[FIC SPN] - OH MY BLOODY BABY 1/2

Feb 15, 2009 19:50

Oh, my bloody baby.
Genre : Angst, GORE, fluff, léger SLASH WINCEST.
Personnages : Dean, Sam, Bobby.
Censure : NC-17
Mots : 13 569 words
Date : Novembre 2008
Disclaimer : Supernatural et son univers sont l'exclusive propriété d'Éric Kripke(damn you) et de CW(Lay off the ads on the episodes)
Notes : Contexte univers : une sorte d’univers alternatif du final de la saison 1. Merci à ashkaa pour sa bétalecture et ses conseils.


À la femme, Il dit: Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils.
Génèse : Chapitre 3 Verset 16.

Sam ne se souvenait plus très bien comment il avait obtenu l’affaire. Un indice dans un journal, un deuxième dans l’État suivant, il avait perdu le fil. Dean conduisait de plus en plus vite à travers les Etats ces derniers temps. D’affaire en affaire, il sautait entre les autoroutes comme un kangourou dans le désert australien. Ils avaient traversé le Dakota du Sud, le Nebraska, le Kansas - ce dernier encore plus rapidement que les autres - jusqu’en Illinois en moins de deux semaines.

Sam était sur les rotules. Goules, vampires, une confrérie de sorcières et trois léprechauns étaient venu à bout de ses forces. Pourtant Dean continuait de conduire, dormant quelques heures sur le pouce ici et là entre motel et aire de repos. A croire qu’il avait la Mort aux trousses.

« J’ai la bougeotte, ça te pose un problème ?! » avait-il répliqué quand Sam l’avait interrogé. Il avait vite laissé courir. Quand Dean était de cette humeur-là, mieux valait suivre sans rien dire. Ça n’arrivait que quand ils avaient le FBI aux fesses mais après leur dernière prouesse digne d’Houdini, ils étaient enfin rayés des bases de données d’empreintes des services d’autorité. Dean devait juste avoir envie de dézinguer un maximum de saletés. Sam priait pour une chasse aux zombies.

Dean finissait toujours par s’effondrer sur le premier lit venu après les zombies. Complètement repu, ce petit air de bonheur immense - qu’il n’affichait probablement pas autant après la plupart de ses exploits sexuels avec les petites serveuses de bar, pas que Sam ne cherche à savoir d’ailleurs - restait collé sur son visage pendant des mois.

Ca ne faisait que huit mois que John était décédé. Après l’accident avec l’Impala, John et Dean avaient été au bord de la mort pendant des jours. Leur père plus que Dean. Il avait pris l’impact du camion de plein fouet. Ce n’était pas ça qui l’avait empêché d’accomplir sa mission. Le démon aux yeux jaunes avait fait irruption dans sa chambre d’hôpital, jubilant de voir son grand ennemi aussi diminué.

Sam avait bien piégé la chambre, conformément aux recommandations de son père et de son frère, et l’orgueil du démon avait eu raison de sa prudence. Quand ce salopard s’était retrouvé piégé dans le cercle, sa fureur avait fait trembler les murs sur des kilomètres. Leur père avait sorti le Colt de sous son oreiller et tiré la dernière balle entre les deux yeux jaunes. Vingt trois ans de bataille et la croisade avait pris fin en quelques minutes. John s’était laissé aller avec un sourire et quelques paroles aimantes pour ses fils. Il les avait sauvés, il avait vengé sa femme, il pouvait la rejoindre, le repos du guerrier.

Rien que de repenser à ces derniers instants, Sam en avait des frissons. Dean avait fait son deuil en reconstruisant l’Impala avec plus de soins et de mesures de sécurité que jamais. Bobby avait été un sauveur. Il avait su s’occuper d’eux et surtout de son frère. Sam lui en était reconnaissant. Se souvenir de ces quelques mois l’agitait et maintenant c’était son tour d’être complètement sur les nerfs.

Oui, Sam avait prié pour une bonne chasse aux morts vivants. Mais ils étaient tombés sur bien pire. Dans une petite région du nord du pays, dans la région des grands lacs, tout près de la frontière canadienne, des dizaines de personnes avaient disparu et des corps étaient retrouvés si atrocement mutilés qu’il était quasiment impossible de déterminer où étaient les jambes de la tête.

Sam ne pensait pas être facilement impressionnable, pas après tout ce qu’ils avaient vu dans leur vie, mais il avait quand même été rendre ses tripes dans les toilettes de la station service derrière la morgue dès leur sortie. Juste à temps pour qu’il puisse voir Dean se rafraîchir la bouche et le visage. L’estomac de Dean devait être aussi vide et peu prompt à être de nouveau alimenté que le sien.

Il n’y avait pas une trop grande liste de créatures capables d’une telle barbarie.

