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[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (12/33)

Nov 20, 2009 19:00

Début de la deuxième partie !

Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #12, Ils disent que le Colonel s'en va
Personnages/Couples : Jean Havoc, Cain Fury ; Roy Mustang

Thème : aucun
Continuité/Spoil éventuel : post series, avant le film The Conqueror of Shambala
Genre : gen
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 1200

[ prologue]
[ liste des chapitres]

[ chapitre précédent]

***
Les rumeurs courent. On raconte que le Colonel Mustang s'en va. Colonel, ou quel que soit son grade maintenant. Général de Brigade, rétrogradé encore en-dessous ? Peu importe. Roy Mustang s'en va. Certains disent qu’il va se faire virer de l’armée, même si le jugement l’a officiellement blanchi. D’autres affirment qu’il s’en va de lui-même. On a même parlé d’exil à Briggs. Le seul point sur lequel s’accordent les rumeurs, c’est son départ.
Ça n'est pas à eux de juger, ses raisons ne regardent que lui. Ça n'est pas à ses subordonnés, ses ex-subordonnés de chercher à le retenir contre son gré.
Sauf que... Havoc pense autrement. Breda et Farman ont tenté de discuter avec Mustang, et ont dû renoncer. Ils trouvent ses arguments non recevables mais ne peuvent rien faire pour le faire changer d'avis. Qui sont-ils pour effacer son sentiment de culpabilité ? Cependant, Jean n'est pas d'accord. Pas question qu'il se résigne. D’une manière ou d’une autre, il faut qu’il agisse. Pas question de le laisser filer comme ça ! Il s’en va le trouver et lui dire ses quatre vérités.

« Hey, soldat Mustang. »
Ben non, il ne sait même pas de quel grade il est censé l'appeler. En plus, comme il est en bras de chemise, sans veste, impossible de zieuter la barrette censément sur son épaule. Mais il s'en fout !
Quelque chose luit dans l'oeil de l'interpellé, que Havoc n'arrive pas à lire : colère, honte ? Bah, il n'est pas là pour faire de la psychologie -il a des trucs à dire, histoire de soulager ce qu'il a lui-même sur le coeur, et c'est tout.

« Alors comme ça vous nous laissez tomber ? Parce que le monde ne marche pas selon vos plans, vous renoncez complètement ? Merde alors. Ça fait des années que ça ne marche pas pour moi, et vous voyez, je suis encore là. Vous vous enfuyez ou quoi ?
» Z’avez peur que je vous récupère sous mes ordres pour me "venger" ou chais pas quoi ? J'espère que non, tiens ! j'y avais même pas pensé avant y'a deux minutes.
» Hein, ça serait marrant de vous avoir comme cul-de-patrouille pour vous refiler les corvées... environ deux minutes.
» Vous croyez qu'on en pense quoi, de voir celui qu'on considérait comme notre seul et unique chef se carapater la queue entre les jambes ? On a l'impression d'avoir suivi un gogol !
- Dites donc, Havoc-
- Nan. Si vous tenez vraiment à être rétrogradé, je suis votre supérieur maintenant et je peux vous dire ce que je veux, 'n'avez pas la permission de répondre. Si ça vous plaît pas, reprenez votre poste. »

Si avec ça Roy ne bout pas intérieurement, c’est qu’il est définitivement irrécupérable et qu’il ne lui reste vraiment plus qu’à aller se jeter à la poubelle. Havoc continue.

« C'est une question de courage, 'voyez ? Non, je ne sais pas par quoi vous êtes passé. Vous avez décidé que ça ne nous regardait pas. Je ne comprends pas pourquoi vous laissez tout en plan. Bradley est tombé et vous n'avez pas pris sa place. Vous pourriez toujours, pourtant. Ça n'est pas ça que vous recherchiez ? Bon. À votre guise.
» Mais rappelez-vous un truc : vous êtes pas fait pour les bas étages. Vous feriez un troufion absolument minable. Vous êtes taillé pour gouverner, pas pour obéir. Je vous fiche mon billet qu'au bout de deux jours de ce traitement vous péterez un câble. »

En prononçant ces mots, Jean réalise que justement, ça doit être ce que Roy recherche : une punition. Il regrette aussitôt sa dureté, mais pas question de faire machine arrière maintenant.

