Ça fait un moment que je le couve cet article

May 15, 2014 01:24

La première fois que je suis tombée sur le Cycle d'Ender, c'était durant une de mes nombreuses tribulations dans les rayons fourre-tout des mondes de l'imaginaire, du fantastique et de la bit-lit. Plus précisément à la FNAC des Halles il y a quelques années. Forcément, les bouquins m'avaient attirés parce qu'un personnage principal jeune, un petit stratège de génie qui sauve l'univers, dont les aventures commencent par sa formation, ce qui implique tout l'aspect psychologique de la chose et les relations entre les personnages.

Wouhou, bingo ! Ça fait pas mal de choses que j'apprécie. Avec en bonus, le côté SF avec l'espace et un peu de vaisseaux spatiaux. Exactement le genre de livres que j'ajoute à ma liste mentale d'achats à faire un jour. Ce jour-là, parmi tout le lot de livres que j'ai pris, j'ai longuement hésité entre ​À la poursuite des slans et Ender's Game justement à cause de l'âge du personnage principal vu que je ne connaissais aucun des auteurs. J'ai pris le premier parce que c'était pas une série (mais je viens de voir qu'il y a une séquelle) et que je n'avais pas vraiment envie de me lancer dans une série.

Bref et l'année dernière fut annoncé la sortie du film Ender's Game. Du coup, forcément que mon intérêt a été piqué, même si entre temps, j'ai eu l'occasion d'en apprendre plus sur Orson Scott Card, l'auteur. Et je le dis de suite que je n'ai absolument aucune sympathie pour lui, en tant que personne, à cause de sa position très vocale contre l'homosexualité. Cela-dit, mon avis d'une personne ne m'a jamais empêché d'apprécier sa créativité. Bref, je voulais toujours lire Ender's Game, de préférence avant de voir le film. J'ai fait le contraire parce que je me sens plus dès qu'il s'agit d'écrans holographiques tactiles et que le trailer/film est plein de moments comme celui-ci et que ça a suffit à me convaincre (et oui, je suis cheap en ce qui concerne la SF au grand écran). C'était pas du grand art. De toute manière, je ne m'attendais pas à ce que ça le soit. C'était pas trop mauvais et j'ai eu ce que je voulais, mon taux d'effets spéciaux et d'écrans holographiques tactiles en 3D.

Bref, du coup, il était temps que je lise le livre, surtout quand les critiques disaient que le livre était de bien meilleure qualité que le film. Et Yunyun, compagne de toujours en ce qui concerne la lecture (notamment parce qu'on raffole de SF), me disait qu'elle commençait la lecture du livre et m'a donné au fur et à mesure son avis et ses remarques qui peuvent être résumés en un mot.

Horrible.

Bref, du coup, j'ai commencé le livre en janvier tout en me forçant à garder une approche neutre, positive même parce que les thèmes sont extrêmement intéressants et que ça ne pouvait pas être si terrible que ça. Sauf que, je me suis rapidement rendue compte que si.

En vrac : oui, j'ai compris qu'Ender est un fin génie. J'ai pas besoin que tout le monde, y compris lui - sachant qu'on est sous son point de vue la plupart du temps, ça fait beaucoup - me le rappelle toutes les deux pages, je sais que le plot tourne autour de son génie. On nous dit qu'Ender a des difficultés et fait des erreurs dans son apprentissage, qui ne sont jamais clairement montrés ou expliqués, hum. Peut-être que les lecteurs ne sont pas intéressés par ce genre de choses, je sais pas, faudrait pas qu'Ender paraisse trop parfait, mais faudrait pas non plus qu'on montre qu'il ne l'est pas. Ensuite, oui, je veux bien qu'Ender soit un génie, qu'il utilise beaucoup de psychologie pour comprendre et deviner ce que ses adversaires vont faire, ça veut pas dire que ce qu'il pense que ses adversaires pensent doit se révéler vrai. Mais je suppose que comme il est génie, ça lui donne un passe-droit, et que son génie, même s'il a onze et ses études lui donne une connaissance parfaite de l'esprit humain et alien des doryphores. Sa relation avec Peter et Valentine m'a laissé de marbre, notamment parce que c'est très bien résumé Ender est exactement le mélange entre Valentine et Peter. C'est le même personnage décliné en trois versions : Ender, Ender avec beaucoup de compassion, Ender avec beaucoup de cruauté. Et je ne cacherai pas que je n'aime pas Ender de base. Je le savais dès les trois premières pages. Notamment parce qu'il passe son temps à se lamenter encore et encore et encore. Mais le truc qui a arrêté mon avis sur le livre, qui m'a littéralement stoppé dans la lecture et roulé des yeux comme jamais auparavant. Je me souviens plus de la citation exacte (et je n'ai vraiment pas envie de me replonger dans le bouquin pour le moment), mais c'était dans ces eaux-là : la raison pour laquelle il n'y a quasiment pas de fille à l'École de Guerre est à cause de siècles de retard d'évolution.

Edit: la citation vient du chapitre 3, lorsque Graff parle avec Ender de l'École de Guerre. Ender demande si tous les élèves sont des garçons et la réponse : « Quelques filles. Elles réussissent rarement les tests d'entrée - il y a trop de siècles d'évolution qui jouent contre elles ». Voilà.

C'est le moment où j'ai su que je n'apprécierai pas le livre du tout. J'ai rarement autant méprisé un livre. Et franchement, ça a été un tel calvaire que j'ai mis jusqu'à avril pour le finir. Et entre temps, j'ai réussi à lire The Silent Stars Go By de Dan Abnett, Beautiful Chaos de Gary Russell et un certain nombre d'autres nouvelles de Doctor Who, sans parler du nombre de fanfictions sur Doctor Who et Hannibal.

Bref, je sais que j'ai été très vague, mais même maintenant, le bouquin me répugne tellement que j'arrive pas à mettre mes pensées en ordre pour faire autre chose qu'une espèce de mélasse (et je savais que j'aurai du prendre des notes, autre que mes SMS outrés à Yunyun). Enfin bon, le truc étant c'est que je me connais. C'est une série et je vais vouloir lire toute la série. De la même manière que j'ai lu Twilight et les House of Night. Je n'ai vraiment pas hâte. Au moins, Twilight et House of Night, ce n'est qu'une matière d'heures. Si rien que le premier tome du Cycle d'Ender me prend 4 mois. Je crains pour la suite.

Et j'arrive pas à croire que j'ai écris autant. Enfin bon, pour finir sur une touche positive, j'ai commencé le Comte de Monte-Christo et c'est un pur délice.

book: comte de monte-christo, language: french, review, personal: thoughts, book: reading, book: ender's game

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