« Pas un loup-garou. Ce n’est pas le bon cycle lunaire, constata Dean penché sur son journal au petit déjeuner le matin suivant.
- Non, nous sommes d’accord. Malgré les bois, je ne pense pas à un Wendigo non plus, répliqua-t-il en s’essuyant les cheveux.
- Ce n’est pas leur genre, même en meute, ils prennent pas autant de victimes et surtout on ne retrouve jamais rien derrière ces saloperies.
- Tout à fait. » acquiesça Sam en enfilant une chemise propre.

Son frère détourna les yeux dès qu’il en eut fermé quelques boutons. Sam décida qu’il valait mieux ignorer ce regard intense et sombre que Dean lui lançait depuis qu’il était sorti de la salle de bain. Ce n’était vraiment pas le moment de se laisser distraire. Dean se laissa aller en arrière sur la chaise, les pieds sur la table, la tête balançant dans le vide. Il faisait cliqueter nerveusement le stylo bic entre ses doigts. Sam le lui arracha, manquant presque de le faire s’effondrer au sol.

« Arrête ça.
- Ok, grincheux.
- Dean, qu’est-ce qu’il y a en ce moment ? demanda-t-il, enchaînant immédiatement pour couper toute vanne stupide. Non sérieusement, tu es irritable, hyperactif et toujours sur le qui-vive.
- Rien, juste… envie de défoncer des monstres plus que d’habitude. »

Sam soupira et posa le stylo sur la table. Il se pencha vers son frère et le regarda intensément.

« Si tu me mens, je te laisse dormir dans la neige pour le reste du séjour. »

Dean éclata de rire, retombant sur les pieds de sa chaise avec agilité.

« Essaye toujours. Essaye toujours, petit Sammy.
- Je ne suis pas petit, protesta-t-il.
- Ouais ouais. » rit encore Dean en allant à la salle de bain.

Sam leva les yeux au ciel et jeta la serviette humide qu’il avait dans les cheveux sur le lit de Dean. C’était petit et surtout très puéril mais les Winchesters n’étaient pas connus pour leur maturité, de toute façon. Si deux blagues vaseuses pouvaient calmer Dean le temps de récupérer un peu, Sam en serait plus que reconnaissant.

@@@

Ils étaient en pleine investigation dans les domiciles et chez les familles des victimes quand l’alerte retentit dans tout le village. Sam et Dean, armés de leur badge d’agent du FBI, rejoignirent le shérif et tous les autres habitants sur le parvis de l’Église. Le shérif était une toute jeune femme de la région, née dans cette bourgade, qui connaissait le moindre habitant à des kilomètres à la ronde et que Dean avait réussi à séduire d’un sourire, même pas volontairement pour une fois. Il n’avait pas la tête à ça, il avait encore la nausée rien qu’en repensant au massacre des dernières victimes.

Les jumeaux Taylor avaient disparu. Tous les habitants s’organisèrent pour commencer les recherches. Dean était sur les charbons ardents. La jeune femme les remarqua pendant que la foule se dispersait pour aller se préparer à la battue, accompagnée des forces de police. Elle leur sourit tristement et les rejoignit.

« Agents.
- Shérif, nous venons d’entendre la nouvelle. De nouveaux éléments ? s’enquit Dean.
- Aucun de vraiment concluant. Barney, le sans domicile qui traîne dans le quartier jure qu’il a vu une femme partir avec les jumeaux. Mais je ne sais pas à quel point je peux m’y fier. Il décuve dans les cellules de mon bureau actuellement.
- Le moindre indice peut être vital cependant, répondit Sam. Nous allons devoir faire part de ses nouveaux éléments à nos supérieurs afin de pouvoir continuer nos investigations.
- Nous ne pouvons rien négliger. Surtout avec ces deux nouvelles disparitions, compléta Dean.
- Je comprends bien, acquiesça-t-elle. Bonne chance.
- A vous aussi, Shérif. »

Sam et Dean l’observèrent rejoindre les rangs pour la battue avant de se jeter un regard complice. Ils devaient fouiller le domicile des Taylor. Une nouvelle disparition dans un quartier déjà frappé, ce ne pouvait être une coïncidence. Il y avait bien assez de monde pour chercher les deux petits sans qu’ils ne s’y mettent. Ils ne pouvaient rien faire tant qu’ils ne savaient pas de quoi il retournait.

La maison était vide et la porte verrouillée à leur arrivée. Dean tendit le trousseau à Sam pour qu’il s’occupe de la serrure. Il fit le tour de la maison, son arme froide collée contre le bas de son dos. Le jardin était fleuri, les balançoires bougeant au rythme de la brise froide de Novembre. Sam lui fit signe de la fenêtre des deux enfants et Dean se rapprocha de l’endroit. Il s’agenouilla et fouilla les bosquets.

Il fronça immédiatement les sourcils devant sa découverte. Il siffla et Sam descendit. Il saisit deux des grandes plumes marron entre ses doigts. Sam fit une grimace à moitié paniquée.

