[Fic] Hey, that's no way to say goodbye, Berserk, Guts/Casca+groupe [d'Alcatraz, pour Paralogisme]

Sep 13, 2012 12:39

Titre : Hey, that's no way to say goodbye
Auteur : Alcatraz (Participant 16)
Pour : Paralogisme (Participant 18)
Fandom : Berserk
Persos/Couple : toute la bande de Guts (Guts/Casca)
Rating : PG
Disclaimer : pas à moi
Prompt : Lorsque Casca tombe malade, l'humeur du groupe s'alourdit brusquement. Discussions sur ce qui les soude et lie, propositions de remèdes, réflexions personnelles sur leur place au milieu des autres en
demi-teintes et, surtout, signe qu'une chose ne va pas, Schierke parvenant à faire parler Guts de sa relation à Cassca.
(Pendant l'arc `Hawk of the Millennium Empire' ou l'arc `Fantasia' pource qui est des membres du groupe. Je ne connais que le manga et suis à jour sur la publication française.)
Notes : C'est court. Très court. Mais quand j'essaye de faire plus, j'ai l'impression de tout gâcher. J'espère que cela te plaira quand même. (et le titre vient d'une chanson de Leonard Cohen)


Hey, that's no way to say goodbye

Le temps était au beau et le navire filait à belle allure. Pas de nuage annonciateur de tempête, pas d’Apôtre à l'horizon. Mais autour de la table où la troupe prenait le repas du midi un silence pesant n'était brisé que par le bruit des couverts. Ni Casca ni Farnèse n'étaient présentes : la seconde veillant la première, épuisée et rendue délirante par une fièvre qui ne baissait pas depuis la veille au soir.
Schierke avait épuisé toute ses réserves de fleurs et de feuilles durant leur voyage sans jamais vraiment pouvoir se réapprovisionner. Oh bien sur quelques feuilles de sauge ici, un peu de thym là, mais sa sacoche se vidait bien plus vite qu'elle ne se remplissait.
Isidro se racla la gorge. Il avait longtemps, longtemps réfléchi et son idée était peut être horriblement idiote mais la proposer arracherait peut être un sourire ou deux :
-Dites, je euh... Puck n'a qu'à agiter ses ailes au dessus des plaies de Guts pour le soigner. Si on le faisait infuser et qu'on donnait la boisson à Casca... ?
-Je suis à cent pour cent contre cette idée ! » s'indigna l'elfe qui se réfugia derrière le guerrier.
Au grand désespoir de l'enfant, personne ne sourit. Il avala son bouillon après avoir poussé un soupir las. Bien sur qu'il était mort d’inquiétude pour Casca ! Mais que tout le monde le soit ne servait à rien ! Et...
-Mais c'est une idée ! » S’exclama soudain Schierke, les yeux brillants.
-J'ai dis que je voulait paaaaaaaaaaaaaaaaaas ! Je suis pas un sachet de thé ! T'as qu'as prendre Evarella !
-Si on saupoudrait une infusion de poussière de fée juste avant de la faire boire à Casca... cela pourrai l'aider avant d'avoir de quoi la soigner !
Roderick lui sourit doucement :
-On ne devrait pas tarder à longer l'île de Jarniel. On pourra y envoyer une embarcation avant que la nuit tombe. En espérant que tu puisse y trouver les plantes que tu cherches.
Le capitaine avait fait changer de cap pour rallier l'île la plus proche et en effet, deux heures plus tard, Schierke était à bord d'une chaloupe accompagnée de Serpico, d'Isidro et de quelques marins.
Roderick fixa longtemps le groupe qui s'éloignait. Il ne s’inquiétait pas pour eux... bon, en fait, un peu (en dépit du bon sens puisqu'ils étaient clairement plus apte que lui à combattre les démons).
Mais ces enfants ! Si jeunes et déjà confrontés aux horreurs de la guerre ! Peut être... peut être que si il continuait à accompagner Guts, il pourrai l'aider à mettre fin à cette folie. Une aide dérisoire, mais une aide quand même.
Comme la barque atteignait le rivage, Roderick prit le chemin de sa cabine, mais voyant Farnese émerger des escaliers et cligner des yeux à la lumière du jour, il se dirigea vers elle.
-Est-ce que ça va ?
-La fièvre n'a toujours pas baissé mais on vient de lui donner l'infusion.
-Hey, je parlais de toi.
-Oh. Guts m'a gentiment déposé sur le palier en m'ordonnant d'aller dormir. Je suis venue ici pour...
-Non. Tu ne vas pas attendre Schierke. Tu vas faire ce que Guts t'a demandé.
-Mais elle...
-Tu ne sera plus d'aucune utilité si toi aussi, tu tombes malade. Suis-moi, je vais demander au coq de te préparer un petit quelque chose avant de te conduire à votre chambre.
Elle s'en voulait d'être impuissante. Mais Guts et Roderick avaient raison : cela serai pire si elle était malade à son tour. Alors Farnese alla s'assoir sur le pont, là où elle ne gênerai pas les manœuvres des marins et sourit au capitaine :
-Je mangerai ici. Il fait beau et la vue des goéland a quelque chose d’apaisant.
-Je ferai n'importe quoi pour ma presque-fiancée ! » déclama de façon théâtrale le capitaine en s'inclinant très bas.
Et si le ton était à la plaisanterie, la princesse savait que Roderick était sincère.

