Comme je n'aurais pas forcément l'occasion d'écrire davantage (c'est déjà miracle que j'ai pu écrire vu le bazar qu'est ma vie en ce moment), petit récapitulatif de ma participant au
même d'Halloween d'
azalee_calypso.
Titre : Troubles d'identité
Fandom : Assassin's Creed
Personnages : Desmond
Rating : PG (folie)
Il était Desmond Miles, héritier d'une longue lignée d'Assassins qui avaient laissés leurs noms dans l'Histoire. Noms dont il revivait la vie à travers l'Animus, fabuleuse machine à voyager dans le temps. Mais voyager a un prix : en traversant la mémoire de ses ancêtres, Desmond était voué à perdre la sienne. Voué à se perdre dans le temps, à oublier son histoire en échange de celle de ses ancêtres.
***
Il était Altaïr.
Il était Ezio.
Il était Connor.
Il était Edward.
Son esprit voyageait à travers le monde, empruntant un nouveau corps chaque jour. Il avait pu visiter de multiples villes, croiser de multiples personnes. Il avait aimé, respiré le parfum de plusieurs femmes. Il avait chassé dans les bois, mené des expéditions en haute mer, poursuivi des criminels. Il avait vécu des existences trépidantes et pleines de surprises. Bien plus attirantes que sa vie en tant que Desmond.
***
- Desmond, tu te sens bien ?
Il mit du temps à comprendre que l'homme, Shaun d'après ses dires, s'adressait à lui. Il cligna des yeux, fronça les sourcils.
- Je me nomme Connor Kenway, et non Desmond. Et vous qui êtes-vous ?
Il ne comprit pas pourquoi l'homme détourna le regard.
***
Il voulait partir. Il en avait assez de cette grotte où il devait cohabiter avec ces gens qui se disaient être ses amis. Sauf qu'il ne se souvenait d'aucun d'eux. Chaque jour il cherchait un allié différent. Malik, Leonardo, Achilles étaient des noms qui lui étaient familiers contrairement à ceux de Rebecca, Shaun et William. Mais dans cette grotte il demeurait seul avec des inconnus. Seul avec des souvenirs faussés.
Dehors, hors de cette prison, il retrouverait peut-être ses véritables alliés. Il pourrait reprendre son voyage, reprendre sa véritable identité.
Un jour il était Altaïr. Un autre Ezio, ou Connor, ou encore Edward. Mais jamais plus il n'était Desmond.
Titre : Un pêché contre un pêché
Fandom : Contes (Peau d'Âne)
Personnages : Peau d'Âne <- son père
Rating : R (relation tordue, inceste, suicide)
Les gardes l'avaient saisi alors qu'elle était sur le point de quitter les terres du château. La princesse avait crié, appelé sa marraine à l'aide mais celle-ci n'avait jamais répondu. Les gardes l'avaient mené jusque dans sa chambre indifférents à ses pleurs, ou trop faibles pour encourir la colère du roi.
Enfermée dans sa chambre, incapable même de sauter par la fenêtre à laquelle on avait placé des barreaux, la princesse ne pouvait que pleurer. On ne lui avait pas même laissé un foulard de peur qu'elle ne se pende. Chaque jour son père lui amenait un présent : robes, bijoux, livres... Ils s'entassaient dans un coin de la chambre; certains avaient fini dans les cendres de la cheminée. Chaque présent était un jour en moins vers le mariage. Un décompte funèbre.
Un jour la princesse osa demander à son père où se trouvait sa marraine, si elle allait venir au mariage. Son père avait souri, de ce sourire fou qu'il avait depuis qu'il avait décidé de contracter ce funeste mariage.
- Elle aurait nui à la cérémonie. Elle a déjà bien nui à ton destin, ma chérie. Là où elle est, elle ne nuira plus à personne. Non, non, plus jamais.
La princesse avait compris le message et avait pleuré. Son unique bienfaitrice n'était plus. Elle était désormais seule et rien ne pourrait empêcher le mariage.
Sauf une chose : la mort. Tout d'abord la princesse ne put se résigner à un tel acte, un acte honteux. Mais elle dut se rendre à l'évidence : il n'y avait pas d'autre solution. Certaine d'avoir pris la bonne décision, la princesse changea de figure. Elle se fit plus souriante, cajoleuse envers son père, lui laissant même le plaisir de l'embrasser. Qu'il fut difficile de réprimer les frissons de dégoût, l'envie de repousser son père alors que les lèvres étaient posées sur les siennes, que les mains serraient bien trop son corps.