« Pourquoi n’y ai-je pas pensé avant ?
- Aussi geek que tu sois, tu ne pouvais pas prévoir. Papa nous avait dit que ces garces étaient éteintes.
- Des harpies. Merde, Dean. L’enlèvement des gosses, les parents mutilés, et maintenant les plumes. C’était tellement évident.
- Commence pas avec ta culpabilité ! Ces deux gosses sont déjà probablement morts à l’heure qu’il est et on doit tuer ces salopes le plus vite possible, tu entends ?
- Ok. » confirma Sam.

Dean repartit à la voiture. Il y avait cependant quelque chose d’anormal dans tout ça. Les harpies ne frappaient pas au hasard. Elles avaient dû être invoquées, ce n’était pas possible autrement.

« Dean, il y a un truc qu’on oublie. Il nous manque un détail.
- Je suis d’accord.
- Si ces créatures ont été assez intelligentes pour se faire passer pour une race éteinte jusqu’à maintenant et être discrètes dans leur rituel alimentaire, pourquoi créer un tel chaos ici et maintenant ?
- Invocation. Un sort de contrôle ?
- Je pense. Je n’ai pas d’autre explication possible sinon. » répondit Sam en s’appuyant contre la voiture, à ses cotés, épaule contre la sienne.

Dean réfléchissait. Sam avait raison et il le savait mais il y avait des milliers de sorts qui auraient pu fonctionner sur des tas de créatures aussi violentes, mais sur les harpies ? Il n’avait aucune idée de la nature magique capable de réussir un tel sortilège. Le moyen le plus sûr de tuer une harpie était une balle d’argent dans la tête et de la brûler pour ne pas qu’elle se relève. John avait prit soin de leur enseigner, même sur les créatures éteintes quand ils étaient enfants, sauf les vampires - trop Anne Rice au goût du paternel peut-être - et ils avaient appris la leçon depuis.

« Dean.
- Quoi ?
- Qu’est-ce que tu remarques dans le jardin ?
- De l’herbe ?
- Non ! Des fleurs.
- Et alors ? Tu veux que je t’achète des fleurs, Samantha ?
- DEAN ! Des orchidées ? En plein mois de Novembre ?
- … Sam… tu commences à me courir.
- J’ai vu ces fleurs chez les Stein.
- Et tu penses que ça a un rapport avec nos pigeons mutants ?
- Beaucoup d’orchidées sont originaire du bassin méditerranéen contrairement à ce que l’on croit.
- Donc la Grèce.
- Donc la Grèce. »

Dean acquiesça et se retourna vers les autres jardins. Soudain, quelque chose attira son attention dans la maison d’en face. Une main. Pleine de sang collée à la vitre.

« Sam ! »

Il sortit son arme et se mit à courir. Sam le dépassa à grandes enjambées, défonçant la porte d’un coup de pied violent. Le cri strident faillit les assourdir. Sam tira, la balle se logea dans le front de la créature immonde à tête de femme et corps d’oiseau. Les serres se détachèrent du corps à ses pieds, la main de l’homme tendue vers l’escalier. Dean courut à l’étage et déjà les cris et les bruits de chair arrachée firent monter en lui une rage sans nom.

Il entra dans la chambre à toute vitesse. Il ne laissa même pas le temps à la bestiole de relever les dents dans sa direction qu’il la descendait avec une précision qui aurait rendu son père fier de lui. La créature s’effondra en arrière sous l’impact. Dean n’avait pas pris de risque et y avait vidé une bonne demi-douzaine de balles.

Le corps de la femme sur le sol bougea pathétiquement et il se précipita à son chevet. Elle avait le dos déchiqueté par les coups de dents et de serres de l’animal et essayait difficilement de se redresser sur ses membres tremblants. Dean posa sa main sur ce qu’il restait de son épaule.

« Je suis là pour vous aider. »

La jeune femme retomba sur son flanc dans un gémissement de bête mourante et Dean serra les dents.

« Mon bébé… »

L’espace d’une seconde, Dean crut qu’elle essayait de lui demander pour son ventre mais la suivante, il aperçut le ballottin entre ses bras. La couverture était imbibée de sang comme la moquette sous leurs pieds. Il ne lui restait probablement plus très longtemps à vivre. La jeune femme lui tendit misérablement le ballotin et Dean ne put rien faire d’autre que de l’accepter.

« Il… n’y… plus personne… pour lui. Prenez… soin de mon bébé…
- C’est promis. » répondit Dean le plus sincèrement du monde.

La jeune femme lui fit un sourire faible et arrêta de respirer. Dean ferma les yeux et se mordit la lèvre jusqu’au sang. Encore une fois, il n’avait pas pu sauver une famille. Quand brusquement le paquet entre ses mains se mit à bouger, il faillit mourir de peur.

