DCU : Neuf cent soixante-sept jours : The New Kid on the Block

Jul 23, 2010 15:55

Neuf cent soixante-sept jours : The New Kid on the Block
Personnages/Couples : Tim/Kon
Monde : Inven-terre
Genre : schoolfic ou presque, CWC (Canon ? What Canon ?)
Censure : PG/K+
Résumé : (univers de Neuf cent soixante-sept jours) Le premier jour de Conner à son lycée.

Avertissement : Fluff en quantité pas du tout recommandée par votre médecin. Guilty!pleasure!fic. Did I mention the fluff?



Conner refermait la porte de son casier lorsqu’il sentit quelqu’un lui taper doucement sur l’épaule. Derrière lui se trouvait une fille blonde dont le visage lui disait vaguement quelque chose. Elle lui souriait d’un air engageant.
Mignonne, songea Conner.
« Bonjour, je m’appelle Jenny, Jenny Ristler, lui dit-elle. Connor, c’est ça ?
- Conner », corrigea-t-il avec un tout petit peu de lassitude.
C’était au moins la dixième fois qu’il reprenait quelqu’un aujourd’hui, y compris et surtout les profs. « Tu es d’origine irlandaise ? » l’avait interrogé celle de littérature. Conner avait bredouillé quelque chose comme quoi il avait des ancêtres du côté de sa mère. Suite à quoi il s’était rappelé que Lex Luthor avait été roux autrefois, s’était demandé s’il avait effectivement des origines irlandaises, puis avait passé dix minutes en pleine horreur lorsqu’il s’était rendu compte qu’il insinuait que Luthor était sa mère.
« Oh désolée, j’avais mal entendu… Nous sommes dans la même classe d’histoire et de biologie, expliqua-t-elle. Tu es nouveau, ici, non ? »
Il se passa la main sur la nuque, embarrassé.
« Ça se voit tant que ça ?
- Je t’aurais remarqué bien avant, sinon », dit-elle avec un sourire éblouissant.
Oh.
Conner se demanda s’il devait lui dire qu’il était pris ou si ça ferait trop égocentrique. Après tout, elle avait parfaitement le droit de l’admirer si elle voulait !
Elle enchaîna avant qu’il ne réponde :
« Ici, la plupart des élèves sont là depuis la première année et arrivent de Blue Ridge Junior High. Tu es du sang frais ! On se connaît tous plus ou moins de vue. Tu viens d’où ?
- Smallville », répondit Conner dignement.
Elle fronça les sourcils.
« Jamais entendu parler.
- Ça m’étonne pas. »
Il aimait la ferme, hein.
Mais Smallville et ses habitants… ça se travaillait. Et ce n’était pas comme s’il allait beaucoup en ville, finalement.
« Si tu as besoin de quelqu’un pour te montrer Metropolis…
- Merci, mais je connais bien la ville, répondit Conner en souriant. J’y ai déjà vécu.
- Oh. Et tu… »
Une fille surgit soudain derrière Jenny. Largement plus petite que son amie, elle avait les cheveux très courts et bruns.
« Hé, Jenny, je te cherchais. »
Elle sourit joyeusement à Conner, puis se présenta :
« Salut, je m’appelle Meg, Meg Bryan. Oublie les blagues, je les ai toutes entendues. Hé, on s’est pas déjà vus quelque part ? Ta tête me dit quelque chose. »
Conner se figea intérieurement.
Elle va me reconnaître. Elle va me reconnaître. Tim a raison, j’aurais dû mettre un masque, il m’aurait fallu un vrai costume…
Il essaya de prendre l’air innocent.
« Conner Kent. Et je suis désolé de devoir le dire, mais je crois pas.
- Il est avec nous en bio, intervint Jenny. C’est peut-être pour ça.
