[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (11/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #11, Retour
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang
Thèmes #20, " retour à la maison" et " #10" (30_baisers)
Continuité/Spoil éventuel : épisodes 50-51
Genre : gen, une pointe de shōnen ai
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 1200
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
En quelque temps, le camp s’est installé et s’est ancré dans la réalité, et c’est comme s’il avait toujours été là. Tranchées, tentes, bâtiments en dur, tours de garde, ordre d’attaque. La routine s’est mise en place rapidement. Cela fait quelques semaines, mais ils pourraient être là depuis de longs mois, des années même, et se trouver encore là pendant encore plus longtemps.
Une guerre absurde se déroule là. Les troupes sont organisées, les combats prévus sur la durée.
Pourtant, un jour, sans que rien ne le laisse prévoir, les combats cessent. Un message de Central est parvenu aux troupes d’en face. Avec réluctance, le général Hakuro se voit contraint de proposer une trêve. Il n’y a plus de Généralissime à qui obéir, plus lieu pour les rebelles de se battre. Le Parlement, réuni d’urgence, demande à ce qu’on les en avise.
S’ils reconnaissent l’inutilité du conflit et déposent les armes, tant mieux pour tout le monde. S’ils persistent, là, les forces en présence auront tout loisir de les écraser.
Après consultation de ses « conseillers », Armstrong se range à leur proposition. Ils font confiance à Mustang et au Parlement. Ils se rendent. Et quand bien même Mustang aurait échoué… he bien, ils n’auraient plus de raison de continuer son combat. Lui absent, pour quoi se battre, qui tenter de mettre à sa place ? Ça n’aurait pas de sens.
Le retour à Central est loin d’être triomphal. Ils laissent derrière eux des morts et des cauchemars, ramènent des cicatrices visibles et invisibles et bon nombre de blessés, pour affronter un futur incertain.
Pourtant, ils gardent encore espoir que tout va rentrer dans l’ordre. Bradley mort, le Colonel doit avoir atteint son but ; l’hypothèse de son échec, finalement, ils la rejettent. Et eux-mêmes sont toujours en vie.
On dispense Fury, à son grand soulagement, de remettre son déguisement pour le trajet du retour. Tout le temps qu’a duré le siège, trop occupé, il n’a eu le temps de repenser à ce qui lui est arrivé ; aujourd’hui, il occulte soigneusement les mauvais souvenirs qui menacent de remonter et auxquels il refuse de faire face. Il enterre tout avec l’identité d’emprunt ; à force de remanier sa version de « l’incident » pour en donner un rapport présentable, il s’est convaincu que tout ça est arrivé dans une autre vie, à quelqu’un d’autre que lui.
Pour Havoc, la question reste en suspens. Mustang ou pas ? Au final, on estime que les troupes ont besoin de sa présence pour accepter l’ordre de se replier. Une apparition de plus ou de moins ne changera plus grand-chose à son sort, une fois la supercherie découverte…
Ayant laissé au Nord leurs démons personnels et s’apprêtant à en affronter de nouveaux, ils regagnent Central.
Ça fait du bien de rentrer chez soi, de retrouver, du moins l’espèrent-ils, la promesse d’une vie normale et leur Colonel en vie. Mais les fusils qui les attendent à la descente du train les dissuadent de se jeter à terre pour embrasser le sol de la ville bien-aimée.
« Il va être temps de faire nos prières, » murmure Breda lugubrement.
Fury déglutit péniblement. Havoc n’en mène pas large ; plus que les autres, il risque gros et il le sait. Il n’est pas exactement seul dans ce cas ; ils sont deux qu’Armstrong et Mustang ont mis dans les emmerdes avec leurs manigances. Même s’ils étaient d’accord pour s’y prêter, aujourd’hui il mesure avec une acuité nouvelle les véritables risques qu’ils encourent. Et Havoc refuse d’admettre qu’on puisse menacer « bébé » Fury, qui, même s’il a prouvé sa valeur pendant cette campagne, reste l’adorable et innocent petit frère de l’équipe. Il voudrait le rassurer, mais aucun mot ne vient.
