[Fic] Héros de l'Olympe - Frazeleo - Partie d'un tout | Joyeux anniversaire, Heera ! \o/

Jan 19, 2015 16:28

Titre : Partie d’un tout
Auteur : soleil_ambrien pour heera_ookami
Fandom : Heroes of Olympus
Persos/Couple : Leo/Frank/Hazel
Rating : PG
Genre : Hurt/Comfort
Disclaimer : Rick Riordan, mythologie grecque.
Résumé : Leo pense qu’Hazel et Frank ne veulent de lui que pour pimenter leur couple… Et s’il se trompait ?
Nombre de mots : ~800 mots
Notes : Écrit pour l’anniversaire d’Heera ! :) Joyeux nanniv’, miss !
Prompts : Une idée d’Heera avec Leo "tout triste tout brisé"+ "You make me feel like I'm not good enough.", du Générateur de Phrases Aléatoires.

Partie d'un tout

Comme toujours, ce fut Leo qui se leva le premier.

Dans un bruissement de jean et de coton, il remit sa tenue d’atelier, en fouillant parmi les armures et la lingerie. De rares sourires teintés de mélancolie émergèrent sur son visage, tandis qu’il retraçait mentalement le fil de leurs ébats. Leurs trois corps entrelacés étaient restés au repos un certain temps, allongés sur un tapis de feuilles mortes, dans le bosquet voisin du camp romain. De rares éclats de soleil perçaient la cime touffue des arbres et caressaient leur peau nue - l’ébène chaud d’Hazel, le bronze ambré de Frank, son propre teint de Latino. L’été s’annonçait torride ; et il en était de même pour les ardeurs de ses deux amants.

Mais le fils d’Héphaïstos avait toujours ce goût de bile dans la bouche, cette certitude de n’être qu’un joli petit objet de distraction pour les deux autres. Une sorte de jouet sexuel, en somme. D’autres couples s’amusaient avec des menottes, des vibromasseurs ou des chaînes ; eh bien eux, ils avaient leur troisième roue du carrosse attitrée. Non pas que Leo ne leur ait jamais amoureusement confectionné d’outils de métal, destinés à de tels usages - mais là encore, c’était lui l’entremets, la cerise sur le gâteau. Pas la pulpe ou le noyau ; le glaçage seulement. Il n’avait pas sa part dans ce bonheur. Cette pensée lui donnait l’impression de sentir une main se refermer sur son cœur pour le comprimer. Parfois, comme aujourd’hui, cela le faisait littéralement suffoquer.

Une main crispée sur la poitrine, il reprit son souffle. Ce qu’il ruminait avait le tranchant du métal - d’ordinaire son allié, pas toujours, hélas. Il acheva de boutonner sa chemise, se passa par-dessus la tête son tablier de travail, et entreprit de partir. Sans un baiser sur la tempe aux deux endormis, sans la moindre caresse d’adieu. Persuadé qu’eux ne l’aimaient pas, il pensait que cela ne lui apporterait que des ennuis. Il n’était pas bon de s’attacher ainsi à des personnes déjà si ravissantes ensemble, qui ne l’avaient accepté dans son cercle magique que par hasard et chance, qui ne pourraient lui renvoyer tout l’amour débordant qu’il ressentait.

Sa vue se brouilla brusquement, mais il s’essuya les yeux d’un air rageur. Pas de pleurnicheries ! Il n’avait absolument aucune envie de leur montrer sa peine. Il ne voulait pas qu’ils sachent qu’au fond, il était aussi brisé que l’un de ces automates du bungalow 9, ceux qui gisaient en mille morceaux sur le sol. Alors il ravalait, il refoulait, il essayait d’aller de l’avant, tout le temps, et en particulier maintenant. Prendre la tristesse par surprise et lui tordre le coup, avant qu’elle ne lui torde trop les entrailles. Et même avec une boutade inattendue, afin de bien la neutraliser.

« Au revoir, mes petites beautés », murmura-t-il à mi-voix, la tête inclinée de côté, le regard baissé vers les demi-dieux enlacés. Il allait leur tourner le dos et s’enfoncer dans les bois, lorsque des doigts bruns et frais s’enroulèrent soudain autour de sa cheville, entre le godillot et l’ourlet de son pantalon de travail. Il n’avait pas parlé fort, mais cela avait pourtant suffi à réveiller Hazel. Peut-être un vestige qu’elle avait conservé de temps plus rudes.

« Tu nous fausses déjà compagnie, petit lion ? » lui demanda-t-elle d’une voix ensommeillée. Le palais de Leo s’assécha, des nœuds se tissèrent dans son estomac. Il ne savait pas quoi répondre. Il n’aurait même pas imaginé que cela les vexe qu’il parte ainsi. Pris de court, il sortit quelque chose qui n’avait rien à voir.

« Vous me donnez l’impression de ne pas être assez bien pour vous », déclara-t-il tout à tract, une petite flammèche au bout du nez. Il l’éteignit d’un mouvement preste, tout gêné. Au même moment, un diamant de taille honnête surgit du sol comme un champignon. Manifestement, la fille de Pluton aussi était stressée.

« Qu’est-ce que ça veut dire, ‘pas assez bien pour nous’ ? », enchaîna ce gros koala qu’était Frank, éveillé il y avait quelques instants par un vigoureux coup de coude de sa copine.

Leo était piégé. C’était le moment de dire ce qui lui pesait sur le cœur, ou jamais. Et il n’était pas demi-dieu à laisser passer les occasions.

« Je sais bien que vous n’êtes pas… » Il déglutit. « Vous n’êtes pas à fond sur moi comme moi je le suis sur vous, mais…
-QUOI ? » rugirent-ils à l’unisson.

Leo n’eut jamais le loisir de terminer cette phrase. Ses deux amants se ruèrent sur lui et le couvrirent de baisers. Entre deux étreintes passionnées, à bout de souffle, ils lui confièrent en se coupant l’un l’autre la parole :

« Tu es fait pour nous, Leo. Tout comme nous sommes faits pour toi. Tu fais partie de nous. »

[fanfiction], fandom : héros de l'olympe

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