Sur l'île, escortée par Serpico et Isidro, Schierke se dépêchait de déterrer les rhizomes d'echinacea après avoir récolté un peu de l’écorce de saule blanc. Voyant sa hâte, le guerrier lui rappela qu'ils avaient encore du temps devant eux.
-Nous, oui. Casca aussi. Mais Guts...

Assis sur un tabouret, Guts épongeait le front de Casca. Elle avait enfin plongé dans un sommeil sans rêve. Cela faisait longtemps que Guts n'avait pu l'approcher d'aussi prêt et il remarqua quelques cheveux blancs dans l'épaisse chevelure noire de la malade.
-Le temps passe. Mais tu sera bientôt avec nous.
Comme si elle répondait à sa voix, Casca tourna son visage endormi vers Guts et sourit faiblement. Mais la seule chose que vit Guts à ce moment, ce fut la marque de Casca sur son cou.
Je vais le tuer.
L'éclipse.
Guts trempa mécaniquement le tissu dans l'eau et l'essora.
Je vais le tuer.
Il essuya doucement le front de Casca.
La mort de ses compagnons.
Je vais le TUER.
Mais il n'était plus vraiment là, dans cette cabine d'un bateau qui naviguait vers l'île des fées.
Le viol de Casca.
Je vais LE TUER.
Il n'était plus que haine et colère.
JE VAIS LE TUER !
La trahison de Griffith.
JE VAIS LE TUER ! JE VAIS LE TUER ! JE VAIS LE TUER ! JE VAIS LE TUER ! JE VAIS...
Une petite main fraiche sur son épaule, une autre qui lui caresse la joue et la voix de la fillette, comme une mère rassurant son enfant :
-Tout va bien. Tout va bien. Peux tu me laisser la soigner ?
-Schierke ?!
-Rien de telle qu'une bonne infusion pour renforcer les forces de son corps. Elle sera vite sur pieds.
-Schierke ?
-Oui ?
-Promet-moi de tous les protéger.
-Pardon ?
-Notre troupe, promet moi de la protéger.
La petite fille était perdue. Pourquoi Guts voulait-il lui arracher une telle promesse ? Elle allait lui demander quand le guerrier désigna à tour de rôle le symbole des God Hand sur leurs cous.
-Si je perds la raison, protège les de moi.
Schierke resta silencieuse pendant qu'elle versait goute à goute le liquide dans la bouche de la malade. Elle se doutait qu'assis là dans la pénombre, le guerrier avait eu tout loisir de réfléchir, d'imaginer la mort de Casca et quel monstre il pourrai devenir.
Alors la sorcière le prit dans ses bras :
-La seule promesse que je vais te faire, c'est de veiller sur toi.

Fin

auteur:alcatraz, berserk, fic, pour:paralogisme

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