Titre : Pourquoi faire simple ?
Fandom : Saiyuki
Personnage/Couple : Kenren et Tenpou
Rating : G
Disclaimer : Minekura Kazuya
Notes : Pour
drakys, en réponse au
mème des corvées (et il reste toujours des numéros).
Le prompt était : déboucher le lavabo/un évier
Kenren tournait en rond, agacé, dans la minuscule salle de bain de son supérieur. Passait encore qu’il ait parfois à aider Tenpou à faire un peu de ménage et de rangement (ne serait-ce que pour éviter de le retrouver un beau matin enseveli sous une pile de livres et de poussière). Et puis il y avait parfois d’étranges découvertes à faire...
Mais étendre son rôle à celui de plombier, là, non. C’en était trop.
«Mais comment tu t’es débrouillé pour boucher ce truc ?» demanda-t-il pour la énième fois.
Tenpou ne daigna même pas lever les yeux de son livre.
«Tu trouves des infos là-dedans ?» insista Kenren.
Tenpou sourit.
«Ceux d’en bas sont vraiment très ingénieux quand il s’agit de trouver des solutions à toutes sortes de problèmes.»
«Et est-ce qu’ils ont une solution à notre problème ?»
Le marshal s’en retourna à sa lecture, parcourut quelques lignes des yeux avant de répondre.
«Apparemment, il suffit de démonter quelques tuyaux...»
«... Lesquels ?»
Ils se penchèrent longuement sur la questions. Le livre fournissait des schémas détaillant le processus sous toutes les coutures. Mais rien n’y fit. Le modèle présenté ne semblait pas le moins du monde enclin à correspondre un tant soit peu au lavabo qui les occupait actuellement.
Kenren ne se laissa pas abattre pour autant.
Au petit bonheur la chance, il dévissa un boulon à droite, retira un tuyau à gauche... Et ce qui devait arriver arriva.
Un flot d’eau se répandit avec vigueur dans la pièce. Tenpou se précipita pour récupérer une pile de livres qui avait la malheureuse idée de traîner par là sans s’être assurée auparavant de son étanchéité. De son côté, avec force jurons et un large déploiement d’efforts maladroits, le général réussit tant bien que mal à endiguer le débordement.
Il s’épongea le front et se redressa, pour constater qu’un niveau plus haut, le lavabo, lui, était toujours aussi complètement totalement bouché. Il jeta un regard noir en direction de Tenpou qui replaçait tranquillement ses précieux livres sur un bureau.
«J’espère que tu as une autre idée.»
Son supérieur se gratta la tête.
«Il me semble que j’ai un objet qui pourrait convenir.»
Il souleva quelques bidules, déplaça quelques machins.
«Il faut juste que je le retrouve...»
Une bonne partie de la pièce fut retournée (au plus grand effroi de Kenren) avant que Tenpou ne brandisse triomphalement une ventouse accrochée au bout d’un bâton.
«... Qu’est-ce que c’est ?» questionna avec méfiance le général.
Tenpou se retroussa les manches.
«Je crois que ça s’utilise comme ça...» déclara-t-il simplement en lui offrant une petite démonstration.
Après avoir émis quelques bruits de succion fort peu ragoûtants, le lavabo se décida enfin à recracher son contenu. Une sorte d’épaisse boue d’un gris noirâtre se déversa. En voyant flotter un mégot au beau milieu de tout ça, Kenren n’eut plus aucun doute au sujet de leur identité.
«Tu n’as pas un cendrier ?» demanda-t-il.
Il connaissait la réponse. Mais il connaissait aussi Tenpou. Ce dernier n’avait certainement pas le courage de se déplacer jusque dans l’autre pièce quand il se trouvait plongé dans un livre au beau milieu de sa salle de bain (et il savait qu’il était tout à fait capable de lire dans des lieux et des positions des plus incongrues). Il soupira.
«Tu ne pourrais pas en installer un deuxième ici ?»
Tenpou tapota affectueusement la tête de la plus petite des grenouilles qui lui servaient actuellement de cendrier.
«Je n’ai jamais réussi à en trouver un autre d’aussi adorable.»