• 28 drabbles regroupant 13 fandoms
A la croisée des mondes
Will - PG - Spoiler sur la fin du tome 2
A ce moment-là, il sut qu'il venait de tout perdre. L'homme qu'il avait recherché depuis tant d'années, qu'il souhaitait ramener avec lui jusqu'à sa mère, avec qui il pensait connaître le bonheur d'être en famille, venait de mourir à ses pieds. L'étincelle de la lampe à huile avait éclairé leurs deux visages montrant leurs similitudes - il ne pouvait renier son père, ce grand explorateur qu'il avait retrouvé dans un autre monde pour le perdre aussi tôt. Tué pour une raison qu'il ne comprenait pas, qui dépassait son entendement d'enfant. A ses yeux l'amour ne pouvait pas pousser au meurtre.
Contes
[Cendrillon] - G - Des nobles
- Au sujet de sa taille ? Elle est fine, si fine que j'ai eu peur de la briser durant la danse.
- Ne vous faites pas d'illusions. Cette ravissante créature terminera au bras du Prince jusqu'à la fin du bal. Vous avez remarqué qu'à chaque nouvelle danse il se propose comme cavalier ?
- C'est hélas le privilège des princes que de choisir les plus belles fleurs d'un bouquet.
- Et nous autres nous n'aurons que les pétales et les épines.
- Quel est le nom de cette créature déjà ?
- La marquise des Cendres.
[Blanche-Neige] - La reine - PG-13
Son coeur reposait dans l'assiette, délicieusement préparé avec des herbes comme s'il était un morceau de gibier rapporté par le roi pour son épouse. La reine se léchait les lèvres à l'idée de croquer dans cette chair morte. La beauté de Blanche-Neige lui appartiendrait dès qu'elle aurait dévoré ce coeur - ainsi l'avait certifié cette sorcière en échange de sa protection. La viande était tendre sous sa dent, aussi tendre que la peau d'une jeune fille encore vierge. La reine émit un soupir satisfait, reposant la fourchette.
" Tu n'es plus Blanche. Ce qui était à toi m'appartient désormais ".
Golden Sun
Pavel, Lina - G
Il se demande lui-même si ce n'est pas l'aventure qui lui manque. Il se prend parfois à regretter le temps où il devait aider Piers sur le bateau. Le temps où il se laissait tomber sur sa couche, le corps rendu douloureux par l'exercice physique. Le temps où il devait veiller sur Thélos de peur que le vieil homme se casse quelque chose.
La vie à Val était morne à côté de tout ce qu'il avait vécu. Sa décision était prise.
Le lendemain, Lina trouva une lettre sur le lit de son frère. " Je pars rejoindre Piers. Je reviendrais. "
Piers, Thélos - G
Ses coéquipiers étaient... curieux, il fallait l'admettre. Piers n'avait surtout pas compris l'utilité de garder un vieil homme avec eux. Le principe même de personnage âgée était différent de celui du reste de l'équipe, logique quand on vient d'une ville où la longévité de vie est très importante. Il avait donc été surpris que Thélos soit plus jeune que lui, mais soit déjà proche de la fin de vie - ce que démentait Thélos disant qu'il était en pleine forme.
- Si vous ne pouvez vous battre, que ferez-vous ?
- Il faut bien que quelqu'un pense à vous nourrir.
Groupe de Pavel, mention du groupe de Vlad - G
- J'ai pas raison ?
Pavel semble vouloir se cacher dans le col de son manteau, tandis que sa soeur devient aussi rouge qu'un Djinn de Mars.
- Là n'est pas la question. On doit les empêcher de stopper notre quête. Même si on leur expliquait, ils ne comprendraient pas. Çà se voit comme les lunettes sur le nez de Thélos que Vlad croit avoir raison - il voudra pas admettre l'inverse.
Cylia soupire bruyamment, montrant qu'elle n'y croit pas un seul instant. Piers hausse les épaules, reprenant la barre de son navire. Il n'arrivera jamais à comprendre ses compagnons de voyage.
Vlad, Garet - G
Le monstre se tient devant eux dans toute son horreur : ses yeux globuleux sont fixés sur eux, ce qui les fait douloureusement déglutir. Dès qu'ils s'approchent de lui, le monstre s'enfuit, sautant au-dessus de précipices qu'il ne peuvent franchir qu'à l'aide de leurs Psynergies. La course semble sans fin, mais ils finissent par le coincer. Ce qu'ils voient leur arrachant une expression de dégout : la créature crache de l'eau sous forme de cascade interminable.
- Voilà d'où vient l'inondation, conclut Vlad.
- C'est immonde... argumente Garet. Tu te rends compte que j'ai bu du crachat de monstre ?
