KKM - Wolfram - Thème 13 Les rêves impossibles

Jun 07, 2006 14:43

Thème : 13. Les rêves impossibles
Personnage : Wolfram
Série : Kyou Kara Maoh !
Rating : G
Spoilers : Episodes 29 à 35 environ
Disclaimer : Rien n'est à moi, mais on a le droit de rêver, non ?

Note : Univers post 30. Le courage de l’ivresse. J'ai mis du temps à le poster parce que je voulais pas le mettre sans la transition, masi vu que j'y arrive pas, je vais m'offrir le luxe d'oublier la transition pour le moment. :p Elle se fera dans l'un des suivants, sûrement.



« Yuuri…
- S’il te plaît, non, » coupa tout de suite Yuuri.
Wolfram se tût, gorge serrée. Le Maoh était de dos sur la terrasse en balcon de la salle de réception, celui qui dominait la capitale, les mains agrippées à la balustrade. Wolfram restait au niveau de la porte vitrée, ne sachant pas quoi dire, refusant pourtant de laisser Yuuri seul comme Conrad le lui avait conseillé.
« J’avais cru que c’était possible, dit soudain Yuuri sans se retourner. Ça avait l’air de marcher. Quand Gunther me donnait les leçons d’histoire, je me disais que pendant mon règne à moi, il n’y aurait pas de guerre. Que tout le monde serait heureux. »
Yuuri prit une inspiration.
« Je sais pas si je suis stupide ou orgueilleux. A quoi je m’attendais ? A ce qu’un sourire suffirait à unir tout le monde ? J’y ai cru jusqu’au dernier moment, jusqu’à tout à l’heure je pensais sincèrement que tout s’arrangerait en un claquement de doigts. Qu’il suffirait, je sais pas, d’envoyer une invitation ou d’aller voir sur place comme on a fait à Shimaron. Mais c’était ridicule, hein ? »
Il se retourna cette fois, un sourire faible sur les lèvres, les yeux posés sur Wolfram sans vraiment le voir.
« C’était ridicule… répéta-t-il.
- J’y ai cru aussi ! Il n’y a pas un instant où je n’ai pas pensé que tu réussirais à sauver la paix. Et je ne suis pas le seul ! Tout le monde y a cru !
- Et je vous ai tous déçus. Je suis le pire des rois. J’ai tout raté.
- Mais tu vas arrêter de t’apitoyer sur toi-même comme ça ! s’exclama Wolfram. Est-ce que tu crois franchement que Grand Frère était du genre à croire à tout ça ? Et pourtant même si c’était ridicule, il t’a suivi ! Tout le monde t’a suivi ! Et tout le monde te suivra ! Tu as fait de ton mieux ! Tu t’es battu pour ce que tu croyais, et ce n’est pas fini ! Tu crois que c’est le moment de baisser les bras ? Tu crois qu’on peut dire à tous ces soldats qui vont partir se battre pour toi, qui vont partir se battre en sachant qu’ils vont défendre leur pays et tes convictions que leur roi geint dans un coin ? Ils ont besoin de toi ! Shin Makoku, les pays humains qui sont nos alliés, ils ont besoin de toi ! Tu dois nous mener à la victoire, tu dois croire à une paix rapide ! Parce que si toi tu n’y crois pas alors tout ce que tu as fait jusqu’à aujourd’hui n’aura servi strictement à rien !
- Wolfram…
- Tu ne peux pas abandonner ! Tu es peut-être une mauviette mais tu n’as jamais renoncé, à rien, à personne ! »
Wolfram reprit son souffle, défiant Yuuri du regard. Le Maoh s’était figé pendant son discours, mais à présent un sourire qui affola le cœur de Wolfram naissait sur ses lèvres, un sourire très doux.
« Tu as raison, dit-il, son expression se faisant déterminée. Je ne peux pas abandonner. Ce n’est pas fini. »
Il traversa la terrasse à grandes enjambées, s’arrêta à côté de Wolfram. Sa main frôlait celle du blond.
« Tu sais… dit-il à voix presque basse. Murata m’a dit un jour que tu te démenais pour faire de moi un grand roi…
- Le Grand Sage a dit ça ?
- Sur le coup j’ai pas bien compris. Mais il avait raison. Tu as toujours exigé le meilleur de moi et tu ne m’as jamais laissé me reposer sur mes lauriers. »
Il tourna la tête légèrement pour croiser le regard de Wolfram.
« Je suis un meilleur roi quand tu es avec moi. »
Il serra la main de Wolfram, brièvement mais fort, et s’éloigna pour retourner dans la salle du conseil. Wolfram resta sur place, les yeux écarquillés et fixes, la respiration laborieuse.
« Evidemment, mauviette, réussit-il à articuler bien après que Yuuri soit parti. Je suis le meilleur fiancé que tu n’aurais jamais pu avoir. »
Et lui non plus ne renoncerait pas.

(fin)
Previous post Next post
Up