- Non, c’est d’avant. Attends, Kent ? Comme le journaliste Clark Kent ? C’est ça ! Vous êtes de la même famille, c’est pas possible, tu lui ressembles trop !
- Hé, maintenant que tu le dis… » fit Jenny d’un air songeur.
Conner écarquilla les yeux.
« Vous connaissez Clark ? »
Elles le regardèrent comme s’il débarquait de… de Smallville.
« Tout le monde connaît Clark Kent, à Metropolis, dit Jenny.
- Hellooooo, Lane et Kent, le duo journalistique le plus populaire du pays ! s’exclama Meg.
- Ne lui en veux pas, dit Jenny à Conner. C’est une fan.
- Il a eu un Pulitzer !
- Clark a eu un Pulitzer ? »
À nouveau, deux paires d’yeux ronds le dévisagèrent.
Oh, super. Rien de mieux pour passer pour un boulet.
« Clark est, heu, très secret. C’est pas le genre de truc qu’il étale…
- Mais c’est qui, par rapport à toi ? » demanda Meg, sourcils haussés jusqu’à la racine des cheveux.
Conner avait des réponses toutes prêtes pour ce genre de questions éventuelles : c’est mon oncle, mon cousin…
Il mettait sur le dos de l’irlandisme potentiel de Luthor sa réponse de :
« C’est mon père. »
Conner Kent : temps de cours effectuée : 6. Regards de merlan frits reçus : trop pour une première journée de lycée.
Il se passa à nouveau la main sur la nuque. Ça allait être sympa à expliquer, à Clark, ça.
« Woah, fit Meg. Il a dû t’avoir jeune.
- Meg, réprimanda Jenny entre ses dents.
- Oh, je voulais pas…
- Non, c’est bon, interrompit Conner. C’est rien. »
Il sourit pour dissiper le malaise. Pfou, c’était dur, le lycée à Metropolis. Au moins, à Smallville, personne ne lui posait de questions. Ma avait dit à tout le monde : « C’est mon petit », et les gens en avaient tiré les conclusions qu’ils voulaient.
Pleine de diplomatie, Jenny orienta la conversation vers les cours et ceux qu’ils partageaient. Une bonne majorité, mine de rien. Elles se déclarèrent impressionnées par le nombre de cours de niveau supérieur auxquels il était inscrit.
Merci, Tim.
« Derrière ce corps d’Apollon se cacherait donc un geek ? le taquina Jenny.
- Tout est dans les lunettes », répondit-il d’un ton sérieux, ce qui eut le mérite de les faire rire.
Hé, il n’était pas si mauvais que ça, à jouer les lycéens.
Ils furent bientôt rejoints par deux types, Tristan, un grand Africain-Américain aux cheveux tout courts, et Corey, blond, assez large d’épaule et renfrogné.
« On pensait aller boire un café pour célébrer notre premier jour en tant que dernière années… commença Jenny.
- Ouais, on est enfin les rois du lycée, fit Tristan d’un ton ironique.
- … et d’avoir survécu la majorité de notre scolarité ensemble. Tu viens ?
- C’est pas comme si il avait été là, marmonna Corey.
- Oh, arrête de faire ton asocial », le réprimanda Jenny.
À la façon dont ils se chamaillaient, Conner devina qu’ils se connaissaient depuis longtemps. Tristan leva les yeux au ciel, signala qu’il allait chercher ses affaires dans son casier. Corey et Jenny y firent à peine attention.
« Corey est dingue de Jenny, murmura Meg à Conner. Mais elle veut pas sortir avec lui parce qu’elle a peur que ça gâche leur relation, et ils sont amis de couche-culotte. »
Elle grimaça d’un air moqueur.
« Ah », fit Conner.
