[repost] Bleach - Tatsuki/Orihime - G | Cheveux/Un peu plus loin
Série : Les cheveux d'Orihime - « comme des fils de la vierge » (4)
Titre : Un peu plus loin
Auteur : ylg
Base : Bleach
Personnages/Couple : Arisawa Tatsuki, Inoue Orihime
Genre : general/amitié/début de romance
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété de Kubo Tite, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
la suite des autres, yadda yadda
[ 1] [ 2] [ 3]
Nombre de mots : près de 800
**
Tatsuki n’en revenait pas : à force de laisser du temps à Inoue pour s’habituer à peu, elle a finalement beaucoup trop laissé traîner les choses. Comment, l’année scolaire touchait déjà presque à sa fin, et la fillette était toujours fermée comme une huître malgré tous ses efforts ?
Là, Tatsuki se prit à douter des vertus de la patience et de la douceur. Elle aurait dû la secouer, tiens, lui voler un peu dans les plumes, l’obliger à exister un peu ! ça lui semblait naturel, elle a dû au contraire se faire violence pour ne pas la brusquer, pensant qu’un dragon, ça a tous les droits d’être vif et brutal, mais qu’une princesse, c’est délicat.
Imbécile de Tatsuki, toi qui démolit les garçons d’égal à égal au dōjō, tu penses encore ça ? c’est bon pour toi mais pas pour les autres filles ? Elle aurait envie de se ficher une claque.
Mais bon, c’est vrai qu’elle ne pouvait pas trop en demander à Inoue : elle ne l’a appris que bien plus tard lors de ce fichu printemps, des semaines après, que son grand frère, sa seule famille, était décédé. Et si elle avait bien compris, le lendemain même de « l’incident » dont personne ne reparle.
Avec ça, bien sûr qu’elle devait y aller en douceur. Mais comment exactement, elle n’en savait rien…
Enfin, elle avait laissé traîner les choses.
Les examens finaux lui donnèrent la claque dont elle avait besoin.
La discrète et silencieuse petite Inoue était en fait une grande bûcheuse et passa ses examens haut la main.
Ça ne plut pas du tout à d’autres moins douées. Ignorant le zèle que Tatsuki mettait à jouer les anges gardiens, une gang de mauvais élèves se mit en tête d’aller l’embêter, de lui tirer les cheveux qui lui arrivaient à peine aux épaules en lui lançant des mots méchants.
(Qu’il ne suffisait pas de jouer les lèche-bottes avec les profs pour pouvoir se teindre les cheveux, que c’était de toute façon interdit. Qu’en plus, ils étaient trop longs, elle avait intérêt à les attacher ou bien les recouper et plus vite que ça. Que franchement, elle était trop jeune pour porter un soutien rembourré, non mais quelle pétasse. Qu’après tout, les mochetés dans son genre, c’est vrai qu’elles n’avaient rien de mieux à faire que de se cloîtrer chez elles à étudier.)
Comme Tatsuki ne s’éloignait jamais beaucoup d’Inoue, tant pis pour les commérages, elle entendit tout. Et évidemment, vit rouge. Mais Inoue l’empêcha de frapper les autres élèves.
Elle ne méritait pas qu’on se batte pour elle, disait-elle…
Mais elle n’allait pas croire ce que ces crétins jaloux prétendaient, tout de même ! s’offusqua Tatsuki.
« Inoue, tu es jolie, tu as la chance d’être bonne élève, je sais que tu es quelqu’un de bien, ne les laisse pas dire du mal de toi comme ça !
- Mais, mes parents n’ont jamais voulu de moi, et maintenant Grand-Frère est mort alors que j’étais fâchée avec lui… je ne suis pas quelqu’un de bien, non… » si faiblement que Tatsuki ne put tout saisir.
Ça ne l’empêcha pas de rétorquer, à brûle-pourpoint :
« Mais moi, je veux être ton amie ! »
Ce qu’elle aurait dû dire, dès le début, il y a déjà des mois et des mois, et qui allez savoir pourquoi, avait refusé de sortir.
Inoue la regarda, stupéfaite. Et enfin, sourit. D’un sourire semblable à ceux du premier jour, ceux qu’elle avait offerts à tout le monde dans la classe avec ses mots de présentation farfelus et ses compliments naïfs et adorables à tout va.
Comme si Tatsuki avait prononcé un mot magique, comme si cette affreuse année scolaire n’avait pas compté du tout.
« Alors c’est pour ça que tu restais toujours avec moi ?
- Ben… oui.
- Je suis tellement contente ! Enraku et Neko-sama sont de bons amis, mais ils ne répondant pas beaucoup quand je leur parle… sauf la nuit bien sûr ! et avec Grand-Frère qui est parti… et je n’osais plus parler à personne dans la classe… »
Voilà, maintenant, elle aura quelqu’un à qui parler. Elle ne sera plus seule. D’ailleurs…
« Ça va bientôt être les vacances, tu vas faire quoi ?
- Euh, he bien, comme d’habitude.
- Tu ne fais… rien de spécial, tu ne pars pas ?
- Ben… non.
- Et si je t’invite, tu viendras chez moi ? »
Inoue la fixe, bouche entr’ouverte. Puis elle se met à sourire, de nouveau.
« Bien sûr ! »
Et voilà, voilà. Il suffisait de presque rien, en fin de compte, pour que quelque chose de nouveau commence, quelque chose qui deviendra bientôt aussi grand que son univers tout entier.
C’était bien cela : pour délivrer une princesse ensorcelée, il suffit de prononcer une formule magique. Tatsuki se considère maintenant officiellement comme le chevalier servant d’Inoue… ou peut-être plutôt d’"Orihime" ?
