[Fic] Weihnachten (La tombe des guerriers, HakuxLukai, MyraelxYoru, ArmandxShivan, PG-13)

Dec 25, 2010 00:53

Titre : Weihnachten
Auteur : Berylia
Fandom : La tombe des guerriers
Rating : PG-13 parce que bon pas assez hot pour être NC-17
Warnings : Euh... neuneusitude extrème
Résumé : Noël en Armandie, le cadeau parfait ! (Remarque ça aurait pu être deux hommes une incomprise et un couffin...)
Bla-bla de l'auteur : Je sais je sais, je ne respecte absolument pas la chronologie parce que Myrael, le poison, la punition toussa toussa... Mais en fait : 1 j'avais oublié avant ma relecture, 2 : j'avais pas envie de faire plus de angst encore, 3... ya pas de trois....
Bon et sinon...





Le mouvement de ses hanches se faisait de plus en plus rapide. Les cris de Lukai gagnaient en intensité alors que ses yeux se révulsaient de plaisir et que son corps était parcouru de spasmes. Il n’allait pas tenir bien longtemps, il en avait envie, il aurait voulu prolonger ce moment pour toujours, il n’y avait plus qu’eux deux au monde, il était avec celui qui était spécial pour lui, il lui donnait du plaisir…

Un grognement s’échappa de sa bouche et il attrapa le sexe de son amant, sachant exactement comment le prendre en main pour que l’Elfe se cambre sous lui, submergé par sa jouissance, l’entrainant à sa suite dans le néant.

Il roula sur le côté pour ne pas écraser son délicat petit ami et laissa tomber sa main avec possessivité sur la peau en sueur de son elfe. Il remua jusqu’à pouvoir enfoncer son visage dans les cheveux de Lukai, aspirant avec délice l’odeur toujours appétissante qui s’en échappait.

Son cœur battait la chamade mais déjà il commençait à ralentir. L’air était chaud et surtout saturé de l’odeur animale de sexe, leur odeur. Mmm… Il ne dirait pas non à une petite sieste, là, blotti contre lui. Il déposa un baiser paresseux sur l’épaule halée. Non vraiment. Il frotta son visage contre la peau chaude dans un mouvement de plus en plus ensommeillé.

- Frère ! Regarde ce que j’avons trouvé !

Le sursaut qui amena sa mâchoire à être très violemment cognée par l’épaule de Lukai mit cruellement fin à ce qui aurait pu être et il ouvrit les yeux.

- Non franchement. Soit elle est encore plus conne que ce que j’imagine soit elle le fait exprès !

- Melilu, combien de fois faudra-t-il te dire de ne pas entrer sans frapper !

Lukai était en train de se battre avec ses vêtements et finit par lancer le lourd manteau de son amant à la figure de ce dernier.

- Ne t’inquiète pas, frère, je regarda point !

En effet la demi elfe avait les yeux fermés tandis qu’elle tendait fièrement devant elle…

- Qu’est-ce que ta sœur fait avec un bébé ?

Voilà qui enleva momentanément l’attention de Lukai de ses vêtements.

- Il est mignon, n’est-ce pas ! Je vais l’appeler Potam.

- Non !

L’Elfe s’était avancé vers sa sœur qui avait toujours les yeux fermés.

- Quoi, tu préfères Cindy ?

Il enleva le bébé de ses bras.

- Ni Potam, ni Cindy, ni quoi que ce soit. Tu vas remettre ce petit humain là où tu l’as trouvé Melilu et tout de suite !

La jeune fille ouvrit les yeux et Haku se jeta hors de son champ de vision, déjà qu’il n’appréciait pas vraiment les femmes, mais la fois où Melilu l’avait accidentellement surpris au bain c’était lui qui avait été puni par Lukai après.

-Non ! Il a été abandon ! Il est à moi. Je sera sa maman ! Hein Potam ?

Et elle reprit le petit d’homme à son frère, le collant contre ses tous petits seins.

- C’est un signal du ciel. De toutes façons c’est pas comme si j’en aurais jamais un à moi alors je garde celui-ci, il sera mon fils. Ou ma fille, je n’ai pas encore vérifié. Dit-elle en continuant en elfique.

