Cela fait plusieurs mois que je potasse sur un énième projet original - que j'espère plus élaborée que les broderies trouées que je confectionnais avant. J'ai réussi à rédiger une sorte de résumé (ou quatrième de couverture, ahem) pour organiser un peu mes idées. Pour le moment je n'ai que trois personnages, dont je dois encore élaborer le passé/caractère/statut social/numéro de carte bleue. Je constate qu'à m'être trop plongée dans la fanfic je ne trouve plus d'idée originale pour créer des personnages haut en couleur. Zut.
Je voudrais donc demander aux bonnes âmes qui passeraient ici, ce qu'elles pensent du "résumé" que j'ai rédigé ? L'idée vaut-elle d'être développée, doit-elle subir des modifications ? Tous les avis m'intéressent, je ne demande que çà.
Le "résumé" proprement dit
Depuis que l’écriture a été inventé, l’homme a inscrit sur des tablettes et du papier les récits qu’il racontait à ses semblables, le soir. En laissant une trace de son imagination, il a permis à celle-ci de se développer, et de se répandre sur toute l’humanité. Imaginer, est-ce créer ? Pas tout à fait. Un Auteur ne fait que couver un œuf afin de l’aider à éclore, il élève celui qu’il a aidé à naître, mais en aucun cas, il en est le tout puissant créateur. Il n’a donc nul droit de décider de la vie ou de la mort d’un Personnage. Mais peu le savent.
Freya avait toujours écrit, depuis qu’elle savait aligner des mots pour être exact. Mais son imagination avait crée des histoires depuis des années, depuis que son esprit en était capable. Freya créait des histoires sur tout, un simple détail pouvait l’amener à créer toute une épopée. Au début elle avait honte de ses créations bancales et plagiées sur ses auteurs préférés. Petit à petit, elle finit par trouver ses propres personnages, ses propres intrigues. C’est en écrivant qu’on devient Auteur.
Elle avait fini par se lancer dans une création si totale que rien d'autre ne comptait à ses yeux. Ou du moins n'avait pas autant d'importance que cela. A trop se lancer à coeur dans son projet, elle y laissa bien plus. Victime d'un de ces accidents devenus banals dans les médias, elle se retrouva dans le coma. Sans le savoir. Car pendant que ses semblables la voyait dormir, elle continuait à vivre. Dans un monde qui lui était familier puisqu'elle l'avait crée de toutes pièces. Elle se retrouvait dans le monde né de son imagination et ébauché sur le papier, son projet d'Auteur. Pour la première fois, elle se sentit pleinement vivante.
Quand Freya ressortit de cet état végétatif, elle tenta de reprendre sa vie comme si de rien n'était. En vain. Elle avait goûté à une vie proche de l'utopie, dans un monde où elle se sentait à sa place. Alors qu'ici elle était à part. Freya comprit qu'elle n'arriverait jamais à atteindre ce qu'on nommait bonheur ici. Elle décida de se provoquer un accident susceptible de causer un nouveau coma sur sa personne. Mission réussie. Là revoici partie dans son monde.
Mais ce monde n'est-il que la création de sa fertile imagination ? Ou est-ce le produit d'une folie qui semble l'atteindre de plus en plus ? Quel monde est le plus réel : celui où elle a toujours vécu, ou celui-ci qu'elle a visité par à-coups jusqu'à aujourd'hui ? Comme si ces questions ne suffisaient pas, la présence de Freya semble gêner certaines personnes. Dont Neil O'Farrel qui sent que la jeune femme est différente d'eux, et qu'elle est loin d'être une simple personne insignifiante. Petit à petit il finit par transformer ses doutes en convictions et découvre la vérite : Freya n'est pas des leurs, mais les a tous crées dans un moment d'ennui, fidèles toutous là pour combler son ennui. Est-il utile de préciser que devant un tel acte de servilité non voulue, la fierté reprend ses droits et ce, par la voie de la violence ?