Ça expliquait en partie l’hostilité immédiate de Corey. Il ne devait pas apprécier la façon dont Jenny flirtait avec Conner.
« Je te préviens. Au cas où Jenny te plairait.
- Je suis pris, répondit Conner avec un certain soulagement. Très, très, très pris.
- Ah. Ça va alors », fit Meg, l’air bizarrement décontenancé.
Il y eut un silence, puis elle ajouta :
« Je suis vraiment désolée pour tout à l’heure. C’est juste que… ça m’a surprise. Je ne savais pas que Clark Kent avait un fils. Je l’imaginais soit en couple avec Lane, soit en célibataire endurci. »
Conner leva les yeux au ciel.
« Si tu veux tout savoir, miss Curiosité, j’ai été élevé par ma grand-mère. »
Ce qui n’était qu’un mensonge pieu.
Meg eut le bon goût de rougir.
« Jen dit que je me mêle trop de ce qui me regarde pas. Je ne peux pas m’en empêcher. Je suis désolée.
- Pas de mal si tu prends pas mal que je t’envoie bouler de temps en temps. »
Meg le regarda d’un œil critique et fit la moue.
« Ok, dit-elle finalement, tu me plais bien, Conner Kent. »
Conner se mit à rire, ce qui attira l’attention de Jenny. Elle les regarda d’un air interrogateur et Meg agita la main pour dire que ça n’avait pas d’importance.
« Bon, on va le boire ce café ? » fit-elle.
Dès que Tristan les rejoignirent, ils se dirigèrent vers la sortie. Sans surprise au vu de sa taille, Tristan faisait partie de l’équipe de basket. Il chercha immédiatement à recruter Conner.
« Oh non, non, fit immédiatement celui-ci. J’ai deux mains gauches, je plaisante pas ! »
L’excuse officielle, Kent ™.
Jenny s’empara de son bras sans prévenir.
« Il n’en a pas l’air comme ça, mais Conner est un vrai geek.
- Hé, faut pas exagérer non plus !
- Conner ? »
Voix délicieusement familière. Conner tourna immédiatement la tête vers la source de l’appel.
Une dizaine de mètres devant, Tim l’attendait, les mains dans les poches de son jean.
Conner sentit un sourire irrésistible naître sur ses lèvres. Il eut un très bref moment d’adoration parce que Tim était terriblement beau et il ne l’avait pas vu depuis des siècles. Deux semaines ! Et demie ! Conner avait perdu l’habitude de passer autant de temps sans le voir. Le toucher. Mais avec la fin de l’excuse des cours particuliers, les obligations de Tim avaient repris à Gotham et la semaine précédente, Conner avait dû rater le week-end chez les Teen Titans pour filer un coup de main à Clark (l’intelligence artificielle de la forteresse de solitude avait pété les plombs et menaçait de faire plus ou moins sauter la planète. Ils avaient dû négocier avec elle, puis la reprogrammer, avant de se rendre compte que c’était un virus à retardement mis en place par Brainiac, alors il avait fallu faire intervenir la Légion, bref, le bordel).
« Qui c’est ? demanda Jenny d’un ton surpris.
- Tim », répondit Conner.
Il s’arracha un peu brutalement au bras de Jenny et courut au petit trot vers Tim.
Il le serra contre lui sans une hésitation. Inspira profondément. Les bras de Tim se refermèrent autour de sa taille.
« Oh, bordel, tu m’as manqué. Qu’est-ce que tu fais ici ? »
Il s’écarta légèrement et lui caressa la joue.
« J’ai fait un caprice, répondit Tim avec un petit sourire. J’ai demandé à Bruce de me laisser utiliser l’avion privé.
- Sale petit pourri gâté. »