Ayant capté les regards lancés de l’un à l’autre, c’est en fin de compte Farman qui, à mi-voix, rassure Fury : « Vous, vous ne craignez pas grand-chose, ne vous en faites pas. »
Et Fury voudrait rétorquer que oui, mais, « Et le sous-lieutenant Havoc alors ? Il n’a rien fait de mal, il ne mérite pas non plus qu’on le traite comme un criminel ! »
Mais le dire serait augmenter son angoisse au lieu de l’apaiser, faire empirer leur angoisse à tous qui entoure le jugement à venir. Ils doivent bien le reconnaître : la « petite tricherie » mise en place avec ce truchement d’identités, à défaut d’être un crime à proprement parler, est indubitablement une faute, et, dans les circonstances actuelles de conflit, se verra sans doute aggravée.
C’est finalement Fury qui rassemble sa confiance en Mustang, en ses amis, en l’armée, en la justice de leur pays, et son courage, pour avancer que tout ira bien pour tout le monde. Il faudra bien qu’ils s’en convainquent, tous.
*
Après cette histoire d’insurrection, leur retour à Central amène un chaos qu’ils croient sur le moment insolvable. Tous, ils sont mis aux arrêts, le temps d’essayer de résoudre cette affaire.
Armstrong comparaît, et même Havoc, dont la blessure a eu le temps de finir de cicatriser. Mustang et Hawkeye sont mis sous surveillance étroite, malgré leur congé de convalescence.
Quand finalement, le pouvoir revient au Parlement, on aboutit à un non-lieu, malgré la rébellion, malgré les morts. Le Général est rétrogradé colonel, pour le principe, mais lui et ses subordonnés sont relâchés sans autre sanction. Ils croient rêver.
Seulement, Mustang et Hawkeye se retirent, profitent de leur congé, et le groupe entier est restructuré.
Plusieurs jours d’angoisse s’écoulent alors de nouveau. Encore une fois, ils se trouvent pris dans l’incertitude presque totale quant à leur avenir. Si l’administration ne retient rien contre eux, les mémoires des autres hommes se souviennent, et selon leur nouvelle affectation, leur vie dans l’armée risque de changer du tout au tout…
Enfin, les ordres d’assignation tombent.
« 10ème régiment. Et vous ?
- 10ème, aussi.
- Pareil.
- Tous au 10ème ? »
Euphorie générale. Breda rigole et assène une vigoureuse claque dans le dos de Farman, Fury se jette dans les bras de Havoc avec un cri de joie. Celui-ci lui adresse en retour un grand sourire, visiblement heureux.
« C’est génial, » déclare-t-il calmement.
Et à ces mots trop tranquilles, Fury le lâche précipitamment, rougissant. Ce n’est que quand Havoc lui ébouriffe les cheveux qu’il ose relever les yeux.
« Vraiment génial, » confirme-t-il, et il le pense vraiment.
« Ouais ! » lance Breda, qui les serre tous les deux dans ses bras, sous le regard indulgent de Farman.
(Tu aurais dû l’embrasser, personne n’y aurait prêté attention, personne ne s’en serait offusqué, et ça lui aurait même fait plaisir, semble-t-il penser. Ou alors, il s’imagine peut-être trop de trucs… bah, tant pis !)
Ils restent ensemble. On leur retire leurs hommes, on leur en assigne de nouveaux, on les met aux ordres d’autres supérieurs, aussi. Mais déjà, leur petite équipe reste dans la même unité. Et puis, ils échappent au Général Hakuro. Ils ne retournent pas non plus chez le vieux Grumman, qui de toute façon approche de la retraite.
Ça veut dire que si le Colonel Mustang revient, non, quand il reviendra, il pourra les solliciter de nouveau, les reprendre sous ses ordres, avec le lieutenant Hawkeye. Et la vie reprendra son cours normal. Encore un tout petit peu de patience ; tout ira bien désormais.
***
Ici se termine la première partie, où l'on se contentait de planter les possibilités. Dans la deuxième, à venir bientôt, ils vont commencer la valse de la séduction hésitante (et jouer un peu beaucoup les boulets par moments) avant de passer aux choses concrètes.
