Titre : Chaleur
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist
Couple : Paninya/Winry Rockbell
Genre : amoureux/début de lime
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété d’Arakawa, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes : 1#3, «
odeur » pour
5_sens ;
plus «
réalité » et contrainte accessoire "parfum" pour
31_jours (12 janvier '08)
Nombre de mots : 640
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Sa journée de travail sur les toits finie, Paninya dépose sa boîte à outils dans un coin de l'atelier attribué à Winry. La jeune mécanicienne, concentrée sur une pièce d'automail, lui adresse un signe de tête mais ne peut se détourner de la soudure en cours. Pour l'instant.
En attendant que son amie ait finit d'usiner sa pièce et puisse lui accorder un peu d'attention, la brunette met ses propres automails au repos, à défaut d'avoir des membres fatigués à dégourdir. Les muscles de ses cuisses et de son dos protestent un peu d'avoir supporté le poids de la mécanique toute la journée, mais elle s'en accommode.
Dans l'atelier, il fait chaud. Ça sent le feu de la forge, la friture du fer à souder sur les câbles, quelque chose de chimique qu'elle n'arrive pas à identifier formellement, et la peau de Winry qui cuit doucement à l'étouffée dans sa combinaison. Paninya a passé des heures à respirer le vent en plein soleil, mais aussi la poussière de cette région si sèche, si rarement lavée par la pluie (quand il pleut, c'est tout d'un coup, et la plupart du temps, rien pendant des éternités), et tout ce qui s'élève de la ville et stagne entre les collines environnantes.
Ça n'est pas un peu de sueur qui les tiendra éloignées l'une de l'autre.
Mais tant que Winry n'a pas fini, Paninya se contente de l'observer à distance. Venir la coller de près alors qu'elle a besoin de toute sa concentration sur son ouvrage de précision serait une bien mauvaise idée. Voire, ça pourrait carrément être dangereux. Elle peut toujours se préparer un rafraîchissement pour toutes les deux, en attendant.
Quand elle peut enfin la serrer dans ses bras et fourrer son nez au creux de son épaule, Winry rit et tente de la repousser.
« Quoi, ça te tient trop chaud ?
- C'est pas ça ! Je dois sentir la sueur !! »
Paninya renifle, penchée sur Winry, et acquiesce : « La sueur, et l'huile de moteur. »
Mais elle ne se contente pas d'énoncer crûment la réalité, elle brode encore dessus : « Un parfum de sueur, délicatement piquant, et l'odeur lourde de l'huile, dont on sent le toucher gras qui te colle aux doigts à plein nez. »
Il y a un abîme de pudeur entre être consciente de son propre corps, et en entendre parler par quelqu'un d'autre et Winry se récrie :
« Heeeeh, attention à ce que tu dis, je pourrais en dire autant de toi ! »
Paninya rit :
« Je sais, je sais. Quand on travaille avec des machines… mais, je n'ai pas dit que ça me déplaisait, hein. »
Elle respire à fond et poursuit :
« C'est l'odeur de quelqu'un qui transpire parce qu'elle travaille dur. Rien à voir avec, say, un gros lard qui fermente toute la journée et s'en fiche. Je t'assure. C'est vrai, et c'est tout. C'est bien comme ça, même. »
Winry finit par se ranger à son avis : elle assume très bien les conséquences de son travail devant le reste du monde, avec tous ses détails peu glorieux, elle n'a pas à faire la coquette devant Paninya…
« D'ailleurs, enchaîne celle-ci, quand tu auras les mains libres, tu pourras vérifier mes jambes ? Je crois que j'ai comme une fuite en haut de la cuisse. »
Cette vérification impose d'ôter ses vêtements. Winry sait bien ce que ça implique. Et puisqu'elles sont entre elles, que plus personne ne risque de faire irruption dans l'atelier et de les surprendre court-vêtues, elle en profite pour se mettre elle aussi à l'aise.
Ça sent la peau de jeune fille, un soupçon de savon parfumé, le piquant de la sueur dans les coins qui ont trop chaud. Et quand les derniers remparts tombent, quelque chose de musqué, d'un peu âcre, d'habitude bien caché. Un écho animal. Une odeur ni plaisante ni désagréable en soi, mais qui trahit l'excitation pour qui la connaît déjà.