- Tu es folle Melilu, qu’est-ce que tu vas faire avec un enfant humain ?

- Pourquoi pas ? De toutes façons j’ai personne, lui au moins il ne fuira pas devant tes menaces.

- Un enfant ! Dans cette demeure ! Tu es complètement folle !

<^¨^>

Le Seigneur Armand était en grande conversation avec l’un de ses plus brillants scientifique et lui expliquait le plus doucement possible que non, il ne voulait pas de yaks, merci beaucoup, il voulait des bisons ! Est-ce que c’était donc si difficile à comprendre ? Certes des yaks seraient peut-être plus adaptés au doux climat de leur continent, quoi qu’il en doutât beaucoup vu que même les pires biques avaient fini par clamser, mais voilà, il voulait des bisons et point final. Il en était là de la conversation (légèrement à sens unique, mais bon, ça arrivait souvent avec les subordonnés) lorsque son délicieux petit Shivan fit son entrée.

- Seigneur Armand ! Oh excusez-moi, seigneur…

Il attrapa son adorable assistant et le renversa dans ses bras avant de passer sa langue sur son cou.

- Ce n’est rien, Shivan, le Professeur Xav nous quittait pour aller travailler sur mes bisons de toutes façons, n’est-ce pas professeur ?

Le scientifique préféra prendre la poudre d’escampette.

Armand mordilla la peau tendre et douce du cou de son charmant serviteur.

- Et à part des câlins, que voulais-tu Shivan ?

- Oh Seigneur, c’est terrible, dehors c’est tout blanc et froid !

Le Maître de l’Est releva son petit jouet et s’approcha de la fenêtre.

- De la neige ! Mais qu’est-ce qu’ils ont encore merdé au Centre Météo ?

- C’est donc ça la neige…

Shivan s’était rapproché avec révérence de la fenêtre comme s’il était indigne de son spectacle.

- Et bien mon petit Shivan cet année nous aurons de la neige pour Noël quelle bonne idée, j’aurais dû l’avoir le premier !

- Oh Seigneur, j’oubliais de vous dire, un de vos espions est venu vous dire qu’il y avait un serpent dans le jardin des Hespérides. Enfin je crois que c’est ce qu’il a dit.

<^¨^>

Yoru avala la dernière goutte de sang et repoussa la main qui le nourrissait. Il n’avait pas envie de sang mais il serait mort (enfin au sens figuré puisqu’il l’était déjà) plutôt que de l’admettre, il était pas pédé lui !

- Déjà ?

Franchement si c’était juste pour le nourrir de son sang à quoi ça servait qu’il ait ouvert sa chemise en grand sur son torse… A moins bien sûr que ce connard sache ce qu’il voulait et ne fasse exprès de l’allumer.

- J’ai pas faim. Ou alors c’est juste que t’as un goût dégueulasse.

Myrael le frappa à lui en déboîter l’épaule et alla se mettre à la fenêtre pour allumer une clope.

Il avait l’air si loin, son visage tourné vers l’extérieur, perdu dans ses pensées. Il ne réussit pas à se retenir et ses pas le portèrent jusqu’à lui, ses bras entourèrent sa taille contre sa volonté et il posa sa joue contre son dos si large.

Le silence descendit.

- Eh, Yoru, t’as vu, y neige.

<^¨^>

- Non mais franchement, il lui arrive quoi à ta frangine ? Déjà qu’elle ramasse des limaces un peu blob sur le bord de la route mais là ! Qu’est-ce qu’elle veut qu’on foute avec un gosse ? Et pourquoi ce serait à moi de le tenir ?

Haku tenait le petit comme si il avait peur qu’il le brûle soudain. Lukai l’attrapa avant que l’abruti ne le fasse tomber pour de bon.

- Elle est partie chercher du lait et au moins ce n’est pas un petit non-mort qu’elle nous a ramené.

Haku posa les fesses contre le dossier du canapé.

- En tous cas t’a l’air de savoir y faire avec les gosses.

- Père m’a mis Melilu dans les bras dès sa naissance. Il pensait que ça m’obligerait à l’aimer et la protéger. Comme si le fait qu’un truc vous vomisse dessus et passe son temps à pleurer pouvait créer des liens !

