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[archive] FMA - Havoc/Fury - R | Une histoire à suivre (24/33)

Mar 15, 2010 23:03

Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #24, Approfondir
Personnages/Couple : Jean Havoc x Cain Fury

Thèmes #26, " si seulement tu étais à moi" (30_baisers) et #12, " éveille-toi en moi" (52_saveurs)
Genre : lime/lemon
Gradation : PG-15 à R / T+ à M
Note/Avertissement : je ne pense absolument pas qu'une relation entre hommes ne soit "valable" que si elle comporte du sexe anal, mais je doute que ces persos-là précisément soient au courant qu'ils n'y sont pas obligés.
Nombre de mots : 1100

[ prologue]
[ liste des chapitres]

[ chapitre précédent]

***
Justement, il n'y a pas que Breda a avoir des idées préconçues sur ce que deux hommes sont censés faire au lit.
De son côté, Cain aussi y réfléchit.

« Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. »
Assez !
Que faire, quand les mots tendres blessent, au lieu de faire plaisir ?
« Il n’y a que toi, que toi que j’aime, que toi qui comptes. »
Quand le poids du passé se fait trop lourd, quand la jalousie vous pique du bout de son nez pointu ?

« Prouve-le-moi.
- Quoi ?
- Que tu m’aimes. Que toutes ces filles ne signifiaient vraiment rien. Prouve-le-moi, Jean. »
Les mots sortent d’eux-mêmes, dictés par la colère. Jean en reste interdit.

« Cain chéri, tout ce que tu veux, mais… c’est pas déjà ce que je fais, là ? »
Là, confortablement vautrés sur le lit, à moitié dévêtus, les mains baladeuses…
Depuis qu’ils sont ensemble - si vraiment, se dit Cain amèrement, ils le sont - ils ont fait "tout sauf ça". Comme des enfants qui jouent et n’osent pas prendre de risque, comme s’ils avaient peur de s’engager ''plus loin'.

« Jean, si tu m’aimes vraiment… je veux que tu me fasses l’amour. Pour de vrai. Comme à un homme.
- Mais…
- Je t’en prie. Je veux le faire. »
Jean ne répond pas, et Cain craint d’être allé trop loin, d’avoir demandé trop. L’idée que Jean puisse refuser le prend aux tripes. Et si sa peur avait été justifiée ? si vraiment, Jean ne le désirait pas comme il le souhaitait ?
Parce que, si Jean le fait sien, ça sera réciproque. Peu importe qui prend l’initiative, s’ils le font, pour Cain, ils seront vraiment liés l’un à l’autre. Si Jean accepte de l’aimer ainsi, lui aussi lui appartiendra. Tout au fond de lui, sombrement, il se dit que ça sera sa revanche définitive sur toutes ses angoisses, la certitude qu’enfin, il a quelqu’un qui l’aime et veut de lui.

Quand la main de Jean reprend ses caresses là où la surprise l’a arrêtée, et s’aventurant plus loin encore, Cain la couvre de la sienne, encourageant, n’osant plus rien ajouter de vive voix. Jean hésite, semble chercher quoi répondre.
« Je ne veux pas te faire mal.
- Ah non. Ne dis pas ça. »
D’accord, c’est agréable d’avoir quelqu’un pour veiller sur soi ; ça me fait plaisir de savoir que tu tiens à moi, vraiment, mais de là à se laisser couver et surprotéger…

« Par pitié, Jean ! je ne suis pas une petite chose fragile, tu sais, je ne vais pas me briser entre tes doigts. »
Là, c’est Jean qui aurait l’air presque blessé. Pourquoi sont-ils incapables de sortir les mots qu’il faut ?
Ne fais pas cette tête, mon amour, ou je vais avoir envie de pleurer… et ça n’est vraiment pas le moment.

