[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (13/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #13, Transition
Personnages/Couples : Jean Havoc, Cain Fury ; Roy Mustang, Riza Hawkeye
Thème : aucun
Continuité/Spoil éventuel : post 1ère série animée, après l’épisode 51, et le film peut aller se faire voir ailleurs, je n'en tiendrai pas compte !
Genre : gen/embrouillamini
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : un peu moins de 1000
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Ils ne sauront jamais comment, mais le secouage-de-puces façon Havoc a marché. Roy a fait marche arrière et en fait de rétrogradation volontaire, a demandé une allonge de ses congés pour réfléchir. Depuis le temps qu'il tournait à plein régime sans jamais faire de pause (et là-dessus, râleraient ses subordonnés, c'est parce que l'administration compte son temps de présence à la caserne et les participations au haut-commandement sans voir à quoi il n'occupait pas ses heures au bureau, mais peu importe), on la lui accorde sans faire beaucoup de difficulté. (Peut-être bien qu'on préfère le ménager, après ce qu'il a fait : ça a permis de restaurer le pouvoir du Parlement, très bien, évitons maintenant que ses prouesses lui montent à la tête et qu'il tente de relancer un coup d'état pour prendre la place de Bradley, n'est-ce pas ?)
Enfin, le Colonel leur revient. Ils l’ont échappé belle : à ce qu'il paraît (et maintenant qu'il a changé d'avis, plus personne ne saura confirmer ou infirmer ça) il voulait abandonner son grade et s’exiler dans un trou perdu. En expiation de quoi, se demande naïvement Fury : pour lui, il n’a pourtant rien fait de mal.
Quand Riza, partie aux nouvelles du côté des services de gestion du personnel, revient pour se diriger droit sur Havoc et le prend au collet, ce dernier est persuadé qu'il a vraiment tout fait louper en allant parler à Roy, qu'elle est furieuse et qu'il va mourir, là, et puisqu'elle n'a pas déjà son pistolet à la main, probablement dans d'atroces souffrances. Mais au lieu de le secouer comme un prunier, elle se contente de le regarder avec un sourire béat.
Si elle était du genre démonstratif, elle l'aurait embrassé. À la place, elle le remercie. Juste ça.
Voilà qui laisse à Jean une impression des plus bizarres qu'il ait jamais ressenties (peut-être un peu comme la fois où il a embrassé Fury déguisé en Hawkeye, il y a des éons de cela, sur un quai de gare... il n'y a qu'à cela qu'il arrive à le rapprocher).
Et après ce seul "merci", elle le relâche. Tout le monde dans ce bureau est bien trop abasourdi pour faire remarquer que peut-être, un "pas de quoi" serait de mise.
« He bien ? Ne restez pas là à bayer aux corneilles, tous. Ça n'est pas parce que le Colonel Mustang est actuellement en congé qu'il faut ne plus rien faire. Au travail. »
(Et du travail, ils en ont une quantité absolument monstrueuse sur les bras, avec la réforme des institutions militaires en cours.)
À ce simple mot : colonel, tous bondissent. Serait-ce possible ? Cependant ils n'ont guère le temps de poser des questions ; comme Armstrong rayonne et encourage à son tour ses collègues à reprendre leurs tâches respectives, personne n'ose relever et tous obtempèrent sans discuter. Et espèrent en silence.
Tout le reste de la journée, Havoc le passe le nez baissé sur quoi qu'on lui mette entre les mains, avec une efficacité mitigée, mais résolu à ne surtout croiser le regard de personne après le geste de Riza. Il manque ainsi les regards furtifs mais insistants que lui jette un Fury quelque peu chagrin.
Parce que pour Fury, espérer que le Colonel reviendra bientôt, c'est bien beau, mais pour l'instant tout ce qu'il voit, lui, c'est Havoc et Hawkeye ensemble. Et cela, ça ne se peut pas. Cain croyait pouvoir être content pour Havoc, s'il trouvait le bonheur avec une fille. Mais, et le Colonel lui-même, dans ce cas ?
Et puis... et puis, il est indubitablement triste, sans pouvoir se l'expliquer. Il n'est pas jaloux, non, ça n'est pas dans sa nature. Juste, triste, d'avoir cru à des mensonges qu'il s'était inventés lui-même. C'était juste un rêve impossible de plus, un rêve auquel il devrait déjà avoir renoncé.
