Traduction "Reine de Cœurs, As de Carreaux" du fandom Eyeshield21 - Chapitre 7

Jan 12, 2015 15:54

[Publié sur Fanfiction.net entre Août 2013 et Juin 2014, original disponible à l'adresse suivante sur le site.]https://www.fanfiction.net/s/3193190/7/

Auteur : Dozen and One Stars
Traductrice : Hermi-kô
C'est Un Signal d'Alarme
Hiruma était assis sur le comptoir de la salle du club avec son dos contre le mur et ses pieds sur le vernis du plan de travail, tapant sur son ordinateur à qui mieux-mieux. C'était un dimanche matin de bonne heure, il n'y aurait pas d'entrainement de la journée mais cette satanée manager était censée être là d'une minute à l'autre pour parler stratégies. Il laissa un sourire espiègle s'étendre sur son visage. Aujourd'hui il allait lui présenter leur nouveau moyen de communication, le langage des signes. Il ne savait pas pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt. C'était rapide, facile, efficace, et peu de monde le connaissait.

Il jeta un coup d'œil à l'horloge. Où diable pouvait-elle être ? Sans doute à une pause chou à la crème sur le chemin. Retournant à son travail sur l'ordinateur il en avait presque fini avec son papier quand il entendit le son de la porte s'ouvrir. Ne s'embêtant pas à lever les yeux de son écran il se mit à parler : « Il était temps. Qu'est-ce que tu foutais, putain ? »

« Youichi ! » S'exclama une voix féminine décidément outrée qui n'était pas celle de Mamori.

Son regard se tourna aussitôt vers la porte d'entrée où un couple de quinquagénaires se tenait. Ses yeux se plissèrent légèrement. « Bord… ? »

« Combien de fois dois-je te répéter de surveiller ta langue ? » Le réprimanda la femme tandis qu'elle enlevait son joli manteau de cuir noir. « Je jure qu'un de ces jours tu diras quelque chose de déplacé et j'en aurais assez. Je te tirerai par l'oreille jusqu'aux toilettes et je laverai ta bouche avec du savon. Peut-être qu'alors tu t'arrêteras de dire tous ces gros mots détestables. »

L'homme prit le manteau des mains de sa femme. « Ecoute ta mère, Youichi. Tu sais qu'il vaut mieux ne pas jurer devant une dame. Nous t'avons élevé mieux que cela. »

« Qu'est-ce que vous foutez là tous les deux ? » Hiruma n'avait pas cillé tout du long.

La femme s'approcha de l'endroit où son fils était assis et s'empressa de retirer ses pieds du comptoir. « Ne mets pas tes pieds là et pour l'amour de … le comptoir n'est pas un endroit approprié pour s'asseoir donc descends de là. »

« Qu'est-ce que vous foutez là ? » Hiruma prit place sur l'un des tabourets disponibles et suivit précautionneusement le moindre fait et geste de ses parents tandis qu'ils déambulaient dans la salle du club. « Vous n'étiez pas censés être à New York ou à Hong Kong ? Vous être rentrés tôt. »

Son père aux cheveux bruns et aux yeux bleus prit place à côté de lui sur un tabouret. « Nous sommes rentrés tôt à la maison et nous avons voulu te voir. Cet endroit a drôlement changé depuis la dernière fois que nous l'avons vu, tu y as ajouté ta touche je vois. »

« Le principal était d'humeur généreuse, » grommela le quarterback en regardant sa mère passer un doigt sur le dessus d'une machine à sous.

« Impeccable ! » Elle secoua la tête d'un air complètement incrédule. « Absolument incrédule ! Tout est organisé et propre. Pas un seul bout de papier qui traîne. Les magazines de foot sont rangés par date et tous les uniformes sont propres et bien pliés. On dirait même que quelqu'un a récemment passé la serpillière. Qu'est-ce qui s'est passé ici ? »

« De quoi est-ce que tu parles ? » Il agissait comme s'il ne savait pas de quoi elle parlait.

Elle le regarda dans les yeux. « Cet endroit a indéniablement une touche féminine. Te serais-tu enfin trouvé une petite amie ? »

« Non. » Hiruma reporta son attention sur l'ordinateur.

La mère aux cheveux blonds et aux yeux marron ne sembla pas entendre son refus. « Il était grand temps que tu te mettes à fréquenter la gente féminine. Tu es quasiment un adulte. Je commençais à m'inquiéter pour toi. Dis-moi, comment est-elle ? Est-ce que c'est une gentille fille ? »

Hiruma continua de taper sur son ordinateur et son père prit la parole à la place. « Eh bien je suis fier de toi, fils. Alors dis-nous vous êtes ensemble depuis longtemps ? »

« Elle n'est pas bizarre, n'est-ce pas ? » Sa mère commença à tordre ses mains l'une avec l'autre. « Tu ne sors pas avec l'une de ces horribles filles avec les cheveux teints, des piercings partout et des tatouages de leurs ex ? » Quand il ne lui répondit elle se mit dans tous ses états. « Oh mon dieu ! Tu ne couches pas avec, hein ? Non ! Ne me dis pas ! Je ne veux pas savoir ! Comment peux-tu faire une chose pareille à ta propre mère ? Je jure que tu vas m'envoyer dans la tombe à cause de ton goût en matière de filles ! »