Le jour du mariage, parée d'une robe d'un blanc virginal, la princesse brillait de milles éclats. Son sourire promettait la félicité et le bonheur. Laissant son père la mener jusqu'à l'autel, la princesse posait son regard sur la lignée de gardes disposés pour l'empêcher de fuir. De sa main délicate, la princesse attrapa la poignée d'une épée qu'elle tira hors de son fourreau.
L'assemblée fut surprise, chacun se demandait la raison de l'acte de la princesse. Celle-ci serra ses doigts autour de la poignée et clama d'une voix forte :
- Un crime contre un crime. Pour empêcher une mésalliance, le sang va couler dans ce sanctuaire. Que ma mort vous ouvre les yeux, père, et vous révèle vos fautes !
D'une main tremblante, la princesse plongea la lame dans son corps. Le sang rougit la robe, goutta sur le sol. Alors que l'assemblée poussait un même cri, la princesse s'écroula. Son dernier geste fut de sourire. Elle avait pêcher pour empêcher son père de commettre un crime. Elle espérait avoir fait le bon choix.
Titre : Troublée par les ombres
Fandom : Contes (Barbe Bleue)
Personnages : Barbe-Bleue/son épouse
Rating : PG-13 (ambiguïté, folie, manipulation)
- Vous avez ouvert la porte du cabinet.
L'épouse ne pouvait qu'hocher la tête. Pourquoi mentir alors que la clé prouvait son crime ? Le sang la maculait toujours malgré les heures à passer à la frotter, encore et encore, jusqu'à en faire saigner ses mains. L'épouse avait peur, peur de ce qu'allait faire son mari, de la punition qu'elle allait subir.
- Qu'avez-vous vu dans le cabinet ?
Elle ouvrit la bouche et... ne trouva rien à dire. Effectivement qu'avait-elle vu ? Elle ne s'en souvenait plus. Il n'y avait plus que la sensation d'avoir trahie la confiance du mari, d'avoir touché à quelque chose d'intime. Un cabinet sombre empli de silence. C'est tout ce dont elle se souvenait.
- Je... Je ne sais pas. Il faisait si sombre. Il y avait simplement une... une odeur de sang.
Elle se souvint vaguement d'y avoir vu quelque chose avant de refermer la porte. Des formes à peine éclairées par la bougie qu'elle tenait à la main. Des formes suspendues aux morts ressemblant à...
- Des corps humains...
L'épouse frissonna quand la main de Barbe-Bleue prit la sienne et y déposer un baiser.
- Le noir et la sensation d'avoir fauté vous auront troublé ma chère. Je dois vous avouer une chose. Ce cabinet est mon cabinet de chasse. Pour ne point vous indisposer de l'odeur des bêtes et de leur sang, j'y entrepose mes habits de chasse et mes armes. Les formes que vous avez pris pour des corps d'hommes n'étaient autre que celles du gibier.
Était-ce donc cela ? Un simple cabinet de chasse ? Un doute étreignait l'épouse, elle tentait de se rappeler de ce qu'elle avait vu mais les images changèrent dans son esprit, adoptant celles insufflées par la voix de son époux. Oui, il avait raison. Elle s'était trompée. Les ombres et la curiosité avaient eu raison d'elle.
- Je ne vous punirais point, la frayeur que vous avez eu suffit et vous avez eu la grâce d'avouer votre faute. Mais ne vous approchez plus du cabinet. Je ne veux point que vos chastes yeux soient troublés par les corps des animaux.
L'épouse promit, soulagée, pleinement confiante en son époux. Oui elle avait simplement rêvée, trompée par elle-même et par les histoires qui couraient sur son époux. Des histoires racontant qu'il avait tué toutes ses épouses. Balivernes ! Après tout, il l'aimait, n'est-ce pas ?
Titre : Possession
Fandom : Final Fantasy VIII
Personnages : Linoa, Ultimecia
Rating : PG (manipulation)
Ce corps était parfait. Jeune, malléable. Ultimecia se régalait de ce corps et surtout de l'esprit qui l'habitait. Si faible, si facile à brider. La jeune fille avait opposé bien moins de résistance que sa prédécesseur. C'était si simple.
Parfois la jeune fille tentait de lutter. Ultimecia riait de la voir ainsi perdue, cherchant à s'extraire de liens qui la clouaient déjà au sol. Elle observait son reflet dans le miroir, son visage torturé par l'angoisse. Elle s'imaginait prendre Linoa dans ses bras, la serrer fort, si fort pour lui murmurer tout bas à l'oreille : "Tu es ma petite sorcière, ma belle petite sorcière". Elle se serait alors amusée de voir la peur dans le regard de Linoa, de la voir se débattre dans ses bras.
A défaut Ultimecia riait et son rire se répercutait dans l'esprit de Linoa qui ne pouvait que pleurer, incapable de lutter.