Conner l’aurait embrassé là quand la voix de Jenny le rappela à l’ordre.
« Conner ? Tu nous présentes ?
- Déjà un fan club ? murmura Tim.
- T’es juste jaloux de ne pas être aussi populaire. »
Tim étouffa un bruit dédaigneux. Conner porta son attention sur les quatre lycéens, un bras autour de la taille de Tim.
« Tim, je te présente Jenny, Meg, Corey et Tristan. Tout le monde, je vous présente Tim… » Il marqua à peine un temps d’arrêt, soudain conscient qu’il n’avait pas demandé son avis à Tim. Ils ne cachaient pas leur relation devant les Titans, mais en civil, c’était autre chose.
Tim n’était pas n’importe qui. Et les Bats avaient toujours des plans bien définis à propos de leur identité civile.
Mais Tim s’appuya nonchalamment contre lui, comme un signal. « Tim Wayne » avait apparemment le droit d’être gay.
« … mon petit ami », termina Conner, soulagé.
Il ne se lassait pas de le dire.
Il guetta la réaction de ses nouvelles connaissances. Si ces quatre-là devaient devenir ses amis, ils le prenaient avec Tim ou pas du tout.
L’expression de Jenny s’effondra un instant de déception mais elle se reprit très vite. Corey eut l’air déconcerté, puis excessivement soulagé.
Il n’était vraiment pas subtil, songea Conner.
Tristan ne parut absolument pas déphasé. Quant à Meg, elle avait une fois encore les sourcils froncés.
« Bonjour », dit Tim d’un ton tranquille.
Tristan et Corey hochèrent la tête, le premier souriant, Jenny lui dit bonjour à son tour.
« Hé, fit Meg. T’es vraiment quelque chose, Conner Kent. Tu sors avec Timothy Wayne ? »
Woah, il allait falloir que Conner fasse gaffe. Elle était vive, celle-là !
« … Le mec qui a été kidnappé l’année dernière ? » fit Corey, sourcils haussés.
Conner sentit comme un courant électrique le secouer.
« Tu t’es fait kidnapper ? Quand ? Pourquoi je ne le savais pas ? »
Tim pinça les lèvres.
« C’était l’année dernière, dit-il entre ses dents. Est-ce qu’on peut en discuter plus tard ? »
Il lui pinça la cuisse. Oh. Pour une mission, alors. Encore un plan tordu de Batman
« T’es vraiment à côté de tes pompes, Kent, fit Meg en secouant la tête.
- Te plains pas, répondit Tristan, on fréquente des célébrités !
- On pensait aller boire un café, dit Jenny. L’invitation tient toujours, si Timothy veut nous rejoindre.
- Tim, répondit ce dernier. Juste Tim. »
Il jeta un coup d’œil à Conner.
« Si ça ne vous dérange pas, ajouta-t-il d’un ton très formel.
- Non, ça nous dérange pas de prendre un café avec l’un des plus riches héritiers du pays, fit Meg. Je veux tout savoir ! Comment vous vous êtes rencontrés, depuis combien de temps tout ça.
- Et demain vous finissez dans l’Inquisitor », marmonna Corey.
Conner glissa la main dans celle de Tim et ils se joignirent au reste du groupe.
Malgré ses craintes, sa première journée n’avait pas été troublée par un robot géant, Lex Luthor n’avait pas éprouvé le besoin de faire sauter son école, ils n’avaient pas été envahi par des extra-terrestres. Krypto n’avait pas débarqué sans prévenir.
Il s’était probablement fait des amis, ce qui prouvait qu’il n’était pas complètement nul quand on le sortait de son milieu de super-héros.
Il marchait dans les rues de Metropolis, main dans la main avec Tim.
Ouais, c’était une bonne journée.

