Dernier poème. Les Ponts-de-Cé etc. Романсы, которые написал Франсис Пуленк - золотой запас не только французской, но и мировой музыки ХХ века.
Я уже выкладывал самую известную melodie этого композитора:
Les chemins de l`amour.
Ну а теперь самое время познакомиться с другими. Извините, но все стихи я приводить не стал.
Всё это - французская поэзия ХХ века - Деснос, Жакоб, Арагон, есть у Пуленка melodies на стихи Гийома Аполлинера. Это единый пласт культуры, где музыкальное трудно отделить от поэтического, и заслуживает не только беглого касания, но и серьезного изучения. Впрочем, всё впереди, я еще надеюсь вернуться к рубрике "Пятиминутки поэзии". Ну а пока - музыка
Dernier poème
Эшли Грейтхаус
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Les Ponts-de-Cé
Нинфа Джанфала Карузо
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Юг Кюэно
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Эмманюэль Гуазе
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Режин Креспен + Fêtes galantes
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Шесть романсов
1. Le Disparu
2. Dernier Poème
3. Le Portrait
4. Rosemonde
5. Jouer du bugle (Parisiana)
6. Vous n'écrivez plus (Parisiana)
Курт Олльман
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Три романса на стихи Луизы де Вилморен
Катрин Дюбоск
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Пять романсов на стихи Макса Жакоба
Элли Амелинг
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Робер Деснос
J'ai rêvé tellement fort de toi,
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres
D'être cent fois plus ombre que l'ombre
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
dans ta vie ensoleillée.
Луи Арагон
J'ai traversé les Ponts-de-Cé
C'est là que tout a commencé
Une chanson des temps passés
Parle d'un chevalier blessé
D'une rose sur la chaussée
Et d'un corsage délacé
Du château d'un duc insensé
Et des cygnes dans les fossés
De la prairie où vient danser
Une éternelle fiancée
Et j'ai bu comme un lait glacé
Le long lai des gloires faussées
La Loire emporte mes pensées
Avec les voitures versées
Et les armes désamorcées
Et les larmes mal effacées
Ô ma France ô ma délaissée
J'ai traversé les Ponts-de-Cé
Fêtes galantes
On voit des marquis sur des bicyclettes
On voit des marlous en cheval jupon
On voit des morveux avec des voilettes
On voit des pompiers brûler les pompons
On voit des mots jetés à la voirie
On voit des mots élevés au pavois
On voit les pieds des enfants de Marie
On voit le dos des diseuses à voix
On voit des voitures à gazogène
On voit aussi des voitures à bras
On voit des lascars que les longs nez gênent
On voit des coïons de dix-huit carats
On voit ici ce que l'on voit ailleurs
On voit des demoiselles dévoyées
On voit des voyous, on voit des voyeurs
On voit sous les ponts passer des noyés
On voit chômer les marchands de chaussures
On voit mourir d'ennui les mireurs d'oeufs
On voit péricliter les valeurs sûres
Et fuir la vie à la six-quartre-deux.