Hamlet
Hamlet(/Ophélie) - PG
C'est sa faute si elle est dans cet état. Il voit le corps de la vierge Ophélie dans la tombe, toujours aussi resplendissante. Elle ressemblait à ses fleurs que l'on vient de cueillir, morte dès qu'elles avaient quittés la terre nourricière mais conservant encore leur beauté. C'est lui qui l'avait arraché, malmenant son coeur au lieu de son corps, la poussant à la mort. Avait-elle songé à lui aux derniers instants de sa vie ? Jamais il ne le saurait. Elle avait emporté ce secret avec elle, cette dernière lettre qu'ils auraient du s'écrire était cachetée dans le coeur de la belle.
Hetalia
Grèce, Turquie - G
- Je pourrais prendre des chatons à la place, hasarda timidement l'enfantin Grèce avec un ton implorant.
- Tu plaisantes ? La dernière portée de ta chatte a ruiné les tapisseries du sultan, claqua la voix de Sadiq. Par ta faute, je me suis fait passé un sacré savon. Tu aimes tant que cela de faire régner le bazar partout ?
Héraclès baissa la tête, frottant ses pieds l'un contre l'autre. Relevant ses immenses yeux sur la Turquie, il répondit avec une pointe de défi.
- J'aime surtout te voir te faire gronder.
- Quand je pense que je t'éduque...
France, Allemagne - G
Une pareil plâtrée d'abrutis n'aurait jamais du se retrouver dans les rangs d'une haute institution telle que l'Union européenne. L'Allemagne se demandait encore comment les autres avaient pu voter pour qu'ils entrent dans leurs rangs, en particulier Arthur qui ne s'y plaisait jamais.
De plus, à chaque réunion, il avait droit à des disputes au sujet de l'entrée de la Turquie. S'il n'était pas une nation il aurait demandé sa retraite.
- Ne t'inquiète pas Ludwig, un jour ils seront civilisés.
L'Allemagne leva un oeil vers la France, qui souriait ravi.
- Tu es trop optimiste.
- Et toi pas assez.
USA, Canada - PG
- Quelques côtes de boeuf, une poignée de frites, un milk-shake au chocolat, et...
Alfred prit quelques instants de réflexion laissant un bref répit à la caissière pour reposer ses doigts endoloris. L'Américain leva un doigt, tel un écolier.
- Oh et un hot-dog. Lésinez pas sur la moutarde ! Tu veux quelque chose, Matthew ?
- N-non mais... (Il se racla la gorge alors que son frère emportait son plateau). Tu vas manger tout çà ?
- Oh tu sais je fais un régime, là c'est trois fois rien. D'habitude je me nourris plus convenablement.
Pologne, Lituanie - PG
Expert en travestissement, Feliks aimait faire part de son talent mais rares étaient les oreilles qui voulaient bien l'écouter. Tout simplement parce que ce passe-temps n'était guère bien vue des autres nations : on se posait même la question de savoir si Feliks était masculin ou féminin. Ainsi la Lituanie devait supporter les envies de relookage de son ami.
- Faut que tu mettes totalement tes jambes en valeur. T'as le look d'un pauvre clampin, c'est pas le genre qu'il te faut, tu vois.
- Je ne pense pas que la jupe soit...
- J'en mets, et c'est totalement cool.
Japon - PG-13
La bombe explose, différente de toutes celles que Kiku a connu. Un frisson coule le long de son échine, et il tremble avant même d'entendre les cris de son peuple. Les tuer serait les sauver de la souffrance, les tuer permettrait qu'ils conservent leur intégrité comme un samouraï garde son honneur en préférant la mort à la honte. Néanmoins son katana tombe sur le sol, ses doigts ne voulant plus rien agripper. Tout brûle autour de lui, tout disparaît dans un torrent de flammes et des vapeurs infernales. Il souffre et goute ce que le monde nommera, à juste titre, l'Apocalypse.
Russie, Prusse - PG
- Lamentable petite chose, lamentable nation. Oh mais que dis-je, tu n'es plus rien Gilbert. La Prusse n'est plus.
C'était presque une chanson que la Russie lui fredonnait à tout instant de la journée. La Prusse n'est plus, la Prusse n'est rien, la Prusse n'existe plus. Tu n'existes plus Gilbert. Alors pourquoi vivait-il encore ? Il aurait du disparaître, n'être plus rien. C'est ainsi que les nations devaient mourir en retournant au néant, comme Rome ou Germania.
- Tu es lamentable à ne pas mourir. A t'accrocher encore et encore pour d'autres nations. Tu es lamentable de vouloir jouer les humains.
