[archive] FMA - Breda, Havoc/Fury - PG-13 | Une histoire à suivre (23/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #23, Un nouvel avis extérieur
Personnages/Couple : Jean Havoc, Heymans Breda, Havoc/Fury
(Thème : aucun)
Genre : discussion de mecs
Gradation : PG-13 / T
Nombre de mots : un peu moins de 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Pour ce qui est des craintes sur le risque d'être découverts sur leur lieu de travail ? Ils sont restés discrets, finalement.
Dans les premiers temps, c'était dégoulinant de mignonnerie mais seulement en privé. À la caserne, ils s'enferment derrière une quantité telle de précautions qu'il donnent presque l'impression de s'ignorer l'un l'autre exprès, comme s'ils ne pouvaient pas se supporter.
À tel point que, d'Armstrong qui a placé un pari sur eux ou de Farman qui s'est posé en arbitre parce que Breda soutenait que ça ne se ferait pas, Breda qui en est venu à penser que ça a réellement foiré, finalement, personne ne sait si oui ou non... Et si en fait, c'était dû à une rupture, qu'il soit si brusquement parti ? Il faudrait tirer les choses au clair pour eux aussi.
*
Un soir au bar, parce que c'est plus facile dans une ambiance vraiment décontractée qu'en faisant semblant de rien, comme par hasard lors d'une conversation privée à la caserne ;
il attend d'être juste assez imbibé pour lui demander tout à trac :
« Hey. Tu es vraiment « avec » Fury ? »
Havoc est le meilleur ami de Breda, depuis l'Académie. Ça, ça ne change pas. Et Breda a passé le stade où il s'offusquerait. Il est juste curieux, maintenant.
Havoc met trop de temps à répondre et ça suffit déjà à donner une réponse en soit. S'il avait dû protester, il l'aurait fait plus vite. Et s'il avait protesté en plus, ça n'aurait rien prouvé, ça aurait pu être encore du déni.
Quitte ou double. Protéger son petit confort personnel, mentir à son meilleur ami et nier ce qui est né et s'épanouit entre l'adorable Fury et lui... ou reconnaître l'importance qu'il prend pour lui et avouer ?
« Ouais. »
Havoc plonge son regard dans son verre, mal à l'aise. Le souvenir d'une conversation partie sur le même sujet et finie en bagarre de bar il n'y a pas si longtemps est encore présent. Il a beau se dire qu'il n'était pas lui-même ce soir-là...
« Ça se voit pas beaucoup, » se contente de remarquer Breda ; laconiquement, digérant la réponse à laquelle il s'attendait, finalement. Apparemment, la bagarre c'est déjà de l'histoire ancienne. (Ou alors il lui fera payer, de bonne guerre, une autre fois, pour un tout autre sujet, un qui fâche moins et avec lequel ils pourront vraiment juste plaisanter.)
« Ben, c'est pas comme si on allait crier ça sur tous les toits non plus !
- Mais vous..?
- Oui. »
Breda ne pose pas d'autre question ensuite pourtant ça se voit qu'il en meurt d'envie. Le sujet menace de fâcher parce qu'il est tellement important pour Havoc. Ça l'affecte aussi.
Havoc râle donc : « Quoi ?
- Non, rien.
- Si. Ça te dérange ? »
Il y a de la bravade là-dedans. Maintenant qu'il a commencé à reconnaître ce qu'il fait, pas question de se laisser marcher dessus quand il est question de Cain ! Pourtant, si vraiment ça dérangeait Heymans, il ne sait pas s'il arrivera à tenir le coup.
« Nan. Mais...
- Mais ?
- Comment c'est possible ? »
Havoc soupire rageusement. Le truc auquel il ne peut pas/veut pas répondre.
« J'en sais rien, écoute. C'est, point.
- Non, pas comme ça. Écoute, t'as tes raisons, bon. Mais, euh... vous faites quoi, exactement, ensemble ? »
Jean ne s'attendait pas du tout à ce que ça prenne un tour pareil. Lui qui se serait lancé immédiatement dans les détails les plus graveleux autrefois à propos d'une fille aujourd'hui rougit malgré lui.
« Des trucs. Des tas de trucs. Tu fais quoi, toi, avec une fille ?
- Bah. Tu dois t'en bien t'en douter, non ?
- Nan. Tu te contentes pas de juste, hop, la monter. Pis c'est tout.
- Euh, non.
- Ben voilà, tout le reste qu'on fait avant à côté ou à la place... »
Et il n'arrive toujours pas à appeler un chat un chat et laisse encore ses explications en suspens. L'imagination fait le reste. Ils se comprennent sans prononcer les mots brusquement devenus tabous.
« Mais jamais...
- Hum, non.
- Pourquoi ?
- 'sais pas trop. C'est jamais venu sur le tapis. Je crois que j'ose pas trop. »
Ça donne à réfléchir.
« Peur de basculer définitivement du « côté obscur » si tu t'adonnes à ça ? »
Ou pas, pour Havoc la réponse se fait toute seule :
« Nan. Plutôt peur de m'y prendre comme un manche. Pis je sais pas trop comment en parler. Pour pas le froisser et tout. ?
Breda le regarde longuement, pesant sa réponse. Si, Jean a déjà basculé dans le « côté obscur » :
« T'es vraiment amoureux, en gros.
- En gros.
- Ben merde.
- Comme tu dis.
-' paraît que ça arrive à des gens très bien.
- C'est un gens bien, lui.
- Il a l'air, ouais. »
Breda finit son verre cul-sec et fait re-remplir et son verre et celui de Havoc seulement à moitié vide.
