Auteur :
cassidy_bTitre : Coming out
Fandom : Pocket Monsters (anime)
Personnages : Harley, Saori, Haruka, Shuu ; Saori/Harley, Haruka<->Shuu.
Rating : PG
Disclaimer : l’anime Pocket Monsters n’est pas à moi, mais il appartient à Satoshi Tajiri, Tsunekaz Ishihara, Nintendo et/ou le studio OLM (pas certaine qu’une mention inutile).
Nombre de mots : 900~ mots
Notes : On ne sait toujours pas quelles folles aventures le groupe de coordinateurs a vécues à Johto après Advanced Generation~ Couple impliquant Harley potentiellement hérétique puisque, oui, Saori est une fille. KantoContestShipping pour le nom (avec des mentions de ContestShipping parce que Harley et Saori font du
Shipping On Deck dans le texte). L’interprétation de Saori est très très subjective, mais je rappelle qu’elle souriait en racontant qu’elle avait fait perdre et pleurer Shuu à son premier concours.
Les gamins se sont toujours fait un devoir d’annoncer leur arrivée dans les vestiaires de façon bruyante ou irritante : par rires inharmonieux, démarches lourdes, auras insupportablement victorieuses, ou bien simplement en étant Haruka.
« Harley !
- Cette fois tu vas vraiment trop loin ! » la seconde Shuu en fondant également sur lui. « Lâche Saori ! »
Pendant une fraction de seconde, Harley sent le sourire qui se dessine sur les lèvres de Saori s’imprimer contre les siennes, puis en disparaître comme si Harley l’avait emporté avec lui sitôt le visage de Saori redevenu public. Clignant des yeux, ses mains quittant les cheveux roux, Harley reste un instant interdit avant de commencer à gesticuler et à se trémousser, feignant l’embarras devant la mine furieuse des deux gamins vraisemblablement prêts à en venir aux Pokémon.
« Harley very confused! » s’exclame-t-il de sa voix la plus haut perchée. « Est-ce un crime d’embrasser sa girlfriend lorsqu’elle est consentante ? »
Elle qui était tendue et prête à bondir, Haruka devient presque instantanément aussi terne et blanchâtre qu’un cachet d’aspirine.
« Girl- »
Les yeux de Shuu s’écarquillent, mais il ne dit rien, se contente de fixer Saori, nonchalante et curieuse, toujours adossée au mur.
« Choqués par un petit baiser porte-bonheur de rien du tout ! Moooh ! Leur côté prude n’est-il pas a-do-rable !
- Tu… te… c’est pas… » réessaie Haruka.
« Conseil de meilleur ennemi, tu devrais essayer avec Shuu-kun », lui lance-t-il en se dirigeant vers les coulisses, vérifiant une dernière fois que ses monster balls sont bien accrochées, soignant déjà son déhanché. « Bonne chance pour le concours, kiss-kiss, bye-bye~ »
Et Harley se rapproche de la scène suivi, en fond, par le cri étranglé de Haruka :
« T’étais pas gay ?! »
Les têtes de Shuu-kun et du laideron sont, sans tergiversation, la meilleure partie de son coming out hétérosexuel. Ou pansexuel.
Harley n’est pas certain que les gamins y voient une différence, de toute façon.
***
« Quel dommage que l’esprit ainsi troublé de Shuu-kun ait sclérosé son appeal et causé son élimination ! Et quel malheur que le manque de concentration de Haruka-chan l’ait fait perdre dès le premier tour quelques minutes plus tard ! Harley very sorry~ »
(Ceci a été la deuxième meilleure partie.)
Bien sûr, Harley ne se donne pas la peine de rendre son ton convaincant - quel intérêt, après tout ? Il n’y a aucune oreille salement indiscrète sur la terrasse découverte, et le concours est de toute façon déjà terminé. Le mal (ou la série de petits accidents contrôlés) est déjà fait et a déjà porté ses fruits.
« Je t’ai cependant battu en finale », commente calmement Saori en détachant sa tasse de ses lèvres, à présent courbées en un fin sourire.
Le thé récompensant une dure journée de mauvais coups a encore meilleur goût lorsqu’il est partagé, décide Harley. En bonne compagnie.
« Mais voilà un ruban bien trop étincelant qui n’atterrira pas dans leurs sales pattes », explique-t-il en posant index et majeur contre sa joue. « Harley considère ceci comme une victory personnelle.
- Sciemment chercher à ce qu’ils soient déconcentrés juste avant leurs prestations ne brillait pas par son honnêteté.
- C’était pour leur bien. Il faut leur montrer l’exemple ! Shuu-kun et Haruka-chan ne feront jamais le moindre progrès si on ne les piétine pas un peu, en concours comme en relations~ »
Et ils se sont humiliés tout seuls devant leur public en accumulant les fautes honteuses, les attaques disgracieuses et un manque flagrant de discernement dans leurs déplorables tentatives de regagner un tant soit peu l’estime des juges et des spectateurs. Harley n’a pas oublié d’immortaliser ces instants magiques avec son appareil pour leur rappeler ce jour funeste à l’occasion.
« Ils sont intéressants », signale Saori en décroisant ses jambes pour les battre dans le vide, sous sa chaise, donnant de petits coups contre un des pieds de leur table. « Je les aime bien.
- Harley-san, lui, n’aime que les choses mignonnes et les bonnes personnalités. Et comme ils l’auront appris, elles n’ont rien à voir avec une histoire de genre.
- Dois-je prendre ceci comme un compliment ? »
Son ton distrait n’attend pas de réponse, encore moins dichotomique ; Harley se contente de lui sourire en haussant les épaules et cela leur suffit à tous les deux.
« J’aurais pu gagner sans tes déstabilisations », tient-elle finalement à signaler avant de le fixer d’un regard ingénu, amusé, et pourtant incisif. « T’attendais-tu à ce je me sente responsable de leurs échecs, au point de culpabiliser et de moi-même perdre lors de notre match ?
- Harley n’aurait jamais osé~ », se dédouane-t-il en tendant ses mains devant lui.
Saori n’est pas dupe, il le sait d’expérience et le constate à nouveau, mais elle ne continue pas son attaque plus avant.
« Haruka et Shuu ne se laisseront pas avoir une deuxième fois, à présent », pointe-t-elle du doigt en guise de conclusion. « Tu aurais dû réserver ce stratagème pour une tag battle où nous aurions eu à les affronter. »
Reposant sa tasse, elle presse ses deux mains contre son visage.
« Ils se seraient certainement emmêlés dans leurs gestes et leurs indications, auraient rougi et bégayé à chaque contact accidentel qui serait inévitablement arrivé grâce à leur proximité. Oh, et ils auraient perdu, bien entendu », ajoute-t-elle sans s’appesantir. « Mais ils auraient été tellement distrayants !
- Eh bien, si tu veux obtenir ce résultat… la prochaine fois, nous pourrions être en train d’utiliser les vestiaires à bon escient au moment où ils y poseront le pied, mm ?
- … Si tu coopères de cette façon, j’irai jusqu’à te révéler la recette de mon fond de teint.
- Tu es démoniaque, chérie.
- Comme certaines personnes, je prends seulement soin d’apprécier ma vie. »