S'il arrive à ramener Roy, s'est dit Havoc, il court le risque de perdre Fury. He bien tant pis. Il croit encore qu'il ferait une erreur en suivant cette voie inconnue. Comme tout le monde autour de lui, il voudrait préserver sa petite situation familière : une petite troupe soudée sous les ordres de Mustang lui semble largement préférable au changement, quel qu'il soit. Et puis ainsi, il peut encore croire qu'il prend soin de Fury comme d'un petit frère en entretenant son petit bonheur. Pas au détriment du sien, voyons, ça n'est pas encore une histoire de gonzesse que Mustang lui volerait.
Que Riza lui saute ainsi au cou, c'était inespéré. Ça n'est pas d'elle qu'il attendait une telle réaction. Comment a-t-il pu autant se préoccuper des sentiments de Fury et pas de ceux de Riza, d'ailleurs ? D'accord, il l'a inclue dans son argumentaire. Mais il réalise qu'il ne s'est jamais penché sur les conséquences pour elledu départ ou du retour de Mustang. Pas plus que pour Breda ou Farman. Alors que c'est quand même elle, à la base, la plus évidemment concernée.
Il n'a jamais fait attention à elle en temps que femme, en fait. Parce que depuis toujours, elle appartient à Roy. Parce qu'ils se ressemblent sur plusieurs points, elle et lui. Parce qu'à si bien s'entendre, il la considère comme un gars de sa troupe, un pote... pas une copine potentielle. Jamais.
Il n'aurait jamais envisagé de la séduire. Alors qu'elle lui tombe ainsi dans les bras...
Mince, a-t-il paniqué une fraction de seconde : c'était pas du tout ce qui était prévu, ça. Riza avec Roy, Jean et Fury avec qui ils voudront ou pourront... pas Riza avec Jean, Mustang ne voudrait jamais de Fury s'il était question de permuter... non, pas leurs couples. Ils ne sont pas des « couples ». Pas encore en tout cas, pour Roy et Riza. Quant aux autres possibilités, il ne devrait même pas ne serait-ce qu'y penser, à la base !
***
chapitre suivant
Chapitre #13, Transition
Personnages/Couples : Jean Havoc, Cain Fury ; Roy Mustang, Riza Hawkeye
Thème : aucun
Continuité/Spoil éventuel : post 1ère série animée, après l’épisode 51, et le film peut aller se faire voir ailleurs, je n'en tiendrai pas compte !
Genre : gen/embrouillamini
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : un peu moins de 1000
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
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Ils ne sauront jamais comment, mais le secouage-de-puces façon Havoc a marché. Roy a fait marche arrière et en fait de rétrogradation volontaire, a demandé une allonge de ses congés pour réfléchir. Depuis le temps qu'il tournait à plein régime sans jamais faire de pause (et là-dessus, râleraient ses subordonnés, c'est parce que l'administration compte son temps de présence à la caserne et les participations au haut-commandement sans voir à quoi il n'occupait pas ses heures au bureau, mais peu importe), on la lui accorde sans faire beaucoup de difficulté. (Peut-être bien qu'on préfère le ménager, après ce qu'il a fait : ça a permis de restaurer le pouvoir du Parlement, très bien, évitons maintenant que ses prouesses lui montent à la tête et qu'il tente de relancer un coup d'état pour prendre la place de Bradley, n'est-ce pas ?)
Enfin, le Colonel leur revient. Ils l’ont échappé belle : à ce qu'il paraît (et maintenant qu'il a changé d'avis, plus personne ne saura confirmer ou infirmer ça) il voulait abandonner son grade et s’exiler dans un trou perdu. En expiation de quoi, se demande naïvement Fury : pour lui, il n’a pourtant rien fait de mal.
Quand Riza, partie aux nouvelles du côté des services de gestion du personnel, revient pour se diriger droit sur Havoc et le prend au collet, ce dernier est persuadé qu'il a vraiment tout fait louper en allant parler à Roy, qu'elle est furieuse et qu'il va mourir, là, et puisqu'elle n'a pas déjà son pistolet à la main, probablement dans d'atroces souffrances. Mais au lieu de le secouer comme un prunier, elle se contente de le regarder avec un sourire béat.
