Titre : La magie de Mercure
Fandom : Golden Sun
Personnages : Sofia/Garet
Rating : PG
- Ne bouge pas ! Sauf si tu souhaite vraiment que je t'assomme !
Pour appuyer ses dires, Sofia brandit la massue qui lui servait d'arme. Garet se demandait toujours comment elle pouvait manier une telle arme qui faisait pratiquement sa taille. Mais le jeune homme préféra ne courir aucun risque (elle assommait des ourses avec cette masse, des ours !), et demeura immobile.
Sofia dégagea la blessure, déchirant le vêtement pour que rien ne la gêne. Le monstre avait, de sa lame, tranché dans la chair de Garet. L'épaule saignait abondamment, rendant les soins plus difficiles que prévus. Pour ne prendre aucun risque, Sofia usa du sortilège d'antidote. Inutile de refermer une plaie si le sang était empoisonné ! Les mains posées sur la plaie, le sang souillant ses doigts, Sofia prononçait les incantations dans son esprit, laissant le magie imprégner le corps de Garet.
Une magie douce et fraîche telle l'eau d'une cascade. Garet la sentait à lui, bien différente de la sienne. La magie de Mars n'était que chaleur et impétuosité; presque indomptable elle pouvait échapper au contrôle de son possesseur, l'embrasser et ce parfois au sens propre. La magie de Mercure était plus paisible. Du moins, en apparence. Garet avait vu que la magie de Sofia pouvait devenir destructrice : l'eau devenait un tumulte, d'épaisses vagues noyaient les ennemis, et parfois l'eau devenait une glace tranchante.
- N'aie pas peur, je sais contrôler ma magie.
Sofia avait parlé d'un ton détaché, son esprit parti dans les limbes de la Psynergie. Elle avait senti la peur dans la chair de Garet, les frissons d'appréhension. De ses mains fraîches elle continua à faire couler la magie de Mercure dans le corps du jeune homme. Le sang cessa de couler, se solidifia, tandis que les lèvres de la plaie se refermaient. Quand Sofia cessa, plus de sang. Rien qu'une fine cicatrice encore légèrement boursouflée.
- Tâche de faire plus attention la prochaine fois.
Le ton avait été un peu sec, celui d'une adulte réprimant un enfant trop turbulent. Garet fit jouer son épaule, appréciant de retrouver ses muscles intacts.
- Merci.
Un simple mot mais empreint d'un remerciement sincère qui toucha Sofia en plein cœur.
Titre : Du même sang
Fandom : Golden Sun
Personnages : Alex/Sofia
Rating : PG-13 (inceste, sexe suggéré)
Alex était arrivé à Imil le jour même où l'hiver débutait. Alex était venu avec les premiers flocons, souriant sous la lourde capuche bordée de fourrure. Ses yeux et cheveux couleurs d'eau confirmaient sans aucun soupçon son appartenance au clan de Mercure. La famille de Sofia l'avait accueilli à bras ouverts demandant expressément à leur fille de bien s'occuper de leur nouvel hôte.
"Cela te fera un camarade de jeu", lui assura sa mère, désireuse de voir sa fille avoir des relations avec les autres. Sofia était du genre à se lancer à corps perdu dans l'étude des arcanes de soin; si elle se liait aux autres c'était avant tout un lien entre soigneur et patient.
Au début Sofia craignait Alex. Non pas que le garçon ne se soit amusée à la tourner en ridicule ou pire, mais quelque chose émanait de cet enfant plus âgé qu'elle, quelque chose qui fascinait mais répugnait à la fois. Peut-être l'inconnu. Après tout il venait de l'extérieur et Sofia n'avait jamais rien connu d'autre que son village. Désireux de se rapprocher de la jeune fille, Alex lui parla du dehors. De Weyard. De villages exotiques, de contrées désertiques, d'autres boisées, de légendes et de rumeurs, de voyages et de découvertes.
Sofia se laissait bercer par les récits. Avec le temps elle avait fini par apprécier la compagnie d'Alex, ne passant son temps libre qu'avec lui quand elle n'était pas occupée à soigner des villageois. Et même lorsqu'elle était occupée à approfondir ses connaissances, il y avait toujours une main pour repousser les livres, la tirer hors de sa chambre, la mener dans une de leurs cachettes.
