Condamnés Au Silence (Yunho x Jaejoong) - Chapitre Quinze

Jul 01, 2010 00:37





**Note: Cette image est un fond d'écran que je n'ai pas créé et qui ne m'appartient pas.**

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Condamnés Au Silence (Chapitre Quinze)
Couple: Yunho (DBSK) x Jaejoong (DBSK).
Catégorie: K-Pop.
Longueur: Avec chapitres.
Genres: Drame, humour, romance.
Classement: PG-13.
Avertissements: Homosexualité, quelques jurons, références sexuelles, violence, situations de guerre.
Résumé: Un journaliste de Hyemang, Yunho, est envoyé à Eodum, pays reculé dans lequel un souverain tyrannique contrôle la population par l'entremise de l'armée. Là, un conflit intérieur fait rage et une guerre civile menace d'éclater à tout moment. Yunho est bien loin de se douter qu'il y va pour autre chose que de simples reportage... Et s'il devenait plus concerné dans cette affaire qu'il n'avait l'intention de l'être?

***

[Point de vue de Jaejoong]

Cette fois-ci… Qu’est-ce que ce sera, cette fois-ci?

Ce matin, un sentiment de détresse dans les tripes m’a réveillé. Vous savez, comme quand vous avez la certitude que quelque chose va se passer, mais que vous ne pouvez mettre le doigt sur ce qui va gâcher votre journée. Cette crainte qui vous déchire les entrailles et qui vous agrippe à la gorge, vous donnant envie de vous recroqueviller dans votre lit toute la journée pour empêcher l’inévitable de se produire.

Mais le pire dans tout ça, c’est que vous savez que vous ne pouvez pas.

Inutile de dire que quand je me suis finalement levé pour affronter la journée, j’avais peu à espérer.

Même si une plaisante surprise m’attendait dans le salon…

Un bel étranger m’y a accueilli quand je me suis avancé vers lui, pieds nus sur le plancher froid, tout en faisant un plus grand désordre de mes cheveux ébouriffés. « Tu ne devrais pas être si beau avec des marques de draps et de la salive séchée sur le visage. Je ne sais pas comment je peux le supporter… » Il a dit avec un sourire satisfait, avant de m’embrasser sur les lèvres et de se diriger vers la cuisine.

J’ai souri de travers. Peut-être pas si étranger, après tout.

Plus maintenant.

Mais malgré que le petit geste ait emballé mon cœur momentanément, je ne pouvais ignorer l’anxiété grandissante dans le creux de mon estomac. Et quand Yunho a annoncé qu’il retournait à l’hôtel pour rattraper son retard dans ses articles, après quoi il prévoyait de couvrir les événements s’étant produits à travers la tension dans laquelle Eodum était enveloppée récemment…

J’ai appréhendé son départ.

Comme je restais au courant des avancements de la rébellion, je savais à quoi m’en tenir.

« Fais attention, Yunho. Tu ne sais pas quand tout ça va nous exploser à la figure. » Je lui ai dit avant que nous nous séparions sur le seuil de la porte d’entrée. « …Tu es un journaliste, pas leur sauveur. »

Tous sourires, il a ébouriffé les cheveux de Eunhae et m’a embrassé avant de me dire de ne pas m’en faire pour lui. Comme si cela pouvait apaiser mon esprit inquiet. Comme s’il pouvait vraiment me faire croire qu’il pouvait bien se conduire. « Hé, ne t’en fais pas pour moi. » Il m’a assuré avec confiance avant de se diriger vers le quartier riche en nous saluant par-dessus son épaule. « À plus tard! »

Bien que je lui aie rendu la pareille, je ne pouvais pas sourire aussi brillamment.

Jung Yunho. Tu as intérêt à être là quand je vais revenir.

En chemin vers la fabrique, je remarque que les gardes semblent plus agités que d’habitude…ce qui n’est pas normal, parce qu’ils font un plat avec n’importe quoi, normalement. Les civils, quant à eux, semblent s’être réfugiés dans leurs maisons et je les comprends. Si je ne devais pas aller travailler, je n’aurais pas mis le pied dehors aujourd’hui. Quelque chose est sur le point de se produire…

Peut-être même que engrenages tournent déjà.

