Bingo Livres 2, step 19 : Cent Ans de solitude
19/ Réalisme merveilleux :
Gabriel Garcia Marquez - Cent ans de solitude (1967 / Seuil, 1995)
Cent ans : c'est le temps qu'il faut pour qu'une famille s'élève et dégénère lentement, rongée par sa propre nature ou une obscure malédiction. Pour qu'un village se crée au milieu de nulle part, devienne le centre d'un monde puis s'écroule sous les coups conjugués de la civilisation et de la nature, tous deux grands prédateurs.
Cent ans, sept générations égarées dans les rêves, dans la guerre, dans l'orgueil, dans la fête, dans l'amour, dans la science, solitaires éternellement malgré la vie foisonnante qui les entoure et qu'elles ont contribué à créer.
Saga familiale, portrait allégorique d'un pays, métaphore de la condition humaine, conte fabuleux où réel et surnaturel se côtoient et s'épousent sans jamais se contredire... Cent ans de solitude est un peu de tout ça, et de bien d'autres choses encore sans doute. C'est un roman d'une grande richesse, conté avec un talent impeccable - talent pour invoquer l'invisible comme pour tenir le lecteur en suspens par une maîtrise très habile de la narration.
Mais si les personnages sont forts, je n'ai pas réussi à éprouver grande empathie à leur égard. Question d'écart culturel peut-être, mais aussi de caractérisation : très symboliques, ils évoquent beaucoup mais ne touchent guère, parlent bien plus à l'esprit qu'à l'intime. Et comme l'esprit ne suffit pas à me nourrir, cette histoire ne m'aura pas aussi captivée, aussi marquée, aussi comblée, que je l'aurais souhaité.
J'en ressors avec l'impression d'une très belle lecture, que je suis heureuse d'avoir enfin découverte et qui m'a procuré un réel plaisir, mais je peine un peu à saisir cette dimension de chef d'oeuvre majeur dont tant d'amateurs de littérature parlent avec des étoiles dans les yeux. Ce n'est pas vraiment une déception, mais j'aurais bien aimé pouvoir les saisir, moi aussi, ces étoiles...
Gabriel Garcia Marquez - Cent ans de solitude (1967 / Seuil, 1995)
Cent ans : c'est le temps qu'il faut pour qu'une famille s'élève et dégénère lentement, rongée par sa propre nature ou une obscure malédiction. Pour qu'un village se crée au milieu de nulle part, devienne le centre d'un monde puis s'écroule sous les coups conjugués de la civilisation et de la nature, tous deux grands prédateurs.
Cent ans, sept générations égarées dans les rêves, dans la guerre, dans l'orgueil, dans la fête, dans l'amour, dans la science, solitaires éternellement malgré la vie foisonnante qui les entoure et qu'elles ont contribué à créer.
Saga familiale, portrait allégorique d'un pays, métaphore de la condition humaine, conte fabuleux où réel et surnaturel se côtoient et s'épousent sans jamais se contredire... Cent ans de solitude est un peu de tout ça, et de bien d'autres choses encore sans doute. C'est un roman d'une grande richesse, conté avec un talent impeccable - talent pour invoquer l'invisible comme pour tenir le lecteur en suspens par une maîtrise très habile de la narration.
Mais si les personnages sont forts, je n'ai pas réussi à éprouver grande empathie à leur égard. Question d'écart culturel peut-être, mais aussi de caractérisation : très symboliques, ils évoquent beaucoup mais ne touchent guère, parlent bien plus à l'esprit qu'à l'intime. Et comme l'esprit ne suffit pas à me nourrir, cette histoire ne m'aura pas aussi captivée, aussi marquée, aussi comblée, que je l'aurais souhaité.
J'en ressors avec l'impression d'une très belle lecture, que je suis heureuse d'avoir enfin découverte et qui m'a procuré un réel plaisir, mais je peine un peu à saisir cette dimension de chef d'oeuvre majeur dont tant d'amateurs de littérature parlent avec des étoiles dans les yeux. Ce n'est pas vraiment une déception, mais j'aurais bien aimé pouvoir les saisir, moi aussi, ces étoiles...