Si elle était du genre démonstratif, elle l'aurait embrassé. À la place, elle le remercie. Juste ça.
Voilà qui laisse à Jean une impression des plus bizarres qu'il ait jamais ressenties (peut-être un peu comme la fois où il a embrassé Fury déguisé en Hawkeye, il y a des éons de cela, sur un quai de gare... il n'y a qu'à cela qu'il arrive à le rapprocher).
Et après ce seul "merci", elle le relâche. Tout le monde dans ce bureau est bien trop abasourdi pour faire remarquer que peut-être, un "pas de quoi" serait de mise.
« He bien ? Ne restez pas là à bayer aux corneilles, tous. Ça n'est pas parce que le Colonel Mustang est actuellement en congé qu'il faut ne plus rien faire. Au travail. »
(Et du travail, ils en ont une quantité absolument monstrueuse sur les bras, avec la réforme des institutions militaires en cours.)
À ce simple mot : colonel, tous bondissent. Serait-ce possible ? Cependant ils n'ont guère le temps de poser des questions ; comme Armstrong rayonne et encourage à son tour ses collègues à reprendre leurs tâches respectives, personne n'ose relever et tous obtempèrent sans discuter. Et espèrent en silence.
Tout le reste de la journée, Havoc le passe le nez baissé sur quoi qu'on lui mette entre les mains, avec une efficacité mitigée, mais résolu à ne surtout croiser le regard de personne après le geste de Riza. Il manque ainsi les regards furtifs mais insistants que lui jette un Fury quelque peu chagrin.
Parce que pour Fury, espérer que le Colonel reviendra bientôt, c'est bien beau, mais pour l'instant tout ce qu'il voit, lui, c'est Havoc et Hawkeye ensemble. Et cela, ça ne se peut pas. Cain croyait pouvoir être content pour Havoc, s'il trouvait le bonheur avec une fille. Mais, et le Colonel lui-même, dans ce cas ?
Et puis... et puis, il est indubitablement triste, sans pouvoir se l'expliquer. Il n'est pas jaloux, non, ça n'est pas dans sa nature. Juste, triste, d'avoir cru à des mensonges qu'il s'était inventés lui-même. C'était juste un rêve impossible de plus, un rêve auquel il devrait déjà avoir renoncé.
S'il arrive à ramener Roy, s'est dit Havoc, il court le risque de perdre Fury. He bien tant pis. Il croit encore qu'il ferait une erreur en suivant cette voie inconnue. Comme tout le monde autour de lui, il voudrait préserver sa petite situation familière : une petite troupe soudée sous les ordres de Mustang lui semble largement préférable au changement, quel qu'il soit. Et puis ainsi, il peut encore croire qu'il prend soin de Fury comme d'un petit frère en entretenant son petit bonheur. Pas au détriment du sien, voyons, ça n'est pas encore une histoire de gonzesse que Mustang lui volerait.
Que Riza lui saute ainsi au cou, c'était inespéré. Ça n'est pas d'elle qu'il attendait une telle réaction. Comment a-t-il pu autant se préoccuper des sentiments de Fury et pas de ceux de Riza, d'ailleurs ? D'accord, il l'a inclue dans son argumentaire. Mais il réalise qu'il ne s'est jamais penché sur les conséquences pour elledu départ ou du retour de Mustang. Pas plus que pour Breda ou Farman. Alors que c'est quand même elle, à la base, la plus évidemment concernée.
Il n'a jamais fait attention à elle en temps que femme, en fait. Parce que depuis toujours, elle appartient à Roy. Parce qu'ils se ressemblent sur plusieurs points, elle et lui. Parce qu'à si bien s'entendre, il la considère comme un gars de sa troupe, un pote... pas une copine potentielle. Jamais.
Il n'aurait jamais envisagé de la séduire. Alors qu'elle lui tombe ainsi dans les bras...
Mince, a-t-il paniqué une fraction de seconde : c'était pas du tout ce qui était prévu, ça. Riza avec Roy, Jean et Fury avec qui ils voudront ou pourront... pas Riza avec Jean, Mustang ne voudrait jamais de Fury s'il était question de permuter... non, pas leurs couples. Ils ne sont pas des « couples ». Pas encore en tout cas, pour Roy et Riza. Quant aux autres possibilités, il ne devrait même pas ne serait-ce qu'y penser, à la base !
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