Il défit rapidement les couvertures, les repoussant loin de l’enfant pour mieux voir. Le bébé était tout jeune, au bord du réveil, le visage et le pyjama tâchés par endroit du sang qui avait filtré à travers le tissu mais Dean ne voyait aucune blessure, rien qui saignait.

« Dean ! »

Il se retourna vers un Sam paniqué. Il lui fit signe de la tête pour lui dire que ça allait. Il se releva, les bras fermement mais doucement repliés autour du nourrisson. Sam écarquilla les yeux en l’inspectant du regard à la recherche de nouvelles plaies.

« Qu’est-ce que…
- Va chercher l’essence et le sel, Sam. »

Dean vit Sam hésiter une seconde, probablement une liste énorme de protestations longue comme le bras sur le bout de sa langue. Finalement, son frère descendit les escaliers en trombes. Il fallait qu’ils agissent avant que les harpies ne reprennent conscience. Ce n’était ni des phénix ni des hydres mais elles allaient se relever et même si Dean tenait vraiment à vider un autre chargeur dans la tête de ses monstruosités, il ne pouvait pas se le permettre. Il fit le tour de la chambre qu’il réalisa être celle du nouveau-né. Il prit une petite peluche dans le berceau et la glissa dans l’une des poches de sa veste de costume, ruinée par le sang et la poudre à présent.

Sam remonta rapidement à son étage.

« Tu veux bien descendre t’occuper de la deuxième ? »

Il n’attendit pas que Sam ait répondu pour déverser du sel sur les deux corps dans la pièce, d’une seule main. Une fois cette tâche terminée, il plaça l’enfant soigneusement contre sa poitrine, le protégeant dans sa veste, et pressa le petit visage endormi contre son cœur. De l’autre main, il craqua une allumette et sortit avant que la fumée ne puisse les atteindre. Sam l’attendait en bas des marches, un paquet d’allumettes à la main.

« Vas-y. » permit Dean avant de sortir de la maison.

Il rejoignit la voiture, entra directement du coté passager. Il mit le contact, alluma le chauffage pour tempérer l’intérieur froid de l’Impala. Sam arriva dans les minutes qui suivirent. Il se mit au volant et Dean put sentir le regard de son frère fixé sur lui. Mais il ne tourna pas la tête, les bras refermés sur le bébé. Il entendit le petit soupir de son frère juste avant qu’il ne passe la marche avant et ferma les yeux le temps du trajet.

Arrivés au motel, Dean n’eut même pas besoin de se débattre pour ouvrir la porte avec sa seule main droite. S’il avait été d’humeur, il aurait lancé la blague à Sam. Qu’il était assez habile de ses mains pour se passer d’une d’entre elles. Mais la respiration chaude contre sa chemise blanche le retenait. Sam claqua la porte derrière lui et accourut pour ouvrir la porte de la chambre.

Dean entra sans le regarder et alla directement à la salle de bain sans s’arrêter. Sur un petit meuble avait été posé un panier de serviettes propres. Dean déposa l’enfant dessus avant de se débarrasser de sa veste de costume et de sa chemise. Il fit couler un peu d’eau tiède dans le lavabo et la testa avant de revenir vers le nourrisson maintenant éveillé. Il le prit délicatement et l’enfant fixa de grands yeux verts sur lui. Il sentit son cœur se serrer de culpabilité devant le petit visage. Le bébé tendit la main vers le sien et Dean esquissa malgré tout un petit sourire penaud.

« L’heure du bain, petit. »

Sam faisait les cents pas derrière la porte de la salle de bain. Dean ne savait s’il devait se sentir insulté ou non de cette confiance apparemment flagrante que Sam avait en lui. Il finit de baigner l’enfant, qui s’avéra bien être un garçon. Les larmes du bébé se tarirent dès que Dean commença à nettoyer le sang en train de sécher alors que les hurlements avaient débuté dès que le petit orteil avait touché l’eau, ce qui avait fait sourire Dean.

Il ne pouvait décemment pas rhabiller l’enfant avec ces vêtements tachés de sang. Il récupéra une petite serviette propre, heureux pour une fois de la qualité supérieure de la chambre. La douceur du tissu éponge n’eut pas l’air de déranger le petit. Il le maintint contre son torse et sortit.

Sam fit un bond sur son lit et se retourna vers lui, inquiet.

« Seigneur, Dean !
- Il y a un dispensaire à une heure de route. Tu prends le volant. » coupa Dean.

Sam ne dit mot et consentit.

@@@

Dean avait raconté encore l’une de ses fameuses histoires et était devenu le meilleur ami de tout le service pédiatrique du dispensaire sous les yeux désespérés de Sam. Sa femme venait de le quitter en mettant le feu à ses affaires et à celle du bébé. Il n’avait plus rien à part son fils et craignait pour la santé de l’enfant.