Mon cœur bondit dans ma poitrine quand je constate qu’un des officiers court vers moi. Figé sur place, je le regarde se diriger vers moi, me préparant mentalement à ce qui s’en vient.

Que peut-il bien me vouloir? Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal?

Quand l’homme est à un mètre de moi, il ralentit la cadence et s’arrête une fois qu’il m’a rejoint. « Hé, toi! Est-ce que tu es Kim Jaejoong? » Il me regarde avec dégoût, comme si seule la tâche de devoir me parler le dégoûtait. Un peu réticent à répondre (mais n’ayant pas vraiment le choix), je hoche la tête lentement. « Ce Jung Yunho, le type recherché… Je t’ai déjà vu avec lui. »

Une main glacée se referme sur mon cœur. Qu’est-ce qu’il a, Yunho? Qu’a-t-il fait?

Peu importe sa réponse, que je suis assuré de recevoir assez vite, je décide de ne pas montrer la moindre trace d’émotion. Ce n’est qu’un pressentiment, mais je crois qu’il serait plus sage de prétendre me moquer de Yunho… bien qu’aucun mensonge ne soit plus énorme que celui-ci.

Je me tais, bien que je l’écoute maintenant attentivement. Voyant qu’il a toute mon attention, le soldat continue de me menacer. « Je pourrais te dénoncer. Ce serait très facile… mais vraiment dommage. Voici le marché, mon pote : et si nous le coincions ensemble? Nous pourrions partager la récompense obtenue en le rendant à la police. Qu’en dis-tu? Allez… Imagine combien tu pourrais devenir riche...! »

Après avoir entendu ça, je ne suis rien de moins qu’estomaqué.

Échanger Yunho contre de l’argent? Me croit-il vraiment capable d’une telle chose?

Je n’ai jamais été plus dégoûté par quelqu’un de toute ma vie.

Comme j’aimerais répliquer avec véhémence que je ne leur offrirai jamais l’homme que j’aime. À la place, pour son bien, j’affirme ne pas le connaître… et ça me déchire. « Je n’ai aucune idée de ce que tu parles… Je ne t’en empêcherai pas, mais je n’ai rien à caché. » Résister le désir de me jeter sur lui se révèle incroyablement difficile et je me félicite intérieurement de disposer d’autant de sang-froid.

Le regard de scepticisme qu’il me lance m’inquiète. Est-ce que ça va fonctionner?

« Je l’ai déjà rencontré, c’est vrai, mais je ne le connais pas plus que toi… Alors je n’ai aucune idée où il se cache en ce moment. » Je termine avec un peu de rébellion. « Et je ne suis pas ton pote. »

Ma riposte attire les foudres de l’officier, mais contrairement à ce que je me serais attendu de lui, il maîtrise sa colère et me répond : « Si je n’étais pas pressé, je te péterais la gueule, espèce de crétin arrogant. Mais… oublie ça. Tant pis pour toi. » Après m’avoir regardé de la tête au pied une dernière fois, haineux, il ajoute quelque chose avant de partir. « Fais attention à toi… Nous t’avons à l’œil. »

Juste comme ça, il sort de ma vue et part à la recherche de quelques maudites pièces.

Ordure. Il est pire qu’une ordure.

Malgré tout, je n’ai pas de temps à perdre ici… Je dois trouver Yunho avant que quelqu’un animé de mauvaises intentions le fasse. « Je ne les laisserai pas t’avoir… » Je murmure en serrant les dents et les poings, sentant mon cœur battre à tout rompre. « S’ils croient que je vais rester ici et les regarder te faire du mal, ils sont plus stupides que je le croyais… »

À ces mots, je m’élance dans la direction que mon cœur croit être la bonne.

Je vais te trouver… et te ramener là où tu dois être.

***

[Point de vue de Yunho]

Ce Jaejoong s’en fait beaucoup trop à mon sujet.

Après avoir passé la nuit chez lui - sur le canapé, évidemment -, je me suis finalement résolu à le laisser et à retourner à mon travail tandis qu’il se rendait au sien. Après tout, c’est pour cette raison que je suis venu ici en premier lieu… Ce serait le pied si j’étais congédié, n’est-ce pas? Non, je dois continuer d’informer mon peuple des injustices de ce pays. Ils comptent sur moi pour bien le faire…

Mais ça me va bien : je ne crois pas avoir de la difficulté à trouver les bons mots, cette fois-ci…

Parce que ma tête grouille d’idées… Je me sens étrangement inspiré.