Into the wild
Chris Mc Candless - G
Il était heureux d'être différent et de s'en éloigner. Obtenir un métier grâce à un diplôme , gagner de l'argent pour s'offrir une voiture dans laquelle il se pavanerait devant les voisins, non il ne voulait pas de cette vie. Il ne voulait pas se ranger dans le schéma de la vie de l'Américain moyen. Pas comme ses parents. Et surtout pas comme son père.
C'était si simple de couper tout lien avec sa vie d'avant. Rendre son logis étudiant au propriétaire, prendre un sac à dos, enfiler ses chaussures... et marcher loin. Vers la nature sauvage.
Mythologie grecque
Persephone/Hadès - G
Elle lui tendit ses lèvres, curieuse de savoir si son époux allait oser faire le premier pas ou se replierait à son habitude. Cela l'amusait de voir le grand Dieu des Enfers perdre de sa superbe, voir sa carapace glacée se fendiller, dévoilant des choses qu'il considérait comme des faiblesses.
Elle écarquilla les yeux quand elle sent les lèvres froides du Dieu contre les siennes. Dès que le contact fut brisé, elle battit des mains, fière et conquise.
- Etait-ce donc la mort d'embrasser sa femme ?
- Non certes mais les morts du jour n'ont pas à voir cela.
Myrra, Aphrodite - PG
Tant souffrir pour un plaisir qu'on n'a pas su se refuser, les Dieux pouvaient-ils être si cruels de l'avoir laissé commettre un tel méfait ? Myrrha se lamente, s'exilant de ses terres. En la voyant ainsi se plaindre, Aphrodite secoue la tête. Elle l'avait mis en garde contre ce péché de luxure : par trois fois, elle l'avait fait chavirer sur le chemin menant à la couche paternelle. A chaque pas raté, Myrrha avait repris sa route.
- Soit. Si tu préfères un sort autre que la mort, tu l'auras.
Sous l'injonction divine, le corps de Myrrha devient un arbre.
Okami
Amateratsu, Issun - G
" Il est un peu susceptible au sujet de sa taille. "
C'est ce qu'aurait voulu dire Amateratsu au pauvre badaud qui subissait la colère d'Issun (" Je ne suis pas un asticot ! "). Néanmoins les dieux ne pouvaient jamais converser directement aux humains; les créatures comme Issun devaient servir d'interprètes et d'intermédiaires. Pour le moment la déesse devait faire une croix dessus.
Inclinant la tête pour s'excuser du comportement de son coéquipier, Amateratsu s'éloigna du villageois malgré les protestations d'Issun.
- J'allais lui apprendre à respecter les plus forts que lui !
- …
- Oui il aurait peut-être souffert.
Original
Un fournisseur, un chasseur - PG-13
- Il est difficile de trouver autant de vierges de nos jours. La plupart se font sauter à leur douzième année, et même les couvents sont emplis de femmes qui ont retroussés leurs jupes. Je comprend que tu en ai besoin pour ta chasse, mais je suis en rupture de stock.
- Tu as essayé les couvents de Paris ?
- C'est les pires. Je me demande même s'ils n'organisent pas des orgies quand ils mènent les nonnes dans les abbayes.
- Je suis bien avancé.
- Désolé vieux, je crains que le métier de chasseur de licornes ne devienne obsolète.
Un fournisseur, un chasseur, une femme - PG
- Et si elle n'y arrive pas ?
- Franchement comment pourrait-elle ne pas réussir ? Elle a juste à attendre, at-ten-dre.
- Peut-être, mais je me force toujours à croire que çà ne va pas se passer comme prévu.
Le chasseur grogna, à défaut de trouver un argument pour faire taire son ami. Caché dans la cabane, il continua d'observer la jeune femme qui devait servir d'appât. Bon, peut-être aurait-il du lui préciser de ne pas profiter de son " temps de travail " pour faire fonctionner son I-pod. Les licornes ne devaient pas être charmée par sa façon d'hurler les paroles.
[Syndrome d'un créateur] - Freya, Neil - PG
Plus que jamais ils avaient approchés du point de non retour. Leur jeu était plus cruel que celui du chat et de la souris, car le chat finit par mettre fin à l'agonie de la souris. Ils se voyaient faiblir chacun de leur côté, perdre un peu plus de ce qui faisait leur existence à chaque seconde. Ils ne se battaient que pour des miettes, espérant en faire naître des palais. Ils se battaient pour mettre l'autre à mort, comme si de son cadavre pouvait fleurir les lys de la victoire.
Ils étaient fous de vivre.
Ils étaient humains.
