Spirou et Fantasio ; Spirou/Fantasio ; 47. La seule aventure

Jun 07, 2006 18:57

Titre: La seule aventure
Auteur: drakys
Fandom: spirou et fantasio
Pairing: spirou/fantasio
Rating: NC-17
Disclaimer: éditions dupuis
Thème: 47. La seule aventure
Notes et avertissement: je me déteste pour ça, si si. je me sens sale (et peut-être que je dramatise un peu là). j'ai pour moi-même une haine sans fin et millénaire qui perdurera des générations. aussi, avant que je vous quitte pour aller faire pénitence dans un coin obscur, laissez-moi vous avertir du contenu sévèrement MxM, pas worksafe du tout!
pour rendre à césar ce qui est à césar (et parce que franchement, j'ai pas tant d'imagination que ça), le concept en 'tu' est entièrement dû à azalee_calypso et pour tout le bout 'tes pupilles [...] sans contrôle', faut dire un gros merci au dr. cameron de house (heel & toe films, NBC universal television, bad hat harry productions, shore Z productions).
ouais, pour l'originalité du titre, on repassera.


C'est cette main sur ton corps, qui suit les contours et les angles laissés par tes membres et qui s'immobilise sur tes cuisses un moment, et si fort. Et ses doigts laisseront peut-être une marque parce qu'ils s'enfoncent dans ta peau et tu t'en fous parce qu'il bouge.

Tu t'en fous parce que dans chaque baiser fugitif et court entre chaque mouvement, tu te perds un peu plus et c'est tout ce qui t'importe à ce moment précis. Te perdre, perdre entièrement le contrôle, le laisser te faire ce qu'il veut parce que c'est ce que tu veux.

Les mains bougent et te quittent et tu ne les vois pas s'enfoncer dans les couvertures, se refermer en poings, mais tu les devines. Tu damnes une seconde le fait qu'elles t'abandonnent, mais tu as d'autres préoccupations. Tes propres mains recherchent une prise dans les cheveux de l'autre et tu veux qu'il soit près, plus près.

Tu veux être un comme tu l'embrasses et qu'il t'embrasse en retour et que l'échange est saccadé, vos langues se touchent et se quittent pour se toucher à nouveau. Et tu captures sa lèvre inférieure entre tes dents et il s'immobilise sur toi. Le baiser est sans fin même s'il ne dure peut-être qu'une seconde, ou dix, vingt, trente.

Tu le relâches, mais pas ta prise dans ses cheveux. Tes lèvres bougent, une prière silencieuse pour lui intimer de continuer et il te sourit, se soulève lentement et reprends exactement là où il a arrêté. Et tu fermes les yeux, perdu dans la bousculade de tes sens.

Aucune autre aventure ne t'as jamais fait cet effet unique, aucune autre expérience ne gardes-tu entièrement pour toi. Tes pupilles sont dilatées, tes artères contractées et ta température s'élève et ton cœur fait la course contre lui-même. Et s'il n'y avait que ça...

Non, ce n'est pas tout. Ta pression sanguine est hystérique sur les montagnes russes et ta respiration, rapide et superficielle et te laissant sans le souffle. Ton cerveau disjoncte presque, envoyant des impulsions électriques qui partent d'un coin de nulle part pour voyager jusqu'au n'importe où.

Tes glandes se mettent à déverser leurs sécrétions de façon désordonnée et tes muscles se tendent et soubresautent comme si tu devais soulever trois fois ton poids. C'est une sensation délicieusement violente et divinement laide, c'est désordonné et sans contrôle.

Et ça ce moment précis, c'est aussi du plaisir à l'état pur.

Quand tu entrouvres les yeux, tu vois son corps, son visage, tu vois ce qu'il y a de plus beau ou de plus laid de la nature humaine. Certains diraient que c'est un acte dénaturé, d'autres que c'est la plus haute forme de communion. Tu n'en dis rien, parce que tu n'y penses pas.

Tu le vois. Tu le vois bouger sur toi.

Tu te contenterais de cette vision si tu n'étais pas si égoïste. Tu glisses une main dans le peu d'espace entre vous et le touche et il ralentit comme tu accélères ton contact. Il ralentit encore comme tu bouges ta main et la referme. Il s'immobilise enfin quand tes doigts l'emprisonnent, le séquestrent par pression mesurée et il t'embrasse soudain violemment.

Tu le sens frémir et se tendre et la chaleur se répand dans ta main et ton blond est tout contre toi. Sa respiration fracturée réchauffe ton cou, son corps te pèse à peine et tu es égoïste.

Tu ne le laisse pas content et repus. Tu le pousse doucement sur le côté et inverse à demi vos positions et c'est toi qui bouge maintenant. Une de tes mains va se nicher dans le creux de son dos, ta bouche dans son cou et tu sens ses doigts venir s'enfoncer dans tes épaules.

Tu espères presque des marques pour savoir que tu n'as pas rêvé.

Ton autre main suit sa cuisse, s'immobilise sous son genou et le soulève comme tu pars en quête de ton propre plaisir. Tu bouges en lui et il n'y a que vos respirations, gémissements atténués par les dents serrées et il n'y a que vous deux.

Tu bouges en lui et tu ne peux fermer entièrement les yeux, une mince ligne entre tes paupières qui te permet de le voir, de ne jamais le quitter. Tu veux graver son image dans ta rétine pour que quand-

Tu bouges pourtant encore même si c'est fini, inconscient du mouvement dans le pic de presque-douleur tellement c'est fort. Tu l'embrasses, comme ailleurs et là à la fois.

Tes yeux sont fermés et tu le vois quand même encore.

Et quand tu te reprends, respiration échevelée, tu roules sur le dos et il te suit dans tes bras. Et il n'y a plus rien que des souffles rapides et son corps contre le tien. Et tu n'as besoin de rien d'autre, parce que tu sais que c'est la seule aventure à la fin de laquelle tu serais content de mourir.

(30 mai 2006)

spirou et fantasio, thème 47

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