Ainsi, c’est avec beaucoup de motivation que j’entre dans l’hôtel sans manquer de remarquer que le personnel n’est pas là, ce qui n’est pas surprenant étant donné l’heure hâtive. Mon désir est tel que je n’attends même pas que l’ascenseur arrive et grimpe les escaliers à toute vitesse; ma chambre n’est qu’au troisième étage, après tout, alors ce n’est pas très difficile à accomplir.

Quand j’arrive en face de la porte de ma chambre, je suis… surpris de voir qu’elle est entrebâillée.

Levant un sourcil dans ma confusion, je m’en approche lentement et l’ouvre, passant près de crier ma surprise devant la vision qui s’offre à moi. À la place, je reste bouche bée, les bras pendant à mes côtés.

Est-ce que je rêve? Mon esprit me joue-t-il des tours?

C’est… Tout ça est…

« Qu’est-ce… qui s’est passé ici? » Je souffle alors que j’entre, ne pouvant croire ce que je vois.

Les rideaux ont été déchirés en lambeaux. La table de chevet repose sur le sol et la lampe qui y était posée a roulé plus loin. Le matelas a été retourné et dépouillé de ses draps, qui gisent sur le sol en une pile pathétique. Et le plancher… Il est couvert de feuilles de papier qui sont éparpillées un peu partout, déchirées et froissées. Certaines portent des traces de pieds, comme si quelqu’un les avait piétinées.

Quant à mon ordinateur potable et mon cellulaire…

Ils ont tous deux été abandonnés au centre de la pièce, détruits en mille morceaux.

Cruellement vandalisé. Rien ne semble avoir été oublié.

À cette vue sans espoir, je ne veux que tomber à genoux et me recroqueviller. Cependant, mes instincts ne m’abandonnent pas maintenant, alors que j’en ai besoin. Ils me crient de foutre le camp d’ici… J’ai de la chance d’avoir été parti quand les auteurs du crime sont venus, alors rien ne sert d’attendre qu’ils reviennent. Ce serait tenter le diable plus que tout.

Comme il n’y a pas de doute que je suis dans une situation difficile, je n’ai aucune raison de rester.

Quand je fais volte-face pour quitter cet endroit au plus vite, complètement effrayé, quatre officiers militaires armés entrent et bloquent la sortie. Ils ne me laissent aucune chance de m’enfuir.

« Comment expliquez-vous ça? Putain, mais qu’est-ce que c’est que ça? »

Je n’arrive pas à croire qu’ils puissent aller aussi loin. Et pour quelles raisons, exactement?

Alors que je me tiens là, impuissant et dépassé pour ma découverte horrible, un des malfaiteurs m’éclaire. « Le Souverain Absolu te considère une menace envers le bien-être de la nation. Pour cette raison, tu es en état d’arrestation. Nous devons te ramener vivant, alors suis-nous. »

« …Quoi…? » Sans voix, je ne bouge pas d’un poil.

Comme je demande des explications à savoir pourquoi exactement je devrais soudainement mourir, l’homme me les fournit. « Tu es une nuisance… et tu vas finir exécuté, sans doute. Nous devons montrer au peuple ce qui arrive aux petits malins qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas. » Sans attendre que j’intègre l’information, il commence à avancer vers moi, accompagné des autres.

La panique me prend à la gorge. « Ouah, attendez un peu…! De quoi parlez-vous? »

Les détails continuent d’arriver et d’éclaircir les choses qui demeurent nébuleuses. « Cette pièce a été truffée de micros quand tu es arrivé. Quant à ton téléphone personnel, tes appels ont été interceptés et profondément étudiés. Tes plans terroristes de renverser le gouvernement ont été découverts, Jung. »

D’accord… C’est complètement dingue.

Sentant la colère monter en moi, je lève la voix et fusille du regard les hommes qui ont démoli ma chambre. Par leur faute, j’ai perdu des jours de travail et une somme considérable en équipement et en effets personnels. « J’y crois pas! Vous m’épiiez? Qu’est-ce qui ne va pas dans ce pays? »

Une réponse me vient rapidement, glaciale et menaçante.