Prince of Persia - Les deux royaumes
Le Prince/Farah - PG
Entre eux un lien est noué entre eux qu'aucun changement dans le temps ne pourrait modifier. Ils sont voués à se connaître et à combattre ensemble, quel que soit leur passé et leur motivation.
Farah s'interdit de l'avouer, mais elle voit dans le Prince comme un souvenir d'un autre âge, comme s'ils s'étaient connus à une autre époque dans d'autre lieux. Néanmoins elle est certaine que, si c'était le cas, ils n'auraient pas vécu une douce vie mais aurait connu de terribles dangers comme aujourd'hui.
Seul le Prince sait toute la vérité sur cette affaire. Lui seul se souvient de cette aventure où ils étaient devenus plus que coéquipiers.
Le Prince, son double - PG
Cette voix n'avait rien de douce et de cordiale. Elle sentait le passé qu'on prenait soin de cacher. Le Prince aurait voulu la faire taire : il ne voulait pas se rappeler cette époque où il avait été une autre personne que lui-même, plus proche de la brute que du prince de Perse.
- Aurais-tu honte de moi, petit prince ? Tu as donc honte de toi-même.
- Disparaissez au plus vite.
- Je ne peux pas, et puis tu vas avoir besoin de moi. J'ai quelques aptitudes fort utiles surtout que... Je crois qu'on s'est fait repérés.
Le Prince, son double - PG
Pas y penser ? Facile à dire. A jouer avec le temps il avait fini par changer sa destinée oui, mais il avait scellée celle de son peuple. Babylone brûlait, ses habitants enfermés et parqués comme des animaux, son père... disparu, à se demander même s'il était encore en vie. Comble de malchance il devait combattre une sorte de demi-dieu en s'aidant d'un double sarcastique né des Sables.
- Que le Destin est cordial quand il s'y met.
- Tu devais t'en douter petit Prince, il ne faut jamais trop jouer avec le temps, siffla la voix.
- Taisez-vous.
Le Prince, son double - PG
Un peu de temps. Il lui en manquait juste une infime partie pour qu'il puisse atteindre les portes avant que la bâtisse ne s'écroule, dévorée par les flammes. Quelle situation ironique pour un Prince qui manipulait le temps depuis plus de sept longues années. Mais sans Sable, il ne pouvait ralentir le Temps, le faire s'écouler plus lentement à sa guise. Et personne pour l'aider.
- Tic tac petit prince, tic... tac.
Cette voix revenait encore le narguer, s'amuser de ses tracas et des efforts qu'il menait pour sauver son peuple.
- Faut arrêter de jouer les héros, çà rapporte que des ennuis.
Professeur Layton et l'étrange village
Agnès, Layton, Luke/Flora - G
- Ils se marieront un jour, et peut-être même auront-ils des enfants. (Agnès continua, après un silence contrôlé). Je ne suis pas certaine de la fin de ma prédiction, je suis plus experte pour déceler les malheurs et coups du sort.
Layton remercia la vieille femme, retournant vers le pont qui devait le mener (enfin) vers sa voiture, toujours fidèle à son maître. Flora ne cessait de faire ses adieux à ceux qui avaient été sa seconde famille. Luke demeurait à ses côtés, souriant parfois gauchement devant un adieu d'un des villageois. Agnès avait-elle raison de croire que ces deux enfants étaient faits pour s'entendre ?
Reflets d'Acide
Wrandrall - G
Il avait toujours eu des tendances chaotique neutre. Seulement il avait toujours cru être d'une neutralité exemplaire : sa mère lui avait toujours caché le fait que son père était un démon. Elle ne souhaitait pas traumatiser son pauvre enfant, sa mort suffit à rattraper cela.
Perdu, chassé par ceux qui savaient mais ne lui dirent rien, Wrandrall partit, n'ayant comme bagage qu'une carte léguée par son père, une épée de même lignage et une tenue... qu'un prêtre de Shamrodia n'aurait pas renier. Wrandrall pensa pourtant qu'on l'accueillerait à bras ouverts dans la prochaine ville. Mal lui en prit.
XXX Holic
Watanuki, Himawari - G
Cela lui ferait bien trop plaisir d'apprendre que son " homme de ménage " avait remercié Domeki de l'avoir encore sauvé d'une étrange créature. Mais il ne l'avait remercié que pour faire plaisir à Himawari-chan qui s'était trouvé là au même moment - ce qui ne l'avait pas intrigué, preuve à quel point la seule présence de la demoiselle lui faisait perdre tout sens des risques. De plus ce merci n'avait été qu'un grommellement inintelligible, mais voilà il l'avait fait, Domeki n'aurait rien à lui reprocher.
- Que je le hais !
- Oh, je croyais que vous étiez amis.