Sam sut qu’il y allait avoir des problèmes dès que l’infirmière demanda le nom du petit et que Dean avait automatiquement répondu « Andy », sans même avoir eu besoin d’un instant de réflexion.

Le bébé n’avait rien d’après le pédiatre qui, à la demande de Dean, avait fait tous les tests et tous les examens au nourrisson. Sam attendait depuis des lustres dans la salle d’attente. Il faisait nuit dehors et il n’avait pas revu la tête de Dean depuis qu’il était entré dans la salle d’examen quelques heures plus tôt. Au bout des quelques heures, une infirmière s’était approchée de lui avec un grand sac.

« Vous êtes bien Sam ?
- Oui ?
- Vous pourrez donner ça à votre ami ? Nous avons réuni quelques petites affaires que nous avions à la paroisse derrière pour Andy. J’ai fini mon service, je ne peux rester plus longtemps.
- Bien entendu. Merci beaucoup, avait répondu Sam, complètement abasourdi.
- Bonne chance à tous les trois. » avait-elle souhaité avant de disparaître.

Et après une nouvelle heure de trajet pour le retour, Sam observait son frère du coin de l’œil. Dean était drapé autour du bébé, murmurant une chanson que Sam connaissait depuis tout petit, dans l’espoir de l’endormir et à sa grande surpris, il ne fallut que cinq minutes à Dean pour réussir une telle prouesse. Sam était impressionné.

Son frère se leva, entourant le bébé de tous les oreillers de la chambre pour l’empêcher de rouler hors du lit. Il se passa une main sur le visage et alla prendre une bière dans le frigo et quelques restes du chinois d’hier. Il lui tendit une deuxième bière et s’assit en face. Sam le dévisagea longuement, le regardant manger sans rien dire.

Dean avait une lueur hantée dans les yeux et son corps était tendu, comme s’il attendait de recevoir un coup. Sam savait qu’il allait faire ce que Dean redoutait avec angoisse mais il n’avait pas le choix. Il ferma les yeux, prit une longue gorgée de sa canette avant d’inspirer profondément.

« Dean. »

Il vit son frère froncer les sourcils de dégoût et Sam en sourit malgré lui.

« Il faut qu’on parle.
- Allons-y, monsieur le psy. Qu’est-ce que tu veux savoir ?
- Dean, commença à s’impatienter Sam.
- Dehors. » ordonna Dean.

Sam soupira et se leva à la suite de son frère, le rejoignant sous le porche de leur chambre. Dean se mit face à la fenêtre, laissant la place à Sam de se mettre devant lui sans lui boucher la vue. Il savait que Dean était un protecteur né. Il réagissait d’instinct dans cette optique et Sam trouvait cela à la fois adorable, idiot et héroïque.

« Dean, qu’est-ce qu’on va faire ?
- La première chose : Trouver le ou la pourriture qui a invoqué ces saloperies.
- La question n’est pas là. Ce n’était pas sujet à débat.
- Je vois qu’on est d’accord sur quelque chose.
- Je voulais parler du bébé.
- On improvisera.
- Dean !
- Ecoute Sam, j’en sais rien, ok ?! La priorité, c’est cet enculé. Le reste est insignifiant comparé à ça.
- Nous devrions en parler avec le shérif Walberg. Elle…
- Non, Sam.
- Dean, soupira-t-il.
- Fin de la discussion ! »

Et Dean disparut de nouveau vers la chambre en fermant si doucement la porte que Sam eut peine à l’entendre. Il l’observa se réinstaller sur son lit, tout autour du nourrisson, l’encerclant entre son bras et le reste de son corps. Sam sentit la jalousie monter en lui, la colère aussi vis-à-vis de l’entêtement de son frère.

Il leva les bras au ciel et se dirigea vers la voiture. Il trouverait bien un endroit pour passer le temps en attendant de pouvoir revenir se coucher sans avoir envie d’étrangler Dean ou de l’embrasser à l’en rendre stupide.

@@@

Dean ouvrit un œil prudemment. La respiration de Sam et du bébé étaient longues et régulières, signe évident de leur profond sommeil. Il sortit doucement du lit, essayant de ne pas déranger l’enfant qui avait une main accrochée à sa chemise. Il remit les oreillers en place pour être sûr de parer à l’éventualité d’un roulement de bébé hors du matelas. Il saisit la petite lampe de chevet et la déposa par terre avant de l’allumer. Sam grogna, se retournant d’instinct vers lui.

« C’est rien, Sammy. Dors. » dit-il doucement, une main sur son épaule.

Et évidemment, Sam obéit sans plus de cérémonie. Dean soupira de soulagement, il n’avait vraiment pas besoin de faire face à son frère, ses réprobations et autres moqueries pour ce qu’il allait faire.