Les jeux d'enfants devinrent des jeux d'adultes. Enfants ils chassaient le froid en se collant l'un à l'autre, partageant une épaisse écharpe pour se tenir chaud. Désormais les corps se dénudaient, la chaleur corporelle se faisait plus intense.
"On est cousins tu sais", lui avait dit un jour Alex alors que Sofia avait tenté de l'embrasser. Emportée par l'élan, elle avait eu du mal à se stopper. Elle pensait que c'était une mauvaise blague d'Alex, qu'il allait briser le silence par un rire mais le visage était empreint de sérieux.
"Tes parents ne te l'ont jamais dit ? C'est vrai qu'ils ont toujours été en froid avec mon père, ils n'ont pas du aborder le sujet avec toi. Mais je veux que tu le saches, je ne veux pas te mentir, Sofia".
Elle avait hésité, elle devait se l'avouer. Elle aurait pu cesser le jeu, taire des sentiments, revenir sur ses pas. Mais il était trop tard malgré la confession d'Alex. Sofia était revenue vers lui, les yeux brillants.
"Cousin ou non, ça ne change rien pour moi".
Après cela, ils avaient tâchés de toujours se cacher. Sofia que ce qu'ils faisaient aurait été mal vu par leurs parents, par leur famille toute entière. Elle le savait et s'en rappelait à chaque fois que sa bouche embrassait Alex, mordait sa chair, que ses doigts s'enfonçaient dans ses cheveux. Elle sentait le mal-être nouer son ventre, glacer son cœur mais elle succombait à chaque fois.
Elle l'aimait. Elle l'aimait malgré leur sang commun. C'était peut-être même à cause de ça que tout avait commencé.
Titre : Apocalypse
Fandom : Legend of Korra
Personnages : Asami
Rating : R (apocalypse, folie, morts, suicide)
Notes : spoilers saison 2.
(Pour cette fic je suis partie sur l'idée d'une AU où au final les esprits dominent les humains et fichent le bazar. Apocalypse zombies mais avec des esprits !)
Asami avait tenté de se rassurer. Tout allait bien. Elle se répétait cette phrase matin et soir, dès qu'elle sentait que sa raison basculait. Mais cela ne suffisait plus. Les mots n'étaient pas assez puissants contre les esprits.
Ils étaient partout. Dans les rues de la ville, dans l'océan, les campagnes. Impossible de leur échapper hormis en se terrant comme un animal apeuré.
Asami essuya ses larmes. Elle était seule. Seule depuis des jours avec ses pensées. Ils étaient tous morts les uns après les autres en tentant de fuir ou de combattre les esprits. Parfois avec courage, souvent poussés par l'instinct de survie et un espoir dérisoire.
Asami avait eu le sang de Mako sur elle. Sur sa peau, sur ses vêtements. Le jeune homme avait littéralement explosé, enserré par les tentacules de l'esprit qui avait serré, serré jusqu'à ce que le corps cède. La jeune femme avait hurlé, hurlé pendant des jours en se roulant en boule. Bolin avait disparu peu de temps après. Sa mort fut rapide; l'esprit l'avait tranché en deux alors qu'ils fuyaient. Asami n'avait pas eu le temps de comprendre qu'elle devait encore courir. Pour vivre.
Korra avait été la dernière. Asami avait appris sa mort par les annonces dans la ville. Depuis elle avait fermé la porte et s'était cachée, cloîtrée dans le noir.
Elle ne pouvait plus tenir. Elle sentait sa raison vaciller. Elle s'était déjà surprise à gratter les murs avec ses ongles comme si elle était enfermée dans un cercueil et tentait d'en sortir. Parfois il lui arrivait de parler toute seule, certaine que ses amis se trouvaient à ses côtés.
Asami ne voulait pas devenir folle. Trop douloureux. La jeune femme prit le revolver qu'elle gardait toujours sur elle. Ôtant la sécurité, Asami posa le canon sous sa gorge et ferma les yeux. Là où elle allait, elle espérait retrouver ses amis.