« Je suppose qu'il reste plus qu'à trinquer à ton nouveau bonheur ? »
***
chapitre suivant
Chapitre #23, Un nouvel avis extérieur
Personnages/Couple : Jean Havoc, Heymans Breda, Havoc/Fury
(Thème : aucun)
Genre : discussion de mecs
Gradation : PG-13 / T
Nombre de mots : un peu moins de 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Pour ce qui est des craintes sur le risque d'être découverts sur leur lieu de travail ? Ils sont restés discrets, finalement.
Dans les premiers temps, c'était dégoulinant de mignonnerie mais seulement en privé. À la caserne, ils s'enferment derrière une quantité telle de précautions qu'il donnent presque l'impression de s'ignorer l'un l'autre exprès, comme s'ils ne pouvaient pas se supporter.
À tel point que, d'Armstrong qui a placé un pari sur eux ou de Farman qui s'est posé en arbitre parce que Breda soutenait que ça ne se ferait pas, Breda qui en est venu à penser que ça a réellement foiré, finalement, personne ne sait si oui ou non... Et si en fait, c'était dû à une rupture, qu'il soit si brusquement parti ? Il faudrait tirer les choses au clair pour eux aussi.
*
Un soir au bar, parce que c'est plus facile dans une ambiance vraiment décontractée qu'en faisant semblant de rien, comme par hasard lors d'une conversation privée à la caserne ;
il attend d'être juste assez imbibé pour lui demander tout à trac :
« Hey. Tu es vraiment « avec » Fury ? »
Havoc est le meilleur ami de Breda, depuis l'Académie. Ça, ça ne change pas. Et Breda a passé le stade où il s'offusquerait. Il est juste curieux, maintenant.
Havoc met trop de temps à répondre et ça suffit déjà à donner une réponse en soit. S'il avait dû protester, il l'aurait fait plus vite. Et s'il avait protesté en plus, ça n'aurait rien prouvé, ça aurait pu être encore du déni.
Quitte ou double. Protéger son petit confort personnel, mentir à son meilleur ami et nier ce qui est né et s'épanouit entre l'adorable Fury et lui... ou reconnaître l'importance qu'il prend pour lui et avouer ?
« Ouais. »
Havoc plonge son regard dans son verre, mal à l'aise. Le souvenir d'une conversation partie sur le même sujet et finie en bagarre de bar il n'y a pas si longtemps est encore présent. Il a beau se dire qu'il n'était pas lui-même ce soir-là...
« Ça se voit pas beaucoup, » se contente de remarquer Breda ; laconiquement, digérant la réponse à laquelle il s'attendait, finalement. Apparemment, la bagarre c'est déjà de l'histoire ancienne. (Ou alors il lui fera payer, de bonne guerre, une autre fois, pour un tout autre sujet, un qui fâche moins et avec lequel ils pourront vraiment juste plaisanter.)
« Ben, c'est pas comme si on allait crier ça sur tous les toits non plus !
- Mais vous..?
- Oui. »
Breda ne pose pas d'autre question ensuite pourtant ça se voit qu'il en meurt d'envie. Le sujet menace de fâcher parce qu'il est tellement important pour Havoc. Ça l'affecte aussi.
Havoc râle donc : « Quoi ?
- Non, rien.
- Si. Ça te dérange ? »
Il y a de la bravade là-dedans. Maintenant qu'il a commencé à reconnaître ce qu'il fait, pas question de se laisser marcher dessus quand il est question de Cain ! Pourtant, si vraiment ça dérangeait Heymans, il ne sait pas s'il arrivera à tenir le coup.
« Nan. Mais...
- Mais ?
- Comment c'est possible ? »
Havoc soupire rageusement. Le truc auquel il ne peut pas/veut pas répondre.
« J'en sais rien, écoute. C'est, point.
- Non, pas comme ça. Écoute, t'as tes raisons, bon. Mais, euh... vous faites quoi, exactement, ensemble ? »
Jean ne s'attendait pas du tout à ce que ça prenne un tour pareil. Lui qui se serait lancé immédiatement dans les détails les plus graveleux autrefois à propos d'une fille aujourd'hui rougit malgré lui.
« Des trucs. Des tas de trucs. Tu fais quoi, toi, avec une fille ?
- Bah. Tu dois t'en bien t'en douter, non ?
- Nan. Tu te contentes pas de juste, hop, la monter. Pis c'est tout.
- Euh, non.
- Ben voilà, tout le reste qu'on fait avant à côté ou à la place... »
Et il n'arrive toujours pas à appeler un chat un chat et laisse encore ses explications en suspens. L'imagination fait le reste. Ils se comprennent sans prononcer les mots brusquement devenus tabous.
« Mais jamais...
- Hum, non.
- Pourquoi ?
- 'sais pas trop. C'est jamais venu sur le tapis. Je crois que j'ose pas trop. »
Ça donne à réfléchir.
« Peur de basculer définitivement du « côté obscur » si tu t'adonnes à ça ? »
Ou pas, pour Havoc la réponse se fait toute seule :
« Nan. Plutôt peur de m'y prendre comme un manche. Pis je sais pas trop comment en parler. Pour pas le froisser et tout. ?
Breda le regarde longuement, pesant sa réponse. Si, Jean a déjà basculé dans le « côté obscur » :
« T'es vraiment amoureux, en gros.
- En gros.
- Ben merde.
- Comme tu dis.
-' paraît que ça arrive à des gens très bien.
- C'est un gens bien, lui.
- Il a l'air, ouais. »
Breda finit son verre cul-sec et fait re-remplir et son verre et celui de Havoc seulement à moitié vide.
« Je suppose qu'il reste plus qu'à trinquer à ton nouveau bonheur ? »
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