Il s’assit sur le tapis multicolore, près du gros sac que Sam lui avait donné à la sortie du dispensaire. Il n’aurait jamais imaginé que toute l’équipe ait gobé son histoire et encore moins qu’elles mettent en place une collecte si rapidement. Il n’avait pas perdu la main, c’était déjà une bonne chose. Cependant, il était soudainement confronté à de plus gros problèmes maintenant. Il y avait un mot dans une petite enveloppe sur le dessus.

« Dean,

Nous avons trouvé de quoi vous tenir quelques jours en attendant que vous puissiez retrouver vos marques. Il y a déjà deux biberons stérilisés pour la prochaine tétée. »

Dean se sentit pâlir dès la fin de cette phrase.

« Il y a quelques vêtements qui devraient aller à Andy, ainsi que de quoi le couvrir chaudement. La femme du pasteur a ajouté une écharpe pour lui. Nous espérons toutes que les choses s’arrangeront pour vous et sachez que si jamais vous voulez nous donner le nom de votre ex-femme nous serions ravies de l’éliminer pour vous. Elle ne sait pas ce qu’elle perd.

L’équipe du dispensaire Saint-Patrick. »

Dean ne put s’empêcher de sourire. Il ne savait pas s’il devait être terrifié ou flatté de provoquer de telles pulsions meurtrières chez les gens. Il déposa la lettre sur le coté et se mit à faire l’inventaire. Les vêtements étaient des plus banals et ils feraient effectivement bien l’affaire en attendant. La couverture avait été tricotée dans une laine épaisse et douce, probablement faite à la main par une mère ou une grand-mère attentionnée. Dean fronça les sourcils devant sa couleur rose. Sam trouverait sûrement ça adorable, il adorait porter du rose dans les moindres motifs de ses chemises bizarres. Dean était d’accord pour dire qu’elles lui allaient très bien mais quand même.

Il tira sur le pan de ce qu’il supposait être l’écharpe et écarquilla les yeux devant sa largeur et sa longueur. A moins de recouvrir le nouveau-né comme une momie sur des couches et des couches, ce ne pouvait être pour le petit. Dean la regarda longuement, perplexe.

« Oh non, vous vous foutez de moi hein ? » se plaignit-il à voix basse.

Il se serait bien tapé la tête contre les murs si le nourrisson ne s’était pas mis à gémir doucement dans son sommeil. Dean ferma longuement les yeux. Qu’avait-il encore fait pour mériter ce karma-là?

@@@

Dean avait l’air ridicule. C’était sans appel. Il avait passé toute la nuit à arpenter le web à la recherche d’instructions et à s’entraîner. Parce qu’il n’aurait pas le choix. Il ne pouvait définitivement pas le laisser avec Sam. Son frère l’aurait amené au premier agent du shérif ou à la première église sur son chemin pendant que Dean était occupé ailleurs. Il ne pouvait pas le permettre.

C’était la raison pour laquelle il se retrouvait à porter le bébé en écharpe sur son torse au petit matin. Il vérifia pour la énième fois qu’il avait tout bien attaché, gardant une main sous les fesses du nouveau-né pour s’assurer qu’il serait là au cas où l’écharpe ne se détache. L’enfant dormait comme un bienheureux, enveloppé dans le tissu doux et chaud contre lui. Dean se frotta les yeux pour y faire disparaître le sommeil. Il y en avait qui avaient de la chance.

Il entra au snack du centre-ville pour obtenir sa dose de caféine et paniqua intérieurement en y rencontrant la shérif. Il réunit tout son talent pour répondre au sourire fatigué qu’elle lui lança. Il n’avait plus le choix de toutes façons. Un jour, il comprendrait pourquoi son karma ou son timing était si mauvais.

« Agent Richards.
- Shérif Walberg. Je ne pensais pas trouver quelqu’un si tôt pour me tenir compagnie.
- Et votre partenaire ?
- Il ne sait pas ce que c’est que le lever du soleil.
- Contrairement à ce petit ange, je suppose, sourit-elle.
- Bingo, rit un peu nerveusement Dean.
- Je ne savais pas que vous étiez venu en famille.
- J’ai dû aller le chercher hier soir. Mon ex-femme a un problème à son travail plutôt urgent.
- Je comprends, dit-elle tristement.
- Que se passe-t-il ? s’enquit Dean.
- Je ne comprends pas ce qu’il se passe dans ma ville. Nous avons retrouvé les jumeaux hier dans une grotte de la forêt. Ils criaient, jurant avoir été pris dans leur lit par d’immenses corbeaux qui ressemblaient à une maman.
- Pardon ?
- Je n’ai pas bien compris non plus. Ils n’ont que quatre ans. Les Davisson et leur bébé sont morts dans l’incident de leur maison hier. Ils n’étaient là que depuis deux semaines.
- C’est une tragédie. Je suis cependant heureux que vous ayez retrouvé les enfants.
- Je le suis également. Mais toutes les forces que j’ai mobilisées n’étaient pas présentes en ville pour sauver les Davisson. »

Dean sentit la culpabilité envahir ses veines et la nausée remonter dans sa gorge. Il posa la main sur le dos du bébé dans ses bras.