- Ça fait zarb de te voir comme ça, tu ressembles à une maman…

Lukai ne savait pas vraiment comment il devait le prendre, comme une insulte à sa virilité ou vu l’air paniqué de son amant une nouvelle brèche dans la psyché si compliquée de son humain.

- En tous cas t’a pas intérêt à vouloir des gosses parce que moi je couche pas avec les mamans ! Et toi tu as dis que tu le faisais qu’avec moi parce que j’étais spécial, alors pas de gosses parce que même moi je sais que les mecs ça fait pas de mômes à deux.

- Haku je…

Le rouquin lui coupa la parole.

- Et n’essaie même pas de me faire faire un gosse à ta sœur parce que je suis désolé mais ça va juste pas le faire : de 1 elle est débilos, et de 2 je couche pas avec les femmes, même pour de l’argent et surtout pas pour en faire des mamans ! Donc c’est niet. Pas de petit elfe rouquin pour toi.

L’Elfe s’avança vers son amant qui ne savait vraiment pas la fermer.

-Mais Haku je ne veux pas…

- Oh, tu sais tu n’es pas obligé de coucher avec elle pour lui faire un gosse, il suffit d’un petit tour chez un de nos médecins et…

- Ha ! Qu’est-ce que vous faites-là vous ? s’écrièrent les deux amoureux en se rendant compte que le Maître des Morts était soudain apparu entre eux comme un diable sorti d’on ne savait où.

- Moi ?

Il prit son air le plus innocent.

- Je suis venu voir l’enfant Jésus, il est né d’une vierge et d’un charpentier… quoi que j’ai du mal à voir lequel de vous deux est la vierge ou le charpentier… Ah voilà la vierge.

Melilu était revenue avec un biberon de lait tiède.

- Viande-là Paul, dit-elle en prenant le bébé et lui enfonçant la tétine dans le bec.

- Paul ? Tsss ! Il semblerait que je me sois trompé de Messie Shivan. D’un autre côté cette fois au moins je sais qui est la pute manipulatrice et qui est le paladin balais dans le fion… Quoi que…

Les présents laissèrent passer les paroles toujours complètement énigmatiques du Dirigeant de l’Est et se concentrèrent sur le spectacle pourtant pas passionnant de Melilu nourrissant le petit humain.

- Il est vraiment mignon.

Bien sûr Shivan s’était agenouillé pour se rapprocher du gosse et sa toute petite main s’était refermée sur son index comme dans tout bon téléfilm de Noël.

- Où l’avez-vous trouvé, Dame Melilu ?

Melilu qui s’entendait toujours si bien avec Shivan les rares fois où elle le voyait, ben oui, il était toujours en train d’être molesté ou enlevé par son maître, sourit à l’humain.

- Oh, c’était quand je revena du port, je suis passe par une ruelle pour revenir plus vite et il y avait ce non-mort qui s’apprêtait à le dévore alors bon, je l’ai raison et il a accepté de me tendre le petit Paul. Je voulais l’appelera Potam mais on a découvert que son linge était marqué Paul alors je m’a dit que je n’allais quand même pas traumatiser mon fils en lui changeant soudainement son nom comme ci.

- Qu’est-ce vous foutez tous comme des cons dans le salon ? Oh bonjour Seigneur Armand.

Myrael et Yoru étaient entrés dans le salon.

- Tiens qui a encore filé un animal à mademoiselle SPA ?

- De toutes évidences un zombi lui a refilé son déjeuner et elle décidé de l’adopter, l’informa Haku depuis le canapé où il était à moitié vautré sur son elfe.

- Mais mademoiselle Melilu, et si cet enfant avait une famille ?

- Je l’a trouvé, il est à moi. De plus si ces gens ont laissé un non-mort partir avec alors ils ne sont pas dingue d’élevera mon petit.

- Mais enfin, Dame Melilu, si sa pauvre mère venait vous supplier de le lui rendre pour qu’elle l’élève vous le lui rendriez, n’est-ce pas ?

- Dépend, si elle sera capable de le protéger des non-morts qui lui croquera alors je lui laissera mon bébé, mais vu que c’est qu’une hypothèse.