Début de la deuxième partie : chapitre suivant
Chapitre #11, Retour
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury ; le reste de l'équipe Mustang
Thèmes #20, " retour à la maison" et " #10" (30_baisers)
Continuité/Spoil éventuel : épisodes 50-51
Genre : gen, une pointe de shōnen ai
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 1200
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
En quelque temps, le camp s’est installé et s’est ancré dans la réalité, et c’est comme s’il avait toujours été là. Tranchées, tentes, bâtiments en dur, tours de garde, ordre d’attaque. La routine s’est mise en place rapidement. Cela fait quelques semaines, mais ils pourraient être là depuis de longs mois, des années même, et se trouver encore là pendant encore plus longtemps.
Une guerre absurde se déroule là. Les troupes sont organisées, les combats prévus sur la durée.
Pourtant, un jour, sans que rien ne le laisse prévoir, les combats cessent. Un message de Central est parvenu aux troupes d’en face. Avec réluctance, le général Hakuro se voit contraint de proposer une trêve. Il n’y a plus de Généralissime à qui obéir, plus lieu pour les rebelles de se battre. Le Parlement, réuni d’urgence, demande à ce qu’on les en avise.
S’ils reconnaissent l’inutilité du conflit et déposent les armes, tant mieux pour tout le monde. S’ils persistent, là, les forces en présence auront tout loisir de les écraser.
Après consultation de ses « conseillers », Armstrong se range à leur proposition. Ils font confiance à Mustang et au Parlement. Ils se rendent. Et quand bien même Mustang aurait échoué… he bien, ils n’auraient plus de raison de continuer son combat. Lui absent, pour quoi se battre, qui tenter de mettre à sa place ? Ça n’aurait pas de sens.
Le retour à Central est loin d’être triomphal. Ils laissent derrière eux des morts et des cauchemars, ramènent des cicatrices visibles et invisibles et bon nombre de blessés, pour affronter un futur incertain.
Pourtant, ils gardent encore espoir que tout va rentrer dans l’ordre. Bradley mort, le Colonel doit avoir atteint son but ; l’hypothèse de son échec, finalement, ils la rejettent. Et eux-mêmes sont toujours en vie.
On dispense Fury, à son grand soulagement, de remettre son déguisement pour le trajet du retour. Tout le temps qu’a duré le siège, trop occupé, il n’a eu le temps de repenser à ce qui lui est arrivé ; aujourd’hui, il occulte soigneusement les mauvais souvenirs qui menacent de remonter et auxquels il refuse de faire face. Il enterre tout avec l’identité d’emprunt ; à force de remanier sa version de « l’incident » pour en donner un rapport présentable, il s’est convaincu que tout ça est arrivé dans une autre vie, à quelqu’un d’autre que lui.
Pour Havoc, la question reste en suspens. Mustang ou pas ? Au final, on estime que les troupes ont besoin de sa présence pour accepter l’ordre de se replier. Une apparition de plus ou de moins ne changera plus grand-chose à son sort, une fois la supercherie découverte…
Ayant laissé au Nord leurs démons personnels et s’apprêtant à en affronter de nouveaux, ils regagnent Central.
Ça fait du bien de rentrer chez soi, de retrouver, du moins l’espèrent-ils, la promesse d’une vie normale et leur Colonel en vie. Mais les fusils qui les attendent à la descente du train les dissuadent de se jeter à terre pour embrasser le sol de la ville bien-aimée.
« Il va être temps de faire nos prières, » murmure Breda lugubrement.
Fury déglutit péniblement. Havoc n’en mène pas large ; plus que les autres, il risque gros et il le sait. Il n’est pas exactement seul dans ce cas ; ils sont deux qu’Armstrong et Mustang ont mis dans les emmerdes avec leurs manigances. Même s’ils étaient d’accord pour s’y prêter, aujourd’hui il mesure avec une acuité nouvelle les véritables risques qu’ils encourent. Et Havoc refuse d’admettre qu’on puisse menacer « bébé » Fury, qui, même s’il a prouvé sa valeur pendant cette campagne, reste l’adorable et innocent petit frère de l’équipe. Il voudrait le rassurer, mais aucun mot ne vient.
