[FIC] - Prison Break - Tout reviendrait à la norme
Artiste=
camille_miko
Titre de l'œuvre= Tout reviendrait à la norme
Fandom= Prison Break
Rating= PG-15
Genre de l'œuvre = Yaoi (un tout petit peu de Het)
Nombre de mots= 607 Mots
Une commande de
la_halfeline
Commentaires= Pas de spoilers, mais le personnage central est T-bag.
T-bag avait des souvenirs qu’il chérissait. Certains plus que d’autres. Néanmoins, aucun d’entre eux n’était connu de ses codétenus. Il n’avait jamais parlé de ce visage flou qu’était sa mère. Du sourire satisfait qu’avait eu un jour son père, sobre. Il y en avait qu’il protégeait autant que possible, qu’il ne voulait pas voir disparaître. La plupart étaient avec Jimmy.
Tous les étés, ils étaient trimballés jusque chez la grand-mère. La bicoque était vieille, à moitié pourrie, au point qu’elle avait été brûlée au décès de la vieille. Il n’y avait rien de précieux dedans, pas même sa robe de mariée, vendue depuis longtemps pour des dettes de poker. La seule richesse était ce potager où ils trimaient tout l’été, loin du regard de la vieille. Elle trouvait qu’il faisait trop chaud dès dix heures et ne sortait de chez elle qu’à dix-huit heures. Elle débutait son dîner à midi trente, tous les jours, gamins présents ou non.
Ils y avaient une liberté sans nom, passant de longues journées seuls. Prenant un morceau de pain, chapardant une tranche de lard, ils pouvaient disparaître tout le jour sans personne pour les chercher. Les gosses du village -cinq pauvres gamins consanguins et un débile attardé incapable de différencier un morceau de pain d’un brique- ne les approchaient jamais et fuyaient dans leur coin, un morceau de forêt derrière la bicoque pas loin de la rivière où elle leur faisait laver le linge. Là-bas, ils portaient que leur long pantalon, des fois des gaudiaux.
T-bag avait appris à Jimmy à se battre là-bas. Avant, il était bien incapable de renverser un pauvre type ou même une malheureuse femmelette. Ils s’étaient fait mal, écorchés, blessés sur les branches au sol, de la caillasse. Ils avaient fini dans la rivière, ni peu, ni assez. Ils en ressortaient en riant, après le choc des premières fois dans cette eau glacée.
Un jour, cet abruti de Jimmy avait embrassé une fille avant de partir. Elle lui avait dit qu’il était dégoûtant et qu’il ne savait pas embrasser quoi qu’il en soit. T-bag avait chopé la gamine des Smith, une quasiment difforme, mais avec un joli visage et une sacrée paire de nichons. Il avait roulé un patin à la merdeuse pour lui montrer. Jimmy avait essayé, mais c’était pas ça. Après cinq ou six essais pire que catastrophiques, il avait dit à la gosse de se tirer. Elle avait pris ses cliques et ses claques sans plus en demander. Chopant Jimmy par la peau du cou, lui promettant de lui casser tous les os du corps s’il le répétait à quiconque, il finit par lui faire la galoche de sa vie.
Ce n’était arrivé qu’une fois. Sauf qu’ils y avaient repensé tous les deux pendant des semaines. Des mois. Des années, pour être exact. Ils n’en avaient jamais reparlé. Ils avaient même couché ensemble une fois. Avant que Jimmy n’ait des envies de bonnes femmes, de morveux et autres idées du même acabit. Il avait appris, il y a quelques jours que Jimmy était mort. Depuis, c’était comme s’il revivait à chaque instant leurs rares instants de solitude.
Cette nuit, il avait revu leur premier baiser. La nuit d’avant, le regard de James lors de l’extase. A chaque moment, il revivait un petit moment de lui. Il était convaincu qu’il avait tourné la page sur leurs étés. Qu’ils avaient disparu, il y a bien longtemps et qu’il avait su trouver le bonheur ailleurs, avec une femme qui tenait la maison, dirigeait les enfants et lui était toute dévouée.
Il l’avait cru et là, tout s’effondrait pour l’instant. Bientôt, tout reviendrait à la norme. Bientôt.