« Tu devrais faire très attention… Tout ce que tu diras pourrait être utilisé contre toi. »

Ça y est. Sans aucun doute… Je suis foutu.

« Pour l’amour de… » En ce moment, de nombreux messages résonnent dans ma tête. Merde. Cours, Yunho. Vite. Et aussi… Tu as joué avec le feu. Jaejoong t’as prévenu, mais tu ne l’as pas écouté. À présent, assume les conséquences. Les deux sont vrais et m’énervent tout autant. D’abord, je sais que j’ai des ennuis. Et puis, je n’aime pas me faire dire - ou me dire moi-même - que je l’ai bien cherché.

Je veux dire à mon moi intérieur de se la fermer. Que je n’ai pas besoin qu’on me fasse la morale.

Même si en ce moment, il dit la vérité.

Bien évidemment, si j’accompagne ces hommes, je me rendrai à ma mort. La seule option qui me vient à l’esprit - même si elle est absurde - est d’essayer de me tirer. M’enfuir. Sortir d’ici.

Doucement, je commence à reculer sans quitter des yeux le mur humain qui menace de m’écraser. Bien entendu, cela n’échappe pas à mes geôliers, qui m’avertissent que ma tentative de fuite est futile. « Attends! Où vas-tu? Tu ne vas qu’empirer les choses en résistant! Laisse-nous t’emmener à notre chef et peut-être qu’il pensera à te laisser la vie sauve cette fois… »

D’accord, peut-être que je suis impulsif, mais je n’en suis pas davantage stupide.

Il est clair qu’on ne me donnera pas de deuxième chance.

Quel troublant sentiment de déjà-vu.

Priant intérieurement pour sortir de cette épreuve en un morceau, je tourne finalement le dos aux officiers après qu’il ait heurté la porte menant au balcon. C’est sans doute la seule chance que j’aurai, alors j’ai intérêt à ne pas tout faire foirer. Gardant les yeux sur les armes pointées vers moi, je palpe le verrou de mes doigts et arrive à le pousser avec succès, à mon soulagement.

Sans perdre une seule seconde, je fais vite volte-face et fais glisser la porte coulissante, par laquelle je me glisse à l’extérieur alors que les membres de l’armée m’ordonnent de rester où je suis.

« Arrête! Ne bouge pas d’ici! »

Alors que les cris de protestation résonnent autour de moi, je me hisse sur la rampe et saute du balcon, roulant correctement lorsque je touche le sol. J’arrive à atterrir de façon à ne pas me blesser.

Encore une fois, l’aïkido m’aura sauvé la vie…

Je m’élance sans laisser quoi que ce soit m’arrêter, pas même la possibilité de me trouver dans la ligne de tire des hommes. L’idée m’effraie, mais ce n’est pas comme si je pouvais me laisser distraire par elle. Il était trop tard quand leur souverain a décidé qu’il en avait assez de moi. La mort aurait été inévitable, alors que maintenant, il se peut que j’arrive à m’en sortir.

« Nous n’hésiterons pas à t’abattre, étranger! »

Ouais, continuez à dire ça. Je ne vous laisserai pas mettre vos plans à exécution.

Similairement à ce qui s’est produit il y a quelques semaines, les forces armées du pays me talonnent de près et me poursuivent tel un criminel, ne voulant rien de plus que de me mettre la corde au cou. À nouveau, je repousse les limites de mon corps et laisse l’adrénaline conduire mes jambes jusqu’à l’endroit le plus sécuritaire. Cette fois, je vais avoir besoin de beaucoup de chance pour m’en sortir…

Mais on dirait que ce n’est pas mon jour de chance…

Car cette fois, nous faisons plus que seulement jouer à chat… On dirait qu’ils avaient tout planifié - contrairement à moi, qui ne s’attendais à rien de la sorte. Résultat : des renforcements sortent de leur cachette autour de moi, ce qui rend difficile la tâche de me réfugier quelque part. Sans aucun doute, je ne pourrai courir infiniment… Soit je me trouve vite une cachette, soit ils m’enterrent avant mon temps.

