-être dire qu’il y a une part de vrai dans les élucubrations de Farman et Armstrong ; dommage que ça ne soit pas exactement la bonne…
Néanmoins, Farman appelle leur jeune collègue et lui fait signe de s’approcher. Sans avoir l’air d’hésiter une seconde, Fury obéit. Qu’attend-on de lui ?
« Notre pauv’ Havoc est toujours malade d’amour, tu vois, manque cruel de vie amoureuse. T’as pas idée de ce qu’on peut faire pour lui ? »
Fury écarquille les yeux, un instant inquiet, puis offre un sourire éclatant, réconfortant.
« Ne vous en faites pas, Sous-lieutenant, je suis sûr qu’un jour vous trouverez la bonne personne.
- Ouais, un jour, » marmonne Havoc.
Fury laisse là ses collègues, replonge dans sa rêverie, lui-même rasséréné, chantonnant doucement. Oui, un jour, nous trouverons la bonne personne… se répète-il à lui-même.
Havoc, à son tour, semble dans la lune.
« Je vois… dommage qu’il en aime un autre, hein ?
- Quoi ? »
Havoc fixe Farman, incrédule.
« Tous tes coups de cœur préfèrent Mustang… pas de bol.
- Qu’ess’ tu veux dire ? non ! c’est pas…
- Tellement mignon et toujours souriant et quelqu’un de si bien…
- T’es amoureux de -
- Non je n’suis pas -
- Bien sûr que si.
- Bien sûr que non !
- Si.
- Non ! »
Et avec l’aide de l’alcool, de la colère, du refus brutal, les taquineries de Breda lui valent un bon pain dans la face.
Une bonne bagarre, c’est peut-être ce que pas mal de soldats cherchaient ce soir-là.
*
Une fois la bagarre finie, tout le monde dehors, prenant soin de leurs bleus et de leurs bosses, Fury sermonne calmement Havoc :
« Honnêtement, Sir, quel besoin aviez-vous de vous battre avec vos camarades, et pour une petite-amie que vous n'avez même pas encore ? vous n’avez pas besoin de recourir à la violence pour faire valoir vos vues, surtout pas sur de tels sujets. Faites plus attention s’il vous plaît ; on ne peut pas se permettre de vous laisser vous blesser… »
Et en disant ça, le gamin a l’air vraiment inquiet du sort de son supérieur.
Havoc le fixe, sans trop prêter attention à ce qu’il raconte, et s’interroge sur les châtaignes reçues et distribuées et sur ce qu’il y avait de vrai dans ce qui a été dit ce soir…
**
Quand la bouteille est vide, qu’on se retrouve seul et que finalement, l’impression d’ivresse se dissipe, il ne reste plus grand’ chose à quoi se raccrocher. Ce qu’il a osé penser et dire, sous l’emprise de la boisson, alors que plus rien ne semblait n’avoir d’importance, lui revient alors en mémoire. Et maintenant, il refuse d’admettre ce qui s'est passé.
Toute inhibition levée, ça semblait facile d’accepter cette obsession anormale pour ce garçon. Se dire que ce qu’il cherchait tant chez une fille sans le trouver, il l’avait sous les yeux en permanence dans la personne d’un de ses collègues, quel manque de chance ! bon. De là à conclure qu’il lui fallait précisément ce collègue ? pas question !
C’est bien là le problème.
Il faudrait vraiment qu’il arrête de penser à ce type et se concentre sur trouver une fille aussi bien sous tous rapports. Il reconnaît ses qualités, à ce p’tit bonhomme, ça serait un bon modèle pour la fille idéale qu’il cherche. Mais voilà, justement, c’est une fille, qu’il faut qu’il trouve. Un point c’est tout. Et quand il aura trouvé la bonne il le saura. Aucune bouteille d’alcool n’arrivera à le convaincre du contraire.
Enfin bon, pour l’instant, il en est toujours au même point. Il aurait peut-être dû boire encore plus, jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faisait, et voir si ça suffirait à lui faire commettre une bêtise. Et ensuite, il aurait pu tout mettre sur le compte de l’alcool. Mais ça non plus, il ne peut pas : ça serait trop facile. Il refuse de s’adonner à cette lâcheté. La solution à ses problèmes, il la trouvera lui-même, en homme. Non mais !
…Quoique, il ne serait pas entièrement contre un petit coup de pouce, quand même…
En attendant, il se sent terriblement seul, sans la moindre idée d’où et quand il trouvera cette fille, et finalement se retrouve à se sentir aussi vide que sa bouteille.