¤¤¤

« On aurait pas pu faire ça à Smallville, dit Conner à Tim juste avant de rentrer. Se promener tous les deux aussi librement. »
Tim haussa les sourcils.
« Pourquoi tu crois que j’ai milité pour que tu ailles à Metropolis ? »
Conner écarquilla les yeux.
« … quoi ? C’est pour ça ?
- Et aussi parce que c’est plus facile pour moi d’être Timothy Wayne ici qu’à Smallville », admit Tim.
On n’était pas ensemble quand on en a parlé la première fois, faillit dire Conner.
Pour une fois, il se retint à temps.
Tim était bien plus prévoyant que lui. Et déjà à cette époque, l’évolution de leur relation était inévitable. En tout cas, ça l’était pour Tim.
Conner sentit un sourire lui étirer les lèvres.
« Quoi ? demanda Tim.
- Je suis irrésistible », déclara Conner.
Le regard que lui jeta Tim n’avait rien de flatteur, mais ce n’était pas grave.
Conner connaissait la vérité.

¤¤¤

Krypto lui avait fait une fête d’enfer à son retour, on aurait dit que Conner l’avait à nouveau abandonné pendant un an. Ma avait cuisiné un dîner délicieux et Clark était venu manger à la ferme, ce qui lui arrivait souvent désormais.
Conner avait dû raconter sa journée (en taisant pour le moment la présence de Tim parce que… juste parce que), s’embarrasser de la fierté de Clark et Ma à l’idée qu’il s’était fait des amis « normaux », mais il avait pu titiller Clark à propos de son Pulitzer aussi, ce qui avait compensé.
Ils firent la vaisselle tous les deux, puis Clark embrassa Ma et Conner le suivit sur le perron, Krypto à leur suite. Il se sentait nauséeux, et ce n’était pas parce qu’il avait trop mangé.
« Heu, Clark ? »
Clark, qui grattait les oreilles de Krypto pour lui dire au revoir, redressa la tête avec un sourire. Conner essuya ses mains moites sur son jean.
« Meg et les autres… ils m’ont demandé ce que tu étais pour moi. J’ai un peu paniqué, j’ai dit que tu étais mon père. J’espère que ça te dérange pas.
- Oh ! Non, bien sûr que non, bien sûr que… »
Clark se releva soudain à la déception du chien et posa les mains sur les épaules de Conner.
« Je sais que notre famille n’est pas tout à fait traditionnelle et que je n’ai pas vraiment… pas toujours été là pour toi mais … » Clark, remarqua Conner, avait l’air à peu près aussi embarrassé que lui. « … tu es comme un fils pour moi. Et biologiquement, tu l’es vraiment. Et… Je veux dire… que je suis très honoré.
- Oh, fit Conner qui aurait voulu développer soudainement le pouvoir de disparaître sous terre. Super. Enfin, Cool. Hum. Merci. »
Il y eut un silence horriblement embarrassé puis Clark se racla la gorge et tapota la tête de Krypto.
« Bon. Je vais y aller.
- D’accord », répondit Conner.
Clark marqua une hésitation.
« Si tu veux… que je te sorte de la cantine, un de ces jours. Qu’on aille déjeuner ensemble. Tu me dis. »
Conner hocha frénétiquement la tête.
« Ce serait super. Cool. »
Clark lui sourit encore maladroitement, puis, enfin, lui souhaita bonne nuit et disparut dans le ciel. Conner se laissa tomber sur les marches du perron, à côté de Krypto.
Le clebs fourra le museau sous son bras.
« Je sors avec Tim, lui dit Conner, et Superman est mon père. »
Conner leva les yeux vers les étoiles, un sourire débile aux lèvres.
« Ma vie est grandiose. »

(fin)

Mea culpa : je râlais il y a quelques temps en lisant les projets scénaristiques pour le comic Superboy qui va bientôt sortir, parce qu’ils recréent un « Lex Luthor » (à savoir : meilleur-ami-qui-devient-pire-ennemi) à Conner et qu’il y en a marre de cette incapacité à laisser la jeune génération vivre sa propre histoire, il faut forcément que ça copie les expériences de leurs aînés.
Et puis en relisant ce one-shot, je me suis rendue compte qu’avec Meg, je créais à Kon une « Chloe » v_v Pardoooon, Kon ! Je te promets qu’elle n’est pas et ne sera jamais amoureuse de toi !

2795 mots

dcu - couple : tim/kon, dcu : inven-terre, dcu

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