Bien sûr, étant donné que ce n’est qu’une fanfiction de Noël et que personne, je répète personne ne veut savoir ce que ça donne de confier autre chose que des limaces étranges à élever à Melilu (vous lui confieriez votre Pokemon, vous ?) c’est à ce moment là que la véritable mère de Paul, une femme à la carrure de troll et pleurant à chaudes larmes déboula dans le palais du gouverneur Myrael pour pleurer la perte de son trésor volé pendant qu’elle construisait une maison par un non-mort très mal intentionné qu’elle avait ensuite retrouvé et s’était chargé de punir très sévèrement. Les larmes aux yeux, la tristesse au cœur, la petite Melilu fut forcée de dire au revoir à son fils adoptif qu’elle aimait tant. Deux jours plus tard elle avait oublié jusqu’à son nom mais ça c’est une autre histoire.

<^¨^>

La neige continuait à tomber à l’extérieur du palais. Ce qui voulait dire qu’elle tombait sous le Dôme ce qui est vraiment bizarre, mais bon nous dirons comme le Seigneur des Fous que c’était la faute des scientifiques et sûrement des satellites qui comme tout le monde le sait détraquent le climat. Donc il neigeait et à l’intérieur, bien au chaud dans leur chambre, Haku et Lukai avaient repris des activités plus normales pour eux que de s’occuper d’enfants humains. Haku était à califourchon sur l’elfe et lui massait le dos, faisant glisser ses mains huilées sur la peau hâlée.

- N’empêche j’ai de la chance, moi j’ai pas besoin de gosses.

Lukai avait le visage à moitié enfoncé dans l’oreiller et de toutes façons son cerveau était déjà presque entièrement transformé en gelée alors il laissait parler son amant de tout son saoul

- La plupart des types ils font des pauvres mômes pour que quelqu’un se souviennent d’eux quand y z auront cané, mais moi j’ai pas besoin.

Il déposa un baiser entre les deux omoplates de son amant.

- J’ai pas besoin parce que dans des siècles, quand personne ne saura même que j’ai jamais existé, toi tu garderas mon souvenir. Tu te rappelleras de mes mains sur toi, de mes baisers, du goût de ma sueur sur ta langue et c’est tout ce qui compte. Parce que toi tu te rappelleras que des bonnes choses…

- Haku…

L’elfe se débrouilla pour se tourner et lui faire face. Il posa sa main contre le visage blanc de l’humain et fit semblant de ne pas remarquer les larmes qui tombaient sur son corps pour se focaliser sur le sourire forcé.

- Tu te souviendras… n’est-ce pas ?

Il se releva et prit son visage entre ses mains, le visage de cet humain qui l’avait soudain arrêté et entraîné à sa suite, pour qui il passait à présent ses jours dans un pays qu’il abominait, cet humain à qui il avait donné son cœur.

- Bien sûr que je me souviendrai. On n’oublie jamais son premier amour, surtout quand il est aussi doué que toi.

Comme d’habitude, l’idée du sexe effaça tout le reste dans l’esprit de son idiot de petit ami et Lukai s’accrocha à lui, essayant d’éloigner le spectre de la mort qui bientôt, toujours trop tôt lui arracherait son amour.

<^¨^>

- Seigneur Armand ?

Le vent soufflait dans les ruines, amenant la neige et surtout frigorifiant Shivan jusqu’aux fourches de ses cheveux. Il n’aimait pas cette chose froide appelé neige mais ce n’était pas grave, il patienta jusqu’à ce que son maître se rende compte de sa présence. Ce qui ne prit pas si longtemps que ça tout compte fait, même s’il avait du mal à sentir ses mains à présent.

- Shivan ? Qu’est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu vous chercher, Seigneur.

- Et tu m’as trouvé ?

Armand n’avait pas l’habitude d’être retrouvé facilement, c’était inhabituel, pour ne pas dire dérangeant.

- Vous venez ici chaque année, Seigneur.

- Tu as remarqué. Sais-tu quel jour nous sommes, Shivan ?

- Le 24 Décembre, Seigneur.

- La nuit de la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ, Agneau de Dieu né pour laver nos péchés… La nuit la plus sainte de l’année… Et il neige… comme alors… Oh Mère !