Ayant capté les regards lancés de l’un à l’autre, c’est en fin de compte Farman qui, à mi-voix, rassure Fury : « Vous, vous ne craignez pas grand-chose, ne vous en faites pas. »
Et Fury voudrait rétorquer que oui, mais, « Et le sous-lieutenant Havoc alors ? Il n’a rien fait de mal, il ne mérite pas non plus qu’on le traite comme un criminel ! »
Mais le dire serait augmenter son angoisse au lieu de l’apaiser, faire empirer leur angoisse à tous qui entoure le jugement à venir. Ils doivent bien le reconnaître : la « petite tricherie » mise en place avec ce truchement d’identités, à défaut d’être un crime à proprement parler, est indubitablement une faute, et, dans les circonstances actuelles de conflit, se verra sans doute aggravée.
C’est finalement Fury qui rassemble sa confiance en Mustang, en ses amis, en l’armée, en la justice de leur pays, et son courage, pour avancer que tout ira bien pour tout le monde. Il faudra bien qu’ils s’en convainquent, tous.
*
Après cette histoire d’insurrection, leur retour à Central amène un chaos qu’ils croient sur le moment insolvable. Tous, ils sont mis aux arrêts, le temps d’essayer de résoudre cette affaire.
Armstrong comparaît, et même Havoc, dont la blessure a eu le temps de finir de cicatriser. Mustang et Hawkeye sont mis sous surveillance étroite, malgré leur congé de convalescence.
Quand finalement, le pouvoir revient au Parlement, on aboutit à un non-lieu, malgré la rébellion, malgré les morts. Le Général est rétrogradé colonel, pour le principe, mais lui et ses subordonnés sont relâchés sans autre sanction. Ils croient rêver.
Seulement, Mustang et Hawkeye se retirent, profitent de leur congé, et le groupe entier est restructuré.
Plusieurs jours d’angoisse s’écoulent alors de nouveau. Encore une fois, ils se trouvent pris dans l’incertitude presque totale quant à leur avenir. Si l’administration ne retient rien contre eux, les mémoires des autres hommes se souviennent, et selon leur nouvelle affectation, leur vie dans l’armée risque de changer du tout au tout…
Enfin, les ordres d’assignation tombent.
« 10ème régiment. Et vous ?
- 10ème, aussi.
- Pareil.
- Tous au 10ème ? »
Euphorie générale. Breda rigole et assène une vigoureuse claque dans le dos de Farman, Fury se jette dans les bras de Havoc avec un cri de joie. Celui-ci lui adresse en retour un grand sourire, visiblement heureux.
« C’est génial, » déclare-t-il calmement.
Et à ces mots trop tranquilles, Fury le lâche précipitamment, rougissant. Ce n’est que quand Havoc lui ébouriffe les cheveux qu’il ose relever les yeux.
« Vraiment génial, » confirme-t-il, et il le pense vraiment.
« Ouais ! » lance Breda, qui les serre tous les deux dans ses bras, sous le regard indulgent de Farman.
(Tu aurais dû l’embrasser, personne n’y aurait prêté attention, personne ne s’en serait offusqué, et ça lui aurait même fait plaisir, semble-t-il penser. Ou alors, il s’imagine peut-être trop de trucs… bah, tant pis !)
Ils restent ensemble. On leur retire leurs hommes, on leur en assigne de nouveaux, on les met aux ordres d’autres supérieurs, aussi. Mais déjà, leur petite équipe reste dans la même unité. Et puis, ils échappent au Général Hakuro. Ils ne retournent pas non plus chez le vieux Grumman, qui de toute façon approche de la retraite.
Ça veut dire que si le Colonel Mustang revient, non, quand il reviendra, il pourra les solliciter de nouveau, les reprendre sous ses ordres, avec le lieutenant Hawkeye. Et la vie reprendra son cours normal. Encore un tout petit peu de patience ; tout ira bien désormais.
***
Ici se termine la première partie, où l'on se contentait de planter les possibilités. Dans la deuxième, à venir bientôt, ils vont commencer la valse de la séduction hésitante (et jouer un peu beaucoup les boulets par moments) avant de passer aux choses concrètes.
Début de la deuxième partie : chapitre suivant