« Chérie… » Son mari mit ses mains sur ses épaules d'une manière rassurante. « Tu ne crois pas que tu exagères un peu ? Je suis sûre que c'est une jeune fille modèle. »

Elle plaça ses mains sur lui. « Je sais. Je sais mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. C'est notre seul fils après tout et il peut être si imprévisible. Rappelle-toi quand il est rentré à la maison les oreilles percées ? Il est parti de la maison avec des oreilles impeccables. Quand il rentré, tadam ! Il y avait quatre petits trous dans ses lobes et aucune explication. »

Avant que quiconque n'ait une chance de dire quoi que ce soit, la porte s'ouvrit brusquement et la manager de Deimon entra avec une pile de dossiers et un sac à dos jeté par-dessus son épaule. Fermant la porte elle commença à accrocher son manteau sur la patère. « Désolée pour mon retard. Ma maman avait besoin que je fasse des courses et j'avais un livre à finir pour un devoir. » Se retournant elle découvrit deux parfaits inconnus qui la dévisageait et Hiruma sur son ordinateur. « Oh ! Euh… bonjour ? »

« Youichi. » Les yeux de Mamori s'écarquillèrent légèrement sous la confusion. Personne n'appelait Hiruma par son prénom. « Qui est cette demoiselle ? »

Mamori coula un regard au quarterback. « J'ai loupé quelque chose ? Je croyais que ce n'était que nous deux aujourd'hui. »

« C'est le cas. » Hiruma dit d'un air légèrement amer. Se levant il prit de ses mains l'un des dossiers et se mit à le feuilleter. « Ces deux-là sont mes parents. »

L'adolescente à la tignasse auburn lui donna le reste des papiers, qu'il porta jusqu'à la table de roulette pour les lire. Elle tendit la main vers le couple. « Enchantée de faire votre connaissance. Je m'appelle Mamori Anezaki. J'aide à gérer l'équipe de football américain avec votre fils. C'est l'un de mes amis. »

La femme lui serra gentiment la main. Elle regarda son mari par-dessus son épaule avec une expression sournoise. « Oh ! Vous êtes une amie ? »

« Oui madame, » répondit Mamori en serrant maintenant la main de l'homme.

« Vous avez de la poigne, jeune fille. » Il jeta un regard en coin à sa femme. « Dites-moi. Depuis combien de temps connaissez-vous notre fils ? »

Elle passa derrière le comptoir et se mit à préparer du café. « Je le connais depuis la première année mais je ne lui ai pas vraiment parlé avant d'entrer dans l'équipe pour m'en occuper cette année. Est-ce que l'un de vous voudrait du café ce n'est rien de spécial ça vient juste du magasin. »

« Ce serait adorable, très chère. » La mère d'Hiruma s'assit sur un tabouret avec son mari debout à côté d'elle.

Tandis que Mamori s'occupait avec la cafetière, le couple se jetait des coups d'œil complices en regardant successivement la jeune fille et leur fils. L'homme se racla la gorge. « Alors dites-moi, mademoiselle Anezaki, comment vont vos études ? Est-ce que vous avez d'autres activités extra-scolaires autres que vous occupez du club avec notre fils ? »

« Plutôt, oui. » La manager s'assit. « J'ai réussi à rester dans le classement de l'école même après avoir rejoint le club. Je fais toujours parti du Comité de Discipline et je fais des apparitions au Club de Couture et au Club de Débat de temps à autre mais la plupart de mon temps libre est passé ici. »

La mère laissa un petit sourire étirer ses lèvres. « J'en suis sûre, ma chère. »

Mamori continua de sourire mais ses yeux indiquaient clairement qu'elle ne comprenait pas ce qu'il se passait.

« Alors, des plans pour le futur ? » Demanda le père du démon de l'école.

« Eh bien j'espère entrer dans une bonne université et devenir professeur de maternelle. » Elle se leva quand elle vit que la cafetière avait fini son office. Prenant quatre tasses et un plateau elle versa précautionneusement le breuvage. « Est-ce que vous prendrez quelque chose avec votre café ? »

L'homme fit juste un signe de la main. « Sans rien pour moi, merci. »

« Je prendrais du lait si vous en avez. » Mamori hocha la tête et rajouta du lait dans l'une des tasses avant de mettre du sucre dans la sienne. Posant les tasses sur le plateau elle s'en saisit en faisant attention et servit d'abord le couple marié avant de donner un coup de pied dans une poubelle pour la rapprocher d'Hiruma. Il lui lança un regard glacial avant de cracher son chewing-gum et de prendre la tasse de café noir qu'elle lui offrait. Les yeux de sa mère n'arrêta pas une seule seconde d'observer leur manège à tous deux et son sourire ne fit que s'élargir tandis qu'elle disait : « Oh vous êtes intelligente je suis sûre que les universités se battront à votre porte. Vous avez parlé d'être professeur. Vous aimez les enfants ? »

« Oui. » La manager se rassit de nouveau.