Fin.
camille_miko
Titre de l'œuvre= Tout reviendrait à la norme
Fandom= Prison Break
Rating= PG-15
Genre de l'œuvre = Yaoi (un tout petit peu de Het)
Nombre de mots= 607 Mots
Une commande de
la_halfeline
Commentaires= Pas de spoilers, mais le personnage central est T-bag.
T-bag avait des souvenirs qu’il chérissait. Certains plus que d’autres. Néanmoins, aucun d’entre eux n’était connu de ses codétenus. Il n’avait jamais parlé de ce visage flou qu’était sa mère. Du sourire satisfait qu’avait eu un jour son père, sobre. Il y en avait qu’il protégeait autant que possible, qu’il ne voulait pas voir disparaître. La plupart étaient avec Jimmy.
Tous les étés, ils étaient trimballés jusque chez la grand-mère. La bicoque était vieille, à moitié pourrie, au point qu’elle avait été brûlée au décès de la vieille. Il n’y avait rien de précieux dedans, pas même sa robe de mariée, vendue depuis longtemps pour des dettes de poker. La seule richesse était ce potager où ils trimaient tout l’été, loin du regard de la vieille. Elle trouvait qu’il faisait trop chaud dès dix heures et ne sortait de chez elle qu’à dix-huit heures. Elle débutait son dîner à midi trente, tous les jours, gamins présents ou non.
Ils y avaient une liberté sans nom, passant de longues journées seuls. Prenant un morceau de pain, chapardant une tranche de lard, ils pouvaient disparaître tout le jour sans personne pour les chercher. Les gosses du village -cinq pauvres gamins consanguins et un débile attardé incapable de différencier un morceau de pain d’un brique- ne les approchaient jamais et fuyaient dans leur coin, un morceau de forêt derrière la bicoque pas loin de la rivière où elle leur faisait laver le linge. Là-bas, ils portaient que leur long pantalon, des fois des gaudiaux.
T-bag avait appris à Jimmy à se battre là-bas. Avant, il était bien incapable de renverser un pauvre type ou même une malheureuse femmelette. Ils s’étaient fait mal, écorchés, blessés sur les branches au sol, de la caillasse. Ils avaient fini dans la rivière, ni peu, ni assez. Ils en ressortaient en riant, après le choc des premières fois dans cette eau glacée.
Un jour, cet abruti de Jimmy avait embrassé une fille avant de partir. Elle lui avait dit qu’il était dégoûtant et qu’il ne savait pas embrasser quoi qu’il en soit. T-bag avait chopé la gamine des Smith, une quasiment difforme, mais avec un joli visage et une sacrée paire de nichons. Il avait roulé un patin à la merdeuse pour lui montrer. Jimmy avait essayé, mais c’était pas ça. Après cinq ou six essais pire que catastrophiques, il avait dit à la gosse de se tirer. Elle avait pris ses cliques et ses claques sans plus en demander. Chopant Jimmy par la peau du cou, lui promettant de lui casser tous les os du corps s’il le répétait à quiconque, il finit par lui faire la galoche de sa vie.
Ce n’était arrivé qu’une fois. Sauf qu’ils y avaient repensé tous les deux pendant des semaines. Des mois. Des années, pour être exact. Ils n’en avaient jamais reparlé. Ils avaient même couché ensemble une fois. Avant que Jimmy n’ait des envies de bonnes femmes, de morveux et autres idées du même acabit. Il avait appris, il y a quelques jours que Jimmy était mort. Depuis, c’était comme s’il revivait à chaque instant leurs rares instants de solitude.
Cette nuit, il avait revu leur premier baiser. La nuit d’avant, le regard de James lors de l’extase. A chaque moment, il revivait un petit moment de lui. Il était convaincu qu’il avait tourné la page sur leurs étés. Qu’ils avaient disparu, il y a bien longtemps et qu’il avait su trouver le bonheur ailleurs, avec une femme qui tenait la maison, dirigeait les enfants et lui était toute dévouée.
Il l’avait cru et là, tout s’effondrait pour l’instant. Bientôt, tout reviendrait à la norme. Bientôt.
Fin.