« Vous avez pris la bonne décision, Shérif. J’aurais fait la même chose.
- Merci, mais je viens encore de perdre trois membres de ma communauté. »

Dean inspira, son cerveau tournait à cent à l’heure.

« Je vais vous confier un secret qui pourrait me coûter ma tête, shérif. »

Elle releva des yeux larmoyants et pleins d’espoir vers lui. Il détestait quand les gens le regardaient comme ça. Il n’avait rien d’un héros, que fallait-il qu’il fasse pour le faire comprendre au monde entier ? Il prit son courage à deux mains.

« Avez-vous entendu parler du tueur à la Harpie ?
- Pardon.
- Depuis des années, nous sommes à la poursuite d’un tueur plus violent et plus horrible que nous n’en avons vu. Il tue selon un cycle bien précis, toujours dans une seule ville à la fois. Il enlève, tue, massacre ses victimes. Et juste avant qu’il ne disparaisse à nouveau, il tue de nouveau, mettant le feu au domicile avant de s’évanouir dans la nature.
- Seigneur.
- C’est top secret ce que je vous dit là Erin, cela doit par tous les moyens rester entre nous seuls. Mon collègue et moi ne sont même pas répertoriés sur les fichiers du FBI tellement cette affaire est délicate.
- Je vous le jure.
- J’ai bien peur que notre suspect ne se prépare à une nouvelle hibernation dans les jours à venir à en juger par les faits que vous venez de me dire. Le tueur a dû fuir sa cachette en y laissant les enfants pour s’attaquer aux Davisson dans le but de revenir s’occuper de leur cas plus tard. Si vous n’aviez pas trouvé les jumeaux, ils seraient morts. Vous ne pouviez rien faire pour les Davisson.
- Oh mon Dieu.
- Il a raccourci son cycle. C’est la raison pour laquelle nous n’avons rien pu prévoir. Si la faute doit revenir sur quelqu’un, shérif, c’est la mienne. » dit-il.

Elle déposa sa main sur la sienne.

« Votre famille avait besoin de vous. Je pense qu’il serait plus sage de nous ressaisir. Ce n’est la faute que d’une seule personne et c’est elle que nous devons trouver.
- Vous avez raison, répondit-il avec une détermination non feinte.
- Bien, je vais réunir une équipe et nous irons étudier de plus près la grotte des jumeaux.
- C’est une excellente idée. Je vais aller me renseigner dans le quartier des Davisson au cas où. »

Le bébé se mit à pleurer contre son torse et Dean se mordit la lèvre, effrayé d’être démasqué. Erin Walberg ne fit que rire.

« Pas avant d’avoir pris soin de ce petit affamé, j’ai l’impression.
- Donnez, m’sieu, j’vais y réchauffer, lança la serveuse en sortant des cuisines.

Dean lui rendit un sourit nerveux et angoissé, sortant le biberon de la poche de sa veste. Finalement, sa chance et son timing n’étaient pas si mauvais que ça.

@@@

Sam jeta un dernier coup d’œil vers l’Impala où Dean nourrissait le bébé, au chaud. Quand Sam ne les avait pas vus ce matin en se levant, il s’était dit que Dean avait enfin fait les choses correctement. C’était sans compter sur leur retour dans la chambre. Sam les avait regardé longuement, incapable d’analyser une telle scène. Dean avait presque l’air normal. Il était adorablement ridicule avec cette grande écharpe aux couleurs chaudes enroulées autour de son corps. Le bébé gémissait contre sa poitrine mais il doutait fortement que c’eut été de déconfort.

Dean lui avait expliqué sa « conversation » avec le shérif et Sam avait failli exploser. Mais son frère lui avait lancé un regard mauvais, le défiant de se mettre à hurler devant le petit. Dean le connaissait bien. Il s’était changé, avalant le café à emporter qu’on lui avait ramené avant d’obéir et de prendre le volant.

C’était la raison pour laquelle il se retrouvait dans le quartier qu’ils avaient visité la veille. La maison des Davisson n’était que cendres au milieu des pavillons, des banderoles de sécurité jaunes réparties tout autour du site. Sam discutait avec madame Taylor, l’un des jumeaux accroché à son cou comme à une bouée de sauvetage.