« Vous comptez avoir des enfants un jour ? » Des images de bambins et les gazouillis de ses petits-enfants se formaient déjà dans l'esprit de la mère.

Mamori rougit légèrement en jouant nerveusement avec l'ourlet de sa jupe. « Euh, eh bien… j'espère avoir des enfants un jour. Mais pas avant longtemps ! Une fois que je serai mariée et que j'aurais travaillé et voyagé un petit peu plus. »

La mère de l'élève le plus craint de tout Deimon se mit à battre des mains d'un air absolument ravi. Son café restait oublié devant elle. « Excellent ! J'approuve. »

« Vous approuvez quoi ? » La pauvre fille cillait, des plus confuses.

« Vous deux, évidemment. Vous avez ma bénédictions tous les deux. Youichi tu t'es trouvé une charmante jeune fille. Essaye de la garder, s'il te plait. » La femme se leva et renfila son manteau tandis que son mari dégustait sa boisson.

Les yeux de Mamori s'écarquillèrent tandis qu'elle jetait un coup d'œil à Hiruma, qui tapait d'une main et buvait de l'autre. Elle reporta son attention sur sa mère qui boutonnait son habit. « Vous croyez qu'Hiruma et moi… que nous sommes… je pense qu'il y a une erreur. Vous voyez nous ne som… »

« Ah ! Il n'y a pas d'explications à avoir. » La mère d'âge mûr resplendissait de joie en dénigrant d'un geste de la main la jeune fille qu'elle croyait se sentir coupable de ne pas leur en avoir parlé plus tôt. « N'oubliez pas qu'on est jeune qu'une fois mais vous faites vraiment un couple trop mignon ! »

Les yeux de Mamori s'agrandirent comme des soucoupes. « Un couple ? »

« Tu devrais l'amener à dîner à la maison. Pourquoi pas ce samedi à huit heures ? Ça ira ? Très bien. » Le père finit sa tasse et mit son manteau. Il tint la porte ouverte pour sa femme. « A samedi alors. »

« Au revoir mon chéri ! N'oublie pas ta charmante petite amie ! » Elle lui fit un dernier sourire avant de passer la porte.

Le bruit de la porte qu'on fermait se répercuta dans la salle du club silencieuse.

« Pourquoi n'as-tu rien dit ? » Le silence fut promptement réduit en miette par la manager qui se tournait vers le quarterback. « Comment pouvais-tu rester assis à boire et laisser tes parents croire que nous sortons ensemble ? »

Il lui jeta un regard. « Qu'étais-je sensé foutre, hein ? »

Mamori le regarda d'un air incrédule. « Dire la vérité ! Nier en bloc ! Tirer sur des trucs ! A peu près tout sauf de rester planter là comme si c'était vrai ! »

« A quoi ça aurait servi ? » Demanda Hiruma en finissant ce qu'il restait de son café et en reposant la tasse. « Ils t'écoutaient foutrement pas et ils allaient pas non plus m'écouter. J'aurais dit quelque chose que ça aurait été pareil, ils t'auraient invités quand même pour dîner et ils auraient crus quand même que tu étais mienne. » Il remarqua d'un air suffisant qu'elle rougissait à ce dernier point. « Faire une esclandre n'aurait été qu'un gaspillage d'énergie. »

« Alors que suis-je censé faire ? » Demanda Mamori. « Juste me pointer au dîner comme si tout était normal. »

Hiruma ne leva pas les yeux. « Carrément. »

Mamori lâcha un grognement. Il n'y avait visiblement pas moyen de s'en sortir et le quarterback, cet homme ô combien insupportable, n'était pas aussi contraire à l'idée qu'il aurait dû l'être. En fait il semblait bien trop calme à son gout. Une brusque pensée lui passa soudainement par la tête. « Qu'est-ce que je vais mettre ? »

Le quarterback ne put pas s'en empêcher alors qu'un rictus fleurissait sur ses lèvres. « Quelque chose de court et de rouge. »

Dommage pour Mamori, le football avait affuté ses réflexes et la tasse qu'elle lui balança ne rentra pas en contact avec sa tête comme elle l'avait espéré mais fut prestement rattrapé au vol d'une main et jetait d'un air moqueur en l'air avant de s'en saisir de nouveau.
Note de l'auteur : Le titre du prochain OS : "Cupidon Travaille Pour le Démon"
Tout ce que je peux dire c'est que ce fut une joie à écrire. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que moi à l'écrire.
Note de la traductrice : J'adore toujours autant cet OS et je n'ai pas pu m'empêcher de rire comme une fangirl pendant toutes mes relectures pour cette traduction, même si je regardais un film d'horreur avec mon colloc. Par ailleurs, le terme de signal d'alarme du titre se dit « Red Flag » en anglais, une blague par rapport aux dernières paroles d'Hiruma de la fic. Il est presque quatre heures du matin, nous sommes le 6 avril 2014 et j'ai 22 ans aujourd'hui, j'aime toujours autant le HiruMamo et Dozen and One Stars. Bonne lecture ! Et bonne nuit
*Hermi-kô***

08/13-06/14, ff, ms, translation, e21, hirumamo

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