Avec un pincement au coeur, il reprend :
« Pensez un peu à Fury, par exemple. Il est trop naïf ce petit, il vous idolâtre. Vous allez lui briser le coeur si vous persistez à agir comme un lâche. »
Il appuie bien sur ce mot. C’est curieux quand même, qu’il en vienne à sortir ça comme argument ultime. Mustang doit s’en fiche éperdument. Il n’y a que pour Jean que la joie de ce garçon, pour qui son colonel représente le monde, compte. Il aurait peut-être plutôt dû trouver autre chose.

« Et Riza, ne parlons même pas de Riza. Enfin si justement, parlons-en : une fille formidable, qui vous tend les bras, tellement formidable… »
Là, il reste en suspens. Tellement formidable, et si visiblement éprise de Roy que Jean ne cherchera jamais à la lui disputer. Il ne trouve même pas comment parler d’elle, finalement. Roy lui-même sait plus que quiconque tout ce que Riza est. Normalement.
« Z’allez pas laisser tomber ça quand même !? Pas la laisser elle, ça vous ne pouvez pas. »

Et puis merde. Lui-même a besoin de Roy. Qu'est-ce qu'il ferait sans lui ? tant comme leader que comme modèle et comme rival ? (Même si, rival... oh, chut, Jean, ne pense pas ainsi.)
Même si quelque chose a été perdu et va irrémédiablement changer, bon sang, il reste encore quelque chose qu'on peut et qu'on doit sauvegarder de leur situation présente, pas question de faire table rase sur tout ça !

Il ne va pas l'accuser non plus de laisser tomber le rêve des mini-jupes, ça serait un manque de... il ne sait pas trop quoi, tact sans doute, sans égal, même pour lui. Mais où est passée son ambition, par exemple ?

Jean a dû endosser le rôle de Mustang. Il a vu comme c'était difficile. Il ne peut pas le blâmer d'en avoir assez, mais... mais ils sont différents tous les deux ! Sans doute, ce qui est trop dur pour Havoc est supportable pour Roy ?

« Si vous êtes capable de tout laisser tomber comme ça, alors oui, vous êtes un tocard. Allez vous planquer loin, faites exprès de vous rabaisser pour ne plus voir vos échecs en face (Notez, Havoc n'a qu'une idée très vague de la profondeur de ces "échecs", mais comme on dit, prêcher le faux pour savoir le vrai, ou donner un coup de pied au cul juste au cas où l'interlocuteur en aurait besoin.)
« Mais n'oubliez pas ce que vous laissez derrière vous ! Ce monde-là ne vous oubliera pas. Et vous considèrera comme le dernier des lâches ! »

Cette fois, Jean pourrait jurer que c'est de la colère qu'il voit passer sur le visage de Roy. Il est probablement allé trop loin, avec cette accusation. Heureusement qu'avec sa déchéance, Mustang a renoncé à ses gants à feu, sinon Havoc serait peut-être déjà réduit à un petit tas de cendres fumantes.
Ah ha. Oops.
Bon, au moins, il a obtenu une réaction de sa part, et il n'a pas l'air de l'avoir enfoncé encore plus, comme il l'aurait craint.
Breda, Hawkeye et Farman pourraient l'engueuler pour ça, il ne le réalise que maintenant : il aurait pu merder grave avec son petit discours. M'enfin bon, à la réflexion, vu qu'avec leur tact et leur diplomatie, eux-mêmes ne sont arrivés à rien, il ne perdait rien à tenter le tout pour le tout, pas vrai ? Il ne pouvait pas faire pire ?
Il l'espère, en tout cas.

« Bon, c'est pas tout, ça, mais moi j'ai encore une équipe à faire tourner. »
Si fait, depuis qu'on a collé à Havoc un bataillon du 10ème régiment, c'est à peine s'il a fait connaissance avec ses hommes.
« À la revoyure, Mr Tête Brûlée. »

***
chapitre suivant

perso: fma - fury, type: chapitre, fandom: fullmetal alchemist, fandom: fma - 1st anime, perso: fma - roy, fandom: fma - shambala, pairing: traces, type: fanfic, rating: g-pg, perso: fma - havoc

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