Lentement, Cain lui effleure la joue, suppliant.
« Je veux le faire, Jean. Je veux être à toi. Je veux que tu jouisses en moi. »
Jean fait taire ces mots d’un baiser, comme s’il refusait de les entendre, comme s’ils étaient vraiment trop déplacés.
Mais enfin répond :
« Guide-moi. Guide-moi dans cette voie, et je le ferai. »

*
La lumière du couchant fait naître des reflets mouvants sur les draps. Tout baigne dans une quiétude qui s’achemine vers la passion brûlante.

Le grand jour est vraiment arrivé. Littéralement. Cette fois c'est parfaitement concerté, ils savent où ils vont, ce qu'ils ressentent, ce qu'ils font.
Ils ne sont plus exactement en pleine lumière, mais pas question d’attendre encore, de se cacher dans la nuit : ils le veulent maintenant, tout de suite.
Plus rien ne compte, il sait qu’il était à sa place entre ces draps, entre ces bras, rien ne peut être plus important. Les yeux de Jean, comme le ciel à cette heure, ne sont plus juste bleus, voilés par le désir qui les embrase. Et il lit tout son amour dans son sourire.

Ils savent ce qu’ils veulent. Des années de frustration inconsciente à rattraper ; les vêtements sont arrachés avec peut-être un peu trop hâte, mais que leur importent des détails si triviaux ?

Ses mains courent le long du corps de son amant, rendant caresse pour caresse, répondant au désir que les mains de Jean ravivent en lui. Ils se dévorent de baisers.
Ils découvrent, encore hésitants, où les poser, comment toucher le corps de l’autre pour en faire naître le plaisir. Cain a encore un instant d’hésitation, oh, si bref ! quand Jean fait une avancée plus osée… et s’ouvre à lui avec bonheur. Là, mettant un frein à leur frénésie, ils prennent enfin tout leur temps, toute la délicatesse requise pour cela, pour enfin, ne faire plus qu’un.

Les premiers mouvements sont hésitants, plus douloureux qu’agréables, cherchant encore la position idéale. La réalité est bien différente des fantasmes ; tout ne coule pas de source, il y a des frictions, de la tension musculaire à surmonter, avant de trouver le chemin vers le plaisir.
Tout se fond peu à peu, tout devient lentement évident. Doucement, Jean amène Cain jusqu’à la lumière et l’y rejoint bientôt.
Un murmure essoufflé, « Regarde-moi, » leurs yeux ouverts, leurs regards fichés l’un dans l’autre, « Je veux te voir… »
Juste lui et rien d’autre.

Après l’amour, il reprend conscience de ce qui l’entoure. la chambre de Havoc, le lit et ses draps, l’obscurité qui commence à tomber sur eux. Sur eux.
Il a bien rêvé, souvent, de se retrouver ainsi dans les bras de quelqu’un qui l’aimerait et qu’il aimerait. Mais que ça soit un tel bonheur et pour de vrai, il n’y croyait pas réellement.
Et ça lui semble la chose la plus merveilleuse au monde.

Il se sent épuisé, et comblé comme jamais à la fois. Un instant parfait qu’il voudrait durer pour l’éternité. Ou s’il faut bien passer à autre chose ensuite, au moins très longtemps.
Jean est allongé tout contre lui. avec toutes les précautions du monde, il dégage un bras de sous son amant, pour lui caresser la joue, débordant de tendresse. Les mots les plus difficiles à prononcer sortent d’eux-mêmes :
« Je t’aime... »

Ce que Jean murmure en retour, il ne l’entend même pas, trop occupé à se blottir encore plus près de lui, à enfouir le visage au creux de son épaule et respirer son odeur, écouter les battements de son cœur.

Il sait qu’il a trouvé sa place, sa réalité, et qu’il veut que rien ne vienne l’en déloger. Il se complait dans cette satisfaction délicieuse, entre les bras de Jean.
Sans vraiment s’en apercevoir, il se laisse glisser dans un bienheureux sommeil sans rêve, un sommeil que rien ne pourra venir troubler, fort de la certitude de se réveiller aux côtés de celui qu’il aime pour un jour nouveau.

***
chapitre suivant

perso: fma - fury, type: chapitre, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - havoc, rating: r, type: fanfic, pairing: m/m

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