Titre: Les crocs de l'hiver - Chapitre 1 : Nos cousins d'outre-mer
Auteur: krystalyne
Rating: PG-13
Disclaimer: Éditions Dupuis
Notes: Enfin, nous allons retrouver Spirou et Fantasio. Ainsi que d'autres personnages... ;)
ÉDIT: À la demande d'une certaine lectrice (^^), j'ai changé la version d'écriture. Mais je crois bien utiliser le format théâtral pour mes délires. Mais ici, on s'entend que c'est une fic plus sérieuse (malgré certains moments absurdes ;))
- Quand je pense que nous allons au Canada… J’ai l’impression de rêver…
Fantasio posa sa valise sur le canapé, rêveur, à côté d’un Spirou feuilletant un livre.
- Tu t’en rends compte ? s’exclama le blond à son ami. Le pays des grands espaces et de la neige !
Sourire en coin, le rouquin répondit :
- On aurait pu se retrouver en Sibérie, tu sais…
- Mais il n’y a pas que ça ! Là où nous allons, on ne parle que le français. Tu t’imagines ? Une bulle de France au nord d'un continent…*
- Oui, mais le français qu’ils parlent n’est pas le même qu’ici.
- Pour ton information, je suis au courant.
Le regard espiègle, Spirou lui répondit :
- Vraiment ? Essayons pour voir…
Remarquant le livre, Fantasio lui demanda :
- Au fait, qu’est-ce que tu lis ?
- Un guide sur le Québec. D’ailleurs, il recèle certaines expressions que je pourrais vérifier avec toi. Commençons : si je te disais « blonde », comme dans la phrase « je me suis fait une blonde » ?
- Quoi ? Les Québécois se baignent dans la bière ?
- Mais non ! Pour eux, blonde veut dire « petite amie ».
D’un rire nerveux, le photographe mentait.
- Mais non, je blaguais, voyons. Je savais c’était quoi une blonde. Allez, une autre.
- D’accord. « Ticket ».
- Bah, ça, c’est facile. C’est un billet pour un spectacle.
- Non, c’est une amende.
Énervé, Fantasio exigea :
- Donne-moi ce livre !
Spirou le lui tendit.
- Voyons voir si tu es aussi doué que moi !
- Très bien, répondit le rouquin, détendu. Vas-y.
- Attends… Ah ! Voilà ! « Brailler ».
Le questionneur devenu questionné devint hésitant.
- Euh… ce ne serait pas parler en braille, justement ?
Un sourire victorieux éclaira le visage du blond.
- Non, ça veut dire « pleurer ».
Pendant ce temps, Spip faisait lui aussi ses préparatifs pour le voyage. Il avait beau n’être qu’un écureuil, il veillait toujours à ce qu’il garde le confort, peu importe où allait son maître. Il ne mit qu’une pantoufle rouge dans la valise du jeune homme, satisfait.
- Ça y est, je crois que je suis prêt.
Ding dong ! Spirou se leva du canapé et alla répondre.
- Gaston ! Mademoiselle Jeanne !
- Ah, quelle horreur !, pensa Fantasio en pâlissant. Il ose me pourrir la vie, même chez nous !
- Bonjour, monsieur Spirou, répondit mademoiselle Jeanne. Oh, bonjour, monsieur Fantasio.
- Jeanne et moi passions dans le coin et, me rappelant que vous avez maintenant aménagé chez un oncle décédé de Fantasio, nous avons décidé de vous apprendre la bonne nouvelle.**
- Vous quittez la rédaction ? osa le blond.
- Mais non, grand farceur ! Allez, Jeanne, dis-leur !
La jeune femme montra aux colocataires une bague, sertie d’une pierre.
- Nous allons nous marier ! déclara-t-elle, un grand sourire aux lèvres.
- Mais c’est une bonne nouvelle ! s’exclama Spirou. Quand aura lieu le grand jour ?
- Dans deux mois, répondit Gaston. Et on tient à ce que vous soyez nos témoins.
- Quoi ? fit Fantasio, surpris.
- Sans votre journal, on ne serait jamais rencontré, Gastounet et moi ! expliqua Jeanne en se lovant contre son fiancé.
- C’est tout un honneur. Pas vrai, Fantasio ?
- Euh… euh…
L’interpellé en question ne savait que répondre, ne sachant pas comment refuser sans être malpoli.
- Je crois qu’il dit oui, traduit le rouquin.
- Parfait ! se réjouit le responsable des courriers.
Enrageant intérieurement, Fantasio retourna récupérer sa valise. Spirou le suivit et finalisa la sienne en y insérant son guide. Remarquant qu’ils allaient bientôt partir, Gaston sortit de la demeure alors que sa fiancée y entra pour profiter un peu de la chaleur.
- Dites, vous partez où ?
- Au Canada, répondit Spirou.
- Oh. J’ai une amie qui est allée à Ottawa il y a deux ans. Elle avait a-do-ré, surtout que c’était l’hiver et qu’elle avait pu patiner sur le canal Rideau. Mais, euh… vous allez vraiment porter ces manteaux là-bas ?
- Oui, dit Fantasio en mettant le sien. Pourquoi ?
- Mais vous allez avoir très froid avec ça !
- Mais non. On a été en Antarctique une fois et ce n’est pas le froid du Canada qui va nous en empêcher.
Le plus jeune du duo*** jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu’il était grandement temps de partir. Il ouvrit son sac de voyage.
- Spip, mon vieux, tu sais quoi faire.
- Mais oui, la routine habituelle, quoi ! répondit l’écureuil en sautant dedans.
Spirou referma partiellement le sac, laissant une ouverture pour laisser respirer son animal domestique. Il suivit Fantasio, qui transportait sa valise à sa voiture. Finalement, nos trois héros (il ne faut pas oublier Spip !) quittèrent les lieux.
- Faites un beau voyage ! salua Jeanne. Mais… quelle sont ces bulles ?
- Surprise, n’est-ce pas ? répondit son fiancé. C’est mon nouveau prototype d’essence. Chaque bulle continent de l’hydrogène, moins polluant que le pétrole.
- Oh, tu es génial !
Elle l’embrassa sur une joue. Soudain… BOOM ! La voiture explosa. Et c’était un Fantasio noirci qui sortit de la carcasse calcinée.
- LAGAFFE !!!
* De la chanson « La langue de chez nous », chantée par Yves Duteil
** Avez-vous remarqué ? Gaston n’appelle plus son amoureuse « mademoiselle Jeanne », signe qu’ils sont plus beaucoup, euh… intimes :P
*** Oui, je crois que Spirou est plus jeune que Fantasio :P
À suivre...