[Fic] Les crocs de l'hiver - Chapitre 1

Aug 14, 2006 17:43


Titre: Les crocs de l'hiver - Chapitre 1 : Nos cousins d'outre-mer
Auteur:  krystalyne
Rating: PG-13
Disclaimer: Éditions Dupuis
Notes: Enfin, nous allons retrouver Spirou et Fantasio.  Ainsi que d'autres personnages... ;)
ÉDIT: À la demande d'une certaine lectrice (^^), j'ai changé la version d'écriture.  Mais je crois bien utiliser le format théâtral pour mes délires.  Mais ici, on s'entend que c'est une fic plus sérieuse (malgré certains moments absurdes ;))

- Quand je pense que nous allons au Canada…  J’ai l’impression de rêver…

Fantasio posa sa valise sur le canapé, rêveur, à côté d’un Spirou feuilletant un livre.

- Tu t’en rends compte ? s’exclama le blond à son ami.  Le pays des grands espaces et de la neige !

Sourire en coin, le rouquin répondit :

- On aurait pu se retrouver en Sibérie, tu sais…

- Mais il n’y a pas que ça !  Là où nous allons, on ne parle que le français.  Tu t’imagines ?  Une bulle de France au nord d'un continent…*

- Oui, mais le français qu’ils parlent n’est pas le même qu’ici.

- Pour ton information, je suis au courant.

Le regard espiègle, Spirou lui répondit :

- Vraiment ?  Essayons pour voir…

Remarquant le livre, Fantasio lui demanda :

- Au fait, qu’est-ce que tu lis ?

- Un guide sur le Québec.  D’ailleurs, il recèle certaines expressions que je pourrais vérifier avec toi.  Commençons : si je te disais « blonde », comme dans la phrase « je me suis fait une blonde » ?

- Quoi ?  Les Québécois se baignent dans la bière ?

- Mais non !  Pour eux, blonde veut dire « petite amie ».

D’un rire nerveux, le photographe mentait.

- Mais non, je blaguais, voyons.  Je savais c’était quoi une blonde.  Allez, une autre.

- D’accord.  « Ticket ».

- Bah, ça, c’est facile.  C’est un billet pour un spectacle.

- Non, c’est une amende.

Énervé, Fantasio exigea :

- Donne-moi ce livre !

Spirou le lui tendit.

-  Voyons voir si tu es aussi doué que moi !

- Très bien, répondit le rouquin, détendu.  Vas-y.

- Attends…  Ah !  Voilà !  « Brailler ».

Le questionneur devenu questionné devint hésitant.

- Euh… ce ne serait pas parler en braille, justement ?

Un sourire victorieux éclaira le visage du blond.

- Non, ça veut dire « pleurer ».

Pendant ce temps, Spip faisait lui aussi ses préparatifs pour le voyage.  Il avait beau n’être qu’un écureuil, il veillait toujours à ce qu’il garde le confort, peu importe où allait son maître.  Il ne mit qu’une pantoufle rouge dans la valise du jeune homme, satisfait.

- Ça y est, je crois que je suis prêt.

Ding dong !  Spirou se leva du canapé et alla répondre.

- Gaston !  Mademoiselle Jeanne !

- Ah, quelle horreur !, pensa Fantasio en pâlissant.  Il ose me pourrir la vie, même chez nous !

- Bonjour, monsieur Spirou, répondit mademoiselle Jeanne.  Oh, bonjour, monsieur Fantasio.

- Jeanne et moi passions dans le coin et, me rappelant que vous avez maintenant aménagé chez un oncle décédé de Fantasio, nous avons décidé de vous apprendre la bonne nouvelle.**

- Vous quittez la rédaction ? osa le blond.

- Mais non, grand farceur !  Allez, Jeanne, dis-leur !

La jeune femme montra aux colocataires une bague, sertie d’une pierre.

- Nous allons nous marier ! déclara-t-elle, un grand sourire aux lèvres.

- Mais c’est une bonne nouvelle ! s’exclama Spirou.  Quand aura lieu le grand jour ?

- Dans deux mois, répondit Gaston.  Et on tient à ce que vous soyez nos témoins.

- Quoi ? fit Fantasio, surpris.

- Sans votre journal, on ne serait jamais rencontré, Gastounet et moi ! expliqua Jeanne en se lovant contre son fiancé.

- C’est tout un honneur.  Pas vrai, Fantasio ?

- Euh… euh…

L’interpellé en question ne savait que répondre, ne sachant pas comment refuser sans être malpoli.

- Je crois qu’il dit oui, traduit le rouquin.

- Parfait ! se réjouit le responsable des courriers.

Enrageant intérieurement, Fantasio retourna récupérer sa valise.  Spirou le suivit et finalisa la sienne en y insérant son guide.  Remarquant qu’ils allaient bientôt partir, Gaston sortit de la demeure alors que sa fiancée y entra pour profiter un peu de la chaleur.

- Dites, vous partez où ?

- Au Canada, répondit Spirou.

- Oh.  J’ai une amie qui est allée à Ottawa il y a deux ans.  Elle avait a-do-ré, surtout que c’était l’hiver et qu’elle avait pu patiner sur le canal Rideau.  Mais, euh… vous allez vraiment porter ces manteaux là-bas ?

- Oui, dit Fantasio en mettant le sien.  Pourquoi ?

- Mais vous allez avoir très froid avec ça !

- Mais non.  On a été en Antarctique une fois et ce n’est pas le froid du Canada qui va nous en empêcher.

Le plus jeune du duo*** jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu’il était grandement temps de partir.  Il ouvrit son sac de voyage.

-  Spip, mon vieux, tu sais quoi faire.

- Mais oui, la routine habituelle, quoi ! répondit l’écureuil en sautant dedans.

Spirou referma partiellement le sac, laissant une ouverture pour laisser respirer son animal domestique.  Il suivit Fantasio, qui transportait sa valise à sa voiture.  Finalement, nos trois héros (il ne faut pas oublier Spip !) quittèrent les lieux.

- Faites un beau voyage ! salua Jeanne.  Mais… quelle sont ces bulles ?

- Surprise, n’est-ce pas ? répondit son fiancé.  C’est mon nouveau prototype d’essence.  Chaque bulle continent de l’hydrogène, moins polluant que le pétrole.

- Oh, tu es génial !

Elle l’embrassa sur une joue.  Soudain…  BOOM !  La voiture explosa.  Et c’était un Fantasio noirci qui sortit de la carcasse calcinée.

- LAGAFFE !!!

* De la chanson « La langue de chez nous », chantée par Yves Duteil
** Avez-vous remarqué ?  Gaston n’appelle plus son amoureuse « mademoiselle Jeanne », signe qu’ils sont plus beaucoup, euh… intimes :P
*** Oui, je crois que Spirou est plus jeune que Fantasio :P

À suivre...

spip, gaston, fantasio, jeanne, spirou

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