***
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Titre : Un peu plus loin
Auteur : ylg
Base : Bleach
Personnages/Couple : Arisawa Tatsuki, Inoue Orihime
Genre : general/amitié/début de romance
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété de Kubo Tite, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
la suite des autres, yadda yadda
[ 1] [ 2] [ 3]
Nombre de mots : près de 800
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Tatsuki n’en revenait pas : à force de laisser du temps à Inoue pour s’habituer à peu, elle a finalement beaucoup trop laissé traîner les choses. Comment, l’année scolaire touchait déjà presque à sa fin, et la fillette était toujours fermée comme une huître malgré tous ses efforts ?
Là, Tatsuki se prit à douter des vertus de la patience et de la douceur. Elle aurait dû la secouer, tiens, lui voler un peu dans les plumes, l’obliger à exister un peu ! ça lui semblait naturel, elle a dû au contraire se faire violence pour ne pas la brusquer, pensant qu’un dragon, ça a tous les droits d’être vif et brutal, mais qu’une princesse, c’est délicat.
Imbécile de Tatsuki, toi qui démolit les garçons d’égal à égal au dōjō, tu penses encore ça ? c’est bon pour toi mais pas pour les autres filles ? Elle aurait envie de se ficher une claque.
Mais bon, c’est vrai qu’elle ne pouvait pas trop en demander à Inoue : elle ne l’a appris que bien plus tard lors de ce fichu printemps, des semaines après, que son grand frère, sa seule famille, était décédé. Et si elle avait bien compris, le lendemain même de « l’incident » dont personne ne reparle.
Avec ça, bien sûr qu’elle devait y aller en douceur. Mais comment exactement, elle n’en savait rien…
Enfin, elle avait laissé traîner les choses.
Les examens finaux lui donnèrent la claque dont elle avait besoin.
La discrète et silencieuse petite Inoue était en fait une grande bûcheuse et passa ses examens haut la main.
Ça ne plut pas du tout à d’autres moins douées. Ignorant le zèle que Tatsuki mettait à jouer les anges gardiens, une gang de mauvais élèves se mit en tête d’aller l’embêter, de lui tirer les cheveux qui lui arrivaient à peine aux épaules en lui lançant des mots méchants.
(Qu’il ne suffisait pas de jouer les lèche-bottes avec les profs pour pouvoir se teindre les cheveux, que c’était de toute façon interdit. Qu’en plus, ils étaient trop longs, elle avait intérêt à les attacher ou bien les recouper et plus vite que ça. Que franchement, elle était trop jeune pour porter un soutien rembourré, non mais quelle pétasse. Qu’après tout, les mochetés dans son genre, c’est vrai qu’elles n’avaient rien de mieux à faire que de se cloîtrer chez elles à étudier.)
Comme Tatsuki ne s’éloignait jamais beaucoup d’Inoue, tant pis pour les commérages, elle entendit tout. Et évidemment, vit rouge. Mais Inoue l’empêcha de frapper les autres élèves.
Elle ne méritait pas qu’on se batte pour elle, disait-elle…
Mais elle n’allait pas croire ce que ces crétins jaloux prétendaient, tout de même ! s’offusqua Tatsuki.
« Inoue, tu es jolie, tu as la chance d’être bonne élève, je sais que tu es quelqu’un de bien, ne les laisse pas dire du mal de toi comme ça !
- Mais, mes parents n’ont jamais voulu de moi, et maintenant Grand-Frère est mort alors que j’étais fâchée avec lui… je ne suis pas quelqu’un de bien, non… » si faiblement que Tatsuki ne put tout saisir.
Ça ne l’empêcha pas de rétorquer, à brûle-pourpoint :
« Mais moi, je veux être ton amie ! »
Ce qu’elle aurait dû dire, dès le début, il y a déjà des mois et des mois, et qui allez savoir pourquoi, avait refusé de sortir.
Inoue la regarda, stupéfaite. Et enfin, sourit. D’un sourire semblable à ceux du premier jour, ceux qu’elle avait offerts à tout le monde dans la classe avec ses mots de présentation farfelus et ses compliments naïfs et adorables à tout va.
Comme si Tatsuki avait prononcé un mot magique, comme si cette affreuse année scolaire n’avait pas compté du tout.
« Alors c’est pour ça que tu restais toujours avec moi ?
- Ben… oui.
- Je suis tellement contente ! Enraku et Neko-sama sont de bons amis, mais ils ne répondant pas beaucoup quand je leur parle… sauf la nuit bien sûr ! et avec Grand-Frère qui est parti… et je n’osais plus parler à personne dans la classe… »
Voilà, maintenant, elle aura quelqu’un à qui parler. Elle ne sera plus seule. D’ailleurs…
« Ça va bientôt être les vacances, tu vas faire quoi ?
- Euh, he bien, comme d’habitude.
- Tu ne fais… rien de spécial, tu ne pars pas ?
- Ben… non.
- Et si je t’invite, tu viendras chez moi ? »
Inoue la fixe, bouche entr’ouverte. Puis elle se met à sourire, de nouveau.
« Bien sûr ! »
Et voilà, voilà. Il suffisait de presque rien, en fin de compte, pour que quelque chose de nouveau commence, quelque chose qui deviendra bientôt aussi grand que son univers tout entier.
C’était bien cela : pour délivrer une princesse ensorcelée, il suffit de prononcer une formule magique. Tatsuki se considère maintenant officiellement comme le chevalier servant d’Inoue… ou peut-être plutôt d’"Orihime" ?
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