Et le Seigneur des Morts frappa le mur le plus près de lui, le faisant s’écrouler. Sa main se couvrit de rouge et Shivan se précipita sur lui pour le soigner, lui rendre cette vie qu’il perdait. Et le Seigneur Armand l’attrapa et l’enlaça, cachant son visage dans son cou.

- Il n’est plus là ! Ils L’ont tué et Sa maison est en ruine… Il m’a maudit, moi ! Et eux, eux ils vivent comme si ils avaient tout crée, comme si c’était l’ordre naturel des choses !

Il releva la tête et ses yeux étaient fous.

- Je suis une Abomination, Il m’a rejeté, Il m’a lancé sur le chemin du péché ! Je suis comme cette neige qui tombe grise et sale dans un paysage dévasté…

- Seigneur…

Les yeux fous se plantèrent dans les siens et il se retint de trembler de peur. C’était le Seigneur Armand, c’était son maître, il n’avait pas peur de son maître, le seigneur était généreux et bon, il avait aussi des accès de folie mais ce n’était pas sa faute…

- Shivan, mon petit Shivan, c’est toi l’Agneau, n’est-ce pas ? Mon pur Shivan que je souille de mes mains sales, de mes désirs dégoûtants. Oh Shivan !

Et il l’embrassa, à l’en faire saigner, suçant la plaie avec délice, avalant le sang, léchant ses lèvres jusqu’à les recouvrir de salive.

- Je pourrais te prendre ici, dans les ruines de la maison du Seigneur. T’allonger sur l’autel et commettre le péché de sodomie et aucun châtiment divin ne me frapperait parce qu’Il est mort ! Il m’a abandonné et ensuite Il est mort !

Il était à nouveau furieux et Shivan posa sa main sur la joue de son maître, tremblant légèrement, tentant de le détourner de ses pensées.

- Rentrons, Seigneur, il fait froid et vous allez attraper mal.

- Shivan, toujours à veiller sur moi. Pauvre petit. C’est Noël Shivan, quel cadeau veux-tu ?

- Je voudrais que nous rentrions à la maison, Seigneur.

Il baisa la paume de son esclave.

- Parfois je me demande si tu n’es pas juste une hallucination envoyée pour me tourmenter avec ta douceur, ta gentillesse… Tu mérites tellement de choses Shivan…

- Seigneur…

- Regarde, la ville est presque belle sous cette couche grise, comme la cendre du Vendredi Saint… Stille Nacht, Heilige Nacht ! / Alles schläft; einsam wacht / Nur das traute heilige Paar.

Le Seigneur avait commencé à chanter, dans une langue étrangère, inconnue et Shivan sentit son cœur se serrer. Le maitre ferma les yeux et son visage était triste, si triste.

- Holder Knabe im lockigten Haar, / Schlafe in himmlischer Ruh ! / Schlafe in himmlischer Ruh !

La voix basse, profonde du Maître des orts montait jusqu’aux cieux, défiait la course des flocons, résonnant, seule, tellement seule contre les pierres abandonnées. Shivan sentit les larmes couler sur ses joues. Il donnerait tout pour arracher son maître à cette douleur qui le possédait et le rendait fou.

« Stille Nacht, Heilige Nacht !
Gottes Sohn, o wie lacht
Lieb' aus deinem göttlichen Mund,
Da uns schlägt die rettende Stund'.
Jesus in deiner Geburt !
Jesus in deiner Geburt !

Stille Nacht, Heilige Nacht !
Die der Welt Heil gebracht,
Aus des Himmels goldenen Höhn,
Uns der Gnaden Fülle läßt sehn,
Jesum in Menschengestalt !
Jesum in Menschengestalt ! »

<^¨^>

- La neige s’est arrêtée.

Myrael regarda la couche grise qui décorait le pays des Morts.

- Arrête de faire ta gonzesse et reviens te coucher !

Yoru s’était à peine redressé sur l’oreiller et lui envoyait un regard furieux. D’ici demain matin toute la neige aurait fondu sans laisser de trace.

Myrael se détourna du paysage enneigé et revint vers Yoru.

- J’ai la dalle et ton sang est dégueu…

Le rire de l’alchimiste poison résonna dans la chambre puis se tut. Sur le balcon, les premiers flocons commencèrent à fondre.

la tombe des guerriers, armand

Previous post
Up