Qu’est-ce que ce sera?

« Nous allons te faire regretter d’être venu ici! Tu paieras tes péchés de ta vie! »

Merde. Ils sont vraiment sérieux…

Soudainement, je tourne brusquement dans une ruelle étroite, plaçant un immense espoir sur la stratégie qui m’a sauvé la dernière fois. Il pourrait être plus facile de les semer en jouant au chat et à la souris dans ce labyrinthe, mais on pourrait m’attraper si je cours ce risque, vu ma méconnaissance du coin…

J’imagine que je vais m’en remettre à la chance. N’ai-je pas toujours eu une veine de pendu?

Ouais, je devrais m’en sortir, comme d’habitude…

C’est ce que je me dis avec confiance jusqu’à ce qu’on agrippe mes épaules, ce qui me fait une peur bleue. Ne les laissant pas prendre l’avantage sur moi, je commence à me débattre et à essayer de lutter hors de leur poigne, mais ils ne me laissent pas m’en sortir facilement. « Reste tranquille! » Ils m’ordonnent en réussissant à garder une emprise ferme sur moi, malgré mes mouvements frénétiques.

Attendez. Cette voix familière…

« …Calme-toi, calme-toi…! Yunho, tout va bien… » Jaejoong murmure doucement quand je cesse de m’agiter, baissant la voix pour qu’on ne nous trouve pas. Mais je ne le laisse pas en dire plus, effrayé à l’idée du danger auquel il s’expose. « Qu’est-ce que tu fais ici? Pars d’ici pendant que tu le peux. Jaejoong, et si on te voyait avec moi? Tu aurais de réels ennuis s’ils nous surprennent ensemble! »

Entêté, il secoue la tête sans lâcher mon bras et rapidement, il commence à m’entraîner avec lui, contre mon gré. « Eunhae et moi allons te cacher. Ne t’en fais pas; ils ne te trouveront jamais. »

Il ne peut pas être sérieux! Comment pourrais-je être assez égoïste pour mettre leur vie en danger?

« Tu plaisantes… Ils vont te tuer…! Je dois les en empêcher! »

Malgré ma réticence à le suivre, Jaejoong ne semble pas vouloir me laisser gagner cette bataille. « Ils ne nous toucheront pas. Je vais me battre jusqu’à la fin, à tout prix… et peu importe ce qui arrivera, je ne peux te laisser ici. » Laissant ses doigts glisser le long de mon bras jusqu’à mon poignet, il attrape ma main fermement et enlace nos doigts. « Allez. Suis-moi, à la fin. »

Et il m’emmène chez lui malgré mes protestations.

Comme il ne changera pas d’idée, je décide de coopérer, afin de ne pas nous ralentir tous les deux. Ensemble, nous nous faufilons entre des immeubles rapprochés, tandis que Jaejoong nous dirige grâce à son expérience et sa connaissance de cet enfer. « Vivre ici reste déjà un risque constant, Yunho. Ces gars ne me font pas peur du tout. » Il ajoute quand il me pousse à l’intérieur de sa maison et ferme la porte derrière lui, après s’être assuré que personne ne nous a vus.

En me voyant entrer, Eunhae accourt et jette les bras autour de ma taille.

« Oh oppa, je suis si heureuse que tu sois là! Je savais que quelque chose allait arriver tôt ou tard… »

La voir ainsi, loin de me rassurer, ne fait que m’inquiéter davantage.

Ce qui est horrible, c’est que la petite ne demande même pas ce qui se passe. La façon qu’elle a de regarder son frère suggère qu’elle connaît la raison de ma venue. « …Tu n’as pas à t’en faire… Nous ne laisserons pas ces méchants blesser quelqu’un que nous aimons. N’est-ce pas, Jaejoong-oppa? » Elle demande à son frère aîné en tirant sur sa manche. « C’est la règle d’or que tu m’as apprise. Je m’en souviens. » Mais l’homme ne le confirme que vaguement, comme ses pensées sont ailleurs.

Après un moment, il ferme les stores et marmonnant quelque chose dans sa barbe.

Quelque chose que je déchiffre comme étant…

« …Merde. Ce sont eux. »

Chapitre Seize

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