« Encore navré de vous déranger en de pareilles circonstances, Madame.
- Ce n’est rien, Agent Osbourne. Maintenant que mes bébés sont rentrés, je ne peux m’empêcher de souffrir pour cette pauvre famille. Des gens si gentils et attentionnés.
- Vous connaissiez bien les Davisson ?
- Jenny venait tous les mardis et les jeudis soir pour nos soirées cuisines. Son mari gardait le bébé. Je ne les connaissais que de vue. Jenny ne faisait jamais trop sortir son petit, elle était très protectrice.
- Je vois, répondit Sam en notant les quelques détails. Avaient-ils de la famille ?
- Non. Jenny nous disait toujours qu’ils n’étaient plus que tous les trois quand nous demandions à propos de sa belle-mère ou de sa mère. Vous savez, échanger les recettes et les secrets de famille dans une cuisine, c’est important.
- Je ne peux qu’imaginer, madame.
- Edward et moi, ainsi que toutes mes amies du club de cuisine avons parlé au shérif et au maire, vous savez. La communauté se chargera des funérailles et du service.
- C’est très honorable de votre part.
- Des gens vraiment bien, cette famille.
- J’aurais une dernière question, si vous me le permettez.
- Bien entendu, sourit-elle, une main dans les cheveux de son fils.
- Où avez-vous acheté vos orchidées ?
- Mes orchidées ? répéta-t-il surprise.
- Ma… euh sœur est en adoration devant les orchidées et je n’ai pu m’empêcher de remarquer les vôtres en approchant, répondit Sam, gêné.
- Je comprends tout à fait. Figurez-vous qu’une pépinière a ouvert ses portes, il y a quelques mois à une dizaine de kilomètres au Nord. Des fleurs magnifiques pour de prix vraiment intéressants.
- Merci beaucoup. Pour votre temps, sourit-il. Tous mes vœux vous accompagnent pour l’avenir, continua-t-il à destination de l’enfant.
- Merci Agent Osbourne. Bonne chance pour votre enquête. »

Sam soupira longuement en rejoignant l’Impala. Il se glissa côté conducteur et marqua une pause. Bob Dylan chantait d’une voix nasillarde et basse à la radio et Dean berçait le bébé à peine endormi. Sam les observa longuement du coin de l’œil. Dean avait le regard fixé sur les restes de la maison et sa concentration semblait être entièrement focalisée sur le léger mouvement de balancier qu’il produisait pour le nourrisson. Ses traits étaient tirés par la fatigue et ses yeux étaient encore un peu hantés. Sam se mordit la lèvre doucement. Il ne pouvait rien faire pour le moment, Dean était aussi refermé qu’une huître. Il fallait qu’il attende encore un peu.

« Alors ? interrogea Dean, en brisant le silence.
- La mère s’appelait Jenny. Je ne sais rien sur le bébé, ni le père.
- On ne peut plus demander des informations aux gens sur cette famille. Nous attirerions trop d’attention.
- Je suis d’accord, répondit Sam.
- Et pour le reste, Sam ? pressa son frère.
- Une pépinière à dix kilomètres sur l’axe Nord.
- Bien. »

Sam acquiesça, résigné, et les ramena au motel en silence, non sans jeter des centaines de petits regards vers Dean et son poupon. Il gara la voiture et suivit ses deux passagers jusque dans la chambre. Dean disparut dans la salle de bain pendant un bon quart d’heure. Sam ne savait pas depuis combien de temps ils ne s’étaient pas ignorés de la sorte. C’était tout juste s’ils s’étaient dit quelques mots qui n’avaient aucun rapport avec un bébé ou leur affaire et Sam commençait à vraiment vouloir récupérer Dean.

Quand il sortit de la salle de bain, dans l’une de ses tenues habituelles, Sam ne put s’empêcher de laisser échapper un léger sourire. Le bébé perché contre une de ses épaules avait été changé et débarbouillé d’après ce qu’il pouvait voir. Dean passa devant lui sans un regard et déposa l’enfant sur le lit, dans son parc d’oreillers. Il sortit une petite peluche de tissu d’une poche et la posa à coté du petit, le bordant de la couverture rose.

« Sam.
- Dean ?
- J’ai une faveur à te demander.
- Quoi ? demanda Sam avec espoir.
- Surveille-le pour quelques heures, ok ?
- Dean.
- Je ne plaisante pas, Sam. Je te le confie. S’il n’est pas là quand je reviens, c’est toi qui le regretteras, prévint sombrement Dean en lui lançant un regard noir.
- Mais enfin, qu’est que ce bébé…
- Je ne te demande pas de comprendre,ok ? Je te demande un service. Tu dis oui ou non. Je ne te demande jamais rien, Sam. »

Il serra les poings. Si Dean voulait frapper là où ça faisait mal, il avait réussi. Qu’est-ce que ce gamin avait de plus que lui ! Qu’avait-il de si important !

« D’accord, acquiesça-t-il à contrecœur.
- Merci. J’en ai pas pour longtemps. »

Son frère lui adressa un sourire faible avant de disparaître. Sam se passa une main sur le visage. Il n’était pas stupide au point de ne pas savoir où allait son frère et ce qu’il allait y faire. Il se tourna vers le bébé. Le petit avait fixé ses grands yeux sur lui et il se contenta de laisser échapper un sourire.

Partie 2

univers : oh my bloody baby(b.g.s), fic : supernatural

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